UNE MISSION D’EVALUATION TECHNIQUE DE L’ONU CHEZ LE PRESIDENT OUATTARA

16 fév 2013

UNE MISSION D’EVALUATION TECHNIQUE DE L’ONU CHEZ LE PRESIDENT OUATTARA

Abidjan, le 15 février 2013... « Je pars très encouragé, il y a une évolution très positive dans le pays, dans les aspects économiques notamment et un apaisement dans la sécurité, mais il y a aussi des défis, il y a encore des risques et des dangers », a indiqué vendredi 15 février 2013, le Sous-secrétaire général des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Edmond Mulet qui avait ses côtés le Chef de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), Bert Koenders, à l'issue d'une audience avec le Chef de l'État ivoirien, le Président Alassane Ouattara.

Face à la presse, M. Mulet, qui conduisait la Mission d'évaluation des Nations Unies (TAM) a dit être venu partager avec le Président ivoirien les recommandations que la Mission compte soumettre au Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans le cadre du prochain rapport sur la situation en Côte d'Ivoire destiné au Conseil de sécurité. «Il s'agira pour le Conseil de sécurité de voir de quelle façon il peut continuer à appuyer, à soutenir, à accompagner le processus de stabilisation, de paix et de progrès en Côte d'Ivoire » a précisé Edmond Mulet.

Faisant le point de la mission de deux semaines dans le pays, Edmond Mulet a indiqué que la Mission a travaillé en étroite collaboration avec l'ONUCI et qu'elle a eu différentes rencontres avec plusieurs membres du Gouvernement, la hiérarchie militaire, les partis politiques, la société civile et des représentants du secteur privé. La Mission a également effectué des visites de terrain, notamment, à l'ouest de la Côte d'Ivoire et dans les pays voisin dont le Ghana et le Libéria où elle a échangé avec des Ivoiriens réfugiés.

Concernant les défis, M. Mulet a précisé que la question de la circulation des armes et la nécessité de la contribution de l'ONUCI, des Nations Unies, au programme de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration (DDR) de groupes armés en Côte d'Ivoire avait été unanimement soulevée par ses interlocuteurs.
M. Mulet a aussi fait cas d'un certains nombre de préoccupations à l'ouest du pays, dont celles des réfugiés, des déplacés, de l'impunité et de la violence. Il a également évoqué la question des groupes armés, des dozos et des faux dozos. «L'ONUCI, comme vous le savez, a concentré beaucoup de ses ressources et de son activité à l'ouest du pays, j'ai rencontré beaucoup de personnes là bas et tous sont unanimes pour dire que beaucoup a été fait mais que des risques existent encore », a indiqué M Mulet.

Il a rappelé l'importance du dialogue national et de la réconciliation à tous les niveaux ainsi que la nécessité de la prise en compte des causes profondes du conflit en Côte d'Ivoire dont la question identitaire et le problème du foncier rural. « C'est à travers la paix, le respect, le dialogue et la construction d'institutions démocratiques ainsi que la réforme du secteur de sécurité en plus du DDR que le développement et le progrès peuvent aboutir ». Ces sujets importants ont été discutés avec le chef de l'État a-t-il fait savoir, en réitérant la volonté des Nations Unies à soutenir et à accompagner ces processus en Côte d'Ivoire.

Après une dizaine de jours en Côte d'Ivoire, M. Mulet s'est rendu le vendredi 15 février 2013 à Monrovia au Libéria, avant de s'envoler pour New York.