REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MARDI 27 NOVEMBRE 2012

27 nov 2012

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MARDI 27 NOVEMBRE 2012

Le président Ouattara attendu, aujourd'hui, à Bouna. Une visite qui suscite beaucoup d'espoir

Soir Info, Le Quotidien d'Abidjan, Fraternité Matin - Partir d'Abidjan pour Bondoukou par la voie routière n'est pas chose aisée. Tous ceux qui ont emprunté ce tronçon, notamment entre Agnibilékrou et Bondoukou pour prendre part aux différentes rencontres entre le président Alassane Ouattara et les populations du district du Zanzan, ont éprouvé un réel calvaire. Mais depuis quelques jours, des travaux ont été effectués tout au long de cet axe pour permettre malgré tout de rallier Bondoukou...Bref ! C'est aujourd'hui, mardi 27 novembre 2012, que débute la visite d'Etat du président de la République, Alassane Ouattara, dans le district du Zanzan. Jusqu'à hier, en fin d'après-midi, les organisateurs mettaient encore les bouchées doubles, passaient les derniers coups de balais dans les différentes localités à visiter. Bondoukou qui accueille la dernière étape, avec le meeting de clôture, a fait sa toilette. Bien des voies ont reçu des couches de bitume. Certains bâtiments administratifs ont pris un bon bain de peinture. A Bondoukou comme à Bouna et dans toutes les autres localités, les différentes commissions du comité d'organisation ont travaillé d'arrache-pied pour la réussite de cette visite du chef de l'Etat qui suscite beaucoup d'espoir au sein des populations. « Le président de la République aura ainsi une idée claire et précise des difficultés que nous vivons ici et c'est sûr qu'avant son départ, il nous donnera satisfaction », espère Kambiré Sié, instituteur. « On avait vraiment hâte de voir le président Alassane Ouattara depuis qu'il est au pouvoir. [...]

Sécurité du président Ouattara - Frci et Casques bleus bouclent le Zanzan

Nord-Sud – Forte mobilisation des forces de l'ordre : c'est l'atmosphère perceptible à Bondoukou où se rend aujourd'hui le chef de l'Etat. Que de treillis partout dans la ville! Ils sont l'attraction du tout-Bondoukou. Mais les nombreux militaires, gendarmes, policiers et autres sapeurs-pompiers déployés dans cette cité dite des mille mosquées n'y sont pas pour les beaux yeux de ses habitants. Leur objectif, assurer une sécurité parfaite du président Alassane Ouattara pendant son séjour dans la région à compter de ce jour. (...)
Ballet impressionnant
«Les pistes et les routes qui relient la ville aux huit autres départements du district du Zanzan sont surveillées par nos hommes», ajoute-t-il confiant et assurant qu'en cela, les Casques bleus apportent un soutien «considérable» aux forces nationales. De fait, des véhicules onusiens de transport de troupes convoient des soldats en treillis ivoiriens d'un bout à l'autre de la ville. Des engins surmontés de canons et frappés du sigle UN en l'occurrence des chars et autres blindés manœuvrent discrètement en des points stratégiques de la ville. Le spectacle a retenu l'attention des usagers de la piste qui mène à Bohi (village du commandant Martin Fofié Kouakou), plus au sud. Les soldats de la paix sont surtout venus nombreux d'Abidjan qui en a livré un fort contingent appelé à renforcer le bataillon ghanéen sur place. «L'Onuci a consenti à nous apporter son appui logistique et se joint à nous pour les patrouilles pédestres et motorisées. Et depuis deux semaines, elle nous appuie conséquemment de jour comme de nuit dans la sécurisation des artères environnantes réputées à haut risque», informe l'interlocuteur, faisant allusion aux voies de latérite qui donnent sur le Ghana voisin. [...]

Man / Le corps préfectoral formé au renforcement de la cohésion sociale

Fraternité Matin - En vue de restaurer l'autorité de l'Etat, consolider la paix et renforcer la cohésion sociale, un séminaire de renforcement des capacités des autorités administratives de la région du Tonkpi et du département de Bangolo a été initié par l'Etat. Du 19 au 22 novembre. Ils étaient 42 administrateurs civils dont 6 préfets de départements et un préfet de région. Il s'agit de Kayaha Soro Jérôme, préfet de la région du Tonkpi.
Les participants ont été formés à travers quatre principaux modules. Le rôle des préfets et sous-préfets en matière de gestion des services publics et des relations intercommunautaires, la protection des civils, le maintien de l'ordre et la déontologie de la fonction préfectorale et les techniques de la communication. Pendant les échanges, le Dr Essis Essoh a invité sous-préfets et préfets à demeurer impartiaux et à rechercher en permanence la conciliation des différentes parties, en cas de conflit. « L'autorité préfectorale doit avoir une attitude républicaine, gage de réussite du processus de sortie de crise », a-t-il dit. Le corps préfectoral a été invité à gérer les rumeurs avec tact. « Il faut éviter que la rumeur échappe à votre contrôle. Pour cela, il faut anticiper, restaurer la confiance et informer régulièrement la population », dira Dr Essis Essoh, coordinateur de la restauration de l'autorité de l'Etat Onuci. Koffi Koffi Innocent, directeur des ressources humaines de l'administration du territoire, a pris part aux travaux.

CPI / Transfèrement de Mme Gbagbo, droits de l'homme / après Amnesty et HRW, ICG se déchaîne contre le régime Ouattara

L'Inter, Soir Info, Nord-Sud, Le Quotidien d'Abidjan, Le Nouveau Courrier, Notre Voie, L'Eléphant déchaîné - Le régime du président Alassane Ouattara fait, en ce moment, l'objet d'une pression tous azimuts des Organisations internationales. Notamment des plus puissantes ONG de défense de droits de l'Homme dans le monde. Après Amnesty International, qui a réclamé samedi le transfèrement de Simone Gbagbo à la Cour pénale internationale (CPI), ainsi que des responsables du camp Ouattara sur qui pèsent de lourds soupçons de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité perpétrés durant la crise postélectorale de décembre 2012 à mai 2011, c'est au tour de International Crisis Group (ICG) de faire chorus pour dénoncer une justice «partisane, obstacle à la réconciliation» en Côte d'Ivoire. Dans une dépêche de l'AFP publiée hier, ce Groupe de réflexion sur les conflits en Afrique et dans le monde a relevé lundi, une justice «dangereusement partisane» qui s'exerce en Côte d'Ivoire aux dépens des seuls partisans de l'ex-président Laurent Gbagbo. Dans un rapport intitulé "Faire baisser la pression", ICG dénonce une justice «à sens unique» orchestrée par le régime du président Alassane Ouattara. L'ONG rappelle à titre d'illustration, qu'une vingtaine de personnalités de l'ancien régime de la Refondation déchu le 11 avril 2011, sont inculpées et détenues dans le nord du pays pour crimes de sang, atteinte à la sûreté de l'état ou infractions économiques. Huit d'entre elles, dont l'ex-Première dame Simone Gbagbo, sont aussi inculpées de "génocide". Critiquant le choix de ce dernier chef d'inculpation de génocide "peu approprié", ICG affirme que «au-delà des choix maladroits visant à grossir des crimes qui sont déjà suffisamment graves, se dégage une absence manifeste de volonté» de la part du régime du président Alassane Ouattara «de rendre une justice plus équilibrée», rap- porte l'AFP. «Cette justice partiale constitue un obstacle considérable à la réconciliation», actuellement «au point mort», laissant «perdurer au sein de l'électorat de Gbagbo, et bien au-delà, le sentiment d'une «justice des vainqueurs» et d'une humiliation supplémentaire», écrit ICG repris par l'Agence française de presse. Selon cette Cellule de réflexion, la CPI «pourrait mettre rapidement les autorités ivoiriennes devant leurs responsabilités, et se charger de rééquilibrer une justice dangereusement partisane», semble avertir ICG, sous forme de menace à peine voilée. «Seule l'audition ou l'inculpation de responsables des forces associées au pouvoir (du président Ouattara) impliqués dans les violences (pré-électorales) pourra combattre le sentiment d'injustice» ressenti par une partie de la population, conclut International Crisis Group. (...) Le président de la République, actuellement en visite d'état dans les régions du Boukani et du Gontougo, au Nord-Est de la Côte d'Ivoire, pourrait avoir le sommeil trouble face à l'avalanche de pressions de la communauté internationale sur la situation des droits de l'Homme et de l'impunité dans le pays.

Des mandats de la Cpi arrivent

L'Expression - L'affaire des mandats de la Cpi contre les auteurs pré- sumés de crimes graves commis pendant la crise postélectorale est loin d'être close. Selon des sources proches du dossier, la Cour pénale internationale (Cpi) va lancer d'autres mandats d'arrêt dans les mois qui suivent. «La Cour agit avec méthode. Quatre à six nouveaux mandats d'arrêt vont être lancés contre des auteurs présumés de crimes contre l'humanité, de viols, tortures. Le moment venu, La Haye va transmettre la liste aux autorités judiciaires ivoiriennes», avait révélé le procureur Louis Moreno Ocampo lors de sa visite sur les bords de la lagune Ebrié en octobre 2011. Pour l'instant, seul le camp de l'ancien régime d'Abidjan est visé par les enquêtes de La Haye. Laurent Gbagbo a été transféré le 30 décembre 2011 dans les prisons de la Cpi en Hollande. Son épouse fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la cour qui a été publié la semaine dernière. Le couple Gbagbo est poursuivi pour des crimes graves commis pendant la crise postélectorale. Luis Moreno-Ocampo avait été autorisé le 3 octobre 2011 à enquêter sur des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre commis à la suite de l`élection présidentielle du 28 novembre 2010 par les camps de l'ex-président Laurent Gbagbo et du président Ouattara. Dans le cadre de cette enquête, les juges avaient délivré un mandat d'arrêt contre l`ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, 66 ans. Le procureur de la Cpi avait demandé par ailleurs aux juges à pouvoir enquêter sur la totalité de la période remontant jusqu`à la tentative de coup d`Etat contre Laurent Gbagbo le 19 septembre 2002, ce qu'il a obtenu. Mise sur pied en juillet 2002, la Côte d'Ivoire a reconnu la compétence juridictionnelle de la Cpi en avril 2003. Mais les autorités n'ont jamais autorisé la venue des enquêteurs de la cour sur les bords de la lagune Ebrié. C'est sous le régime Ouattara que les pro- cureurs et des responsables du greffe de la Cpi ont pu mettre les pieds à Abidjan

Reconstruction post-conflit / Banny engage les journalistes dans la réconciliation

L'Inter - La Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) veut désormais impliquer davantage les journalistes dans la restauration de la cohésion sociale. En fin de semaine dernière, elle a annoncé la mise en place d'une plate-forme entre elle et les organisations professionnelles des médias. Au cours d'un point-presse animé à son siège, sis à Cocody-Mermoz, Traoré Hamed, le président de l'Union des journalistes de Côte d'Ivoire (Unjci), a situé l'enjeu d'un tel projet. S'exprimant au nom des autres organisations professionnelles associées (le Gepci, des patrons de presse et l'Ojpci, l'autre union des journalistes), Traoré Hamed a indiqué qu'il s'agit pour les journalistes de donner le meilleur d'eux-mêmes pour l'oeuvre collective de la réconciliation. Le projet, a-t-il encore souligné, vise à donner dans l'opinion publique, une meilleure visibilité à la Cdvr. Dans le cadre de ce partenariat entre les médias et la Cdvr, des activités précises seront menées. Des formations en vue d'imprégner les différentes organisations des enjeux de la justice transitionnelle ainsi que des missions de la Cdvr, des tournées de sensibilisation des animateurs de la presse et des campagnes d'in- formation. La première phase de ce programme, a indiqué le président de l'Unjci, débute par un séminaire qui se tiendra à Bassam du jeudi 13 décembre au samedi 15 décembre 2012.

Le village de Zohoa (S/P de Guibéroua) assiégé par des mercenaires Burkinabè

Le Quotidien d'Abidjan – Les autochtones de Zohoa, village de la sous-préfecture de Guibéroua sont en danger. Depuis plus d'une dizaine de jours, ceux-ci sont assiégés par des mercenaires Burkinabè qui se recrutent au sein des FRCI. Lourdement armés, ils imposent leurs diktats depuis lors, aux pauvres populations. Tout est parti d'un conflit foncier qui a opposé le nommé Nadje Guédé à un ressortissant Burkinabè répondant au nom de Niffou. Le second a obtenu du père du premier, alors vivant, une portion de terre. Malheureusement, Niffou, célibataire sans enfant passera de vie à trépas. C'est ainsi que Nadje décide de reprendre ses terres. Ce à quoi s'est opposée la communauté burkinabè. Sous la houlette d'un certain Bouba, acheteur de produits installé à Petit-Bobo, ces allogènes enlèvent le jeune NAdje et le ligotent dans un champ de cacao et lui font passer un sale temps. Non satisfaits, ils appellent en renfort, leurs compatriotes mercenaires enrôlés au sein des Frci. Ceux-ci débarquent et mettent le village sous leur contrôle. Arrêté puis déferré, Nandé a recouvré la liberté. Mais la situation reste explosive.

Maca: en partance pour le palais de Justice / Le camion des prisonniers se renverse. Une quarantaine de blessés dont plusieurs cas graves

Soir Info, Fraternité Matin, Nord-Sud, L'Expression, L'Intelligent d'Abidjan, LE Nouveau Courrier, Notre Voie - Le lundi 26 novembre 2012, le camion transportant une cinquantaine de prisonniers, parti de la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca) vers 9h, pour le palais de justice d'Abidjan Plateau, s'est renversé, quelque trois minutes, plus tard. C'était au niveau du barrage des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci), à près d'un kilomètre du côté sud-est du pénitencier. Le bilan fait état d'une quarantaine de blessés dont cinq graves, y compris un agent d'escorte. A en croire les informations recueillies, le camion communément appelé « Air Maca » était en train de traverser ledit barrage en « S », quand subitement, le chauffeur aperçoit une voiture qui, roulant à vive allure, tente de discuter avec lui, le passage. En voulant l'éviter, le côté droit du camion prend le ravin. L'inévitable se produit. Les détenus, enfermés, affolés, tombent, les uns sur les autres. L'escorte décadenasse la porte de « Air Maca », à l'arrière, très rapidement, pour éviter toute mort par étouffement. Des forces de sécurité arrivent en renfort pour ne pas laisser prospérer toute idée d'évasion. Sans perdre de temps, les prisonniers sont ramenés à la Maca. Les médecins leur délivrent un billet pour qu'ils soient pris en charge dans le service des urgences de l'hôpital qui les recevra. Cette étape franchie, les sapeurs pompiers militaires les conduisent au Chu de Yopougon. Là-bas, plusieurs cas de fractures sont signalés. [...]