REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU VENDREDI 23 SEPTEMBRE 2011

23 sep 2011

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU VENDREDI 23 SEPTEMBRE 2011

BBC - Edition de 7 heures 00

█ En Côte d'Ivoire, le Front populaire ivoirien, FPI, de l'ex-président déchu Laurent Gbagbo a signifié par courrier à Youssouf Bakayoko, président de la Commission électorale indépendante chargée de l'organisation des prochaines législatives, la suspension de sa participation aux activités de ladite commission jugée trop teintée Ouattara. Explication de Guehoun, le porte-parole du FPI au micro de Souleymane Issa Maïga.

Guehoun : Nous sommes partis de la CEI parce que nous sommes obligés vu la procédure de restructuration de cette institution. La première version de la CEI, les rebelles, le Mpci avait des représentants. Et leurs démembrements, MPIGO, MJP aussi en avaient en plus des représentants des autres partis politiques légaux. Bien. Il se trouve que maintenant après les élections, le MPCI devenu par ailleurs forces nouvelles se fait maintenant appeler FRCI. Donc leur présence à la Commission électorale indépendante ne se justifie plus. Ils sont désormais ouvertement alliés de Monsieur Dramane. Il n'y a pas de raison qu'ils aient des représentants au sein de la CEI. Maintenant il faut savoir que cette restructuration que nous avons demandée au vu de ce que je viens de dire n'a jamais été acceptée par Alassane. Ils ne nous ont pas appelés au moment de réinstaller cette CEI. Pour nous, en clair, cela signifie que le pouvoir Ouattara se donne les moyens d'avoir une commission indépendante qui ne l'est pas en réalité puisqu'elle ne regroupe que ses alliés. Il n'y a pas d'équité, il n'y pas d'équilibre. Cette commission n'est pas indépendante, elle est très proche, pour ne pas dire c'est Ouattara en bis. Voilà pourquoi le FPI décide de se mettre en congé pour ne pas être dans un groupe où il n' a que deux personnes. Alors que les autres n'en ont que cinquante. Le jeu est complètement faussé.

BBC : Se mettre en congé, est-ce à dire que vous allez reprendre à la fin du congé ?

Guehoun : Si demain matin, nous avons un communiqué officiel du gouvernement qui dit qu'il faut reprendre la commission électorale, nous allons d'abord demander un préalable. Sur quelle base ? Qu'est ce qu'on veut faire ? Et si nous voyons qu'effectivement le jeu démocratique est respecté, alors nous reviendrons.

RFI - Edition de 7 heures 30

█ La réaction des autorités ivoiriennes après la décision du FPI de suspendre sa participation aux activités de la Commission électorale. Le parti de Laurent Gbagbo veut protester contre le déséquilibre de la CEI en faveur des nouvelles autorités. Il dénonce le mépris du gouvernement et son refus d'un dialogue républicain pour examiner les questions concernant la sécurité, le redécoupage des circonscriptions électorales et la réconciliation. Toutes ces critiques sont infondées, selon le ministre ivoirien de l'intérieur, Hamed Bakayoko.

Hamed Bakayoko : La CEI est organisée par des accords devant organiser les élections présidentielles dans sa composition actuelle et les élections législatives. C'est ce qui est en train de se passer. Et aujourd'hui, on nous sort que cette commission qui a déjà fait les élections présidentielles, est déséquilibrée. Il se trouve que c'est des arguments de mauvais perdants. Le plus important, c'est que la composition de la CEI actuelle, elle est conforme aux accords de Pretoria qui a prévu que cette CEI organise les présidentielles et les législatives.

RFI : Mais si par exemple le FPI arrivait à boycotter les futures législatives, est-ce que ça ne serait tout de même pas un coup dur pour la réconciliation ?

Hamed Bakayoko : Mais nous ne le souhaitons pas. Nous ferons tout pour que le FPI participe. Nous sommes en contact. Mais qu'il ne nous demande pas l'impossible.