REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU VENDREDI 2 NOVEMBRE 2012

2 nov 2012

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU VENDREDI 2 NOVEMBRE 2012

Edition de 7H00 du Vendredi 02 Novembre 2012 | BBC Afrique

Le gouvernement ivoirien appelle les dozos chasseurs traditionnels chargés au lendemain de la crise postélectorale de sécuriser une partie du pays, à mettre de l'ordre dans leur rang. Originaire du nord du pays, les dozos ont soutenu Alassane Ouattara durant la crise postélectorale, puis ils sont restés dans certaines régions pour assurer la sécurité en attendant que les forces de l'ordre reprennent leurs rôles. La semaine dernière au cours d'une rencontre entre le Chef de l'État et les populations de l'ouest du pays, la communauté wê a reproché aux dozos de s'en prendre aux populations. La correspondance de Valérie Boni.

Valérie Boni : Les dozos considérés comme des hommes de confiance et de haute moralité ont perdu beaucoup de leur crédibilité depuis la fin de la crise. Ils ont été appelés en renfort par les autorités pour aider les forces de l'ordre à sécuriser certaines zones. Mais certains dépassent les bornes. Traoré Clofin, l'un des chefs dozos au niveau national.

Traoré Clofin : Vous ne devrez pas vous mettre à la place des policiers, ni à la place des gendarmes, ni les douaniers, ni les eaux et forêts. Vous êtes seulement de simples dozos qui soutenez l'État. Dire que vous êtes dozos et vous allez braquer, vous allez faire du mal aux gens. Il y en a qui sont là qui ne savent pas tirez au fusil. Ils ont payé des boubous dans les marchés et puis ils viennent gâter le nom des dozos. Et à partir d'aujourd'hui, on voudrait mettre fin à cela, nous mêmes les dozos. Quand tu commets ces bêtises là, ce qu'on va te faire, tu verras.

Valérie Boni : Certaines branches de dozos se sont opposés à la faveur de la crise et aujourd'hui, l'État leur demande de rester unis. Koné Zakaria, commandant de la police militaire, mais aussi dozo depuis 33 ans.

Koné Zakaria : L'occasion est donnée aujourd'hui que tous ces petits problèmes, les fabrications de cartes, qu'on mette fin à tout. Donc je vous demande de se mettre ensemble. Aider l'État, l'État est prêt à vous aider. Mais tant que vous ne vous entendez pas, l'État ne peut pas vous aider.

Valérie Boni : Une organisation unique permettra à l'État et aux dozos eux-mêmes de contrôler les hommes sur le terrain. Hamed Bakayoko, ministre de l'Intérieur.

Hamed Bakayoko : Nous avons demandé que vous puissiez vous organiser en une seule association qui recense tous les dozos de sorte que nous ayons un interlocuteur et des interlocuteurs par zone. Donc on a donné des instructions. Bientôt, il va avoir avec l'aide de l'administration une organisation. Parce que si vous n'êtes pas organisés, c'est là que des brebis égarées profitent pour faire des choses et ça gâte le nom de tout le monde. Si vous les dozos, vous n'êtes pas unis, ce n'est pas bon. On va aider à une bonne organisation. S'il y a un problème à Duékoué, qu'on parle des dozos. On va savoir à qui s'adresser. Et il sera responsable. L'État, c'est lui qui applique la loi. Mais un dozo qui se comporte mal, il peut aller en prison.

Valérie Boni : Les dozos suivent une longue initiation aussi bien mystique que sur des connaissances des animaux et sur des plantes. La plupart sont à l'origine agriculteurs ou éleveurs. Et à terme, ils doivent retourner à leurs activités traditionnelles.

Valérie Boni, Abidjan BBC Afrique