ONUCI Tour : les localités de Gbonné, Kouara et Forona sensibilisées sur la cohésion sociale, le dépôt des armes et la fin des conflits entre agriculteurs et éleveurs

23 juil 2012

ONUCI Tour : les localités de Gbonné, Kouara et Forona sensibilisées sur la cohésion sociale, le dépôt des armes et la fin des conflits entre agriculteurs et éleveurs

Man, Séguéla, Ouangolodougou, 23 juillet 2012... La journée d'échanges avec les populations dénommée ONUCI Tour a été organisée la semaine dernière dans trois localités ivoiriennes. Le 20 juillet 2012, Gbonné, sous-préfecture du département de Biankouma, situé à environ 630 km au nord-ouest d'Abidjan, dans la région du Tonkpi a accueilli ONUCI Tour. Le 19 juillet, c'était au tour de la sous-préfecture de Kaouara, dans le département de Ouangolodougou, à 685 km au nord d'Abidjan. Le 18 juillet, la localité de Forona 25 km de Séguéla a organisé le célèbre forum itinérant.

A Gbonné, quelque 200 leaders d'opinion, issus des partis politiques, des chefs de services, de communautés étrangères, de la chefferie traditionnelle et religieuse, des associations de femmes, de groupements de jeunes, de planteurs, du corps sous-préfectoral et des autorités municipales, ont pris part à la rencontre.

A l'ouverture de la séance de sensibilisation et d'informations, Jean De Dieu Ntanga Ntita, Chef de la délégation de l'ONUCI a indiqué que cette journée de sensibilisation s'inscrit dans le cadre des initiatives de la mission visant à accompagner les autorités et toutes les populations ivoiriennes dans leurs efforts pour une sortie de crise effective. «

Alexandre Glao, sous-préfet de Gbonné, a quant à lui estimé louable cette initiative de proximité grâce à laquelle l'ONUCI va à la rencontre des populations pour mieux se faire connaitre. « L'ONUCI est un instrument de paix et de développement que la communauté internationale a mis à la portée des mains des ivoiriens, sachons l'utiliser pour en tirer profit », a-t-il indiqué

Pour Kougba Zao, conseiller municipal de Gbonné, ONUCI-Tour « permettra sûrement aux braves populations de Gbonné de deneurer dans la dynamique du processus de réconciliation nationale. »

Sylvie Konan de la Section Protection de l'Enfance a invité les populations de Gbonné à aider l'ONUCI à observer les six violations graves de droits des enfants, notamment ; tuerie ou mutilations, recrutement ou utilisation des enfants par les forces ou groupes armés, enlèvements, viols ou abus sexuel, attaques des écoles ou hôpitaux.

Marion Arnaud de la Sections des Affaires civiles de l'ONUCI, a quant à elle, exhorté les populations à jouer un plus grand rôle dans la recherche de la cohésion sociale.

A Kouara, la cérémonie s'est surtout focalisée sur le désarmement. A cette occasion, Eleonora Markella Mantika, de la Division du Désarmement, de la Démobilisation et de la Réinsertion (DDR) de l'ONUCI, a encouragé les populations au dépôt volontaire des armes et des munitions.
« La détention illégale des armes par les populations peut entraver la bonne avancée du processus de réconciliation et de reconstruction nationale », a-t-elle lancé.
« La paix véritable ne peut venir que si vous vous tendez la main et respectez les lois ainsi que les autorités de l'Etat », a averti de son côté Sihindou Coulibaly, le sous-préfet de Ouangolodougou.

Le 18 juillet, les populations de quinze villages du canton de Forona se sont déplacées pour entendre le message de paix de l'ONUCI.

Le chef du village et chef de canton, Moussa Fofana a estimé que la visite du personnel de la mission était une marque d'amitié et de fraternité.

Le chef de la délégation onusienne, le comandant Saidani Adel (MILOBS) a indiqué que le massage de paix l'ONUCI à Forona, a une cible bien précise : la « paire » agriculteur-éleveur. « Ces deux activités sont des sœurs qui animent l'économie de bon nombre de pays. Si elles forment une paire, cela signifie aisément que leurs acteurs, c'est-à-dire les agriculteurs et les éleveurs sont appelés à vivre ensemble et pacifiquement », a-t-il souligné.

S'adressant aux populations, Franck Colbert Koudou du Bureau de l'Information publique de l'ONUCI à Séguéla, a estimé que « toutes les couches de la société doivent être actrices de la cohésion sociale. »

Au sujet des conflits récurrents entre agriculteurs et éleveurs, le sous-préfet central de Séguéla a révélé que des décrets existent et doivent être appliqués pour dédommager les propriétaires des plantations détruites.

« Nos plantations sont détruites, et cela sous les yeux des bergers qui ne reconnaissent pas leur responsabilité », a dit pour sa part Lassana Diomandé.

Le porte-parole des éleveurs, Ibrahim Diop a plaidé pour une entente entre les deux partis qui selon lui ont toujours vécu en bonne intelligence et promis que lui et ses pairs feront tout pour éviter les conflits qui entravent la cohésion sociale.