REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 19 JUILLET 2013
UN: Ivory
Coast on right path but threats remain
(Associated
Press – July 18, 2013) -
Ivory Coast is on the right path to recovery from the violent post-election
crisis two years ago but threats to the country's peace and security persist
"and should not be underestimated," the U.N. peacekeeping chief said Thursday.
Hervé Ladsous told the U.N. Security Council that President Alassane Ouattara
"has demonstrated remarkable resolve to tackle the many challenges the country
is facing," including "the ambitious goal" of demobilizing and reintegrating
some 65,000 former combatants.
But he said
political divisions between government backers and supporters of former
president Laurent Gbagbo "run deep" and networks affiliated with the former
regime still aim to destabilize the government. Ladsous also expressed concern
at the presence of mercenaries, former combatants and other armed groups in the
country, the uncontrolled circulation of weapons, criminal activities and
violence between communities. (...)
Ladsous said
Ouattara and his government have taken "significant steps to stabilize the
security situation, accelerate economic recovery and initiate key reforms."
There have been a number of violent incidents along Ivory Coast's porous western
border with Liberia and Ladsous said the two governments are stepping up
cooperation and presence of their security forces on both sides of the border.
An elected legislative assembly is working well and municipal and regional
elections were successfully held in April, he said.
Despite the
opposition boycott of the elections, Ladsous said, the government has made
efforts to engage opposition political parties. "It is important that such
dialogue resumes without further delay to pave the way for political
reconciliation, which will be essential as we move towards a new electoral cycle
in 2015," he said. Ladsous stressed that reconciliation "must go hand in hand
with equitable justice," and he expressed concern at human rights violations
including incidents of sexual and gender-based violence.
Ouattara has
asked his government to expedite the disarmament and demobilization of 30,000
combatants by the end of 2013 and to complete the demobilization process by the
end of 2014, which Ladsous said will require international support. He stressed
that "durable solutions," especially jobs, must be found for all former
combatants.
Otherwise,
Ladsous warned, "there is a real risk, based upon lessons learned from the
crisis, that ... they could become a threat to human rights and stability in
Ivory Coast and the sub-region, as they are more likely to pick up arms again
should the opportunity arise." He said the U.N. peacekeeping mission remains
essential to protect civilians and help with the disarmament and reintegration
of former combatants and with security sector reform.
Côte
d'Ivoire : Amade Ouéremi écroué à la MACA, 3 mois de grâce accordé aux occupants
du Mont Peko
(Koaci.com – 18 juillet 2013)
- Visitant ce jeudi le village de Bagohouo dans le département de Duekoué à
l'ouest du pays, où un processus de déguerpissement est entrepris depuis début
juillet par l'armée ivoirienne, le ministre délégué à la défense, Paul Koffi
Koffi a révélé que l'ancien chef guerre qui régnait en maitre absolu dans le
Mont Peko, Amadé Ouéremi et dont personne n'avait des nouvelles depuis son
arrestation le 18 mai dernier se trouverait aujourd'hui à la Maison d'Arrêt et
de Correction d'Abidjan (MACA). C'est pourquoi, Paul Koffi Koffi demande à ses
ex compagnons qui refusent toujours de déposer les armes et de quitter cette
forêt classée du Mont Peko, que l'Etat allait jouer son rôle régalien qui est de
protéger les forêts classées. « L'Etat reprend désormais ses droits sur le Parc
national du Mont Peko. C'est pourquoi il leur accorde un délai de trois mois
pour déposer les armes et rentrer dans le processus de démobilisation, de
désarmement et de réinsertion communautaire (DDR). Passé ce délai de grâce
accordé tous ceux qui y vivraient encore seront évacués de force », a indiqué le
ministre délégué auprès du président de la République chargé de la Défense. Mais
comptant sur le bon sens de tous le ministre espère que l'appel du gouvernement
sera entendu et que l'opération se déroulera de manière pacifique. (...)
Côte
d'Ivoire : l'impossible réconciliation nationale ?
(Xinhua.net – 19 juillet 2013)
- Plus de deux ans après la crise postélectorale de 2010-2011 qui a fait 3.000
morts en Côte d'Ivoire, le processus de réconciliation nationale dans le pays
est dans l'impasse et les récents développement de l'actualité politique et
judiciaire ne font qu'enfler la polémique et élargir davantage le fossé entre le
pouvoir et son opposition significative portée par les partisans de
l'ex-président Laurent Gbagbo. Le 10 juillet, la justice ivoirienne a confirmé
les charges contre 84 proches de M. Gbagbo traduits devant la Cour d'assises
pour crimes de guerre, crimes de sang, crimes économiques, troubles à l'ordre
public, atteinte à la sûreté de l'Etat, entretien de bandes armées et génocide
lors de la crise post- électorale. Deux jours plus tôt, en visite dans le nord
du pays, son fief électoral, le président Alassane Ouattara a appelé le Front
populaire ivoirien (FPI, de Laurent Gbagbo), à "demander pardon" aux victimes de
la crise postélectorale et à "prendre le train" de la réconciliation nationale.
La
réponse des partisans de Laurent Gbagbo ne se fit pas attendre. Qui doit
demander pardon à qui ? Dans un communiqué, le FPI s'est "insurgé" contre les
propos d'Alassane Ouattara, l'appelant à se repentir. Il a plutôt accusé le
président actuel, qu'il présente à mots couverts comme le commanditaire de la
rébellion armée de 2002 ayant contribué plus tard à la chute de Laurent Gbagbo,
d'avoir " introduit la violence" et "le tribalisme nauséeux" dans la politique
en Côte d'Ivoire, sans avoir jamais "demandé pardon".
Le
FPI s'est en outre "indigné" que 84 de ces militants soient déférés à la Cour
d'Assises alors que "les vrais criminels politico-militaires jouissent d'une
liberté ostentatoire". Le FPI qui ne rate aucune occasion de dénoncer une
"justice à deux vitesses", une "justice des vainqueurs" signale qu'aucune
poursuite n'a été engagée jusqu'ici contre des partisans du président Ouattara
alors même que la Commission nationale d'enquête mis en place par le
gouvernement ivoirien a révélé de graves crimes commis par les partisans de M.
Ouattara lors de la crise postélectorale. Sylvain Miaka Ouretto, le président
intérimaire du FPI, s'interroge : "Demander pardon à qui ? Aux parents des
victimes ? Et les autres victimes, qui va leur demander pardon ?".
Pour
lui, "ce n'est pas un camp, c'est tout le monde qui est en cause" dans les
événements meurtriers de 2010-2011. Pour les partisans de Laurent Gbagbo, les
actes du pouvoir sonnent comme un coup porté à la réconciliation nationale. "La
justice ivoirienne semble vouloir montrer qu'elle est peut- être capable de
rendre une justice dans un état de droit (mais) quand même 84 pro-Gbagbo qui
vont être jugés devant une Cour d'assises, ça fait lourd et ça va renforcer
l'opinion de ceux qui pensent qu'on est dans un contexte de justice des
vainqueurs et peut-être échauffer les esprits", commente un expert en relations
internationales.(...)
Côte
d'Ivoire: un geste symbolique pour les familles de victimes de la crise
postélectorale
(Connectionivoirienne.net – 19 juillet 2013)
- Le gouvernement ivoirien a posé, ce 18 juillet, un geste symbolique à l'égard
d'une dizaine de familles des victimes de la crise postélectorale de 2010-2011.
Elles ont reçu chacune des documents administratifs et une enveloppe d'au moins
100 000 francs CFA (environ 150 euros), suite au lancement, le 4 avril dernier à
Abidjan, d'une grande campagne d'exhumation des corps enterrés dans des cours de
particuliers et dans des fosses communes.
La
crise a fait officiellement 3 000 victimes. Seules quelques dizaines de corps
ont déjà été exhumés pour identification. « Nous voulons une justice, que la
lumière soit faite sur toutes ces exactions qui se sont passées en Côte d'Ivoire
», affirme Soromidjo Mamadou Coulibaly, président de la Fédération nationale des
victimes de la crise postélectorale en Côte d'Ivoire. Avant toute action
judiciaire, le gouvernement assure soutenir les familles des victimes qui n'ont
pas eu de sépulture convenable dans le processus de levée de deuil. «
Aujourd'hui, déclare le ministre de la Justice Gnénéma Mamadou Coulibaly, le
gouvernement a entendu soutenir ces familles-là en leur apportant une modeste
enveloppe et tous les documents nécessaires pour qu'elles puissent
définitivement donner une dernière demeure aux restes humains que nous avons pu
exhumer sur la commune de Yopougon, en attendant bien sûr que cela s'étende sur
tout le district d'Abidjan et sur l'ensemble du territoire national. » 360 à 400
corps se trouvent dans différentes fosses communes à Abidjan.
Le
président de l'Association des victimes et déplacés de guerre craint que les
exhumations ne concernent que le district d'Abidjan. « Est-ce qu'on aura encore
des budgets pour l'ouest ?, s'interroge M. Seydou. Est-ce qu'on aura encore des
budgets pour le Centre ? On ne sait pas. Mais quand on a un budget pour Abidjan
et qu'on nous dit : « Il faut attendre encore six mois pour avoir un budget pour
l'Ouest », et qu'on nous dit : « C'est pas sûr qu'on ait ce budget », ça nous
inquiète, nous les associations de victimes. » Les différentes associations de
victimes doutent que le gouvernement ivoirien puisse tenir sa promesse d'exhumer
et d'identifier 500 corps avant la fin de l'année.