REVUE DES MEDIAS DU 23 JUILLET 2012

23 juil 2012

REVUE DES MEDIAS DU 23 JUILLET 2012







Après les attaques à l'Ouest / Arnauld Akodjénou affirme: "La
sécurité du camp incombait aux autorités ivoiriennes" ; L'Onuci va renforcer son
dispositif




 




Publié le lundi 23 juillet 2012   |  Le Mandat




 




A la suite des incidents survenus au camp des déplacés de
Nahibly (Duékoué), le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des
Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Arnauld Akodjénou a tenu un point de la
situation ce samedi 21 juillet. Pour le représentant spécial, il était important
de situer les différentes responsabilités. « La responsabilité primaire pour la
sécurité du camp en incombait aux autorités ivoiriennes. L'Onuci avait mis en
place un dispositif léger pour permettre aux acteurs humanitaires des agences du
système plus les ONG de venir en aide aux personnes déplacées, en assurant leur
sécurité et celle des équipements et installations humanitaires. Cela avait été
arrêté lors de l'établissement du camp. J'aimerais réitérer qu'en aucun moment
la sécurité du camp n'a été sous la responsabilité de l'institution», a-t-il
indiqué. Face à cela, l'Onuci a pris un certain nombre de mesures pour assurer
la sécurisation du territoire. Tout d'abord, elle a renforcé son dispositif
militaire à Duékoué. Des effectifs supplémentaires y ont été envoyés. D'autres
ont été mis en stand-by, prêts à être envoyés sur les lieux si cela s'avère
nécessaire. Des forces ont commencé à effectuer des patrouilles, dans plusieurs
points de la ville et elles continueront à le faire, afin de contribuer à la
sécurité des civils. Toutefois, l'Onuci continue à jouer pleinement son rôle
d'appui aux forces nationales, en ce qui concerne la sécurité des personnes
déplacées et la protection des populations. Entre temps, une investigation pour
déterminer les circonstances exactes de cet incident est entreprise. Et les
Nations Unies sont en train de collecter des informations sur les populations
qui se sont éparpillées suite à l'attaque, dans le souci de savoir où elles se
trouvent et d'évaluer leurs besoins, afin de pouvoir leur venir en aide. Dans ce
sens, une équipe humanitaire dirigée par le Coordinateur Humanitaire des Nations
Unies, Ndolamb Ngokwey, qui est également le Représentant spécial adjoint pour
les questions humanitaires, se rendra à Duékoué, afin de voir comment on peut
venir en aide, de la manière la plus efficace possible, aux personnes déplacées.




 




 




Visite du gouvernement : Le ministre Babaud Darret a
rencontré les populations




 




Publié le lundi 23 juillet 2012   |  Le Patriote




 




Le ministre des Victimes et des Ex-combattants était le week-end
à Duékoué. Suite aux événements survenus le vendredi dernier dans cette ville,
le Premier ministre sur instruction du président de la République a dépêché le
ministre Babaud Darret à Duékoué pour rencontrer les populations. Aux
responsables de communautés, le ministre a délivré l'appel au calme du
gouvernement. Et a rapporté aux habitants de Duékoué la compassion du président
de la République. Avant de préciser qu'une enquête a été ouverte pour identifier
et punir tous les auteurs et coauteurs des crimes perpétrés les 19 et 20 juillet
dernier. Le chef d'état-major général, le général Soumaïla Bakayoko pour sa
part, a rassuré les populations sur les nouvelles mesures prises pour sécurité
les populations et leurs biens. Il a précisé hier au journal télévisé de 20
heures sur RTI1, à cet effet qu'en plus des patrouilles des FRCI, gendarmerie,
police et des patrouilles mixtes avec les Casques bleus de l'ONUCI, une force
d'intervention rapide a été mise sur pied pour parer au plus pressé. Pour ce
faire, il a communiqué à la population des numéros verts. Ce sont 08056074 et
40194160. Le nouveau bilan des événements de Duékoué font état de 11 morts et de
40 blessés tous pris en charge par le gouvernement.




 




 




 




évènements de DUEKOUE : Le RDR réclame une commission
d'enquête




 




Publié le lundi 23 juillet 2012   |  Le Patriote




 




La chaîne de réactions sur les événements douloureux de Duékoué
continue. Après celle du Président de la République, du Gouvernement et de la
Communauté internationale, le RDR, le parti au pouvoir, dans un communiqué
réagit sur les événements douloureux qui se sont déroulé du jeudi et vendredi
derniers dans la capitale du Guémon. Nous vous proposons l'intégralité de ce
communiqué. Le Vendredi 20 juillet, les ivoiriens ont appris avec stupéfaction
et une grande tristesse, les évènements tragiques survenus à DUEKOUE. La
direction du RDR déplore encore une fois que le pays soit endeuillé par des
bandes armées sans foi ni loi. La direction du RDR, face à ces évènements,
marque son indignation et proteste avec la plus grande énergie contre cette
barbarie d'une autre époque. Parti humaniste et de grande tolérance, le RDR ne
saurait admettre cette énième bavure qui vient jeter une ombre sur le processus
de paix en cours dans notre pays. C'est le lieu de rappeler que sous l'heureuse
impulsion de SEM Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d'Ivoire,
Homme de paix et de Dialogue, la Côte d'Ivoire retrouve le chemin du
développement économique et sa crédibilité financière et diplomatique au plan
international. La Direction du RDR, face à ces évènements douloureux, invite
vivement le Gouvernement, à faire la lumière sur cette barbarie ignoble, en
recherchant les auteurs qui doivent répondre devant la justice. Elle recommande
aussi au Gouvernement la mise en place diligente d'une commission d'enquête sur
cette tragédie que rien ne devrait justifier. La Direction du RDR recommande
avec insistance que les résultats de cette enquête soient connus et publiés dans
les meilleurs délais. Au moment où le Président de la République déploie
d'immenses efforts, tant au plan national qu'international afin que notre pays
retrouve sa notoriété et son audience d'antan, le RDR trouve inacceptable que
ces efforts soient sapés par des aventuriers nostalgiques qui espèrent que leurs
entreprises diaboliques pourront arrêter l'inexorable marche de la Côte d'Ivoire
dans la voie du progrès, de la réconciliation nationale et des lendemains pleins
d'espérance. La Direction du RDR s'incline devant la mémoire de toutes les
victimes de ce raid meurtrier et présente ses condoléances les plus attristées
aux familles éplorées. La direction du RDR invite le Gouvernement, l'ONUCI et
tous les amis de la Côte d'Ivoire à aider ces populations à s'assumer dans leur
dignité, en leur octroyant les moyens nécessaires pour leur permettre de
retourner dans leurs villages afin de mieux reconstruire leurs vies. La
Direction du RDR renouvelle son soutien au Président de la République et
l'encourage dans l'accomplissement de la difficile mission que les ivoiriens lui
ont confiée.




 




Fait à Abidjan le 22 juillet 2012,




Pour la direction du Parti,




Le Ministre Amadou Soumahoro




 




 




 




Brédou M'Bia, directeur général de la Police nationale :
"Nous luttons contre la criminalité transfrontalière"




 




Publié le lundi 23 juillet 2012   |  Le Patriote




 




La coopération entre polices dans le cadre de la lutte contre la
criminalité s'active avec Interpol dont le bureau Afrique de l'Ouest vient
d'ouvrir les portes à Abidjan. Dans l'entretien qui suit, le Commissaire
Divisionnaire-Major de police, Brédou M'Bia, Directeur général de la Police
nationale, parle de cet outil important de lutte transfrontalière.




 




Le Patriote : On entend de plus en plus parler d'Interpol.
Quelle est la mission exacte de cette Institution ?




Bredou M'Bia : Tout est parti de Monaco. Le roi avait perdu un
jour ses effets, notamment des parures. La Police en faisant l'enquête, s'est
rendue compte que les objets se trouvaient au Luxembourg, dans un autre pays. Il
fallait imaginer un moyen pour lutter contre la criminalité transfrontalière,
c'est-à-dire d'un Etat à un autre. C'est comme ça qu'est née l'idée, en 1923, de
la création de cet outil, dont la mission était d'établir une coopération entre
les polices des différents Etats. Et au fur à mesure, on y a apporté des
améliorations et aujourd'hui, nous sommes arrivés à Interpol.




 




LP : Comment fonctionne Interpol ?




BM : Le siège du bureau Interpol est à Lyon, en France. C'est là
que réside le secrétaire général d'Interpol. Outre Lyon, vous avez ce qu'on
appelle les bureaux régionaux dont nous avons inauguré le siège de l'Afrique de
l'Ouest ici à Abidjan. En Afrique, vous avez quatre bureaux. Il y a le Kenya
pour l'Afrique de l'Est, l'Afrique du Sud pour le Sud de l'Afrique, le Cameroun
pour l'Afrique centrale. Et la Côte d'Ivoire pour l'Afrique occidentale. Mais
parmi ces pays, la Côte d'Ivoire a été le pays pionnier, parce que c'est depuis
très longtemps que nous avons mis le système en place. A partir de ces bureaux
régionaux, vous avez ce qu'on appelle les bureaux centraux. C'est-à-dire, le
Bureau central national appelé BCN, dont chaque pays est doté. Si on commence
par la pyramide inversée, vous aller voir qu'on a les bureaux nationaux, les
bureaux régionaux et tout est centralisé par Lyon qui est le siège d'Interpol.




 




LP : Le bureau de la sous-région ouest africaine a ouvert
récemment ses portes à Abidjan. Quel intérêt pour la Côte d'Ivoire d'abriter le
siège de l'Institution ?




BM : Le premier intérêt, c'est la renommée. Au plan financier,
la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), c'est 16
pays. Et chaque fois qu'il y aura une réunion au niveau régional, ils viendront
en grand nombre et le pays y gagne. Au plan Police, c'est la structure qui
coordonne les activités des polices nationales. Quand un vol est commis dans un
Etat, automatiquement, on est saisi. Aujourd'hui, nous avons un système de
liaison très efficace qui permet de communiquer en temps réel. Ce n'est plus
comme avant où il fallait passer par une lettre à la poste. Cela a intérêt
capital pour les Etats qui travaillent dans cette coopération là.




 




LP : La coopération est en marche. Où en sommes- nous avec le
dossier des véhicules volés ?




BM : En Côte d'Ivoire, quand on fait les statistiques, on a
trois vols par jour. Quand vous regardez dans certains Etats en Europe, on a
plus de vingt vols par jour. Je ne fais pas cette comparaison, mais c'est pour
dire que chez nous en Côte d'Ivoire, ces vols ne sont pas très importants. Mais
en même temps, compte tenu du niveau de vie des Ivoiriens, c'est grave, parce
que quand tu achètes un véhicule à dix ou quatre-vingts millions qu'on le vole,
c'est la valeur. Interpol a une base de données tellement importante qu'à tout
moment on peut retrouver les véhicules volés. J'ai toujours dit à mes
collaborateurs que le véhicule est un bien non périssable qui ne se perd jamais.
Parce que sur le véhicule, en l'occurrence vous avez le châssis sur lequel est
frappé un numéro. Et comme c'est en fer, vous allez le brûler, l'esquinter, le
maquiller, quel que soit ce qui va se passer, on va retrouver le véhicule. Je
vous donne un exemple, il y a un véhicule qui a été volé à Londres. De Londres,
le véhicule est parti au Liban. Du Liban, il a été envoyé au Ghana. Du Ghana, ce
véhicule est arrivé à Abidjan. Nous l'avons retrouvé. Quel que soit l'itinéraire
que vous allez prendre, on va retrouver le véhicule. C'est pourquoi Interpol
dans cette liaison a demandé à ce que tous les Etats membres assurent une
coordination de telle sorte qu'à tout moment, on puisse retrouver les objets
volés. Ce ne sont pas seulement les véhicules, mais beaucoup d'autres choses,
notamment des objets d'art. il y a l'exemple de notre musée, où à un moment
donné des objets ont été volés. Si on a des références, on fait le message et on
rattrape les voleurs. Au niveau de la drogue, on vient de saisir près de 100
kilogrammes de Cocaïne à l'aéroport d'Abidjan. Mais c'est parti des pays
d'Europe. On a saisi la drogue ici, mais tout cela est le résultat d'un suivi
dont Interpol a l'expertise. Tout ce qui est criminalité, c'est aussi Interpol.
Aujourd'hui, nous sommes en train de développer un système important : la lutte
contre la cybercriminalité. Quand vous regardez le monde, il part à partir de ce
que la science développe. On a eu la révolution industrielle à partir de ce que
nous avons connu à l'époque avec la mécanisation. Aujourd'hui, c'est le système
des ordinateurs. Pendant qu'on crée ce système, il faut savoir que les bandits
eux aussi avancent, ils font des recherches. Il faut arriver à contrecarrer
cela. C'est un autre système qu'Interpol est en train de développer pour qu'on
puisse être au même diapason pour ne pas que les bandits nous devancent.




 




LP : S'agissant de la cybercriminalité, vous dites être en
avance. Quelles dispositions avez-vous prises en la matière ?




BM : La Côte d'Ivoire a créé un système qui permet de suivre au
quotidien ce qui se passe au niveau des cybercriminalités, c'est pour cela qu'on
réussi à faire des interpellations. Des policiers sont formés, font leur travail
et arrivent à interpeller. Si on se rend compte qu'il y a un cas grave, avec
Interpol, on arrive à voir à l'extérieur si la personne existe et on
l'interpelle.




 




 




Réconciliation nationale / Selon un rapport de la société
civile, 66,80% des Ivoiriens sont divisés




 




Publié le lundi 23 juillet 2012   |  L'intelligent d'Abidjan




 




L'Hôtel du District d'Abidjan a servi de cadre le jeudi 19
juillet 2012, au Réseau Ouest Africain pour l'Edification de la Paix (WANEP-CI)
pour la présentation des résultats du sondage d'opinion sur la réconciliation
nationale et sur la pratique de la gouvernance dans l'administration publique
ivoirienne. Le projet est dénommé : « La société civile engagée pour la
démocratie et la bonne gouvernance ». Il a été réalisé en soutien avec le Fonds
des Nations Unies pour la Démocratie (FNUD), qui l'a financé à hauteur de
250.000 dollars Us. C'est un opérateur ivoirien, en l'occurrence le SIVES
(Service Ivoirien d'Etudes et de Sondages) qui a réalisé les travaux. Selon le
rapport des recherches de cette structure statistique, dans l'ensemble de la
population, 66,8% est d'avis que les Ivoiriens sont divisés. Cependant, 62,1% de
la population est d'avis que la CDVR est capable de réconcilier les Ivoiriens,
pour 43,6% qui estiment que la CDVR n'est pas neutre, dit le rapport. Quand 77%
des fonctionnaires sont fiers de leur statut, là où, 84,5% des fonctionnaires
qui ne sont pas satisfaits de leur statut justifient en majorité leur
mécontentement par l'insuffisance de leur salaire. Pour Traoré Lassina, la
méthodologie adoptée par son équipe ne prévoit qu'une marge d'erreur de 3%. Les
études ont été réalisées sur un échantillon de 1000 personnes aussi bien pour la
réconciliation nationale que pour la pratique de la gouvernance dans
l'administration publique ivoirienne. Si les techniques adoptées répondent aux
standards internationaux, elles ont consisté en cinq points : à savoir,
l'élaboration des questions, la taille de l'échantillon, le mode
d'administration du questionnaire, le plan du sondage et le traitement. Deux
logiciels les ont guidés dans leurs travaux : ce sont, l'Epi-info (qui effectue
les travaux sans erreur) et le SPSS (logiciel américain qui traite et analyse
les données). Les travaux se sont effectués dans 18 communes reparties dans les
cinq grandes régions géographiques de la Côte d'Ivoire. L'objectif d'une telle
démarche vise, à en croire Traoré Lassina, à faire le distinguo entre l'opinion
publique et l'opinion exprimée en public. Coulibaly Tiohozon, coordonnateur
National Adjoint du WANEP-CI a souhaité que les résultats des travaux soient
utilisés à bon escient. Consignés dans un document dont la large diffusion est
souhaitée par le WANEP-CI, les travaux recommandent au gouvernement de renforcer
le dialogue entre les acteurs politiques, notamment entre le pouvoir et
l'opposition. A la CDVR, les résultats visent la création d'un cadre d'échanges
entre les acteurs politiques et la CDVR, aux partis politiques, de s'impliquer
dans le processus de la réconciliation et enfin à la population, de collaborer
effectivement avec toutes les structures mises en place pour le processus de
réconciliation, d'éviter la vengeance et la défiance des autorités.