REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 14 OCTOBRE 2011

14 oct 2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 14 OCTOBRE 2011







Côte d'Ivoire :
l'ONU va contribuer à la sécurisation des élections législatives




 




Xinhuanet -

L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) va contribuer à la
sécurisation des élections législatives annoncées pour le 11 décembre en Côte
d'Ivoire, a indiqué jeudi son porte-parole Hamadoun Touré. "L'ONUCI sera
là et va donner son concours sécuritaire aux autorités ivoiriennes comme elle
l'a fait pour l'élection présidentielle et comme elle le fait en ce moment à
travers ses diverses patrouilles", a déclaré Hamadoun Touré lors d'une
conférence de presse jeudi à Abidjan. M. Touré a annoncé dans ce cadre
une séance de travail entre le représentant spécial adjoint du secrétaire
général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire, Arnauld Akodjenou, et le
président de la Commission électorale indépendante (CEI), Youssouf Bakayoko.
"Il s'agira de faire ensemble le point des préparatifs des élections
législatives", a-t-il souligné. "A deux mois de la date de l'élection des
députés, le processus électoral se poursuit dans sa phase préparatoire axée sur
les préoccupations liées au chronogramme, au financement, à la logistique, à la
formation, à l'ajustement de la liste électorale et à la nouvelle configuration
des circonscriptions électorales", a expliqué M Touré. Il a réaffirmé
l'engagement de l'ONUCI d'assister et d'encourager la CEI et les autorités
compétentes à progresser dans la dynamique de réussite du processus électoral.
Après la tenue des présidentielles en novembre dernier, les élections
législatives sont censée mettre un terme à la transition ouverte par les accords
politiques conclus par les différentes parties ivoiriennes après le coup d'Etat
manqué contre le régime de Laurent Gbagbo en septembre 2002 et transformé en
rébellion armée. La présidentielle qui a opposé le président sortant
Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara s'est soldée par une impasse politique de
cinq mois née de la contestation des résultats et une guerre de deux semaines
dans la capitale ivoirienne. Le président sortant a été vaincu par les
forces armées alliées à Alassne Ouattara et se trouve en résidence surveillée
depuis le 11 avril.




 




CPI : Moreno-Ocampo
en Côte d'Ivoire ce vendredi




 




AfriSCOOP

- Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Luis Moreno-Ocampo est
attendu ce vendredi à Abidjan dans le cadre de l'enquête sur des « crimes contre
l'humanité » et des « crimes de guerre » qui auraient été commis au lendemain de
l'élection présidentielle de novembre 2010 en Côte d'Ivoire. Selon un communiqué
officiel diffusé jeudi soir par la télévision nationale RTI, le programme de sa
visite prévoit un entretien avec le président de la république Alassane Ouattara
et du Premier ministre Guillaume Soro.




M. Moreno-Ocampo
doit également rencontrer le président de la Commission dialogue, vérité,
réconciliation (CDVR) Charles Konan Banny et des partisans de l'ancien président
Laurent Gbagbo. Des séances de travail avec des ministres et des personnalités
du monde judiciaire sont prévues. Le procureur de la CPI a été autorisé le 3
octobre à enquêter sur des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre qui
auraient été commis par les auteurs des violences ayant suivi l'élection
présidentielle de novembre 2010 en Côte d'Ivoire. Cette décision suscite des
réactions controversées dans le milieu politique ivoirien. L'entourage du chef
de l'Etat Alassane Ouattara s'en félicite. En revanche, dans le camp de Laurent
Gbagbo, on doute de l'impartialité de la CPI. Selon les autorités ivoiriennes,
près de 3 000 personnes ont été tuées dans le bras de fer entre Alassane
Ouattara et Laurent Gbagbo couronné par une guerre de deux semaines dans la
capitale ivoirienne. M. Ouattara avait demandé le 3 mai à la CPI d'enquêter sur
les « crimes les plus graves » commis au moment des violences, la justice
ivoirienne se chargeant notamment des crimes économiques et des crimes contre la
sécurité de l'Etat.




 




Côte d'Ivoire :
Alassane Ouattara demande pardon aux parents des victimes de la crise
postélectorale




 




koaci.com -

La Côte d'Ivoire continuera de rendre hommage aux victimes de la crise
postélectorale a annoncé ce jeudi au cimetière municipal d'Abobo, le président
de la République, Alassane Ouattara, qui a par ailleurs exhorté les parents des
victimes au pardon. « Oui je le sais on n'oublie jamais un enfant, un conjoint
un parent ou un être cher. Mais le plus grand hommage que nous puissions rendre
à nos disparus c'est de bâtir une Côte d'Ivoire unie et forte et rassemblée.
C'est pour quoi, je voudrais à nouveau vous exhorter au pardon. Le pardon le
plus fort, celui qui est accepté par la victime, votre tâche est importante car
c'est sur vous que repose le succès de notre œuvre de réconciliation, » a
déclaré Ouattara aux parents des victimes de la crise postélectorale au cours
d'une cérémonie d'inhumation d'une centaine de corps au cimetière municipal d'Abobo.
Sans toutefois revenir sur les souffrances endurées par les parents des
victimes, le président leur a aussi demandé de pardonner en mémoire des
disparus. « Acceptez de pardonner par amour pour notre chère patrie, » a-t-il
plaidé. Alassane Dramane Ouattara a également témoigné la reconnaissance de la
nation aux victimes et à leurs parents. «Aujourd'hui, au moment où de nombreuses
familles s'apprêtent à inhumer leurs proches, il était évidemment de notre
devoir de les accompagner et de rendre un ultime hommage à toutes ces femmes et
à tous ces hommes illustres comme anonymes de toutes régions, confessions,
religieuses et partis politiques trop tôt arrachées à l'affection des leurs,» a
insisté Ouattara. Aux noms des parents des victimes, leur porte-parole Sibiri
Yéo a remercié le président de la république pour avoir offert la gratuité des
charges d'inhumation aux parents des victimes. « Nous remercions votre
disponibilité et vos efforts,» a-t-il indiqué.  Le porte-parole a néanmoins
reconnu que la mort de leurs proches les peine et sera vaine si rien n'est fait
pour enterrer la hache de guerre dans les cœurs des ivoiriens. «C'est pour quoi,
nous tous présents adhérons déjà à vos idéaux fondés sur les principes des
valeurs nationales. C'est à dire la justice le pardon gage de paix et de bonheur
et plus jamais de tels actes se produisent dans notre pays, » a ajouté Sibiri
Yéo, demandant au président de la république de ne pas occulter le fait que la
guerre a déstabilisé profondément des familles qui ne savent plus à quel saint
se vouer. «Nous sollicitons votre appui et assistance de manière directe aux
familles endeuillées pour leur redonner espoir de vivre. Elles sont perdues et
désespérées,» a-t-il déclaré. En dépit de la situation précaire des parents des
victimes, ils décident d'accompagner la réconciliation nationale. « Aussi, bien
qu'elles ont du mal à oublié leurs défunts elles souhaitent en ressort vous
accompagner dans le processus de réconciliation car elles pardonnent et veulent
participer activement au pardon. Les familles veulent faire partir intégrante
dans le processus de réconciliation,» a-t-il conclu




 




Côte
D'Ivoire-agriculture-commerce - Ananas ivoirien: plus de 7 M d`euros de pertes à
cause de la crise




 




AFP -

La filière ananas ivoirienne, sinistrée par une décennie de troubles dans le
pays, a subi un nouveau choc du fait de la crise post-électorale de décembre
2010-avril 2011, qui a causé une perte de quelque 7,6 millions d`euros, ont
déploré jeudi les producteurs. "Nous étions en train de sortir la tête de l`eau
après dix ans de crise qui ont sinistré la filière, lorsque cette crise
postélectorale est venue compliquer la situation", a affirmé à l`AFP Michel Gnui,
président de l`Organisation centrale des producteurs-exportateurs d`ananas et de
bananes (Ocab), principale structure de gestion de la filière. La filière a subi
"des dommages inimaginables" d`un montant de "plus de cinq milliards FCFA" (7,6
millions d`euros), a-t-il poursuivi, citant notamment les effets du blocus des
ports décidé par l`Union européenne durant la crise et "le manque de traitement
de nombreux champs" du fait de l`insécurité. "Si on cumule ces pertes aux effets
de la crise depuis 10 ans, nous atteignons 12 milliards FCFA (18,3 M EUR) de
préjudices", a-t-il évalué, espérant un appui de "deux milliards FCFA" (3 M EUR)
de l`Etat pour relancer la production. Autrefois leader sur le marché européen,
la production d`ananas en Côte d`Ivoire a baissé de 70% entre 1999 et 2008,
passant de 216.000 à 60.000 tonnes. La filière, qui produit actuellement moins
de 20.000 tonnes, est supplantée par ses concurrents latino-américains.




 




Déchets toxiques
d`Abidjan: 7 Millions d`euros d`indemnisation détournés (avocats)




 




AFP -

Près de 7 millions d`euros destinés à l`indemnisation des 6.000 victimes
restantes des déchets toxiques déversés en 2006 à Abidjan ont été détournés par
l`association en charge de sa distribution, ont accusé jeudi à Abidjan les
avocats des victimes. Claude Gohourou, responsable de la Coordination nationale
des victimes des déchets toxiques (CNVDT-CI), "a volé l`argent des 6.000
victimes", a affirmé l`avocat anglais Martyn Day lors d`une conférence de presse
à Abidjan. "M. Gohourou a promis depuis avril 2010 de dédommager les victimes,
dont la plupart sont d`origine modeste et pauvre, mais jusqu`ici il ne l`a pas
fait", a déploré ce responsable du cabinet d`avocats Leigh Day&Co, annonçant
qu`une plainte a été déposée contre lui devant la justice ivoirienne. Après
indemnisation de plus de 23.000 victimes, "4,5 milliards de FCFA (6,8 M EUR)"
étaient "censés être disponibles sur le compte de la Coordination", mais "il ne
reste plus que moins de 400.000 FCFA (610 euros)", a-t-il déclaré. L`avocat
ivoirien Zinda Sawadogo, du cabinet KSK, associé à Leigh Day&Co, a dit craindre
que "les chances de retrouver cette somme ne s`amenuisent si aucune action
rapide et vigoureuse n`est entreprise par les autorités judiciaires et
policières". Amnesty International avait appelé en août le nouveau gouvernement
ivoirien à "agir fermement" pour que des milliers de victimes perçoivent
l`indemnisation prévue, et déjà mis en cause la CNVDT-CI. Après un accord signé
en septembre 2009, Trafigura a versé 22,5 milliards de francs CFA (33 millions
d`euros) destinés à près de 30.000 victimes. Auparavant, en février 2007, la
compagnie avait conclu un accord amiable avec l`Etat ivoirien qui arrêtait toute
poursuite en contrepartie du versement d`une indemnisation globale de plus de
100 milliards de FCFA (152 millions d`euros). Le déversement de résidus toxiques
du cargo Probo Koala à Abidjan en août 2006 avait causé la mort de 17 personnes,
selon la justice ivoirienne, et des milliers d`intoxications. La compagnie a
toujours nié qu`il ait pu provoquer décès et maladies graves.