La réconciliation est en marche à Diere-oula à environ 730 km d'Abidjan, à l'extrême ouest de la Côte d'Ivoire, dans la sous-préfecture de Taï. Samedi 19 janvier, à l'initiative de la jeunesse de Diere-oula, les autochtones et les allogènes ont lancé un signe fort de la marche vers une paix véritable à travers une journée de réconciliation. En effet, les évènements postélectoraux avaient entrainé l'exil vers le Liberia des communautés autochtones de Diere-oula. Le processus de paix aidant, cette initiative facilite le retour à une situation normale, comme l'a dit satisfait, le chef du village Guei Etienne : « C'est une façon pour nous de laisser le passé derrière et de renouer de plus belle avec la fraternité.»

L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a activement pris part à cette belle initiative avec des représentants de ses composantes des Affaires civiles et de l'Information publique. Komlan Adadjo du Bureau des Affaires civiles a félicité la jeunesse et lui a demandé de favoriser un comportement qui renforce cette volonté de paix. «Cette journée de retrouvailles et de réconciliation marque votre engagement pour un nouveau départ et pour réapprendre à vivre ensemble » a-t-il.

Pour sa part, le sous-préfet de Taï, Mory Ouattara, a demandé à ses administrés de garder cette solidarité, cette symbiose pour que Diere-oula ne connaisse plus de remous sociaux. Poursuivant, il a appelé les populations à « l'Union, à la Discipline et au Travail », ce triptyque qui constitue la devise de la Côte d'Ivoire. Ouattara Mory les a également exhorté à vivre dans la diversité et à s'accepter dans leur différence. « La cohabitation ne peut se faire sans le respect des uns et des autres » a-t-il conclu. Cette journée dédiée à la paix a été l'occasion pour toutes les communautés baoulés, burkinabés, malinkés et oubi de mettre en exergue leur diversité culturelle sous le signe du retour de la paix véritable à Diere-oula.