Une nouvelle Clinique juridique pour les populations du Tonkpi et du Guémon

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28 fév 2014

Une nouvelle Clinique juridique pour les populations du Tonkpi et du Guémon

C'est une toute nouvelle Clinique juridique entièrement équipée que l'Association des Femmes Juristes de Côte d'Ivoire (AFJCI) a reçu à Man, des mains de ses partenaires techniques et financiers de la communauté internationale, notamment l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), l'Union Européenne, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le Fond des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF), ce 27 février 2014. La remise de ce don s'est faite dans le cadre de la mise en œuvre du Projet conjoint d'Appui à l'Amélioration de l'Accès aux Droits et à la Justice en Côte d'Ivoire (PALAJ).



Cette cérémonie inaugurale de la Clinique juridique de Man mise sur pied depuis le mois de mai 2013, a été présidée par le premier

Secrétaire général de la préfecture de Man, Victor Gnangbi Diby. Elle clôt ainsi la série de remises des «projets pilotes » des Cliniques juridiques en Côte d'Ivoire après celles de Guiglo, Bondoukou, Bouaké Korhogo et San-Pedro.



Ces réalisations pilotes constituent un modelé de synergie des acteurs du développement en ce qui concerne l'amélioration de l'accès à la justice et aux droits en Côte d'Ivoire après la crise postélectorale, a indiqué dans son adresse faite à cette occasion, le Coordonnateur technique des Projets-PNUD de la Cellule d'exécution des projets du ministère de la Justice, Mohamed El Mehdi Ag Rhissa, qui représentait les partenaires techniques et financiers. « Ce projet témoigne de la volonté unanime des partenaires au développement, non seulement d'accompagner l'Etat ivoirien dans la modernisation de ses institutions judiciaires mais également d'intégrer la société civile dans tous les processus de transition en cours afin d'assurer un retour durable vers une société en paix avec elle-même », a-t-il

lancé. « Conscient qu'une paix durable ne peut se concevoir sans l'accès à la justice et aux droits, la communauté internationale continuera sans relâche d'appuyer la Côte d'Ivoire, pour le bonheur de son peuple », a-t-il conclu.



Pour sa part, le représentant du Préfet de région a indiqué que ce projet vient à point nommé, dans cet environnement précaire et délétère après la crise. « La prétention de la clinique est salutaire et salvatrice pour les populations ivoiriennes et en particulier celle de la région de l'ouest qui sont souvent confrontées aux complexités de la procédure judiciaire et à l'éloignement des tribunaux ». , a dit le premier Secrétaire général de la préfecture de Man, Victor Diby.



La Vice-présidente de l'Association des Femmes Juriste de Côte d'Ivoire, Henriette Sagnon Ecaré, a pour sa part, exhorté les populations à ne pas perdre confiance en la justice, « car ne plus faire au système judiciaire, c'est perdre confiance en l'Etat de droit ; perdre confiance en l'Etat de droit, c'est perdre confiance en la société », a-t-elle ajouté.



Les différents intervenants, à savoir le Maire, la Directrice de la Clinique juridique de Man, les relais communautaires formés par la Clinique, les bénéficiaires des services de la Clinique ont

salué cette initiative des partenaires internationaux et fait des plaidoyers dans le sens de la pérennisation du Projet d'appui à l'amélioration de l'accès aux droits et à la justice pour tous qui, pour eux, rapproche le justiciable du justicier.



Achevée par la distribution de vélos aux relais communautaires, notons que cette cérémonie haute en couleurs a été ponctuée de témoignages des bénéficiaires des services de la Clinique et de sketchs retraçant les causes quotidiennes de conflits.