REVUE DES MEDIAS DU VENDREDI 19 JUILLET 2013
Onuci
/ Mindaoudou veut raffermir la coopération avec les autorités ivoiriennes
Fraternité Matin
– La préfecture de Daloa a servi de cadre, hier, à la rencontre entre les
autorités préfectorales notamment le sous-préfet de Ouassolou Gnékpa,
représentant le préfet de Région ses collaborateurs les autorités municipales et
la représentante spéciale du Secrétaire général de l'Organisation des nations
unies (Onu) pour la Côte d'Ivoire, Aïchatou Mindaoudou Souleymane. A sa sortie,
le successeur de Albert Gérard Koënders a déclaré que sa visite s'inscrit dans
le cadre d'une prise de contact qu'elle a initiée dès sa prise de fonction. « Je
suis à la tête de l'Onuci depuis quelques jours. Il m'a s'emblé important de
pro- céder à des visites de terrain pour rencontrer les autorités
administratives et locales, me présenter à elles et leurs exprimer la gratitude
des Nations unies pour l'excellence des relations et de la collaboration
qu'elles ont eu avec mes prédécesseurs ». S'est-elle justifiée.
Elle
a, en outre, affirmé sa volonté de raffermir davantage cette coopération et
révéler que les discutions avec le sous-préfet ont porté sur ce point précis.
Quant à Ouassolou Gnékpa, il a apprécié la démarche de Mme Mindaoudou
Souleymane et promis toute la disponibilité des autorités locales et
administratives à œuvrer en bonne intelligence avec l'Onuci pour le bon- heur
des populations et la consolidation de la paix et de la réconciliation en Côte
d'Ivoire.
La
Procureure de la Cpi à Abidjan. Les raisons d'une visite
Fraternité Matin
– Preuves complémentaires contre l'ancien Président Laurent Gbagbo.
Transfèrement de l'ex-Première dame Simone Gbagbo. Et poursuite de l'enquête sur
les événements de la crise postélectorale. Ce sont autant de raisons qui
pourraient justifier l'arrivée de la Procureure de la Cour pénale
internationale, Fatou Bensouda à Abid- jan. Le 3 juin, les juges de la Chambre
préliminaire I, à la majorité, avaient demandé au Bureau du procureur de la Cpi
un complément de preuve dans l'affaire Laurent Gbagbo, ancien Chef de l'Etat.
''Les juges ont considéré, à la majorité que les éléments présentés par le
Procureur dans cette affaire ne permettent pas de décider s'il y a des motifs
substantiels de croire que M. Gbagbo a commis les crimes qui lui sont reprochés.
En
particulier, la Chambre a demandé au Procureur de présenter davantage
d'informations sur la structure organisationnelle des forces pro- Gbagbo, les
confrontations possibles entre ces forces et des groupes armés opposés, et sur
l'adoption alléguée d'un plan visant à attaquer la population civile considérée
comme pro-Ouattara. Les juges ont également demandé au Procureur de présenter
des informations supplémentaires sur les victimes, les préjudices qu'elles
auraient subis ainsi que leur allégeance réelle ou supposée''. C'était le résumé
de la décision des juges fait par le Bureau d'information de la Cpi quelques
heures après la décision de la Chambre préliminaire I. La Procureure qui a
interjeté appel n'a pas cependant renoncé à chercher des preuves
complémentaires au cas où sa requête serait rejetée.
En
arrivant sur le terrain, il est évident qu'elle pourrait, à travers son équipe
d'enquête, avoir les éléments dont elle a besoin. Elle a affiché son optimisme
dans la presse française. Au journal l'Express, elle a indiqué que les charges
retenues contre Laurent Gbagbo seront confirmées. Autre motif pouvant justifier
le déplacement de Fatou Bensouda, le cas Simone Gbagbo, l'ancienne Première
dame. Le 29 février 2012, la Cpi a délivré un mandat d'arrêt sous scellé à
l'encontre de l'ex-Première dame, présentée comme l'égérie du camp Gbagbo. Elle
aurait engagé sa responsabilité pénale individuelle, en tant que coauteur
indirect, pour quatre chefs de crimes contre l'humanité : meurtres, viols et
d'autres violences sexuelles, d'actes de persécution et d'autres actes
inhumains, qui auraient été perpétrés dans le contexte des violences
postélectorales survenues sur le territoire de la Côte d'Ivoire entre le 16
décembre 2010 et le 12 avril 2011. La Cpi attend, depuis, le transfèrement de
Simone Gbagbo.
Pour
certains, la confirmation des charges par la chambre d'accusation de Côte
d'Ivoire contre 84 personnes impliquées dans les événements de la crise
postélectorale, dont Simone Gbagbo, est une réponse à la Cpi. Dans une
interview accordée à un confrère de la place, Fadi El Abdallah, porte-parole de
la justice internationale, a déclaré : ''La Cpi ne peut réagir à des
informations rapportées par les médias. Si une demande à cet effet est présentée
par les autorités ivoiriennes, elle sera examinée selon les règles applicables
établies dans le Statut de Rome.'' Ici, il y a le principe de subsidiarité. Les
États conserveront à titre principal la responsabilité de poursuivre et juger
les crimes les plus graves : la Cpi ne sera compétente qu'en cas de défaillance
ou de mauvaise volonté des États.
Une
autre raison que l'on peut avancer pour expliquer la présence de la Procureure
de la Cpi à Abidjan, la poursuite des enquêtes sur les événements de la crise
postélectorale. Interviewée par un journal français, elle a affirmé : ''Cette
cour n'est pas, et ne sera pas une institution politique. Et personne ne doit
tenter de la politiser. Qu'il s'agisse de lancer un mandat d'arrêt ou de
formuler des charges, c'est sur la seule base des preuves réunies. J'ai dit, à
la suite de mon prédécesseur (Luis Moreno Ocampo), que toutes les parties au
conflit seraient soumis à examen. Cela demeure vrai. Mais il faut bien partir de
quelque part. Commencer nos enquêtes en regardant partout en même temps serait
inefficace. Le dossier Gbagbo est le premier en Côte d'Ivoire. Ce ne sera pas le
dernier''. La procureure de la Cpi, sauf changement de dernière minute,
rencontre ce matin, le Garde des Sceaux, ministre de la justice et des Libertés
publiques, Mamadou Coulibaly Gnénéma pour parler de coopération entre l'Etat
ivoirien et l'institution judiciaire internationale.
Nouvelle loi sur la nationalité : Les députés décident ce matin.
Le
mandat –
La
représentation nationale discute aujourd'hui, la nouvelle loi sur la
nationalité. Un texte sensible, qui devrait néanmoins être adopté. Parfum de
vifs débats ce matin, au parlement. Les lus légifèrent sur la nouvelle loi sur
la nationalité. Ce projet présidentiel qui déchaîne les passions, sera donc
tranché pour de bon. C'est le Garde des Sceaux, ministre de la Justice qui
avait, il y a quelques temps, présenté l'exposé des motifs en commission
parlementaire. Ce jour-là, Gnénéma Mamadou Coulibaly s'est évertué à convaincre
les députés, sur le bien fondé de la loi sur l'apatridie. Au final, la
commission a « autorisé le président de la République à ratifier la Convention
de 1961 sur la réduction des cas d'apatridie, signée le 30 août 1961 à New
York. » Aujourd'hui, c'est l'ensemble des députés qui vont réfléchir, amender et
voter le texte initié par le chef de l'Etat. Et tous les observateurs gagent que
les discussions à l'Hémicycle seront houleuses. C'est que le sujet divise. [...]
Hier,
au Pasres / Cissé Ibrahima Bacongo : « Le foncier est une poudrière, la
nationalité aussi »
Soir
Info
– Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Cissé
Ibrahima, dans le cadre de la visite entamée depuis le 14 juin 2013, dans les
universités et centres de recherche, était, le jeudi 18 juillet 2013, au
Programme d'appui stratégique à la recherche scientifique (Pasres) logé au
Centre suisse de recherche scientifique (Csrs) au Km17, route de Dabou. A cette
occasion, il a demandé au conseil scientifique de lancer des appels à
candidature sur des sujets thématiques. « Faites en sorte que les chercheurs
s'intéressent aux questions sur le foncier et la nationalité, par exemple. Le
foncier est une poudrière, la nationalité aussi. L'action est en train de
prendre le pas sur la réflexion. Ne l'acceptons pas. Il faut que tous les sujets
qui constituent les angoisses pour les Ivoiriens soient traités. Il y a trop de
sujets sur lesquels les chercheurs ne doivent pas se taire », a lancé le
ministre, non sans féliciter le Pasres pour être allé au-delà̀ de certains des
objectifs qui lui sont assignés, à savoir la mise en place de conférences et
séminaires sur des thèmes d'intérêt, l'édition d'un bulletin et la création
d'une revue. [...].
Forêt
classée du mont Péko : Trois mois pour que les hommes de Ouérémi s'en aillent.
Fraternité Matin
–
Le ministre auprès du Président de la République, chargé de la Défense, Paul
Koffi Koffi, a annoncé aux les hommes d'Amadé Ouérémi, ex-homme fort de la forêt
classée du mont Péko, leur dé- part prochain des lieux. «Vous allez évacuer la
forêt classée. Mais, on n'est pas là pour vous chasser. C'est pourquoi, on va
vous donner trois mois, le temps de faire vos bagages», a-t-il prevenu les
populations du campement créé par Amadé Ouérémi au cœur du parc et communément
appelé Ouérémikro. C'était hier. Le ministre s'est entretenu avec les hommes
dudit campement, sortis massivement. Les femmes, elles, étaient absentes à la
rencontre. «L'Etat reprend l'endroit (le Mont Péko). C'est un parc national.
L'Etat reprend ses droits sur le parc... L'État va reprendre son espace», a
insisté l'émissaire du gouvernement. «On na jamais chassé quelqu'un parce qu'il
fait des plantations en Côte d'Ivoire. Mais si vous les faites dans un endroit
où ce n'est pas autorisé (comme c'est le cas ici), vous ne respectez pas la
loi. L'Etat doit donc y rétablir la loi. C'est ce que nous avons décidé de
faire», a poursuivi le ministre. Il a invité les occupants du Mont Péko à faire
des plantations ailleurs, dans les endroits autorisés. Au bout de trois mois,
a-t-il assuré, le gouvernement, appuyé par des organisations humanitaires, «va
voir ce qu'on peut faire» pour les déguerpis. Quant à ceux qui ont des armes et
qui les déposeront, ils seront pris en compte par l'Autorité pour le
désarmement, la démobilisation et la réintégration (Addr), a-t-il précisé. [...]
Normalisation des Frci / Paul Koffi Koffi : « L'heure est à la répression ».
Fraternité Matin
– La
phase de sensibilisation est terminée. L'heure est maintenant à la répression».
Voilà comment le ministre auprès du Président de la République, chargé de la
Défense, Paul Koffi Koffi, a justifié l'arrestation et le désarmement, le 18
juillet, de six éléments des Frci et deux gendarmes, entre Abidjan et
Yamoussoukro, à des barrages non autorisés. Le cortège du ministre, long de 25
véhicules et comportant des éléments des différentes forces, notamment la force
spéciale, est ainsi à l'assaut des éléments indisciplinés. «Chaque élément pris
à un barrage non autorisé doit justifier pourquoi il y est», a souligné Paul
Koffi Koffi. «C'est pourquoi, dans la délégation, se trouvent des véhicules
spécialement chargés de récupérer les hommes que nous trouvons en situation
illégale sur le parcours. Nous avons suffisamment d'éléments pour faire le
travail», s'est-il félicité. (...)
La
tournée qu'il effectue ainsi à l'intérieur du pays, a-t-il indiqué aux
journalistes, vise à vérifier les barrages mais aussi apprécier les mouvements
des coupeurs de route. «Nous voulons aussi rassurer les populations qui sont un
peu apeurées ces derniers temps, à cause de certains articles (relatifs aux
coupeurs de route. Ndlr) parus dans les journaux», a relevé le ministre auprès
du Président de la République, chargé de la Défense. «Que tous ceux qui se
mettent au travers des règles sachent qu'ils seront sanctionnés. La phase de
sensibilisation est achevée», a averti le ministre. Qui a annoncé «une opération
plus lourde qui se fera avec les généraux». Paul Koffi Koffi a salué le Centre
de coordination des décisions opérationnelles (Ccdo) qui vient d'appréhender des
coupeurs de route à Bouaké. «Vous voyez que toutes les instructions données par
le Chef de l'Etat sont en train d'être appliquées», s'est-il félicité.
Insécurité / Le député Alphonse Soro : « il faut une commission parlementaire
pour l'Ouest »
L'Inter –
Le
député Alphonse Soro s'est livré au confrère ''Le Patriote'', à travers une
interview parue hier jeudi 18 juillet dans leurs colonnes. Entre autres sujets
abordés, le refus du pardon du FPI, les dernières sorties de KKB, l'arrestation
d'Amadé Ouérémi couplée avec la question de l'insécurité à l'Ouest. Sur ce
dernier sujet, le député Soro fera savoir qu'il faut mettre en place une
commission parlementaire pour traiter les problèmes de l'Ouest de la Côte
d'Ivoire. «Sur cette question de l'Ouest, je suis contre l'occupation illégale
des forêts de nos parents par des tiers et je suis pour que les dozos de cette
localité soient cantonnés et reviennent à leur vocation ancienne et originale.
Mais, on a tendance à occulter le débat de fond. On a trop politisé cette
affaire de terres à l'Ouest. Pour mettre fin à cela, il faut imaginer une
commission parlementaire pour connaître les tenants et les aboutissants
objectifs», pro- pose le président de l'Alliance pour le changement (APC).
Pour
lui, il ne faut pas perdre de vue la responsabilité des populations autochtones
dans les litiges fonciers à l'Ouest. Alphonse Soro fait remarquer en effet que
certaines personnes non originaires de la région s'y sont installées depuis des
lustres, avec l'accord des populations autochtones. «Malheureusement, ces
personnes ont été chassées de manière violente par la cinquantaine de groupes
miliciens qui régnait dans la région lorsque la crise militaire de 2002 a
éclaté. Avec la fin de la crise, ce sont ces mêmes personnes qui semblent
revenir. Je ne crois pas qu'il y ait de nouvelles personnes qui débarquent ou
envahissent chaque jour l'Ouest comme on veut le faire croire». [...].
Ressources halieutiques / Risque d'affrontements entre pêcheurs et agents du
poste de pêche de Buyo. Le délégué consulaire du mali tire la sonnette d'alarme.
L'Inter
– Le torchon brûle entre pêcheurs et agents du poste d'élevage et de ressources
halieutiques de Buyo. En effet, en application du courrier N°00677/MIRAH/CAB/DAP
du ministre Kobenan Kouassi Adjoumani du 22 mai 2013 interdisant la pratique de
pêche dite «faro-faro» ou « coris-coris» sur les plans d'eau intérieure, les
agents du poste de pêche de Buyo sont à couteaux tirés avec les pêcheurs
pratiquant ladite technique. Selon Tanabo Boukadary, prenant ce courrier comme
prétexte, le chef du poste de pèche, Lieutenant Balerou André et ses éléments
s'adonnent à toutes sortes d'exactions et de racket. «Nous avons toujours vécu
en parfaite harmonie entre pêcheurs utilisant les filets sennes appelés "djôba"
et ceux utilisant les filets saillants dits "faro-faro".
Mais
depuis quelque temps, le chef du poste de pêche et ses éléments nous empêchent
d'exercer, sous prétexte que cela est interdit par une note ministérielle. Alors
que dans le même temps, les nationaux utilisant les mêmes filets sont tolérés »,
s'est-il plaint. Selon lui, quand le chef du poste de pêche et ses éléments
saisissent leurs matériels de pêche, ceux-ci les rétrocèdent, pour les
nationaux, après vérification de leur identité, et exigent 30 à 50.000 FCFA aux
étrangers pour rentrer en possession des leurs. « Pour nous, cette façon de
faire est un réel danger pour la cohésion», s'inquiète-t-il. «La discrimination
a atteint son comble avec les notes de service N°16 du 14 mai et N°17 du 16 mai
derniers et signés des mains du Lieutenant Balérou. Les termes de ces deux
courriers sont clairs. Si dans le premier, il est écrit ''à compter de ce jour,
il est défendu à tous les pêcheurs de n'importe quelle catégorie de pécher dans
le barrage de Yacouba Kalapo (ndlr : nationalité malienne)'', le second, quant
à lui, ''interdit à tout pécheur non ivoirien de pêcher dans les baies PK 28
et Gbalegro'', ajoute-t-il. Pour Daou Ram Abdoul, délégué consulaire du Mali à
Buyo, ces actions et ces notes sont de nature à fragiliser la cohésion sociale.
La tension est montée d'un cran, dans la nuit du mercredi 26 au jeudi 27 juin
derniers, lorsque les agents du Lt Balérou ont fait une descente à 2 heures du
matin sur des campements de pêcheurs. (...) Joint pour en savoir davantage, le
chef du poste rejette les accusations portées contre lui. « Tout cela est faux.
J'ai reçu des consignes du ministre et je travaille avec fermeté. Nous ne
faisons pas de différence dans l'exécution de notre mission d'interdiction de
cette nouvelle technique de pêche, que ce soit pour les Ivoirien ou les Maliens.
Je protège uniquement le contenu de la lettre du ministre ; que les gens nous
laissent travailler », a martelé le Lt Balérou. Comme on le voit, si rien n'est
fait, la situation risque de dégénérer en affrontements entre pécheurs, dans une
localité où la cohésion sociale est encore fragile.