REVUE NATIONALE DU LUNDI 26 NOVEMBRE 2012

26 nov 2012

REVUE NATIONALE DU LUNDI 26 NOVEMBRE 2012


REVUE NATIONALE

Résultats des enquêtes sur les fosses communes de Duékoué : L'ONUCI met la pression sur Ouattara

Le Quotidien d'Abidjan – L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) joue au pompier après le feu. Dans un communiqué publié vendredi dernier, elle interpelle le gouvernement ivoirien à accélérer l'enquête sur les massacres du camp des réfugiés de Nahibly, dont six corps ont été exhumés récemment dans un puits à Duékoué. « L'ONUCI réitère son plein appui au gouvernement ivoirien dans la recherche de la vérité en ce qui concerne les enquêtes visant à porter les auteurs de violations graves des droits de l'homme devant la justice, quel que soit leur statut ou leur appartenance politique et ce, dans un délai raisonnable », indique le communiqué signé par le chef de la représentation onusienne en Côte d'Ivoire, Bert Koenders. L'ONUCI insiste particulièrement sur l'enquête ouverte suite à la découverte de corps, le 11 octobre, dans un puits, d'une fosse commune dans un quartier de la ville de Duékoué à l'ouest du pays. (...) En demandant des comptes au régime Ouattara, l'ONUCI tente de se dédouaner dans ce génocide où elle pourrait être accusée comme coauteur indirect ou comme un complice passif. Six cadavres, dont cinq hommes et une femme avaient été exhumés et transférés à Abidjan pour les besoins de l'enquête. Après plus d'un mois, le patron de la mission onusienne, Bert Koenders exprime ses « inquiétudes sur la lenteur de l'enquête » pour l'obtention des résultats de l'autopsie. L'ONUCI (...) réitère sa « pleine disposition » à offrir ses services à la justice ivoirienne dans « la recherche de la vérité et la lutte contre l'impunité ».

Emprisonnés dans le nord du pays / L'ONUCI dénonce les conditions de détention des pro-Gbagbo

Le Nouveau Courrier – A l'issue de sa visite de certains lieux de détention où sont emprisonnés les pro- Gbagbo, le constat est moins reluisant. «Ça m'a permis d'avoir une idée beaucoup plus précise de certains défis auxquels la société ivoirienne est confrontée», a indiqué le samedi 24 novembre sur Onuci-FM, Eugène Nidorera. Le chef de la division des droits de l'homme de l'ONUCI a exprimé les préoccupations des pro- Gbagbo détenus au Nord : «Ils ont un certain nombre de préoccupations par rapport au fait qu'ils sont en détention d'abord. Quelque part ils se posent la question pourquoi est-ce qu'ils sont là, pourquoi leur dossier n'avance pas, ils ont beaucoup de questions sur leur état». Selon l'ONUCI, il faut améliorer les conditions de détention des pro-Gbagbo. «C'est des questions légitimes (...) nous sommes dans des prisons où avant il y avait relativement peu de détenus où maintenant il y en a beaucoup plus. J'ai eu l'occasion de me rendre compte qu'il n'y a pas mal de choses qui peuvent être améliorées», a-t-il déclaré. C'est pourquoi il insiste sur le respect de leurs droits. «Les détenus ont des droits et il faut absolument veiller à ce que leurs droits soient respectés», a rappelé Eugène Nindorera. Qui ajoute que l'ONUCI entend rencontrer les autorités pour régler certaines préoccupations. Il a à nouveau confirmé les rapports d'Amnesty International et de Human Rights Watch (HRW) qui viennent de tirer la sonnette d'alarme sur la situation préoccupante et alarmante des droits de l'homme en Côte d'Ivoire marquée par les enlèvements, séquestrations, arrestations arbitraires, détentions extrajudiciaires, tortures et parfois des tueries. «Nous avons fait ces mêmes observations et nous espérons que les autorités vont pouvoir prendre les mesures qui s'imposent pour changer un certain nombre de choses qui doivent l'être».
L'ONUCI réclame des poursuites contre les pro-Ouattara Même s'il concède l'admission de la Côte d'Ivoire au conseil des droits de l'homme de l'ONU depuis le 12 novembre dernier, Eugène Nindorera invite la Côte d'Ivoire à ne pas se dérober à ses responsabilités. «Elle doit faire davantage au niveau de la protection des droits de l'homme et il faut aussi qu'elle soit objective quand elle va aussi analyser la situation des droits de l'homme en Côte d'Ivoire. Cela veut dire tout simplement que la Côte d'Ivoire va par exemple présenter un rapport sur la situation des droits de l'homme d'ici le mois de mars [2013, ndlr]. Il faut que se soit un rapport qui reflète la réalité».
Le patron des droits de l'homme à l'Onuci va plus loin en réclamant la fin de l'impunité pour les pro-Ouattara régulièrement épinglés par les organisations internationales pour violations des droits de l'homme alors que le régime ne s'acharne que sur les pro-Gbagbo. «Quand il y a des cas de tortures, quant il y a des cas d'arrestations arbitraires, alors qu'ils savent très bien comment les choses devraient se passer, ça c'est des choses qui peuvent être changées du jour au lendemain. Donc il y a aussi une question d'associer une présence de volonté politique pour aller vers ces améliorations. Et la question de l'impunité qui est aussi une question fondamentale. Il y a des informations, il y a des choses qui peuvent être vérifiées. Et il faut prendre des sanctions contre les personnes qui sont soupçonnées ou on peut vérifier qu'elles sont impliquées. A partir du moment où ces violations sont là, il faut prendre des mesures parce qu'il faut absolument punir ceux qui commettent les violations des droits de l'homme», insiste le chef de la division des droits de l'homme de l'ONUCI.

Transfèrement de Simone Ehivet Gbagbo à la Cpi / La pression s'accentue sur Ouattara. Amnesty appelle la Côte d'Ivoire à la remettre « immédiatement » à la Cour

Soir Info, Le Patriote, L'Inter, Nord-Sud, Fraternité Matin, L'Intelligent d'Abidjan, Le Mandat, Le Jour plus, L'Expression - Les jours se suivent, depuis l'annonce par les autorités de la Cour pénale internationale, d'un mandat d'arrêt contre Simone Ehivet Gbagbo. La pression, pour autant, ne retombe pas sur Abidjan. Après que Fatou Bensouda, procureure de la Cpi, a appelé le gouvernement ivoirien à « coopérer pleinement » en remettant l'ex-première dame à la Cour, Amnesty international demande, à son tour, à la Côte d'Ivoire de la livrer « immédiatement » à la Cpi. L'Organisation non gouvernementale indique, dans un communiqué, que Simone, soupçonné comme son époux Laurent Gbagbo, de crimes contre l'humanité, « doit être aussi transférée à la Cpi sans délai pour permettre une pleine coopération avec l`enquête du procureur ». La Cour avait rendu public, le jeudi 22 novembre dernier, un mandat d`arrêt, émis en février, contre Simone Gbagbo, la soupçonnant de crimes contre l`humanité commis durant la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait environ 3.000 morts. Amnesty note, toutefois, que les mandats d'arrêt de la Cpi délivrés jusqu`à présent, n'ont visé que les crimes attribués au camp Gbagbo, alors que des forces ayant combattu pour l`actuel président Alassane Ouattara ont également été accusées de crimes graves. « La justice doit être rendue pour les victimes de tous bords », dit l'organisation de défense des droits de l`Homme. Selon Amnesty, la Cpi, tout comme le système judiciaire ivoirien, devraient « enquêter sur les possibles suspects » dans les deux camps et non pas uniquement dans celui de l'ancien chef d'Etat. [...]

Transfèrement de Simone Gbagbo à La Haye / Ouattara peut-il éviter le piège de la Cpi ? Les 2 actes qui ont tout gâté entre Abidjan et la Cpi

Le Nouveau Réveil – Alassane Ouattara peut il livrer Simone Gbagbo à la Cour pénale internationale ? Va t il le faire sous la pression des organisations internationales ? Le chef de l'État qui ne s'est point embarrassé de fioritures pour transférer à La Haye l'ancien président Laurent Gbagbo, est confronté à une sérieuse équation qu'il ne peut résoudre sans y laisser des plumes. Alassane Ouattara voit un piège à ciel ouvert. Il veut l'éviter. Mais des mains obscures semblent déterminées à le pousser dans le trou. Peut-il y résister ? Pendant combien de temps ? La Cpi a décidé, depuis la semaine dernière, de briser le sceau du secret dans lequel était placé le mandat international qu'elle avait décerné contre Simone Gbagbo, l'épouse de l'ancien président Laurent Gbagbo, pensionnaire du pénitencier de La Haye aux Pays Bas depuis fin novembre 2011. En effet, en livrant ce dernier, le régime Ouattara avait affiché sa disponibilité à collaborer pleinement et entièrement avec la Cpi. Le chef de l'État ivoirien s'était, à l'occasion, déclaré également disposé à exécuter les mandats d'arrêts émanant de la Cpi et visant ses propres partisans. C'est ainsi que courant février 2012, le bureau du procureur de la Cpi saisit les autorités d'Abidjan de trois mandats visant trois autres proches de Laurent Gbagbo : il s'agit de Simone Gbagbo, du général Dogbo Blé Bruno et de Charles Blé Goudé. Mais, le régime Ouattara ne s'exécute pas avec la même diligence. Les mandats dorment dans les tiroirs du ministère de la Justice. C'est que, entre temps, des chefs d'État africains avaient approché le président ivoirien pour lui faire part de leurs réserves et de leurs observations concernant l'exécution des mandats d'arrêt. Ils lui auraient fait comprendre le danger qu'il faisait courir à son pays en faisant passer ces mandats de la Cpi comme des lettres à la Poste. Et qu'en procédant ainsi, il ne laissait pas de bonnes marges à la réconciliation nationale qu'il appelle pourtant de tous ses vœux. Pour preuve, ces voix discrètes n'ont pas manqué de pointer du doigt le climat social et la situation sécuritaire du pays qui s'est considérablement dégradée après le transfèrement de Gbagbo à La Haye. Par ailleurs, le chef de l'État peut il risquer de scier les branches qui soutiennent son régime en livrant, à la seconde, tout militaire, quel que soit son rang, dès lors que la Cpi le réclame ? Avec les assauts répétés contre son régime, Alassane Ouattara a compris qu'il n'avait pas intérêt à prendre toute décision susceptible de créer le désordre ou de fragiliser la cohésion au sein de ses forces de défense et de sécurité.
Ce qui a mis le feu aux poudres
Les autorités de la Cpi étaient convaincues qu'elles viendraient à bout de ces réticences des autorités ivoiriennes, persuadées qu'elles étaient que ces hésitations n'étaient que passagères. Il fallait donc rassurer Ouattara. C'est pourquoi, dans un premier temps, aucun mandat d'arrêt ne sera décerné contre les pro-Ouattara suspectés de crimes graves. Mais deux faits vont obliger les autorités de la Cpi à changer de fusil d'épaule. C'est, d'abord, le procès du général Dogbo Blé Bruno et, ensuite, l'annonce du procès de Simone Gbagbo et autres, le 19 novembre dernier. Des initiatives qui montrent clairement que Ouattara a décidé de régler ses affaires en interne et de ne plus collaborer avec la Cpi en exécutant les mandats d'arrêt. Dès lors, la publication du mandat d'arrêt émis contre Simone Gbagbo par la Cpi apparaît comme un recours ultime pour mettre la pression sur le régime Ouattara. Qu'on veut désormais présenter comme réfractaire à la Justice internationale. [...]

Mandat d'arrêt de la CPI contre Simone Gbagbo : Pourquoi l'ex-Première dame sera jugée en Côte d'Ivoire

Le Patriote - La novelle a causé une onde de choc. L'ex-Première dame de Côte d'Ivoire, Simone Ehivet Gbagbo, fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la part de la Cour pénale internationale. Les juges de La Haye ont décidé d'accéder jeudi dernier à la demande du procureur de la CPI qui souhaite que l'ancienne présidente du groupe parlementaire du FPI soit transférée en Hollande. L'information selon laquelle un mandat d'arrêt aurait été lancé contre Simone Gbagbo circulait depuis un certain temps. Mais, elle paraissait plus de la rumeur que de la réalité. Depuis le jeudi dernier, l'information est officielle. La Cour pénale internationale a levé les scellés sur le fameux mandat d'arrêt contre l'ex-Première dame. Du coup, des voix se sont aussi levés pour exhorter les autorités ivoiriennes à livrer l'épouse de Laurent Gbagbo à la CPI. (...) Amnesty International est de celles-là. Dans un communiqué publié hier sur son site, l'organisation non gouvernementale internationale de défense des droits de l'Homme exige que Simone Ehivet Gbagbo soit conduite devant les juges de La Haye pour répondre des soupçons de crimes contre l'humanité qui pèsent sur elle. Cependant, au regard de la procédure qui a déjà commencé en terre ivoirienne, il est peu probable qu'une telle éventualité voit le jour. Simone Gbagbo, depuis son lieu de détention à Odienné, a plusieurs reprises été entendue par le procureur de la République. Récemment, elle a encore été auditionnée par le juge Mamadu Koné à Odienné. La justice ivoirienne a décidé, ces derniers temps, d'aller plus vite dans le dossier Simone Gbagbo ainsi que de tous les prisonniers pro-Gbagbo. A ce niveau, les autorités judiciaires ivoiriennes rejoignent le chef de l'Etat. Car on se souvient que lors de sa rencontre avec le peuple wê au Palais présidentiel, en septembre dernier, le président de la République avait exhorté les juges à charge de ces dossiers, d'accélérer la procédure pour que d'ici la fin de l'année, les procès puissent commencer. Comme on le voit, certes des pressions sont exercées pour que Simone Gbagbo soit transférée à La Haye, mais il est clair que ce n'est pas la position des autorités ivoiriennes, qui sont en train de mettre les bouchées doubles pour que son procès se tienne ici en Côte d'Ivoire. Dans tous les cas, sur la question, le dernier mot appartient au gouvernement. C'est à lui et à lui seul de donner une suite favorable à la demande de la Cour pénale internationale qui n'est pas, il faut le rappeler, une injonction.

Mandat d'arrêt contre Simone Gbagbo / Mel Théodore: "on finira par être dégoûté"

L'Inter, Le Temps - Le président de l'Union démocratique et citoyenne (UDCY), Théodore Mel Eg, ne s'est pas embarrassé de fioriture pour dénoncer le samedi 24 novembre 2012, à l'occasion du Comité central que son parti organisait à son siège sis à la Riviera II, les actions qui tendent à enfoncer la Côte d'Ivoire dans la crise. Il faisait allusion au mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) lancé contre Simone, l'épouse de l'ancien président, Laurent Gbagbo, lui-même écroué à la prison de Sheveningen à la Haye. « La CPI réclame Simone Gbagbo, cela m'amène à m'interroger et à m'inquiéter. Jusqu'à quand allons-nous continuer à déchirer la société ivoirienne ? On finira par être dégoûté. Jusqu'à quand allons-nous continuer à assister à ce spectacle morbide ? Je suis meurtri à nouveau », a crié Théodore Mel Eg, estimant que les Ivoiriens sont fatigués des longs discours sur la réconciliation. «Ceux qui sont en prison, nous ne les avons pas oubliés. Nous sommes fatigués des discours sur la réconciliation, parce qu'on a l'impression que personne n'a écouté ce qu'on a dit. Celui qui nous gouverne n'a pas l'oreille trop dure pour ne pas nous entendre. Alors, qu'est-ce qui se passe ? Ou bien doit-on retomber dans les travers de la crise ? Nous continuons de croire que les gens entendront ce que nous avons dit. S'ils sont démocrates, je les appelle à se ras- sembler», a soutenu le patron de l'UDCY. Qui a proposé, avec son parti, la signature d'un «pacte fraternel» pour ressouder les morceaux de la Côte d'Ivoire divisée. [...]

Décrispation du climat socio-politique : Marie-Odette Lorougnon pour une loi d'amnistie

Notre Voie - L'apaisement des cœurs et la décrispation de l'atmosphère sociopolitique préoccupent la 2ème vice-présidente du Front populaire ivoirien (Fpi). A la rencontre qu'elle a eue avec les femmes de son parti, samedi dernier, à l'ex- Qg de campagne du Président Gbagbo à Cocody-Attoban, l'ex-député Marie-Odette Lorougnon a recommandé une loi d'amnistie à Alassane Dramane Ouattara. Pour elle, si l'actuel chef de l'Etat veut réellement la paix et le rapprochement des Ivoiriens, il doit prendre une loi d'amnistie pour les prisonniers politiques et tous ceux qui font l'objet de poursuites judiciaires dans le cadre de la crise postélectorale. S'expliquant, elle a rappelé que le Président Laurent Gbagbo avait pris une loi d'amnistie pour exprimer le pardon de la République aux rebelles armés qui ont attaqué son régime et balafré la nation en septembre 2002. Au dire de la 2ème vice-présidente du Fpi, laisser la Justice aller à son terme avant de songer à une grâce présidentielle est une option complexe, mais qui n'est pas la meilleure quand on est réellement soucieux de la stabilité et la paix pour le pays. Elle suggère, par conséquent, une loi d'amnistie afin de libérer les énergies et faciliter la réconciliation nationale. A l'en croire, si Alassane Ouattara s'inscrit dans une telle dynamique, il pourra apaiser les cœurs qui sont légitimement chargés de rancœur et de ressentiment.
Se prononçant sur le mandat d'arrêt de la Cpi visant Mme Simone Gbagbo, l'ancien député d'Attécoubé s'est insurgée contre cette procédure qui tend, selon elle, à humilier davantage l'ex-Première Dame de Côte d'Ivoire. «Qu'est-ce qu'elle a fait de si grave pour mériter cet acharnement sans fin,», s'es-elle interrogée. Avant de déclarer, toute furieuse : «Le pouvoir actuel doit créer un parc pour y mettre tous les pro-Gbagbo que nous sommes. Ainsi il sera tranquille dans un pays sans pro-Gbagbo». Excédée par le régime Ouattara qui traque les proches de Laurent Gbagbo, Marie-Odette Lorougnon a exhorté ses camarades de l'organisation des femmes du Fpi à plus de détermination et courage. «Nous sommes dans une terreur et répression effroyables. Mais on ne se taira pas. Si on se tait, on est mort. Soyons courageuses et déterminées. Réengageons-nous. Ensemble, avec notre force, nous relèverons tous les défis. C'est par notre lutte que nous existerons», a-t-elle soutenu. Mme Lorougnon a procédé à la désignation des membres du bureau national de l'OFFpi chargés de donner un nouvel élan aux structures du parti dans toutes les régions du pays. Pour leur part, les militantes qui ont répondu à cet appel ont donné l'assurance qu'elles iront partout pour permettre au Fpi d'occuper sa place du plus grand parti ivoirien.

Manœuvres de déstabilisation / Des assaillants s'approvisionnent en tenues militaires Frci

Nord-Sud - Les miliciens et les mercenaires pro-Gbagbo sont toujours aux aguets. Loin d'être abattus par leurs précédentes tentatives infructueuses, ils continuent de manœuvrer secrètement pour déstabiliser le pouvoir en place. Selon un officier supérieur qui a requis l'anonymat, les assaillants et leurs collaborateurs tapis dans l'ombre, se donnent assez de moyens pour réussir leur coup. Au nombre de leur énième trouvaille, l'achat et le vol de treillis. «Depuis un moment, certains éléments sont attaqués par des individus au nombre de quatre ou cinq. Ils leur arrachent leurs sacs militaires. Dans les casernes, des treillis sont volés et vraisemblablement revendus», précise notre interlocuteur proche de l'état-major général des Frci. Certains officiers de l'armée seraient dans le coup. Le jour du déclenchement des prochaines attaques prévues pour le mois de décembre, ces assaillants devraient être habillés dans la nouvelle tenue des Frci pour créer la confusion.

Zouan-Hounien : drame sur un site minier / La terre se referme sur des chercheurs d'or : 30 morts, 49 portés disparus

Soir Info - Un drame des plus terribles, qui fera certainement date, s'est produit dans le village de Floleu, situé à 17 km de Zouan-Hounien, dans le département de Danané. Il y a eu éboulement sur un site minier. Faisant une trentaine de morts. A en croire nos sources, Floleu, distant de moins de 2 km de la mine d'Ity, est devenu depuis un certain temps la convoitise, outre de nombreux Ivoiriens, d'individus de nationalités étrangères. La raison, c'est que le sous-sol de cette bourgade regorge d'or de qualité notable. Alors, c'est la ruée vers l'or à Floleu. Et malgré les incessantes mises en garde des autorités interdisant cette activité, ce sont chaque fois de nombreux clandestins qui, pioches et autres matériels traditionnels en mains, investissent les lieux. Tranquillement, ils se livrent à la défiance du danger en creusant le sol sur plusieurs mètres de profondeur. (...) Au moment où nous mettons sous presse, nos sources font état de 31 morts, d'un bienheureux miraculé sorti de terre et de 49 portés disparus. Un bilan bien tragique. Les recherches se poursuivaient encore, hier dimanche 25 novembre 2012, pour retrouver tous les autres malheureux. [...]

Pour le meurtre d`un Ivoirien / Quatre militaires français jugés à Paris

Le Mandat - Quatre anciens militaires français de la force Licorne en Côte d`Ivoire. Notamment, le colonel Eric Burgaud, 50 ans, chef de corps à l`époque, et les trois militaires présents dans le blindé: l`adjudant-chef Guy Raugel, 48 ans, qui a étouffé Mahé, le brigadier-chef Johannes Schnier, 35 ans, qui le maintenait, et le brigadier Lianrifou Ben Youssouf, 32 ans, qui conduisait le véhicule, seront jugés à partir de mardi 27 novembre 2012 et ce jusqu`au 7 décembre à Paris pour le meurtre en 2005 de Firmin Mahé. Un jeune Ivoirien qu`ils affirment avoir reçu l`ordre d`éliminer. Firmin Mahé, 29 ans, avait été étouffé avec un sac plastique fixé sur sa tête avec du ruban adhésif, alors qu`il était transporté dans un véhicule blindé français. Pour les militaires, c`était un "coupeur de route", un criminel attaquant les voyageurs et terrorisant les populations dans la "zone de confiance" qu`ils étaient chargés de surveiller. Pour les proches de Mahé, ce n`était pas un bandit, il y a eu erreur sur la personne. Une dizaine de membres de sa famille comptent assister au procès, prévu devant la cour d`assises de Paris. Ils espèrent "sa réhabilitation", a dit à l`AFP leur avocat, Fabien Ndoumou.