REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU VENDREDI 12 AVRIL 2013

12 avr 2013

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU VENDREDI 12 AVRIL 2013









 






Édition de 6H00 du Vendredi 12 Avril 2013   |  Radio Côte d'Ivoire






 




Alassane Ouattara en
visite privée en France a été reçu ce jeudi 11 avril à l'Élysée par le Président
français. François Hollande a encouragé les autorités ivoiriennes à poursuivre
les réformes notamment dans les domaines de la sécurité et de la réconciliation.
C'est ce qu'indique un communiqué de la Présidence française. Une réconciliation
que beaucoup d'ONG trouvent longue à venir. Après le tête-à-tête entre les deux
Chefs d'État, un point presse a été animé. Justement sur la question de lenteur
du processus de la réconciliation, écoutons la réaction du Président Alassane
Ouattara, dans des propos recueillis par nos confrères de RFI.




 






Alassane Ouattara


: Après la deuxième guerre mondiale, combien de temps il a fallu pour la
réconciliation ? Je ne nommerai pas de pays. Après la guerre de sécession aux
États-Unis, combien de dizaines d'années ils ont eu pour faire la réconciliation
? La réconciliation prend du temps. Nous avons deux ans de présence à la tête de
l'État. Nous avons l'obligation, je ne dirai pas la volonté, de réconcilier les
Ivoiriens, de les rassembler et c'est pour cela qu'on est Chef de l'État. Quand
on est Chef de l'État, il n'y a pas des Ivoiriens qui vous sont plus acceptables
que d'autres. Donc nous continuons notre travail. Nous encourageons les partis
politiques à s'insérer dans cette évolution de réconciliation.  




 




 






Édition de 6H00 du Vendredi 12 Avril 2013   |  Radio Côte d'Ivoire






 




Près d'une centaine
d'ex-combattants démobilisés ont bloqué le corridor sud de Bouaké, ce jeudi
matin, empêchant les véhicules de sortir et d'entrer dans la ville au grand dam
de certains passagers qui ne savent plus à quel saint se vouer. Depuis Bouaké,
suivons le dossier d'Adama Bakayoko. 




 






Adama Bakayoko


: C'est à 8 heures que la marche des démobilisés a débuté. A partir de 9 heures,
ils ont barricadé l'entrée sud de la ville avec des branches d'arbres à 500
mètres du poste des forces de l'ordre. Kouyaté Ousmane a servi dans les rangs
des forces nouvelles depuis 2002. C'est l'un des porte-paroles de ces
manifestants.  




 






Kouyaté Ousmane


: Notre marche d'aujourd'hui, ce n'est pas pour cafouiller quelque chose. C'est
pour que le Président de la République nous écoute. En tant que des pères de
Familles, nous ne travaillons pas, qu'il nous aide à travailler, qu'il ouvre les
usines, que nous travaillons.




 




(...)




 






Adama Bakayoko


: Le président de l'association des démobilisés ne se reconnaît pas dans cette
marche. Il appelle ses camarades à privilégier la voie de la négociation.




 






Diarrassouba Ibrahim


: Nous avons toujours demandé la non-violence. On appelle tous nos amis au
calme. On a fait partir 60 personnes à l'agropastoral, 125 personnes sont
parties à la Douane et nous sommes sur le point de négocier aussi pour les eaux
et forêts. Le problème, on demande aux autorités de penser à nous en ce qui
concerne l'âge, parce qu'on est beaucoup âgé dans ce cas-là. Donc on négocie
dans ce sens.




 






Adama Bakayoko


: Des négociations ont été engagées par l'ONUCI.




 




Adama Bakayoko, Radio
Bouaké station régionale de Radio Côte d'Ivoire 




 




 






Édition de 6H30 du Vendredi 12 Avril 2013   |  RFI






 




Les habitants de
l'ouest attendent les renforts militaires promis par le chef d'état-major des
armées en visite dans la région de Duékoué, cette semaine. Il a aussi promis
plus de moyen pour empêcher les attaques commises ces dernières semaines par des
hommes armés venus du Liberia. Le mois dernier, ces attaques ont fait 13 morts.
Stanislas Ndayishimiyé a rencontré des habitants.




 






Stanislas Ndayishimiyé

: Elle passe ses journées près du poste de commandement militaire
de Bloléquin. Elle vend des beignets en compagnie d'autres femmes qui ont fui
leurs villages, il y a deux mois. Elle, c'est Léonie qui n'a plus de domicile
fixe depuis 2002.




 






Léonie


: On ne sait pas où aller. Les libériens viennent, eux-mêmes, ils vendent leurs
forêts avec les burkinabés. Après ils viennent récupérer leurs forêts. Au lieu
de venir dans la paix, ils ne font pas cela. Ils viennent avec la guerre pour
tuer les gens.




 






Stanislas Ndayishimiyé

: La question foncière, un casse-tête dans l'ouest forestier
ivoirien, particulièrement depuis la fin de la crise postélectorale, il y a deux
ans. Il y aurait pourtant une possibilité de la régler, selon Dorgelès Kagni
Oulaï.




 






Dorgelès Kagni Oulaï


: Les chefs de village, les chefs de canton sont bien placés pour régler ce
problème. Les vieux sont bien placés pour connaître les parcelles. Les
sous-préfets et les préfets ne peuvent pas régler ça.




 






Stanislas Ndayishimiyé

: La même parcelle est parfois vendue deux à trois fois selon ce
témoin. Chargé du foncier rural à la direction départementale de l'Agriculture
de Bloléquin depuis 29 ans, Ferdinand Oulaï affirme aussi que l'arrivée des
Ivoiriens d'ethnie baoulé et des burkinabés pour exploiter les terres de l'ouest
bénéficie de complicité locale illicite. 




 






Ferdinand Oulaï


: Qui donne ces terres ? C'est eux-mêmes qui donnent les terres. Un enfant de 18
ans, 20 ans, vient en complicité avec quelques adultes. Ils vendent, ils
prennent leur argent.




 






Stanislas Ndayishimiyé

: Le règlement de ce problème foncier ne pourra se faire que si
l'ouest ivoirien est stabilisé. La plupart des habitants de la région espèrent
que la présence militaire permanente promise mettra un terme aux attaques
récurrentes.




 




Stanislas
Ndayishimiyé, Bloléquin RFI 




 




 






Édition de 6H30 du Vendredi 12 Avril 2013   |  RFI






 




C'est une première en
Côte d'Ivoire. Sept militaires comparaissent pour meurtre depuis hier. Le procès
doit durer deux semaines. Ils sont accusés d'avoir agressé un habitant de Vavoua
en décembre 2011, l'homme avait trouvé la mort un peu plus tard. Le lendemain,
les soldats avaient ouvert le feu sur des manifestants qui dénonçaient cette
agression : quatre personnes avaient été tuées.