Yamoussoukro : quarante policiers et gendarmes formés sur les techniques d’intervention sur une scène de crime

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21 fév 2014

Yamoussoukro : quarante policiers et gendarmes formés sur les techniques d’intervention sur une scène de crime

« Sur le lieu d'un crime, nous avons plus que ce que nous allons recueillir sur une simple déclaration. Nous devons dépasser la simple déclaration dans la mesure où l'élément matériel doit constituer le fondement de notre procédure. Notre fondement des enquêtes doit évoluer parce qu'une scène de crime parle, le corps du délit parle, un transport sur les lieux parle » : ces propos ont été tenus par le chef de poste de la Police onusienne à Yamoussoukro, vendredi 21 février 2014, à l'endroit de la quarantaine de policiers et gendarmes présents à la clôture d'une formation sur les techniques de signalisation judiciaire et d'intervention sur une scène de crime.



Organisée par la Police de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), cette formation a duré quatre jours au cours desquels différents modules ont été présentés, notamment sur la signalisation dactyloscopique et anthropométrique, c'est-à-dire l'identification par les empreintes digitales, l'utilisation de la mallette de police judicaire et la protection de la scène de crime, principalement du rôle du premier intervenant. Les présentations ont été ponctuées d'exercices pratiques et de commentaires de supports visuels.



Selon l'un des formateurs de la Police de l'ONUCI, l'adjudant-chef Adama Bénon, cette formation avait pour objectif d'outiller davantage les enquêteurs des forces de police et de gendarmerie pour leur permettre de faire face aux situations infractionnelles complexes afin de faciliter l'aboutissement positif des enquêtes. Cette séance de renforcement des capacités, a-t-il ajouté, a permis aux participants de s'imprégner de l'évolution des nouvelles méthodes et techniques d'intervention sur une scène de crime.



« L'élément matériel d'une infraction, c'est sur le terrain qu'il faut le relever. Il faut le relever avec professionnalisme pour pouvoir mettre à disposition des magistrats les moyens de preuves nécessaires pour poursuivre les auteurs de crimes », a estimé l'adjudant Bénon. Aussi, a-t-il exhorté les participants à toujours approfondir leurs connaissances dans le domaine de la police technique et scientifique car, dit-il, « désormais, les justiciables sont de plus en plus critiques à l'égard des forces sécurité. Donc, il vous appartient de faire très régulièrement des recherches pour faire face aux défis auxquels vous serez confrontés de plus en plus dans ce métier ».



Au nom des participants, l'adjudant Monguei Paul de la Brigade routière de Yamoussoukro a remercié l'ONUCI pour cette formation et pour tous les efforts fournis par la Mission onusienne dans le cadre de leur mise à niveau. « L'évolution est telle que les choses ne sont plus les mêmes », a-t-il dit.



Les participants n'ont pas manqué de demander à l'ONUCI de multiplier de telles formations et de les étendre à d'autres domaines comme par exemple le maintien de l'ordre. Ils ont également souhaité qu'il y ait, non seulement un suivi des différentes formations mais aussi une dotation de différentes brigades et commissariats en mallettes de police judiciaire.



La cérémonie de clôture a été présidée par le coordonnateur du bureau régional de l'ONUCI à Yamoussoukro, Robert Ngangué, qui a lancé un appel pour une plus grande implication des femmes dans de telles formations, avant d'inviter les participants à disséminer les connaissances reçues auprès des autres éléments qui n'ont pas bénéficié de la formation.