REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MARDI 27 NOVEMBRE 2012

27 nov 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MARDI 27 NOVEMBRE 2012

Côte d'Ivoire : l'ONU forme les forces de sécurité ivoiriennes au déminage

Xinhua (27/11/2012) - Plusieurs membres des forces de sécurité ivoiriennes ont entamé une séance de formation au déminage à l'initiative de l'Opération des Nations-Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a appris Xinhua dimanche auprès de la mission onusienne. Selon l'instructeur Fabrice Davin, les stagiaires composés d'officiers des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) et de la gendarmerie s'instruisent aux techniques de l'intervention sur la neutralisation et la destruction des explosifs, ainsi que sur les munitions en général.
"Ils composeront la première génération des personnes à même de prendre le relais et de traiter le problème de déminage depuis la fin de la crise en 2011", a noté M. Davin. "Il y a un besoin de former ou de reformer du personnel et cette formation est indispensable", a estimé pour sa part le chef des opérations du Service de lutte anti mines des Nations Unies (UNMAS) de l'ONUCI Michel Cipière. "Cette formation spécifique s'inscrit dans le cadre du premier volet qui est celui de l'intervention sur munitions non explosées", a précisé M. Cipière. A en croire celui-ci, des dépôts de munitions ayant été pillés durant la crise, des munitions se sont retrouvées dispersées à Abidjan et à l'intérieur du pays.
Pour des experts, la sécurité et la gestion des stocks de munitions apparait comme étant la meilleure manière de minimiser les effets hasardeux sur les populations et l'environnement qui se trouvent à proximité des dépôts de munitions. L'objectif est de prévenir des catastrophes humanitaires telles que la récente explosion d'un site de stockage de munitions au Congo Brazzaville. Conformément à son mandat, l'UNMAS intervient en Côte d'Ivoire en trois volets. Il s'agit entre autres de l'intervention sur munitions non explosées, du support aux activités de désarmement, et de l'appui à la reconstruction, à la réhabilitation des armureries et des dépôts de munitions.

Côte d'Ivoire : la Cpi aux trousses de Simone Gbagbo

La Nouvelle Expression (Cameroun) 26/11/2012 - Un an après avoir obtenu le transfert de l'ancien président ivoirien Laurent Koudou Gbagbo, la Cour pénale internationale (Cpi) a rendu jeudi dernier un mandat d'arrêt contre son épouse, Simone Ehivet Gbagbo. Un mandat d'arrêt qu'elle a émis depuis février dernier contre l'ancienne Première dame de Côte d'Ivoire: «Le22 novembre 2012, la Chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale (Cpi) a levé les scellés sur un mandat d'arrêt émis à l'encontre de Simone Gbagbo pour quatre chefs de crimes contre l'humanité. Selon le mandat d'arrêt, initialement délivré sous scellés le 29 février 2012, Mme Gbagbo serait pénalement responsable, au sens de l'article 25-3-a du Statut de Rome, de crimes contre l'humanité ayant pris la forme de meurtres, de viols et d'autres formes de violences sexuelles, d'autres actes inhumains et d'actes de persécution, commis sur le territoire de la Côte d'Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011», a indiqué un communiqué de la Cpi.
«Elle se comportait en alter ego de son mari»
Le gouvernement ivoirien a réagi le même jeudi 22 novembre 2012 dans la soirée en soulignant qu'il dira « au moment opportun » si il veut transférer à la (Cpi) l'épouse de l'ancien président Laurent Gbagbo qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité : « Nous prenons acte de cette demande (de la Cpi qui réclame le transfert de Mme Gbagbo à La Haye) et au moment opportun nous allons vous donner la position officielle du gouvernement », a déclaré le nouveau ministre de la Justice, Gnénéma Coulibaly, à la sortie du Conseil des ministres. Première femme réclamée par la Cpi, Simone Gbagbo est soupçonnée de meurtres, de viols et d'autres formes de violences sexuelles, actes inhumains et d'actes de persécution commis sur le territoire ivoirien entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011.
Dans le mandat d'arrêt, la Cpi indique que: «Simone Gbagbo était idéologiquement et professionnellement très proche de son mari »et rappelle qu'« elle a participé à toutes les réunions tenues pendant la période considérée. Bien que n'étant pas élue, elle se comportait en alter ego de son mari, en exerçant le pouvoir de prendre des décisions d'État », a précisé le document. (...)
Zéro interpelé dans le camp Ouattara-Soro
(...) Aucune personnalité dans le camp du président de la République ivoirienne Alassane Dramane Ouattara ou du camp de Guillaume Kigbafori Soro n'a été interpelée jusqu'ici par la Cpi. Les auteurs présumés du massacre de Duékoué ne sont toujours pas inquiétés. Justice sélective ou justice des vainqueurs ? Lorsqu'elle avait prêté serment, la procureure de la Cpi la Gambienne Mme Fatou Bensouda avait déclaré : « Je déclare solennellement que je remplirai mes devoirs et exercerai mes attributions de Procureur de la Cour pénale internationale en tout honneur et dévouement, en toute impartialité et en toute conscience, et que je respecterai le caractère confidentiel des enquêtes et des poursuites ». L'avenir nous le dira.

ADO va-t-il ouvrir la boîte de Pandore ?

Le Pays (Burkina) 26/11/2012 - L'ex-procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno Ocampo, avait annoncé la couleur : Laurent Gbagbo ne sera pas le seul à faire face à un mandat d'arrêt international suite aux violences postélectorales en Côte d'Ivoire. Ce n'est donc pas une surprise de voir cette même juridiction internationale demander aux autorités ivoiriennes de lui livrer une autre personne : Simone Gbagbo. Comme on le sait, l'ex-première dame de Côte d'Ivoire est en attente d'être jugée dans son propre pays depuis la chute du régime de son mari de président. Amnesty International appuie la demande de la CPI tout en rappelant la nécessité de sanctionner tous les coupables des deux camps. Il est probable que dans le contexte actuel du pays, la justice ivoirienne ne puisse pas être à même de garantir un procès équitable à l'ex-première dame et à d'autres barons du régime déchu. Aussi, les prévenus gagneraient à être jugés devant une juridiction où les droits de la défense ont plus de chance d'être respectés. De ce fait, la CPI serait, aux yeux de certains, l'assurance de cette justice impartiale que les démocrates appellent de tous leurs vœux. Il appartient aux autorités ivoiriennes de décider de la suite à donner à cette requête. Mais le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elles ne semblent pas disposées par l'idée de transférer Simone Gbagbo à la Haye. En tout cas, elles ne font pas preuve du même empressement que dans le cas de Laurent Gbagbo. Comparaison n'est certes pas raison, mais il y a matière à réflexion quand même. Les raisons de cette attitude peuvent être multiples. On peut y voir une façon de soutenir l'indépendance de la justice ivoirienne devant laquelle la procédure contre l'ex-première dame est déjà en cours. Il est possible qu'il s'agisse également, dans le cadre des efforts de réconciliation, d'un clin d'œil fait au parti de l'ex- chef de l'Etat qui a refusé la main tendue du pouvoir suite à l'extradition de son mentor à la CPI. Mais, on peut aussi penser que cette attitude n'est pas dénuée de tout calcul politique. Simone Gbagbo est probablement un des éléments d'une liste qu'on imagine quelque peu longue, à en juger par l'ampleur des violences commises dans le pays. De prime abord, une extradition de Simone Gbagbo ne devrait pas empêcher le régime ivoirien de dormir tranquillement. Mais à y voir de près, ce n'est pas si évident que cela. La CPI semble prendre un malin plaisir à délivrer ses mandats d'arrêt aux compte-gouttes. Dans ce jeu, difficile de savoir ce qui peut arriver du jour au lendemain. A qui le tour après Simone Gbagbo ? Le régime d'Alassane Dramane Ouattara (ADO) est face à une situation complexe. Jusque-là, le transfèrement de Laurent Gbagbo semble avoir été quelque chose d'exceptionnel. Une nouvelle extradition suite à une requête du genre confirmerait la disponibilité des autorités ivoiriennes à coopérer pleinement avec la CPI dans ce dossier de violences postélectorales. Le principe serait ainsi acquis et une éventuelle remise en cause de cette disponibilité par le pouvoir en place serait vue d'un mauvais œil. Alors, que fera le régime d'ADO si demain la CPI venait à réclamer des têtes dans son propre camp ? Si un mandat d'arrêt du genre venait à être lancé contre un ou certains de ses éléments, le pouvoir d'ADO saura-t-il trouver des arguments convaincants pour refuser de faire demain ce qu'il aura fait hier et confirmé aujourd'hui avec les autres ? Difficile s'il tient à se faire respecter. [...].

Côte d'Ivoire: 4 militaires français jugés à Paris pour le meurtre d'un Ivoirien

Le Nouvel Observateur (27/11/2012) - Quatre anciens militaires français de la force Licorne en Côte d'Ivoire, dont un colonel, comparaissent mardi devant la cour d'assises de Paris pour le meurtre en 2005 de Firmin Mahé, un jeune Ivoirien qu'ils affirment avoir reçu l'ordre d'éliminer. Mahé avait été étouffé avec un sac plastique, dans un véhicule blindé français. Le procès est prévu jusqu'au 7 décembre. Pour les militaires, la victime était un "coupeur de route", un criminel terrorisant les populations dans la "zone de confiance" qu'ils étaient chargés de surveiller, dans un pays à l'époque coupé en deux par une guerre civile. Pour ses proches, ce n'était pas un bandit, il y a eu erreur sur la personne.
Firmin Mahé avait été interpellé le 13 mai 2005 près de Bangolo (ouest), après avoir été blessé à une jambe lors d'un accrochage avec des militaires français. Il avait été conduit à une infirmerie puis dirigé vers la ville de Man sur ordre du général Henri Poncet, alors commandant de la force Licorne. Il était mort en route. Les accusés sont le colonel Eric Burgaud, chef de corps à l'époque, et les trois militaires présents dans le blindé: l'adjudant-chef Guy Raugel, qui a reconnu avoir étouffé Mahé, le brigadier-chef Johannes Schnier, qui le maintenait, et le brigadier Lianrifou Ben Youssouf, qui conduisait le véhicule.
Au début de l'enquête, le général Poncet avait été mis en examen pour complicité d'homicide volontaire, le colonel Burgaud ayant affirmé avoir reçu de lui l'ordre implicite de tuer Mahé, en l'occurrence: "Roulez doucement... vous me comprenez". Un ordre qu'il dit avoir transmis à ses hommes.

Cote d'Ivoire : les secrets de la Licorne

Le Progrès.fr (27/11/2012) - Cela aurait pu rester « le secret de la Licorne », du nom de l'opération alors menée par l'armée française du côté d'Abidjan. Mais des militaires ont fini par parler. Même au sein de la Grande Muette, même dans un contexte de violents combats, taire un meurtre n'est pas chose aisée. Voici pourquoi trois soldats du 4e Chasseurs de Gap se retrouvent aujourd'hui devant les assises de Paris. Et aussi leur supérieur, le colonel Eric Burgaud, alors patron du 13 e BCA de Chambéry. Dans la zone où le drame a eu lieu, il dirigeait le « Groupement tactique ».
L'affaire se déroule en Côte d'Ivoire, au printemps 2005. Conséquence d'une guerre civile qui dure depuis trois ans, le pays se trouve coupé en deux. Les rebelles tiennent le nord, le sud reste fidèle au président Gbagbo. Au milieu, après les accords de Marcoussis, une « zone de confiance » se trouve établie. Ici, en pleine brousse, la force Licorne doit assurer paix et sécurité. Rude tâche. D'autant que, profitant du chaos, des bandits de grand chemin y sévissent régulièrement. Ils volent, violent, assassinent. Il s'agit des fameux « coupeurs de route ».
Le 13 mai, les hommes du colonel Burgaud en tiennent un, et par n'importe lequel ! Firmin Mahé, présenté comme un sanguinaire chef de bande, vient d'être arrêté près de Bangolo. Sur ordre du général Poncet, on doit le conduire vers l'hôpital de Man. L'homme, blessé à la jambe, se trouve menotté à l'intérieur du blindé léger. Trois chasseurs haut-alpins l'emmèneront : l'adjudant-chef Guy Raugel, le brigadier-chef Johannes Schnier et le brigadier Lianrifou Ben Youssouf qui tient lieu de chauffeur. Au téléphone, Burgaud accompagne la manœuvre : « Roulez doucement, vous me comprenez... L'idéal serait que Mahé succombe à ses blessures pendant le trajet. »
Un sac poubelle sur la tête
À l'intérieur du véhicule, Raugel applique une solution radicale : « J'ai enfilé un sac poubelle sur sa tête. Je l'ai serré autour du coup et fixé avec du scotch afin que l'air ne puisse plus passer. » Schnier a maintenu la victime au sol, Ben Youssouf regardait ailleurs... Mahé meurt étouffé, reste à étouffer le scandale. [...]

Cote d'Ivoire: Ouattara réitère son souhait d'organisation des jeux de la francophonie 2017

Koaci.com 26/11/2012) - Le président ivoirien a annoncé ce lundi à l'ouverture de la 32ème assemblée générale de l'Association internationale des maires francophones (AIMF) qui se tient en ce moment à Abidjan que son pays sera candidat pour l'organisation des jeux de la francophonie de 2017 ainsi que le sommet des chefs d'Etats francophones de 2018. « La Côte d'Ivoire sera candidate pour abriter les jeux de la francophonie de 2017 et le sommet des Chefs d'États francophones de 2018," a déclaré le président ivoirien, Alassane Ouattara en présence du président de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), le sénégalais Abdou Diouf pour informer les 300 délégués qui ont effectué le déplacement d'Abidjan.
Durant deux jours, les maires francophones réunis dans la capitale économique ivoirienne autour de leur président, Bertrand Delanoé, maire de Paris débattront des questions liées aux investissements dans les domaines de l'assainissement de l'accès à l'eau potable et de l'électrification rurale. A l'ouverture des travaux de cette 32ème assemblée générale qui se tient en terre ivoirienne, le maire de Paris a annoncé que l'Association internationale des maires francophones a obtenu une aide financière de 800 millions de FCFA au bénéfice des villes d'Abidjan et de Cotonou exhortant du coup les maires présents à privilégier la coopération sud-sud qui selon lui permettra aux villes africaines d'évoluer ensemble. Cette 32ème assemblée générale sera marquée par des élections qui devraient se tenir cet après midi de lundi, le maire Bertrand Delanoé a fait la proposition au gouverneur du district d'Abidjan afin qu'il brigue le poste de vice-président de l'AIMF.

Cote d'Ivoire: Duncan appelle à l'aide pour anticiper les crises financières

Koaci.com 26/11/2012) - Le premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan a à l'occasion de la célébration du 20ème anniversaire de l'Ordre des experts comptables affirmé ce lundi à Abidjan que cette association doit sortir des sentiers battus de l'expertise comptable et du commissariat aux comptes pour aider le gouvernement à mieux anticiper sur les crises financières et à les contrôler.
L'ordre des experts comptables a depuis sa date de création en 1992 œuvré au respect des règles de déontologie par ses membres, précise par ailleurs Daniel Kablan Duncan. C'est pourquoi, il demande à l'ordre de viser d'autres horizons, en accompagnant d'une part l'Etat dans la mise en place d'un cadre propice à la création des PME, pourvoyeuses d'emplois et d'autre part en accompagnant les investisseurs en leur prodiguant des conseils avisés et enfin en faisant la promotion des ressources économiques de la Côte d'Ivoire. "L'action de l'Ordre des Experts Comptables est donc très appréciable dans la chaîne de l'Economie nationale. Toutefois, après 20 ans d'existence, il doit être plus connu des tiers," a ajouté le chef du gouvernement ivoirien. "En somme, face à la diversité de votre clientèle et de leurs besoins, votre profession est amenée à évoluer, conduisant le métier de l'expertise comptable vers un modèle plus stratégique et plus innovant pour les entreprises et l'Etat, jouant ainsi un véritable rôle d'interface avec l'ensemble des acteurs de l'économie," a poursuivi Daniel Kablan Duncan. [...]