REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MERCREDI 04 MAI 2011

4 mai 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MERCREDI 04 MAI 2011








Merci à ONUCI et à UTB





 





Le Mandat -


L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et l'Union des Transports
de Bouaké (UTB) ont aidé des journalistes menacés de morts pendant la crise
postélectorale imposée par l'ex-Président, Laurent Gbagbo et son clan. Dans la
fuite des atrocités commises par les mercenaires et miliciens à la solde des
frontistes, l'ONUCI a sauvé des journalistes d'une mort certaine. En effet,
l'ONUCI par ses services humanitaires a organisé des plans de vol pour aider les
journalistes menacés. Ainsi, deux destinations ont été programmées pour
héliporter d'urgence des Ivoiriens y compris certains hommes des médias. Il y a
eu Accra (au Ghana) et Bouaké en Côte d'Ivoire. Une quinzaines de journalistes
ont été convoyés à Bouaké quand plus d'une cinquantaine ont choisi la
destination Accra sans distinction de bord politique. "Nous n'aidons pas
seulement les hautes autorités, mais toute personne qui se sent en danger et qui
se confie à nous est secourue de la même façon", a confié au cours d'une
conférence de presse, Hamadoun Touré de l'ONUCI. C'est donc le lieu de remercier
sincèrement l'ONUCI pour avoir sauvé des Ivoiriens des griffes des tueurs de
Gbagbo. A côté de l'ONUCI, il y a eu également l'Union des Transports de Bouaké.
Cette société a répondu promptement à la demande des journalistes déplacés pour
les ramener à Abidjan où siègent leurs Rédactions. En moins de 24H la Direction
Générale d'UTB a répondu favorablement à la demande des journalistes et mis en
place un plan de retour. "Nous sommes, certes, une société commerciale, mais
nous faisons aussi du social. C'est donc dans ce cadre social que nous avons
agi", nous a révélé, Francis Yécoula, membre de la Direction Marketing et
Communication du groupe UTB. Merci donc à l'ONUCI et à UTB.





 





Reçu en audience par le président Ouattara Y. J. Choi (patron de
l'Onuci en Côte d'Ivoire) : "L`investiture du président Ouattara est un
évènement important"





 





Le Nouveau Réveil

- Le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Côte
d'Ivoire, M. Y.J Choi, a été reçu en audience hier par le président de la
République, Alassane Ouattara. Au terme de l'audience qui a duré quarante
minutes (de 12 heures à 12 heures 40 minutes), il a fait la déclaration suivante
à la presse:





"Pendant quatre mois, nous avons discuté de la crise
postélectorale. Maintenant, nous sommes venus parler des problèmes d'après la
crise postélectorale. Nous avons évoqué à moyen et long termes trois éléments.
Tout d'abord, l'investiture qui est un évènement important. Plusieurs
personnalités du monde viendront pour féliciter le peuple ivoirien et le
président Ouattara. Ensuite, il faut que l'Onuci coopère avec toutes les forces
pour la restauration de l'ordre et la stabilité en Côte d'Ivoire. C'est une
tâche importante et essentielle à cause de son envergure. Il y a aussi le DDR
(démobilisation, désarmement et réinsertion). Il faut penser à la réforme du
secteur de sécurité. Tout cela est englobé dans la restauration de l'ordre et du
maintien de la paix. Il y a également un élément qui nous attend, ce sont les
élections législatives. Nous avons également le mandat de certification, c'est
la dernière certification. Aussi, nous devons apporter une assistance pour les
élections elles-mêmes. Nous allons voir comment on peut coopérer pour ces trois
évènements, à court et moyen termes" a fait savoir M. Choi.





 





Y.J. Choi (patron de l'ONUCI) : « Il faut penser à la réforme de
la sécurité »





 





Le Patriote -

« Pendant quatre mois, j'étais venu pour discuter de la crise postélectorale.
Maintenant, je suis venu pour discuter des problèmes d'après la crise
postélectorale. Nous avons parlé de trois éléments à réaliser à moyen et long
terme. Tout d'abord l'investiture qui est d'une grande importance. Tout le monde
viendra ici pour saluer le peuple ivoirien ainsi que le président Alassane
Ouattara. Ensuite, il faut que l'ONUCI compose avec toutes ses ressources pour
la restauration de l'ordre en Côte d'Ivoire. C'est une tâche très importante et
essentielle. A cause de son envergure, il faut penser aussi au DDR. Désarmement,
Démobilisation et Réinsertion dans la société. Il faut ensuite penser à la
réforme de la sécurité, tout cela englobé dans la restauration et le maintien de
l'ordre. On doit coopérer avec le gouvernement Ouattara pour cela. Le troisième
élément est évidemment les élections législatives. Nous avons également le
mandat de la certification. C'est la dernière certification. Nous devons aussi
apporter une assistance à ces élections elles-mêmes. Nous allons voir comment
nous pourront coopérer dans un meilleur esprit sur ces trois éléments qui nous
attendent dans le moyen





 





Audiences du chef de l'Etat-Young-Jin Choi (Patron de l'ONUCI)
chez ADO : "Nous avons parlé de l'investiture, de la sécurité et des
législatives"





 





Le Patriote

- Le calendrier du chef de l'Etat était encore très chargé hier. Enfin de
matinée, le président Alassane Dramane Ouattara a reçu en audience le
représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Côte d'Ivoire.
L'entretien entre les deux hommes a duré près d'une heure de temps. A sa sortie,
M. Young-Jin Choi a précisé être venu discuter avec le président de la
République des problèmes qui subsistent encore après la crise postélectorale
qu'a connue la Côte d'Ivoire. « Pendant quatre mois, j'étais venu pour discuter
de la crise postélectorale. Maintenant, je suis venu pour discuter des problèmes
d'après la crise postélectorale. Nous avons parlé de trois éléments à réaliser
en moyen et long terme. Tout d'abord de l'investiture qui est d'une grande
importance. Tout le monde viendra ici pour saluer le peuple ivoirien ainsi que
le président Alassane Ouattara. Le deuxième élément dont le diplomate coréen dit
avoir discuter avec le président de la République est la sécurité. Sur ce sujet,
le patron de l'ONUCI a rassuré que l'ONUCI mettra toute en œuvre pour la
restauration de la sécurité en Côte d'Ivoire qui comporte également le processus
du DDR (Désarmement, Démobilisation et Réinsertion). Il a appelé, pour ce faire,
à une réforme de la sécurité en Côte d'Ivoire. « On doit coopérer avec le
gouvernement du président Ouattara pour cela », a-t-il précisé. Quant au
troisième et dernier élément de l'entretien, le représentant spécial de l'ONU en
Côte d'Ivoire a révélé qu'il s'agissait des élections législatives. Le patron de
l'ONUCI a promis que l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire, une fois de
plus, apportera la certification dont elle a le mandat et son assistance dans
l'organisation de ces élections. Après le représentant spécial des Nations
unies, le président Alassane Ouattara a rencontré l'ambassadeur de la République
populaire de Chine en Côte d'Ivoire, Son Excellence M. Wei Wenhua. M. Wenhua a
déclaré à sa sortie être venu exprimer au chef de l'Etat, son soulagement en ce
qui concerne la fin de la crise postélectorale et sa satisfaction pour sa
politique de réconciliation nationale et de reconstruction. Le représentant de
la Chine en Côte d'Ivoire a également dit avoir exprimé son inquiétude sur la
question de la sécurité. « Nous espérons que le gouvernement prendra des mesures
efficaces pour rétablir l'ordre public et protéger les civils », a-t-il plaidé.
Avant de conclure en ces termes : « En tant que pays ami de la Côte d'Ivoire, la
Chine est toujours disposée à assister la Côte d'Ivoire pour la reconstruction
du pays et le développement socio-économique ».





 





SEM Wei Wenhua (ambassadeur de Chine en Côte d'Ivoire) : "Le
problème de sécurité nous inquiète"





 





Le Patriote -

« Nous avons rencontré le président de la République, M. Ouattara pour lui
exprimer notre soulagement de la fin de la guerre et notre appréciation de la
politique de réconciliation et de reconstruction initiée par le gouvernement.
Nous avons aussi exprimé notre inquiétude sur les problèmes de sécurité. Nous
espérons aussi que le gouvernement prendra des mesures efficaces pour rétablir
l'ordre public et protéger les civils. En tant que pays ami de la Côte d'Ivoire,
la Chine est toujours disposée à assister la Côte d'Ivoire pour la
reconstruction du pays et le développement socio-économique. »





 





Le Gouvernement annonce l'ouverture des enquêtes contre Gbagbo





 





Le Patriote

- Le Conseil de Gouvernement s'est réuni ce jour, mardi 03 mai 2011, à la salle
du conseil du plateau, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Soro
Kigbafori Guillaume, Premier Ministre. Au cours de ce Conseil, les points
principaux suivants ont été abordés: Visite du Premier Ministre au Ghana; Visite
des Elders et situation des poursuites à l'encontre des dirigeants de l'Ancien
Régime ;





Examen de la situation sécuritaire sur le territoire national.
Sur Communication du Ministère des Affaires Etrangères, le Conseil a entendu un
exposé relatif à la mission du Premier Ministre au Ghana, le lundi 02 mai 2011.
Le Gouvernement Ivoirien se félicite de l'accueil chaleureux et fraternel
réservé au Premier Ministre ainsi qu'à sa délégation par le Président de la
République du Ghana Son Excellence Monsieur Atta Mills et tout le gouvernement
ghanéen. Ces échanges ont permis le renforcement des liens d'amitié entre nos
deux peuples.  Le Premier Ministre salue le rôle important joué par le Ghana et
sa contribution au retour de la Paix et de la Stabilité en République de Côte
d'Ivoire. Le Gouvernement se réjouit également de cette marque d'amitié que
traduit la promesse du Président de la République du Ghana d'assister
personnellement à l'Investiture de Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara
avec un détachement des Forces Armées du Ghana. Sur Communication du Ministre de
la Justice, Garde des Sceaux, le conseil a entendu le compte rendu de la mission
de la délégation du groupe The Elders, conduite par l'Ancien Secrétaire général
des Nations Unies, Monsieur Kofi Annan, et composée de l'Archibishop Desmond
Tutu et de l'Ancienne Présidente de la République d'Irlande Mary Robinson.





Les éminents membres de cette délégation, venus en Côte d'Ivoire
pour apporter leur contribution au processus de Réconciliation, ont été
particulièrement heureux de constater que notre pays a réalisé des avancées
notables dans le retour à une Paix durable. La délégation a également constaté
avec satisfaction que les anciens dirigeants, assignés à résidence, ont un
traitement digne et conforme aux règles internationales. Concernant les
poursuites à l'encontre de ceux-ci, le Ministre a indiqué que la procédure
d'enquêtes préliminaires démarrera dès demain, Mercredi 04 mai 2011, avec
l'audition de Monsieur Laurent Gbagbo. Il a également mentionné qu'à la suite du
comité technique arrivé depuis le 24 avril 2011, les trois enquêteurs de la
Commission des Droits de l'Homme de l'ONU chargée de mener les investigations
relatives aux crimes contre l'Humanité, arriveront ce même mercredi 04 avril
2011 et séjourneront pendant trois semaines dans notre pays pour achever leur
rapport. En tout état de cause, le Gouvernement tient à rassurer, une fois de
plus, les populations que la Justice poursuivra son cours et qu'aucun crime ne
restera impuni.(...)





 





Communiqué du Conseil de Gouvernement du mardi 03 mai 2011





 





Primature

- Le Conseil de Gouvernement s'est réuni ce jour, mardi 03 mai 2011, à la salle
du conseil du plateau, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Soro
Kigbafori Guillaume, Premier Ministre. Au cours de ce Conseil, les points
principaux suivants ont été abordés: Visite du Premier Ministre au Ghana; Visite
des Elders et situation des poursuites à l'encontre des dirigeants de l'Ancien
Régime ;





Examen de la situation sécuritaire sur le territoire national.
Sur Communication du Ministère des Affaires Etrangères, le Conseil a entendu un
exposé relatif à la mission du Premier Ministre au Ghana, le lundi 02 mai 2011.
Le Gouvernement Ivoirien se félicite de l'accueil chaleureux et fraternel
réservé au Premier Ministre ainsi qu'à sa délégation par le Président de la
République du Ghana Son Excellence Monsieur Atta Mills et tout le gouvernement
ghanéen. Ces échanges ont permis le renforcement des liens d'amitié entre nos
deux peuples.  Le Premier Ministre salue le rôle important joué par le Ghana et
sa contribution au retour de la Paix et de la Stabilité en République de Côte
d'Ivoire. Le Gouvernement se réjouit également de cette marque d'amitié que
traduit la promesse du Président de la République du Ghana d'assister
personnellement à l'Investiture de Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara
avec un détachement des Forces Armées du Ghana. Sur Communication du Ministre de
la Justice, Garde des Sceaux, le conseil a entendu le compte rendu de la mission
de la délégation du groupe The Elders, conduite par l'Ancien Secrétaire général
des Nations Unies, Monsieur Kofi Annan, et composée de l'Archibishop Desmond
Tutu et de l'Ancienne Présidente de la République d'Irlande Mary Robinson.





Les éminents membres de cette délégation, venus en Côte d'Ivoire
pour apporter leur contribution au processus de Réconciliation, ont été
particulièrement heureux de constater que notre pays a réalisé des avancées
notables dans le retour à une Paix durable. La délégation a également constaté
avec satisfaction que les anciens dirigeants, assignés à résidence, ont un
traitement digne et conforme aux règles internationales. Concernant les
poursuites à l'encontre de ceux-ci, le Ministre a indiqué que la procédure
d'enquêtes préliminaires démarrera dès demain, Mercredi 04 mai 2011, avec
l'audition de Monsieur Laurent Gbagbo. Il a également mentionné qu'à la suite du
comité technique arrivé depuis le 24 avril 2011, les trois enquêteurs de la
Commission des Droits de l'Homme de l'ONU chargée de mener les investigations
relatives aux crimes contre l'Humanité, arriveront ce même mercredi 04 avril
2011 et séjourneront pendant trois semaines dans notre pays pour achever leur
rapport. En tout état de cause, le Gouvernement tient à rassurer, une fois de
plus, les populations que la Justice poursuivra son cours et qu'aucun crime ne
restera impuni.(...)





 





Les FRCI attaquent les derniers bastions des miliciens - La base
navale pilonnée





 





Soir Info

- Depuis le lundi 2 mai 2011, les Forces républicaines de Côte d'Ivoire ( Frci)
ont lancé une vaste offensive visant à neutraliser les miliciens qui continuent
d'occuper une bonne partie de la commune de Yopougon, fief politique du
président déchu, Laurent Gbagbo. Hier mardi en milieu de matinée, des combats,
d'une rare violence, à l'arme lourde, se déroulaient dans le secteur sud, qui
couvre les sous-quartiers de Locodjoro, Petit Toit-Rouge, Koweit, Abobo-doumé,
Béago et « Camp militaire ». Selon des témoins sur place, les Frci auraient
délogé les miliciens de la caserne de la Bae (Brigade anti-émeute), de la
Brigade de gendarmerie de Toit-rouge et du commissariat du 19 ème
arrondissement. La base navale de la Marine nationale, sise à Locodjoro, selon
des habitants aurait « été pilonnée » aux mortiers. Une colonne de fumée montait
vers le ciel dans les environs de cette base navale que des officiers Frci
présentent comme « la base-arrière des miliciens ». En milieu d'après-midi, les
combats montaient en intensité, notamment, dans les environs du quartier « Camp
militaire ». Le nombre important de militaires Frci déployés et la logistique
mise à leur disposition ( des 4x4 montés de canons 12/7, des Rpg-7) laissent
clairement à penser qu'il s'agit, en tout cas, d'un « assaut final » contre les
derniers bastions des miliciens dans cette commune où ils ont commencé à donner
de l'insomnie aux nouvelles autorités ivoiriennes. De toute évidence, les
populations ont quitté en masse les zones de combats... De nombreux groupes
d'auto-défense favorables à l'ancien chef de l'Etat, parmi lesquels des
miliciens et mercenaires libériens, avaient fait leurs apparitions, après la
proclamation des résultats du deuxième tour de la présidentielle, continuent de
nier toute légitimité à Alassane Ouattara. Certains d'entre eux, une
cinquantaine, après moult négociations, avaient accepté, le samedi dernier, de
déposer les armes lors d'une cérémonie symbolique en présence des forces
impartiales et des officiers généraux et supérieurs des Frci conduits par le
général Philippe Mangou. Les autres continuent de donner du fil à retordre aux
Frci qui, hier, ont décidé d'utiliser les grands moyens. « La situation de
Yopougon est inacceptable. Elle ne peut plus durer. Nous ne pouvons pas accepter
que des miliciens et mercenaires libériens occupent une partie de la commune,
commettent des exactions sur les populations, tuent impunément des innocents... Il
faut qu'on en finisse une fois pour toutes avec cette situation », nous a confié
hier, un chef de militaire engagé dans l'opération. "Il y a encore des miliciens
qui ne veulent rien entendre. Nous procédons à un ratissage" de la zone du
quartier où des miliciens pro-Gbagbo refusent de déposer les armes depuis
l'arrestation le 11 avril de l'ex-président ivoirien, a déclaré un porte-parole
des Forces républicaines (Frci) du président Alassane Ouattara. "Il faut
rétablir l'ordre public et l'imposer à ceux qui ne le veulent pas", a dit à
l'Afp un chef Frci ayant requis l'anonymat, affirmant que des Forces
républicaines de Côte d'Ivoire avaient été lundi 2 Mai 2011, la cible de tirs
alors qu'elles venaient récupérer des armes de miliciens. La complexité de la
situation de Yopougon réside dans le fait que de nombreux groupes, pour le moins
disparates, aux intérêts divergents, sans réel commandement centralisé, opèrent
dans ce vaste quartier. Il y a, en outre, le fait qu'ils se fondent dans la
population au point qu'ils ne sont pas clairement identifiables à travers des
tenues spécifiques, notamment militaires. Selon une source, les Frci devraient,
si cette offensive échoue, changer de méthode, pour ramener la paix et la
sécurité dans cette commune.





 





 





Côte d'Ivoire - Les Frci lancent l'opération pacification - Les
combats font rage à Yopougon





 





L'intelligent d'Abidjan -

Les populations de Yopougon étaient encore sous le choc, hier. Des combats à
l'arme lourde ont opposé les éléments des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire
(FRCI) aux miliciens et mercenaires retranchés dans les quartiers précaires de
la commune. Le bilan des affrontements donne des morts et de nombreuses
arrestations. Les quartiers de Koweit, Lokodjoro, Azito, Abobo-Doumé et nouveau
quartier ont été le théâtre des affrontements épiques entre les FRCI et les
miliciens et mercenaires pro-Gbagbo qui refusent toujours de déposer les armes
malgré l'appel au désarmement lancé par le Gouvernement. Les hostilités
enclenchées par les FRCI tôt dans la matinée avaient pour objectif de
débarrasser de la plus grande commune d'Abidjan de tous ces miliciens et
mercenaires libériens qui ont, affirment-elles, terrorisé les paisibles
populations éprouvées par plus de quatre mois de crise postélectorale. De fortes
détonations de roquettes et d'obus étaient entendues depuis la matinée jusqu'à
la tombée de la nuit. Selon les responsables militaires des FRCI, il n'est plus
question de rester inactif face aux actes de défiances de ces groupes armés qui
refusent de venir librement au désarmement comme leurs camarades d'hier. « Nous
serons sans pitié pour tous ceux qui veulent empêcher la reprise normale de la
marche de l'Etat dans la mesure où nous avons donné toutes les garanties pour
que ceux qui détiennent encore les armes les déposent en toute sécurité», nous
confie un officier que nous avons joint au téléphone et de nous faire un point
succinct de cette folle journée : « nous avons fait des prisonniers». Les dégâts
collatéraux ont été nombreux. Des bâtiments et des magasins ont été touchés par
des obus. «Il y a des corps dans les rues», nous fait savoir un habitant du
quartier Koweit. Au niveau de la baie lagunaire, les miliciens qui tentaient de
fuir les combats sont pourchassés à coup de roquettes. Dans le but de bloquer
les éventuels miliciens qui tenteraient de s'enfuir par la lagune en utilisant
des embarcations, a confié une source militaire.(...)





 





Neutralisation, balisage et destruction d`engins explosifs/La
gendarmerie nationale sécurise le District d`Abidjan





 





Le Nouveau Réveil

- Après son allégeance faite au Président de la République SEM Alassane
OUATTARA, la Gendarmerie Nationale s'est aussitôt mise au travail, sur les
instructions du Président et du Premier Ministre, Ministre de la Défense. Suite
au constat de l'insécurité générale dans le district d'Abidjan après les
violences postélectorales, la Gendarmerie Nationale a été instruite par les
nouvelles autorités, aux côtés de la Police Nationale, des Forces Républicaines
de Côte d'Ivoire, Licorne et ONUCI, de rétablir la sécurité au profit des
populations. Le Général de Corps d'Armée Kassaraté, Commandant Supérieur de la
Gendarmerie a, à cet effet, initié avec tous ces frères d'armes, des patrouilles
conjointes de sécurisation de la ville d'Abidjan. La première du genre a débuté
dès le 14 Avril 2011 dans la zone sud d'Abidjan avec la Gendarmerie Nationale,
les FRCI et Licorne. Quant à la zone Nord, plus affectée par les violences, les
patrouilles mixtes n'ont pu débuter que deux jours après, soit le Samedi 16
avril 2011. D'abord avec la Licorne, ensuite avec les FRCI, la Gendarmerie
Nationale a sillonné les quartiers des Deux Plateaux, de Cocody, d'Angré, de la
Palmeraie et de la Riviera. Rassurer les populations, montrer la cohésion et le
brassage des forces de sécurité en présence, tel était le but de cette mission,
et les populations l'ont bien accueillie. Alors que les patrouilles mixtes se
poursuivent avec les différentes forces, un autre souci sécuritaire en latence
devrait être résolu, celui des missiles, grenades, obus, roquettes et autres
engins qui n'ont pu exploser lors des combats.(...) La Gendarmerie Nationale se
tient donc à la disposition des populations pour son bien-être sécuritaire.
Voici les numéros utiles de sécurité: 20 22 91 05. 20 22 91 42. 20 22 90 95





 





 





Les corps jonchent encore les rues





 





Le Mandat

- Les derniers affrontements entre les Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (Frci)
et les miliciens pro-Gbagbo, à Yopougon, ont laissé des traces béantes.
Notamment des corps calcinés, pour certains, et en putréfaction pour d'autres,
qui jonchent encore les rues et autres caniveaux des théâtres des hostilités.
Occasionnant des odeurs torrides que supporte difficilement la population.
Plusieurs secteurs de la plus grande commune de Côte d'Ivoire sont concernés par
cette triste réalité. Selon nos sources, il s'agit de la place Ficgayo, des
environs du commissariat du16ème Arrondissement et du Palais de Justice ainsi
que le pont de Sideci, route Niangon. Ce dernier secteur, qui jouxte la place
Gbamanan Djidan Félicien, devenue la « Boucherie Gbagbo » avec l'éclatement de
la crise a pris une triste réputation. C'est là que les sicaires du Président
sortant incinéraient, morts ou vifs, des innocents. Aussi, les combats entre
Frci et miliciens y ont-ils été particulièrement violents. Avec de nombreuses
pertes en vies humaines. Avec tous ces cadavres à ciel ouvert, c'est la santé
des riverains qui est mise à rude épreuve. Malheureusement, incapables de mettre
le nez dehors, de peur de prendre une balle perdue, les habitants de Yopougon ne
peuvent se débarrasser de ces corps sans vie.Le Cicr, qui s'est très bien
illustré en cette période de crise, dans le ramassage des corps, constitue leur
seul espoir.





 





Comment l`insécurité gène la reprise économique





 





Soir Info -

La reprise économique tant souhaitée par les nouvelles autorités de l'État
ivoirien est lente pour des questions sécuritaires. Aussi bien dans le secteur
privé que dans le secteur public, l'insécurité alourdit la reprise de la chaîne
de l'économie nationale après l'arrestation de l'ancien chef de l'État Laurent
Gbagbo, depuis le 11 avril dernier. En effet, malgré la bonne volonté affichée
par le gouvernement ivoirien après cet évènement, la sécurité, pierre angulaire
de tout développement, n'est pas encore effective. Or, sachant qu'elle présente
mieux l'image du pays à l'extérieur, le nouveau pouvoir d'Abidjan doit agir avec
célérité au risque de voir l'économie nationale plonger dans une récession
chronique. En effet, aujourd'hui, le vœu des populations, salariées ou non, est
la quiétude et la sécurité non seulement dans leurs lieux d'habitation mais
aussi au niveau de leurs milieux professionnels. Et ce sentiment est partagé par
les financiers et autres potentiels investisseurs ivoiriens. La circulation et
la détention d'armes légères (et parfois lourdes) ayant pignon sur rue à Abidjan
et à l'intérieur du pays, une psychose règne à tous les niveaux. Plus qu'avant,
sortir simplement dans les rues pour vaquer à ses occupations quotidiennes est
source d'inquiétude du fait de personnes armées souvent non connues des Forces
républicaines de Côte d'Ivoire (Frci). Dans plusieurs communes à Abidjan, des
salariés, responsables de famille, sont obligés de créer un budget sécurité pour
souscrire à des cotisations afin de faire assurer la sécurité des leurs et de
leurs biens par des éléments se réclamant des Frci. Les cotisations sont
différentes d'un quartier à un autre et vont de 5000 francs Cfa à 18 000 francs
la semaine. Et les enchères peuvent monter, selon des considérations ignorées
des souscripteurs.(...)





 





 





Journée mondiale de la liberté de la presse, hier - Eugène Dié
Kacou (porte-parole du collectif des médias) : "Le collectif demande que le plan
d`urgence soit élargi aux médias





 





Le Nouveau Réveil

- La journée mondiale de la liberté de la presse, à l'instar des autres pays, a
été célébrée en Côte d'Ivoire par les journalistes. Les organisations
professionnelles et instances de régulation et d'autorégulation des médias ont
saisi l'opportunité pour d'abord revenir sur la disparition de Guy-André Kieffer
et condamner la lenteur des enquêtes. Elles ont ensuite présenté l'état de
désastre des entreprises de presse, les menaces sur les journalistes et enfin
lancé un appel en direction des journalistes, des promoteurs de médias, au
public, au premier ministre et au président de la République. Ici la déclaration
lue par le président du Cnp, Eugène Dié Kacou. (Photos Patricia Ziahé) La Côte
d'Ivoire et les autres pays du monde réfléchissent, à partir d'aujourd'hui 3 mai
2011, sur le sujet suivant: "Les médias au XXIème siècle: nouvelles frontières,
nouveaux obstacles", thème international de la Journée mondiale 2011 de la
liberté de la presse. Venant trois semaines après la fin de la crise armée en
Côte d'Ivoire, ce 3 mai 2011, Journée mondiale de la liberté de la presse, nous
donne l'occasion de jeter un regard critique sur le paysage médiatique national.
Comme ils le font chaque année depuis avril 2004, les médias s'interrogent sur
la disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer, et condamnent
la lenteur dans les enquêtes. Depuis l'année dernière, nous, organisations
professionnelles et instances de régulation et d'autorégulation des médias,
avons déploré et condamné les lourdes amendes infligées à certains éditeurs, les
suspensions de certains titres, les interdictions de distribution de certains
journaux, les suspensions de chaînes de radios nationales et internationales,
les suspensions de chaînes de télévision internationales, les emprisonnements de
journalistes dans un pays qui a pourtant supprimé la peine privative de liberté
depuis 2004. Depuis le 3 mai 2010, les organisations professionnelles des
médias, les partenaires au développement, de même que le ministère de la
Communication, ont multiplié les séminaires et produit des guides du
professionnel de la communication dans la perspective de la présidentielle
qu'ils ont, du reste, très bien couverte pour les uns, passablement pour les
autres. Puis, le contentieux post électoral s'est mué en crise et en conflit
armé. Cette guerre n'a pas fait que transformer les médias en officine de
propagande. La guerre n'a pas fait que réduire au silence, en définitive, les
médias qui ont pourtant mission de rendre compte de l'actualité, minute après
minute, heure après heure, jour après jour. Les journaux ont cessé de paraître.
Les radios et les télévisions ont cessé d'émettre. Les rédactions en ligne ont
été déconnectées. Il y a eu exactions, enlèvements et même mort d'hommes.  C'est
le lieu de saluer la mémoire des victimes de cette crise et d'apporter notre
compassion aux familles éplorées. La guerre est entrée dans les entreprises, les
vandales et pilleurs l'ont suivie. Ils ont pris et arraché tout ce qu'ils
pouvaient emporter. Ils ont saccagé les installations. Ils ont parfois mis le
feu aux bâtiments. L'unique société de distribution de la presse nationale et
internationale, Edipresse, est réduite en cendres. La RTI a subi les foudres de
la guerre. Rien n'a été oublié, rien n'a été épargné: toutes les entreprises et
certaines organisations professionnelles ont été fouillées, de fond en
comble.(...)





 





 





Hamed Bakayoko (Ministre de la Communication par intérim) aux
journalistes : "Libérez-vous et faites votre travail, en toute responsabilité





 





Le Patriote

- Mesdames et Messieurs, les premiers responsables des organisations
professionnelles de la presse et des instances de régulation et
d`autorégulation,





Je voudrais, à l`occasion de cette journée internationale de la
liberté de la presse, vous dire la grande joie de me retrouver parmi vous, au
siège du Conseil national de la Presse. Cette journée nous donne l`occasion de
recevoir cette déclaration collective à l`endroit du Premier ministre, Chef du
gouvernement, du Président de la République, des journalistes et des
propriétaires de médias. Cette journée est un moment important dans la
régulation des Nations. Car, la presse est un pouvoir important, troisième pour
certains, quatrième pour d`autres. Malheureusement, dans certains pays, ce
pouvoir se vide de son contenu comme c`est le cas en Côte d`Ivoire. La presse
pour moi, c`est un indice de bonne gouvernance. Quand vous prenez un pays
développé comme la France, les gouvernants tiennent compte de l`opinion publique
exprimée dans la presse. La presse se présente comme le régulateur de
l`équilibre dans la société. Je le dis partout que tout ce qui n`est pas
équilibré ne tient pas dans l`espace et dans le temps. La liberté de la presse
oui. Mais je crois que la liberté a ses limites. Elle a une certaine frontière
comme l`indique le thème de cette journée : « Les médias au 21e siècle,
nouvelles frontières, nouveaux obstacles ». Je ne crois pas qu`on puisse parler
de liberté quand on tombe dans la déchéance, quand on perd de vue les valeurs
qui équilibrent la société. Donc pour moi, cette journée nous offre l`occasion
de parler à la presse à une période où on sort de crise. Une crise qui a été
marquée par les actes de haute gravité de la part de la presse, que tout le
monde sait. Je le dis parce que chacun convient avec moi, que la presse a une
responsabilité importante dans ce qui est arrivé à la Côte d`Ivoire. Les
journalistes ont voulu être aux avant-postes des politiques. Ils sont allés plus
loin que les politiques. Quand les politiques étaient dans leurs discours et
leurs actions, à un niveau de nuisance de puissance 5, les journalistes étaient
à 10 voire 20. Alors que ce n`était pas leur mission ou leur travail. Le
président Eugène Dié Kacou dans sa déclaration commune a parlé de rétrospection
de tous, je crois que c`est important, cette autocritique individuelle. Chacun
devant son propre tribunal, le tribunal de sa conscience. J`ai été journaliste,
donc j`ai traversé presque toutes les étapes du journaliste engagé avec des
titres enflammés, pour en arriver au journaliste responsable. Je pense qu`avec
le Président Ouattara, il est important d`indiquer que plus rien ne sera comme
avant. On ne peut pas avoir connu ce que nous avons vécu et laisser faire.
Sinon, cela sera irresponsable vis-à-vis de notre propre histoire, de nos
enfants et de nos concitoyens. Je le dis, on ne peut plus laisser faire
n`importe quoi dans la presse aujourd`hui en Côte d`Ivoire. La liberté de la
presse doit s`inscrire dans une très grande responsabilité du journaliste et du
premier responsable du journal. Parce que nous savons que les journalistes et
les journaux ont une très grande responsabilité à jouer dans l`évolution de
notre pays. Je le dis, parce que j`entends ça et là qu`il faut sécuriser
certaines rédactions. Moi, j`invite tous ceux qui ont peur à se débarrasser de
la peur. Tous ceux qui hésitent à venir au travail à reprendre le travail. Car,
dans la vision du Président Ouattara, nous ne venons pas avec l`intention de
vengeance et d`écraser nos adversaires. Nous n`avons pas l`intention de faire
comme ce qu`a fait le régime déchu.(...)