Responsable de la coordination des actions civilo militaires pour le secteur ouest de l'Opération des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire (ONUCI), ce pilote de chasse de l'armée Béninoise n'avait jamais espéré quitter la cabine de son avion de combat au profit de l'humanitaire. Et Pourtant... Flash back rapide sur son parcours....
Après son bac au lycée collège d'Ouidah au Benin en 1979, le jeune Claco Félicien songe premièrement à s'inscrire à l'université. Mais il y renonce et opte plutôt pour l'armée de l'air. En 1980, il présente le test d'intégration et le réussit. Il s'envole la même année pour la Russie (ex URSS) précisément à l'école de l'air de Krassmadav. Il y restera quatre années et se spécialise au pilotage des avions de chasse.
De retour dans son Bénin natal en 1984, il intègre l'armée de l'air de son pays où il occupera plusieurs postes de responsabilités.
En 2008, le lieutenant colonel Claco Félicien donne une autre orientation à sa carrière. Il fait son entrée dans la grande famille des Nations Unies en qualité d'observateur militaire dans la mission des Nations Unies pour le Congo. Cette expérience durera une année.
En 2011, il intègre l'ONUCI en qualité de responsable des actions civilo- militaires pour le secteur Ouest. A ce poste, Claco et ses collaborateurs ont pour mission de rassurer les populations en les protégeant et en les sécurisant. '' Dans le cadre de notre travail, nous réalisons quotidiennement des patrouilles dans les zones très difficiles. Ce n'est pas tout. Nous réhabilitons aussi les écoles et dispensaire détruits du fait de la crise, procédons à la réparation des pompes villageoises et permettre aux populations d'avoir de l'eau potable, au reprofilage des pistes en mauvais états comme cela se fait en ce moment à Tai.'' confie-t-il.
Après quinze mois de bons et loyaux services en terre ivoirienne, le colonel Claco quittera dans six mois l'ONUCI. Avant son départ, il espère le mieux pour le peuple ivoirien. ''Je souhaite vivement que les ivoiriens se pardonnent. Pardonner ne veut pas dire oublier. Cependant c'est dans le pardon que la Côte d'Ivoire retrouvera définitivement la paix'' a t'il souhaité. Marié et père de cinq enfants, ce pilote de 56 ans se dit heureux d'avoir contribué modestement à son niveau au retour progressif de la paix en Côte d'Ivoire.