REVUE DES MEDIAS DU LUNDI 04 JUIN 2012

4 juin 2012

REVUE DES MEDIAS DU LUNDI 04 JUIN 2012







L'ONUCI
pas d'accord pour la conférence de presse




 




Le Temps
(tendance FPI), 2012-06-04




 




[...] Le samedi
dernier, l'ONUCI qui nage dans les mêmes eaux que Ouattara, n'était pas aussi
d'accord pour cette conférence de presse de Ocampo. C'est même pourquoi la
représentation onusienne n'était pas à cette rencontre. « Nous avons dit que
nous n'étions pas trop d'accord pour qu'elle se tienne. A quoi a-t-elle servi ?
Pratiquement à rien. A part, le fait d'augmenter le soupçon de partialité que
les Ivoiriens ont de la CPI. Vous devez savoir que ce n'est pas nous qui avons
organisé cette conférence de presse »,
justifie-t-on sous anonymat, du haut
de l'hôtel Sébroko.




 




 




Avant le
18 juin / Ocampo affirme : "Les meurtres les plus sanglants ont été commis par
le camp Gbagbo"




 




Le Mandat
(tendance PDCI), 2012-06-04




 




Avant la
comparution de Laurent Gbagbo, le 18 juin prochain, pour une audience de
confirmation ou non des charges qui pèsent sur lui, Luis Moreno Ocampo,
procureur de la CPI, s'est rendu à Abidjan ce samedi 02 juin. A l'occasion de
cette visite il s'est exprimé sur les crimes commis en Côte d'Ivoire.




 




La prochaine
comparution de Laurent Gbagbo, détenu à La Haye, continue de susciter de vives
réactions et de nombreuses interrogations. Et c'est pour y répondre, que le
procureur Luis Moreno Ocampo, qui était en visite en terre ivoirienne, lors
d'une conférence de presse, ce samedi 02 juin, a tenu à apporter des
éclaircissements quant à la prochaine comparution de l'ancien président ivoirien
le 18 juin. A cet effet, il a précisé que cette comparution s'est faite au
regard des preuves présentées par l'enquête. Ainsi donc, « les résultats de
l'enquête ont démontré que les plus grandes atrocités ont été commises à la
suite de la crise postélectorale de 2010. Ces crimes ont fait près de 3000 morts
perpétrés par les forces dirigées par Laurent Gbagbo. De plus, cette période a
été déterminée par les juges, qui ont estimé que la gravité des actes commis
nécessite d'entamer une procédure judiciaire contre tous ceux qui ont été
impliqués.




 




Surtout que
nos enquêtes indexent ceux qui ont la plus grande responsabilité », a-t-il
précisé .Et pour ce faire, l'ancien président ivoirien devra répondre de tous
ces crimes lors d'une audience de confirmation de charges, a l'issue de laquelle
deux options vont être envisagées : « si les charges contre lui sont confirmées,
il va entamer son procès, si elles ont infirmées, il sera libre », a-t-il
précisé. De plus, il a tenu à réaffirmer l'impartialité de la Cour, puisque lors
de cette audience, « aucune des instances telles que l'Onu, aucun gouvernements
ne pourront intervenir pour influencer les décisions des juges, qui siègeront en
toute impartialité ». De plus, cette visite a été l'occasion pour le procureur
de la CPI, qui achève son mandat dans deux semaines, de rencontrer les
responsables du FPI. Cela se matérialise par le fait que l'occasion leur sera
offerte de participer à cette confirmation de charges.




 




Laurent
Akoun (FPI) réagit : ''Un crime est un crime, il n'y a pas de grave et de moins
grave''




 




L'intelligent
d'Abidjan (indépendant) - 2012-06-04




 




"Le procureur
est emporté par son parti pris qui est net et flagrant. Un crime est un crime,
il n`y a pas de grave et de moins grave. Luis Moreno-Ocampo était dans son rôle
et sa logique, à savoir satisfaire des intérêts internationaux, en jetant le
discrédit sur Laurent Gbagbo", a affirmé le porte-parole du Front populaire
ivoirien (FPI), Laurent Akoun.




 




 






 






Le parti de
l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a qualifié dimanche de "parti pris
flagrant" les affirmations du procureur de la Cour pénale internationale (CPI)
Luis Moreno-Ocampo imputant au camp Gbagbo les crimes les plus graves commis
durant la crise post-électorale. "Le procureur est emporté par son parti pris
qui est net et flagrant" a affirmé à l'AFP, le porte-parole du Front populaire
ivoirien (FPI), Laurent Akoun. "Un crime est un crime, il n'y a pas de grave et
de moins grave" a-t-il poursuivi, soulignant que M. Moreno-Ocampo "était dans
son rôle et sa logique, à savoir satisfaire des intérêts internationaux, en
jetant le discrédit sur M. Gbagbo". En revanche, le Rassemblement des
républicains (RDR), le parti au pouvoir, a estimé que les déclarations du
procureur de la CPI était basées sur des "informations crédibles".




 




"A ce niveau
de responsabilités on n'avance pas de telles allégations sans preuves, nous
avons été tous témoins des crimes commis par le camp Gbagbo" a affirmé à l'AFP
Joël N'Guessan, porte-parole du RDR.




 




"Les crimes
les plus graves commis après l'élection (de novembre 2010, ndlr) ont été commis,
selon le procureur, par les forces de M. Gbagbo", a déclaré vendredi le
procureur du CPI, lors d'une conférence de presse. Selon les conclusions de son
enquête, "M. Gbagbo a organisé des attaques contre des civils afin de se
maintenir au pouvoir", a-t-il affirmé. Arrivé vendredi à Abidjan, M. Moreno-Ocampo,
à qui succèdera prochainement à la tête de la CPI son adjointe Fatou Bensouda,
s'était entretenu le jour même avec l'actuel chef de l'Etat Alassane Ouattara,
avant de rencontrer samedi des représentants du FPI. L'ex-président Gbagbo est
détenu depuis le 30 novembre 2011 à La Haye par la CPI, qui le poursuit comme
"coauteur indirect" de crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis par
ses forces durant la crise.




 




Née du refus
de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de




novembre
2010, la crise s'est achevée le 11 avril 2011 après deux semaines de guerre et a
fait quelque 3.000 morts.




 




L'audience de
confirmation des charges, qui doit permettre aux juges de déterminer si les
preuves rassemblées par l'accusation contre l'ancien président ivoirien sont
suffisamment solides pour la tenue d'un procès, doit débuter le 18 juin.




 




 




Communiqué
du RDR relatif à la déclaration de Ocampo et la réaction du FPI




 




Le Patriote
(tendance RDR), 2012-06-04




 




 




Concernant la
déclaration du Procureur de la Cour pénale Internationale, il est bon d'indiquer
aux Ivoiriens en général et aux politiques qui feignent de l'ignorer, qu'il
existe une nomenclature des crimes qui entrent dans le champ des compétences de
la CPI. Il s'agit principalement des crimes qui résultent de la négation des
droits fondamentaux de l'être humain ou d'un groupe social sur la base des
motifs politiques, religieux, ethniques ou racistes. Le tueries, les viols, les
tortures infligés aux ivoiriens par le clan Gbagbo, pendant la crise post
électorale, constituent des crimes contre l'humanité. Il est donc normal que le
Procureur de la CPI considère ces crimes comme plus graves que les crimes qui
sont commis dans d'autres circonstances différentes. Souvenons nous de l'article
125 où parce que tu n'étais pas du camp politique de Gbagbo où des groupes
ethniques qui le supportaient tu es brûlé vif. Souvenons nous de ces pacifiques
femmes d'Abobo qu'on a assassinées à l'arme lourde lors d'une marche pacifique
qu'elles ont organisées pour réclamer la démocratie.

Pourquoi ces massacres dans les mosquées lieux de
prières. Et biens d'autres cas affreux qu'il serait fastidieux d'évoquer ici.




 




Nos frères du FPI,
contemporains des faits doivent avoir confiance en la Justice internationale. Le
procureur a des preuves qui n'ont rien à avoir avec les manchettes et les effets
d'annonce des journaux. Il les sortira au moment opportun pendant le procès de
confirmation des charges le 18 juin. Tous les crimes commis par le clan Gbagbo
sont encore vivaces dans nos esprits. Ce ne sont pas les films, les photos et
les déclarations publiques d'incitation à la haine qui manquent pour prouver la
culpabilité de ceux qui on commis les atrocités. Tous ces éléments sont à la
disposition de la Cpi. Alors soyons tous patients et attendons le déroulé du
procès de confirmation des charges contre celui qui a refusé de se plier au jeu
démocratique avec comme conséquences des milliers de morts inutiles.




 




 




Réconciliation et
paix en Côte d'Ivoire : Fologo, Boni-Claverie et le Fpi montrent la voie à
Ouattara




 




Notre Voie (tendance
FPI), 2012-06-04




 




 




Les partis alliés du
Cnrd prennent des initiatives pour montrer au pouvoir Ouattara, la voie qui mène
à la paix et à la réconciliation véritable des Ivoiriens. Laurent Dona Fologo,
Danièle Boni-Claverie, Kabran Appia, Gervais Coulibaly et le Front populaire
ivoirien (Fpi) voudraient voir leurs camarades détenus y compris le Président
Laurent Gbagbo, recouvrer la liberté. Ils l'ont exprimé, hier, à la Bourse du
travail à Treichville, lors de la rentrée politique d'Agir pour la paix et la
nation (Apn). Une plate-forme politique arrimée au congrès national pour la
résistance et la démocratie (Cnrd) et regroupant les formations politiques
dirigées par Fologo, Boni- Claverie, Séraphin Oulé Tia, Gbamenin Bi Tra et
Atsain François. Ces partis d'opposition ont demandé, au pouvoir Ouattara, la
libération des prisonniers politiques y compris Laurent Gbagbo, le renoncement
aux mandats d'arrêts et la prise d'initiatives qui vont dans le sens de
l'apaisement, afin de conduire le pays à la paix et la réconciliation nationale.
A quelques jours du 18 juin, tous les acteurs qui se sont succédé à la tribune
ont salué le combat mené par Gbagbo.




 




«Il est important, pour
nous, de faire preuve d'imagination et de réflexion pour construire une
opposition forte et affirmer notre unité d'actions en respectant notre diversité.
Le ciment commun à nous tous reste la personne de Laurent Gbagbo. Dans son long
chemin de croix, Laurent Gbagbo s'est installé dans l'histoire du monde et son
combat résonne dans toute l'Afrique. Nous partageons sa lutte pour la
souveraineté de nos Etats, pour la vraie indépendance de nos peuples», a déclaré
Danièle Boni-Claverie.




 




Avant de dire
son inquiétude en ne voyant pas le pouvoir œuvrer à l'apaisement après les
assises de Grand-Bassam portant sur le dialogue républicain. «Il revient au
pouvoir de faire des gestes significatifs. Plus d'un mois après Grand-Bassam,
nous sommes inquiets. Aucune libération de détenu n'est intervenue, aucun mandat
d'arrêt n'a été annulé. Au contraire, nous apprenons que Michel Gbagbo a été
renvoyé à Bouna pour être inculpé et auditionné. Le statut quo revient au galop
au risque de durcir les positions», s'est inquiétée la présidente de l'Union
pour la République et la démocratie (Urd). Qui n'a pas passé sous silences les
excès et bavures du pouvoir. «Il ne se passe pas de jour sans que l'on apprenne
des exactions, des arrestations et des détentions extrajudiciaires sur toute
l'étendue du territoire». Intervenant au nom du Fpi, le professeur Bruno Gnaoulé
Oupoh a dépeint l'environnement malsain dans lequel vivent les Ivoiriens du fait
du régime actuel. Pour lui, le régime Ouattara a arraché le pouvoir par les
armes et dans le sang. Insistant sur le fait que c'est une rébellion armée qui
est au pouvoir et qui n'arrive pas à désarmer. Gnaoulé Oupoh a vivement dénoncé
le fait que Laurent Gbagbo qui est une victime de cette rébellion armée soit
présenté comme un bourreau au point de le déporter à La Haye. Pour avoir la paix
et agir pour la réconciliation, il estime que tous ces torts doivent être
réparés. Laurent Dona Fologo ne dira pas autre chose. Car, pour lui, «Laurent
Gbagbo est le héros du refus et le héros de la justice. Gbagbo s'est battu à
visage découvert contre le Pdci et Houphouët. Il voulait la liberté, la
démocratie et le bonheur des Ivoiriens».




 




Le président
du Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage (RPPP), par ailleurs,
président de l'Apn, estime que le sort vécu par Gbagbo est du fait de ceux qui
veulent dominer le monde et qui ne veulent pas voir les Noirs s'affranchir. «Si
Gbagbo avait vécu tôt, il serait de la trempe de Lumumba, Sékou Touré, Nelson
Mandela, Thomas Sankara et Frantz Fanon. On ne peut pas avoir la paix et la
réconciliation avec les cœurs remplis de haine. Purifions nos cœurs», a-t-il
conclu.




 




 




Bureau
politique : Le Pdci fâché contre Ouattara




 




L'inter
(indépendant), 2012-06-04




 




La montagne a
accouché d'une souris. Ceux qui réclamaient à mots couverts la mise à la
retraite d'Henri Konan Bédié, se sont finalement dégonflés au Bureau politique
qui s'est tenu le samedi 2 juin dernier, à la maison du Pdci à Cocody. Résultat
: les participants à la rencontre ont réaffirmé leur soutien au président du
Pdci. C'est en septuagénaire revigoré que celui-ci a levé la séance, autour de
17h20, en appelant la salle à entonner l'hymne du Pdci. Les frondeurs s'étant
déculottés, ce qui s'annonçait comme un procès de Bédié s'est mué en un procès
du régime Ouattara. En effet, le communiqué final ayant sanctionné les 7h de
travaux, décrie avec véhémence ce qui apparait comme des ratés dans la cogestion
du pouvoir par le Rdr et le Pdci. A l'évidence, Henri Konan Bédié et ses
partisans du Pdci ont une dent contre leur allié au pouvoir. Dans un langage à
la lisière de la langue de bois, ils ont dénoncé des actes et attitudes du parti
au pouvoir, qu'ils estiment contraires à l'esprit de leur alliance. « Le Bureau
politique exprime sa grande préoccupation quant à la place du parti dans
l'alliance qui n'est pas à notre avantage aux yeux des militants qui déplorent
le manque de confiance dans nos relations avec notre principal allié, le Rdr»,
ont-ils annoncé les couleurs.




 




Et d'égrener
le chapelet de récriminations contre le parti de Ouattara. Entre autres, la
dénonciation du nouveau découpage électoral jugé « trop favorable aux régions du
Nord, en dépit de leur faible poids démographique dans la nation ». Pour le
parti de Bédié, Ouattara doit revoir sa copie. Par ailleurs, le Pdci semble
remonté contre la gestion du pouvoir en solo de son allié du Rdr. Aussi a-t-il
réclamé « une gestion participative et inclusive », qu'il souhaite voir «
s'appliquer aux services, aux directions, aux ministères ». En clair, le parti
csoixantenaire crie sa frustration de n'avoir pas jusque-là bénéficié d'assez de
nominations aussi bien dans les ministères qu'aux postes de directeurs généraux.
D'ailleurs, ce passage du communiqué final le dit éloquemment : « Les cabinets
des différents ministères devront arborer les couleurs de notre alliance et non
celles d'un seul parti. Chaque structure administrative, chaque entreprise
publique doit être le creuset de la diversité et de la richesse de l'unité
nationale ». Pour une fois, le Pdci a voulu dire haut son mécontentement d'avoir
eu droit à la partie congrue s'agissant des nominations. Aussi a-t-il appelé à
l'élaboration des règles régissant la distribution des postes et plus
généralement, la conduite commune des affaires de l'Etat.




 




Ce d'autant
que le parti de Bédié s'estime être co-gestionnaire du pouvoir. C'est du reste à
ce titre que le Pdci a invité son allié du Rdr à traduire dans les faits le
projet de programme commun de gouvernement adopté à Yamoussoukro. Par ailleurs,
le parti de Bédié s'est autorisé à fixer à son allié au pouvoir, des axes devant
figurer au nombre de ses priorités : la mise en oeuvre effective du désarmement,
la promotion d'une armée véritablement nationale, l'application effective de la
loi de 1998 sur le foncier rural, la mise en œuvre d'une politique
d'immigration. Au delà de ses rapports avec le Rdr sur lequel le Bureau
politique s'est appesanti, le Pdci a pris la résolution de donner un coup de
serpillère dans son fonctionnement. Ainsi, il a notamment décidé de recruter un
expert qui aura désormais en charge la gestion des finances du parti et des
spécialistes pour animer le service communication; le Pdci ayant fait le constat
que sa communication est défaillante. Notons que ce Bureau politique a vu la
participation de bien des grands noms du Pdci.




 




 





Déclaration courageuse, humble et émouvante de Djédjé Mady : « Il y a eu certes
des insuffisances, mais il n'y a pas eu de trahison »




 




Le Nouveau
Réveil (tendance PDCI), 2012-06-04




 




La réunion du
Bureau politique souhaitée par les militants du Pdci-Rda a eu lieu ce samedi 02
juin 2012 sous la présidence du président du parti, Henri Konan Bédié. Moment de
vérité comme certains la qualifiaient, cette réunion prévue pour durer 12 h
s'est finalement tenue en 08 h d'horloge. Cela, grâce au sens d'humilité qui a
prévalu au cours de ce Bureau politique. Et l'intervention du secrétaire général
du Pdci, Alphonse Djédjé Mady, selon des indiscrétions, a beaucoup joué dans la
réduction du temps prévu pour cette réunion importante. C'est à lui qu'est
revenu de faire le point des travaux de synthèse des quatre commissions. Cette
synthèse contenue dans 46 pages a été résumée en 30 minutes par le secrétaire
général du Pdci. Pour terminer son temps de parole, le numéro 2 du parti
sexagénaire a reconnu humblement sa responsabilité avant de faire des
éclaircissements. A cet effet, il a fait savoir que depuis avril 2002 qu'il est
secrétaire général du Pdci, il a renoncé à tout pour son parti. Notamment son
travail à l'hôpital et l'Enseignement à l'université alors qu'il est professeur
en médecine. Djédjé Mady a indiqué à l'auditoire qu'il s'est entièrement
consacré à son parti tous les jours et cela 24 h/24. Le point fait des élections
a bien démontré qu'il y a eu des insuffisances mais pas de trahison. Alphonse
Djédjé Mady, en sa qualité de directeur de Campagne, dans des conditions
difficiles, et secrétaire général du Pdci, a répondu que s'il y a eu
dysfonctionnement et échec, il «assume», il est «responsable». Parce que pour
lui, c'est ce qu'il «pouvait faire». Il a fait cette déclaration devant le
Bureau politique. Cela, sans chercher à se justifier bien que les arguments ne
manquaient pas pour le faire. Cette marque de grandeur, d'humilité et de
responsabilité a coupé court aux spéculations. Laissant muets des membres du
Bureau politique pour qui, certainement, cette réunion était la bienvenue pour
porter l'estocade au premier responsable du secrétariat général du Pdci.
Intervenant après le secrétaire général du parti, le président du Pdci, Henri
Konan Bédié, qui était à sa deuxième intervention, a salué Djédjé Mady pour «son
intervention dense, complète et empreinte d'émotion». Sans omettre de le
féliciter et avec lui, les membres des commissions pour la qualité du travail
fait dans le cadre des préparatifs de cette réunion du Bureau politique. Le
président Bédié, a ensuite rejoint, avec toute l'humilité qui le caractérise,
pour dire que tout le monde était responsable de cet échec et de ces
dysfonctionnements au sein du parti. Toute chose qui a contribué à désamorcer la
bombe. A ce moment-ci, il n'y avait plus de débat jusqu'à 13 h, heures de la
pause. Des recommandations fortes ont été faites à la reprise des travaux. Ce
sont donc ces recommandations et la synthèse des travaux des commissions qui ont
constitué les travaux que le président Henri Konan Bédié a validés. Cela, à la
grande joie des participants. L'affaire a été ainsi pliée.