REVUE INTERNATIONALE DU MERCREDI 04 MAI 2011

4 mai 2011

REVUE INTERNATIONALE DU MERCREDI 04 MAI 2011







Massacres en Côte
d`Ivoire: la CPI compte ouvrir prochainement une enquête




 




AFP
- Le procureur de la Cour
pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, a indiqué mardi dans un
entretien à L'AFP que ses services préparaient une demande au tribunal pour
ouvrir une enquête en Côte d`Ivoire concernant des massacres. "C`est la première
étape", a-t-il expliqué. "Après cela, nous pourrons entamer des enquêtes". M.
Moreno-Ocampo avait indiqué début avril vouloir ouvrir une enquête sur des
"massacres commis de façon systématique ou généralisée" en Côte d`Ivoire.




Le bureau du procureur
procède à "un examen préliminaire de la situation en Côte d`Ivoire et le
procureur va ensuite, de sa propre initiative, demander à la Chambre
préliminaire de l`autoriser à ouvrir une enquête", indiquait un communiqué. Le
nouveau président ivoirien Alassane Ouattara avait indiqué mi-avril qu`il allait
demander à la CPI "d`engager des investigations" sur les massacres survenus dans
l`Ouest du pays. "Ces massacres sont inadmissibles, indignes (...), je suis
révolté",




avait-il ajouté, alors que
ses partisans sont accusés d`être responsables de certaines tueries, survenues
notamment fin mars à l`occasion de l`offensive victorieuse de ses combattants
contre les forces fidèles au président sortant Laurent Gbagbo lancée à partir de
cette région. "Je ferai tout pour que ces condamnations soient un exemple, non
seulement pour les Ivoiriens, mais aussi pour l`Afrique et le monde entier",
avait promis le chef de l`Etat ivoirien, soulignant qu`il souhaitait que ces
enquêtes débutent "le plus rapidement possible". Alassane Ouattara est au
pouvoir en Côte d`Ivoire depuis l`arrestation le 11 avril de Laurent Gbagbo.




 




L'audition de Gbagbo
reportée à vendredi




 




La Libre
- L'ex-président ivoirien a reçu lundi la visite d'une délégation du groupe dit
des Elders (Anciens) menée par l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan
et l'archevêque sud-africain Mgr Desmond Tutu, qui l'a trouvé "en bonne santé".




L'audition de l'ex-président
ivoirien Laurent Gbagbo, dans le cadre d'une enquête préliminaire portant sur
des accusations d'exactions et de concussion, a été reportée de mercredi à
vendredi, a annoncé mardi à l'AFP le procureur de la République d'Abidjan.
"Laurent Gbagbo aurait du être entendu demain (mercredi), mais ses avocats ne
sont pas prêts. Nous avons décidé de reporter de quelques jours, au vendredi 6
mai", a déclaré Simplice Kouadio Koffi. M. Koffi procèdera lui-même à l'audition
de l'ex-chef d'Etat, accompagné d'officiers de police judiciaire issus de la
police et de la gendarmerie, a-t-il précisé. M. Gbagbo a été arrêté le 11 avril
à la résidence présidentielle à Abidjan, après une offensive de plusieurs jours
des forces du président élu Alassane Ouattara, appuyées par la force française
Licorne et l'ONU. Détenu d'abord au Golf hôtel d'Abidjan, quartier général de M.
Ouattara, M. Gbagbo a été transféré à Korhogo (nord). Il a reçu lundi la visite
d'une délégation du groupe dit des Elders (Anciens) menée par l'ancien
secrétaire général de l'ONU Kofi Annan et l'archevêque sud-africain Mgr Desmond
Tutu, qui l'a trouvé "en bonne santé".




 




 




La situation humanitaire
en Côte d'Ivoire reste alarmante, selon l'ONU




 




Xinhuanet -
La situation humanitaire en Côte d'Ivoire reste alarmante, ont estimé mardi les
agences de l'ONU déployées sur le terrain pour subvenir aux besoins de plus de
200. 000 déplacés internes et d'environ 177.500 personnes réfugiées dans les
pays voisins. "La situation humanitaire en Côte d'Ivoire reste alarmante pour
des dizaines de milliers de civils malgré l'amélioration de la sécurité dans le
pays", a déclaré un porte-parole du Haut commissariat des Nations Unies pour les
réfugiés (HCR), Adrian Edwards, lors d'une conférence de presse à Genève, en
Suisse. "Aux alentours et dans la ville d'Abidjan, nos équipes ont de nouveau
accès aux déplacés internes que nous aidions avant que les affrontements armés
ne nous forcent à interrompre nos opérations. Le nombre de déplacés a diminué
sur les 31 sites identifiés passant de 35.000 déplacés à la fin du mois de mars
à 14.000 la semaine dernière", a souligné Adrian Edwards, déplorant les
conditions de vie extrêmement précaires de ces populations. Au nord-ouest et au
centre du pays, les équipes du HCR sont parvenues à atteindre des déplacés
éparpillés dans 15 sites différents, la plupart étant logés dans des communautés
survivant pour la grande majorité avec un seul repas par jour. "La majorité de
ces personnes souhaitent rentrer chez elles aussi vite que possible. Cependant
pour un grand nombre d'entre elles leurs maisons ont été détruites et
endommagées. Beaucoup sont traumatisées", a indiqué le porte-parole du HCR.
Environ 160.000 Ivoiriens sont réfugiés au Libéria et environ 250 personnes
passent la frontière chaque jour. De nombreux jeunes militants pro-Gbagbo fuient
la Côte d'Ivoire par peur des représailles. Plus de 27.000 déplacés sont
toujours confinés à la Mission catholique de Duékoué située à l'ouest du pays.
Le HCR prévoit de transférer au moins 8.000 personnes dans un nouveau camp qui
sera opérationnel d'ici à deux semaines. Le site sera ensuite agrandi pour
recevoir 7.000 personnes supplémentaires afin de désengorger la Mission
catholique. De son côté les équipes de l'Organisation mondiale de la santé (OMS)
ont mené une mission d'évaluation dans l'ouest du pays. Selon les premières
conclusions de l'étude, 55 centres de santé sur les 106 existants dans la région
ne sont pas opérationnels. De même, cinq hôpitaux sur les huit existants ne
fonctionnent plus. De récentes informations publiées par le Comité international
de secours sont particulièrement inquiétantes sur le nombre de femmes et de
jeunes filles qui ont été victimes d'agressions sexuelles et de harcèlement par
des hommes armés dans leurs maisons ou en fuyant les combats, a déclaré mardi
une porte parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA),
Elysabeth Byrs. Elle a également souligné le besoin urgent de semences afin que
les populations puissent de nouveau cultiver et subvenir à leurs besoins. A ce
jour, l'appel de fonds d'urgence de l'ONU pour la Côte d'Ivoire est financé à
hauteur de 20%. Seuls 32 millions sur les 160 millions de dollars réclamés ont
été récoltés, a indiqué OCHA.




 




La Chine disposée à
assister la Côte d'Ivoire pour sa reconstruction




 




Xinhuanet -
L'ambassadeur de Chine en Côte d'Ivoire Wei Wenhua a réaffirmé mardi à Abidjan
l'engagement de son pays à assister la Côte d'Ivoire pour la reconstruction et
le développement socio-économique du pays. Le diplomate chinois qui s'exprimait
à l'issue d'une audience que lui a accordée le président élu ivoirien reconnu
par l'ONU Alassane Ouattara a rappelé la bonne coopération ainsi que les liens
d'amitié et de fraternité entre la Chine et la Côte d'Ivoire. M. Wei Wenhua a
par ailleurs fait état de son soulagement concernant la fin de la guerre et a
salué la politique de réconciliation et de réunification entreprise par le
gouvernement Ouattara. "Nous avons exprimé aussi notre inquiétude relative aux
problèmes d'insécurité, et nous espérons que le gouvernement pourra prendre des
mesures efficaces et effectives pour rétablir l'ordre public et protéger les
civils", a noté en outre le diplomate chinois. Le président élu ivoirien
Alassane Ouattara a également reçu en audience dans son quartier général du Golf
Hôtel le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Côte d'Ivoire
Young Jin Choi. Les deux personnalités ont convenu de la nécessité d'une
coopération avec toutes les ressources pour la restauration de l'ordre et de la
stabilité. La Côte d'Ivoire a abordé un nouveau virage de sa vie socio-
politique depuis l'arrestation le 11 avril dernier du président sortant Laurent
Gbagbo. Le gouvernement d'Alassane Ouattara tente de remettre le pays sur les
rails après les nombreuses violences meurtrières et actes de pillages qui ont
secoué tous les secteurs. La capitale économique ivoirienne, Abidjan, se trouve
en voie de pacification et de normalisation, à l'exception de Yopougon (quartier
pro-Gbagbo) où les forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI, forces
pro-Ouattara) se heurtent à des poches de résistance dans leur opération de
sécurisation. Les FRCI ont entamé depuis lundi un assaut visant à désarmer par
la force les miliciens pro-Gbagbo qui ont refusé de déposer les armes de manière
pacifique. L'assaut qualifié d'"assaut final" s'est poursuivi mardi avec de
nouveaux combats à l'arme lourde et à l'arme automatique entre les deux forces
antagonistes à Yopougon.




 




 




A Abidjan, les derniers
soldats de Gbagbo traqués




 




Le Monde
- Les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) du président ivoirien
Alassane Ouattara ont poursuivi, mardi 3 mai, des opérations engagées en début
de semaine dans l'ouest d'Abidjan contre des miliciens favorables à l'ex-chef
d'Etat Laurent Gbagbo. Les opérations sont dirigées contre des miliciens
"retranchés" au niveau de la base navale, au bord de la lagune, dans le sud-est
de l'immense quartier populaire de Yopougon. Un commandant des FRCI a indiqué
que les miliciens gbagbistes qui continuaient à résister à Yopougon étaient pour
l'essentiel des mercenaires libériens. "Les différentes positions des miliciens
et mercenaires" dans le quartier de Yopougon "sont passées sous contrôle des
FRCI, la base navale étant en cours de traitement", a précisé le porte-parole du
gouvernement. Des tirs intermittents d'armes légères, et parfois d'armes
lourdes, ont été entendus depuis le quartier du Plateau, situé de l'autre côté
de la lagune, face à la base navale."Nous avons aperçu de nombreux morts. Nous
avons ramassé 40 corps sur une période de deux heures, avant d'être obligés
d'arrêter faute de place dans notre fourgon", a raconté à Reuters Franck Kodjo,
un responsable du Comité international de la Croix-Rouge. Il a précisé que cinq
corps au moins relevaient des combats de ce mardi.




 




Les forces pro-Ouattara
lancent l`"assaut final" contre le dernier bastion de Gbagbo




 




Xinhua -
Après plusieurs avertissements, les forces républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI,
forces pro-Ouattara), se sont résolues à lancer l`"assaut final" contre le
dernier bastion du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo dont certains
partisans armés continuent de résister, trois semaines après son arrestation. L'
offensive des FRCI qui a débuté lundi à Yopougon (quartier pro-Gbagbo) a duré
toute la journée, et des tirs nourris à l`armes lourdes ont été entendus dans la
nuit de lundi à mardi. Des témoins ont affirmé avoir vu des colonnes de soldats
pro-Ouattara à bord de camions et de pick-up, pénétrer plusieurs quartiers de
Yopougon : Niangon, Sideci, Camp militaire et Koweït où se trouvent la majorité
des miliciens armés favorables à Laurent Gbagbo. Une source proche des FRCI a
confié à Xinhua que les combattants pro-Gbagbo qui ont déposé les armes de
manière spontanée seront épargnés mais que, ceux qui continuent encore de
résister malgré les appels seront traqués et désarmés par la force. Plusieurs
miliciens fidèles au président sortant ivoirien avaient déposé des armes au
cours d`une cérémonie vendredi en présence des autorités militaires. Mais de
nombreux autres continuent de mener la résistance armée et se livrent à des
affrontements avec les forces pro-Ouattara.(...)