Korhogo, le 5 mai 2011... L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a organisé le 4 mai 2011, un atelier d'échanges sur « La contribution des hommes et femmes des médias à la réconciliation et à la cohésion sociale », à Korhogo, à 580 Km au nord d'Abidjan.

Au cours des travaux auxquels ont pris part une quinzaine de journalistes, Bakary Bakayoko du Bureau de l'information de l'ONUCI, a insisté sur la nécessité de créer un cadre de réflexion pour contribuer à la réconciliation et à la cohésion sociale. « Loin de constituer une tribune d'accusation, cet atelier devra au contraire, favoriser le dialogue afin de recueillir les besoins et obtenir des recommandations sur le rôle que pourraient jouer les médias pour soutenir la réconciliation nationale», a-t-il déclaré.

Aux participants, M. Bakayoko a demandé de contribuer à la réconciliation des Ivoiriens et à la reconstruction du tissu social gravement fissuré. « Soyez de véritables professionnels ; acceptez le pluralisme et la pluralité, qui favorisent la démocratie et l'instruction de vos cibles. En le faisant, vous, vous conformerez à l'éthique et à la déontologie », a-t-il ajouté.

Pour sa part, le président de l'Association des hommes et femmes des médias de Korhogo (AHFMK), Souleymane Coulibaly, a exprimé sa reconnaissance à l'ONUCI qui a multiplié les ateliers de renforcement des capacités et les sensibilisations des journalistes, depuis son déploiement en Côte d'Ivoire et continue d'encadrer les journalistes pour une meilleure couverture.« Après avoir contribué au pourrissement de l'atmosphère sociale de notre pays, en créant un climat délétère, les médias doivent maintenant aider à recoller les morceaux du tissu social. Ils ont les moyens de le faire. Ils doivent aider les Ivoiriens à vivre ensemble dans la paix, la sécurité mutuelle et le pardon », a souligné M. Coulibaly

De fait, les échanges se sont axés autour de deux axes principaux, à savoir : « la part de responsabilités des médias locaux dans la crise postélectorale » et la « contribution des médias locaux à la réconciliation et à la reconstruction du tissu social ».

Au terme des discussions, les participants ont recommandé la création de plages dédiées à la réconciliation dans les différentes stations de radio et de télévision, le renforcement des capacités des animateurs en langues locales, la diffusion de spots et messages de leaders d'opinion sur la paix, la réconciliation et le pardon et la multiplication des atelier d'échanges et de sensibilisation de proximité par des microprogrammes sur la réconciliation et la cohésion sociale.

Il faut noter que les participants étaient constitués de correspondants de la presse nationale et des animateurs et journalistes des stations de radio et de télévision basés dans la région du Poro.