REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU VENDREDI 14 OCTOBRE 2011

14 oct 2011

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU VENDREDI 14 OCTOBRE 2011

BBC - Edition de 6 heures 00

█ Deux cents commandos sénégalais en fin de mission de l'ONU en Côte d'Ivoire menacent de ne pas rentrer au Sénégal, alors que le 1er vol de retour est prévu dimanche prochain. Ils réclament aux Nations Unies le paiement d'environ 36 millions de FCFA représentant leur prime. Avant de quitter le sol ivoirien, ils accusent l'état-major de l'armée sénégalaise de combine. Les explications d'un membre de ce groupe de soldats sénégalais. Il a été joint à Abidjan par Samba Dialimpa Badji. Il a requis l'anonymat.

Soldat sénégalais : On a été engagé au niveau de l'ONUCI, un commando sénégalais de deux cents éléments. On était venu pour sécuriser les élections de la Côte d'Ivoire pour trois mois. A l'issue de ces trois mois, il s'est exposé une prolongation de trois mois encore. Et là, c'était la crise postélectorale en Côte d'Ivoire. On n'était pas venu faire partie du contingent sénégalais qui se trouve à Yamoussoukro, mais nous, nous étions à Abidjan. Mais à chaque fois que ces autorités nous demandaient de revenir, l'ONU prolongeait de trois mois. Et aujourd'hui, on est à un an, un mois. Maintenant c'est le moment de retourner au pays. Cependant, nous demandons d'abord qu'on nous paie notre argent ici. Sinon, on ne menace personne. Mais on met en garde les autorités de l'armée sénégalaise et les autorités civiles du pays.

BBC : Pourquoi vous exigez qu'on vous paye avant votre départ ?

Soldat sénégalais : On ne peut pas attendre ce moment. Parce que cela s'est passé maintes fois. Si on se rappelle, ceux qui étaient en Centrafrique en 1999, ceux qui sont partis en Congo en 2002, tous ces gens se sont manifestés au Sénégal. Après, c'est des marabouts, des chefs religieux qui vont venir demander à ce qu'ils laissent les manifestations. Cependant, nous ici, on nous doit de l'argent. Ça doit être au niveau de l'ONU. Il n'a qu'à nous donner notre argent. Parce que des officiers quittent le Sénégal pour venir en observateurs. Ils perçoivent la même somme que nous, 100.000 franc par jour. En un an, ils ont 36 millions. Maintenant, nous aussi, on réclame nos 36 millions. Sinon on ne bougera pas d'un seul iota ici.

BBC : Donc vous voulez obtenir la même somme que celle qui est payée aux officiers ?

Soldat sénégalais : Affirmatif. Nous voulons percevoir la même somme. Parce qu'au niveau de l'ONU on ne reconnaît pas le grade. C'est l'être humain qui est là qui est considéré.

BBC : Vous dites que si on ne paie pas vous n'allez pas rentrer au Sénégal. Vous n'allez quand même pas rester indéfiniment en Côte d'Ivoire ?

Soldat sénégalais : Affirmatif. On va se faire entendre par les institutions internationales. Et on en est sûr que le Président de la République du Sénégal n'est pas encore au courant. Parce que tout ça, c'est des combines de l'état-major. Le 1er vol doit quitter après demain. C'est à dire demain, il quitte Yamoussoukro pour Abidjan. Et après demain, il quitte Abidjan pour Dakar. Le 2ème vol, c'est pour le lundi. Le 3ème vol, c'est pour le mardi. Il n'y aura ni 1er, ni 2ème, ni 3ème tant qu'on n'aura pas perçu notre argent.