UNE DELEGATION DES NATIONS UNIES RENCONTRE LES POPULATIONS DEPLACEES DE DUEKOUE

9 mai 2011

UNE DELEGATION DES NATIONS UNIES RENCONTRE LES POPULATIONS DEPLACEES DE DUEKOUE

Duékoué, le 9 mai 2011... ne importante délégation de l'équipe d'évaluation technique des Nations Unies (TAM) qui séjourne actuellement en Côte d'Ivoire, avec à sa tête Raizedon Zenenga, Directeur de la Division Afrique 2 du Département des opérations de maintien de la paix (DPKO), a rendu visite, le 7 mai 2011 aux populations déplacées de Duékoué, à 384 km d'Abidjan.

Cette visite, de l'avis de M. Zenenga, s'inscrit dans le cadre de l'évaluation exigée par le Conseil de sécurité de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), et particulièrement de cette zone fortement sinistrée à la suite des récents affrontements intercommunautaires occasionnés par la crise postélectorale.

Cette démarche vise notamment à recueillir les attentes et préoccupations des populations et surtout à savoir l'appui qu'elles attendent des Nations Unies pour aider à un retour définitif de la paix en Côte d'Ivoire.

Sur le terrain, Raizedon Zenenga et sa délégation ont pu toucher du doigt les souffrances de ces populations déplacées, gagnées visiblement par le désespoir et qui pour la plupart, ont tout perdu.

A la Mission protestante et au Centre catholique de Duékoué qui accueille selon les derniers recensements, respectivement 1 040 et 27 503 personnes, la première préoccupation est la même : il s'agit de la sécurisation totale de la ville. '' Je ne retournerai jamais chez moi tant que ces adolescents de 12 et 13 ans que je connais bien ne sont pas désarmés. Nous avons tous peur, car trop d'armes circulent ici'', a soutenu Justine Gueu, pensionnaire du centre protestant.

En plus de la sécurisation, la préoccupation également évoquée par ces populations, est l'appui humanitaire, notamment en vivres et en médicaments pour les nombreux malades qui se trouvent dans ces deux camps de fortune. Les déplacés internes souhaitent que la fourniture de vivres soit régulière, de sorte que les plus vulnérables ne meurent plus de faim.
Toutefois, les pensionnaires des deux camps ont reconnu les efforts des agences humanitaires des Nations Unies (OIM, UNICEF, HCR) ainsi que d'autres ONG internationales, notamment Action contre la faim (ACF), International Rescue Committee (IRC) et Médecins sans frontière (MSF)

Cette visite de la délégation onusienne a été l'occasion pour le père Cyprien, curé de l'église catholique qui abrite le plus grande nombre de déplacées de faire un plaidoyer. « Nous souhaitons un appui de l'ONUCI pour que notre centre soit désengorgé, car une superficie d'environ 2,5 hectares, nous avons plus de 20 000 déplacées. Dans ces conditions les agences humanitaires ne pourront pas faire correctement leur travail'', a-t-il souligné.

A toutes ces préoccupations, le Directeur de la Division Afrique 2, des opérations de maintien de la paix a dit prendre bonne note. Il a promis les transmettre à sa hiérarchie afin d'apporter, avec le concours de l'Etat ivoirien, dans un bref délai, des réponses aux souffrances de ces populations.