REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU MARDI 27 NOVEMBRE 2012

27 nov 2012

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU MARDI 27 NOVEMBRE 2012


Edition de 06H30 du Mardi 27 Novembre 2012 | RFI

L'affaire Firmin Mahé, quatre anciens militaires français de la Force licorne en Côte d' Ivoire, dont un colonel, comparaissent aujourd'hui à Paris pour le meurtre en 2005, de ce jeune ivoirien, qu'ils affirment avoir reçu l'ordre d'éliminer. Pour les militaires français, c'est un coupeur de route, un criminel attaquant les voyageurs. Firmin Mahé avait été étouffé dans un véhicule blindé français. Les précisions de Sarah Tissère.

Sarah Tissère : L'affaire Firmin Mahé, c'est un meurtre de sang froid commis par des militaires français en 2005. A l'époque, en pleine guerre civile ivoirienne, la force Licorne décide de mettre fin aux agissements aux coupeurs de route comme Firmin Mahé, un chef de bande de sinistre réputation dans l'ouest du pays. Au cours d'un accrochage avec des soldats français en mai 2005, Firmin Mahé est blessé à la jambe, puis il est embarqué dans un blindé léger de l'opération Licorne. Mais en route pour la ville de Man et son hôpital, l'un des trois militaires présents dans le blindé étouffe le jeune ivoirien en emprisonnant sa tête dans un sac plastique. Il a reconnu les faits ; expliquant avoir agi sur ordre de son chef le colonel Burgaud, inculpé lui aussi. Ledit colonel assure de son côté avoir relayé un ordre implicite du général Poncet. Mais le patron de la Force Licorne a toujours nié et bénéficié d'un non-lieu. Les proches de Mahé, ont toujours clamé qu'il y avait eu erreur sur la personne. Que leur parent avait payé pour un homonyme et qu'il n'était pas un bandit. En 2005, il avait fallu attendre plusieurs mois pour que Paris rende public ce crime et sanctionne les militaires concernés.

Edition de 06H30 du Mardi 27 Novembre 2012 | BBC

Depuis la semaine dernière, la Cpi a rendu public le mandat d'arrêt contre l'épouse de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo pour crime contre l'humanité commis durant les violences postélectorales en 2010. Simone Gbagbo va-t-elle bientôt rejoindre son mari à La Haye ? Amnesty international croit savoir que la procédure d'extradition ne devrait pas tarder. Les explications de Gaëtan Mootoo, responsable de la recherche Afrique pour Amnesty international. Il a rencontré Simone Gbagbo le mois dernier à Odienné où elle est en détention.

Gaëtan Mootoo : Moi, j'ai eu l'occasion de rencontrer madame Simone Gbagbo lors d'une récente mission. Elle confiait qu'elle avait été inculpée par la justice nationale ivoirienne. Et au moment où j'étais parti de la Côte d'Ivoire, c'est-à-dire le 23 octobre dernier, elle n'avait pas encore été entendue par les juges d'instruction.

BBC Afrique : Mais est-ce que vous pensez que les avocats de Simone Gbagbo vont arguer du fait que précisément, elle doit être entendue par la justice de Côte d'Ivoire, avant de réponde au niveau de la justice internationale de la Cpi ?

Gaëtan Mootoo : Il y a tout au moins une procédure quant à la justice internationale. Il faudrait que les formes soient respectées à la fois, que sur le plan de procédures internationales tout soit respecté. Et donc, c'est ce que nous avançons également.

BBC Afrique : Vous nous dites avoir rencontré récemment Simone Gbagbo. Où est-elle exactement ? Et dans quel état l'avez-vous trouvée ?

Gaëtan Mootoo : Quand je l'ai rencontrée, elle était à Odienné dans le nord du pays. Et elle ne se plaignait pas de ses conditions de détention quand je l'avais rencontrée. J'ai pu la rencontrer seule sans témoin. Donc elle me faisait part justement de cette procédure, des charges que la justice ivoirienne avait contre elle. Et le fait qu'elle n'avait pas encore été entendue par la justice nationale de son pays.

BBC Afrique : Mais est-elle au courant de ce mandat d'arrêt de la Cpi contre elle ?

Gaëtan Mootoo : Non. A l'époque, je dois vous avouer que moi-même je n'étais pas informé de ce mandat d'arrêt de la Cour pénale. Ce n'est que la semaine dernière que nous avons eu cette information.

BBC Afrique : Elle est dans une prison, dans une maison ? Dans quelle situation se trouve-t-elle exactement ?

Gaëtan Mootoo : Le procureur d'Odienné m'avait dit que la prison d'Odienné ne répondait pas aux normes. Et c'est pour cela qu'elle est détenue dans une maison à Odienné, qui est sous la responsabilité de la justice. Mais en revanche le périmètre de la maison est gardé par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire. Et il faut obtenir l'accord du commandant de zone, pour également rencontrer madame Simone Gbagbo une fois que le procureur a donné son accord.