Pour une meilleure évaluation de la situation sécuritaire et humanitaire, le Représentant Spécial, conduisant une forte délégation des Nations Unies, vient d'entreprendre, une mission dans l'Ouest du pays consécutive à celle effectuée dans la région du Zanzan. Cette vue d'ensemble du terrain couplée avec les rencontres soutenues avec l'ensemble des leaders politiques du pays permettra une présentation exhaustive, le 18 juillet prochain, devant le Conseil de sécurité des Nations Unies qui a, déjà, réaffirmé l'importance que l'ONUCI doit accorder à la protection des populations dans le respect des droits de l'Homme, à la restauration de l'autorité de l'Etat et à la réconciliation nationale.
Des perspectives heureuses s'annoncent avec la reprise du dialogue politique qui doit être l'occasion de se pencher sur les véritables défis pour une sortie de crise définitive, durable et surtout inclusive. Les Nations Unies seront appelées à jouer leur partition, en élaborant des stratégies de proximité essentielles pour accompagner le rétablissement de la confiance encore fragile entre les populations. Les questions sécuritaires ne seront pas en reste car elles conditionnent la fluidité de la circulation des personnes et des biens et la reprise des activités économiques et de développement. Les populations ivoiriennes, fortement touchées par la crise, ont besoin d'être rassurées pour vivre dans la normalité et dans un environnement apaisé.

Des efforts pour l'acceptation mutuelle devront se traduire en actes pour l'écriture d'une nouvelle histoire pour la Côte d'Ivoire mais là également, à son rythme pour ne pas brûler des étapes clés.

Comme le dit Bert Koenders, Représentant du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, « la réconciliation est plus facile à dire qu'à faire, cela doit être un comportement ». La volonté est réelle, les initiatives nombreuses, il reste à trouver l'alliage qui servirait de détonateur pour l'accélération des différents processus en cours.