UNE MISSION D’EVALUATION ONUSIENNE VISITE PLUSIEURS MICROPROJETS A L’INTERIEUR DU PAYS

précédent suivant
4 sep 2009

UNE MISSION D’EVALUATION ONUSIENNE VISITE PLUSIEURS MICROPROJETS A L’INTERIEUR DU PAYS

Abidjan, le 4 septembre 2009...Une mission conjointe des Nations Unies, comprenant le Département des opérations de maintien de la paix (DPKO), le Département des affaires politiques, le Fonds de consolidation de la paix (PBSO) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), s'est rendue du 1er au 3 septembre à Bouaké, Séguéla, Daloa et Issia.

La visite avait pour but d'évaluer sur le terrain, la mise en œuvre de l'Initiative « 1000 micro projets » lancée par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), en vue de soutenir la réinsertion des ex-combattants des Forces Armées des Forces Nouvelles (FAFN), des anciens miliciens ainsi que des jeunes à risque et des femmes affectées par la crise.

La délégation a visité à Bouaké et à Brobo, 25 km à l'est de Bouaké, des fermes d'élevage de poulets de chair, de lapins et de porcs, des sites de transport en « moto-taxis », des petits commerces de détail, notamment pour la vente de boissons et de riz. Les membres de la mission se sont également entretenus avec de nombreux bénéficiaires des microprojets, qui ont souligné l'impact positif des activités sur leur vie. Certains bénéficiaires ont demandé que les ressources consacrées aux « 1000 micro projets » soient renforcées en vue de permettre le soutien à un plus grand nombre de bénéficiaires et l'appui à d'autres secteurs d'activité.

La mission a également tenu une séance de travail avec le Comité technique de mise en œuvre des microprojets, rassemblé autour du Cabinet Nassaib, chargé du suivi des projets. Les échanges ont porté en priorité sur les défis auxquels se trouve confrontée l'exécution du programme des 1000 Microprojets sur l'ensemble du territoire. Les échanges ont mis en exergue les résultats satisfaisants de Bouaké et Korhogo où près de 80% des 410 projets lancés pour 809 bénéficiaires, étaient achevés. Plus de la moitié des bénéficiaires avaient pu atteindre le seuil de référence d'un revenu mensuel individuel net de 25 000 francs CFA généré par le projet, tandis que 27% se situaient dans la tranche des 15 000 à 25 000 francs.

Auparavant, la délégation s'était entretenue avec le Préfet de Région, M. Aka Konin et avec les membres du Secrétariat général des Forces Nouvelles, dirigés par deux Directeurs de Cabinet adjoint. La nécessité de renforcer les ressources du programme, l'extension des 1000 Microprojets à d'autres jeunes à risques et un plus grand appui aux projets communautaires étaient parmi les principaux points de préoccupation exprimés par les interlocuteurs de la mission des Nations Unies.

A Séguéla, la mission a visité quatre projets au bénéfice des ex-combattants : un projet maraicher géré par des femmes, une cabine téléphonique, une fabrique de savon et une boutique de vente de pièces détachées pour automobiles.

Elle s'est ensuite rendue au Projet piscicole de Baléa 2, à Daloa.

Dans le département d'Issia, où la délégation a achevé sa visite, trois réalisations ont attiré son attention. Il s'agit du projet maraicher à Bogédia, d'un restaurant et d'un projet rizicole. Dans cette ville, ce sont plus de 20 microprojets générateurs de revenus qui ont été créés. Plus de 250 jeunes filles et garçons y travaillent.

Cet appui de l'ONUCI pour la réinsertion dans le tissu social des ex- miliciens, anciens combattants, jeunes à risque et femmes affectées par le conflit a été salué par des personnalités des localités visitées, comme à Issia, où le deuxième vice président du conseil général, Faustin Loué Toh, l'a qualifié de «véritable manne.».

A l'issue des visites de terrain, Luc Lafrenière a indiqué avoir noté un réel engouement pour ce type de réinsertion communautaire. Il s'est dit globalement satisfait et s'est déclaré favorablement impressionné par les réalisations qui ont été effectuées dans le cadre de l'Initiative des 1000 Microprojets. Selon lui, les autorités, les partenaires et les populations ont unanimement reconnu l'impact positif que ces projets ont eu pour la sécurité et la consolidation de la paix.