REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 12 AVRIL 2013

12 avr 2013

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 12 AVRIL 2013








Côte d'Ivoire : Bouaké, le corridor sud bloqué par des ex-combattants




 





(Koaci.com – 11 avril 2013) -

Des
ex-combattants dont nous ignorons encore le nombre ont bloqué ce jeudi le
corridor sud de Bouaké exigeant le paiement de 40 millions de FCFA chacun au
titre de leur indemnité de recasement. KOACI.COM a appris que ce mouvement de
colère de ces ex-combattants démobilisés est né du fait que leurs chefs de
guerre les auraient mis à l'écart au profit de leurs parents.





Démarré ce matin aux environs de 8 heures, «ce mouvement de protestation» des
démobilisés vient à peine de prendre fin suite à une médiation des autorités de
la ville. Cette situation n'a pas été sans conséquence. Un habitant de la ville
de Bouaké que KOACI.COM vient de joindre par téléphone affirme que cette action
des ex-combattants a paralysé les activités au corridor.




«
Aucun véhicule en provenance du sud ou du nord ne pouvait entrer ou sortir de la
ville de Bouaké, » a expliqué notre interlocuteur. Certainement que l'ADDR
prendra en compte la préoccupation de ces démobilisés qui réclament chacun 40
millions de FCFA pour leur réinsertion.




 




 





Alassane Ouattara : "La page de la crise est tournée"




 





(Jeuneafrique.com – 12 avril 2013) –

Le
chef d'État ivoirien,



Alassane Ouattara, a rencontré son homologue français, François Hollande, le 11
avril, à l'Élysée
.
Il était accompagné du secrétaire général de la présidence, Amadou Gon
Coulibaly, et du président de l'Assemblée nationale, Guillaume Soro. Lors de
cette « visite de travail et d'amitié », les dirigeants ont surtout abordé les
crises qui secouent l'Afrique de l'Ouest. Sur le perron de l'Elysée, sous un
léger crachin, le président ivoirien a fait le point sur les grands dossiers du
moment (dialogue politique inter-ivoirien, réconciliation, guerre au Mali,
gouvernance de l'économie...). Principales déclarations :
 




 




Au
sujet du Pentagone qualifiant les armées africaines de la Misma d'« incapables »
:
« C'est
le point de vue du Pentagone. Nous nous emploierons à faire en sorte que les
choses s'améliorent. Nous avons d'ailleurs demandé à la force française Licorne
de nous aider à former notre propre bataillon logistique qui sera prochainement
envoyé au Mali. Gérer les forces de 10 pays membres n'est pas la même chose que
d'envoyer l'armée d'un seul pays. Il y a des circonstances atténuantes qui ont
été oubliées. »




 




Au
sujet des pouvoirs exceptionnels accordés au président, le 10 avril, par
l'Assemblée nationale ivoirienne en matière économique :

« Le
président de l'assemblée est avec moi ici pour cette visite. L'assemblée est
faite pour aider le gouvernement, le contrôler et nous aider à aller de l'avant.
La Côte d'Ivoire a connu un taux de croissance de presque 10 % l'année dernier.
Nous voulons aller plus vite. L'assemblée ne se réunit que lors de deux sessions
par an. Nous avons des dossiers urgents à examiner et des décisions à prendre.
De toutes façons, ces dossiers repartiront pour examen devant à l'assemblée. Je
suis un démocrate et je ne m'amuserai pas à soustraire des prérogatives à une
institution ni son rôle dans la gestion de l'État. »







 




Au
sujet de la non-participation du Front populaire ivoirien (FPI) aux élections
municipales et régionales :
« Ses
membres se présentent sous l'étiquette d'indépendants. J'ai fait toutes les
concessions à l'opposition. Le Premier ministre a rencontrés le FPI à plusieurs
reprises. Il a décidé ne de pas participer. On ne peut obliger un citoyen ou un
parti politique à aller aux élections. Je le regrette toutefois. »







 




Au
sujet de la date symbolique du 11 avril pour rencontrer le président français,
soit exactement deux ans après la chute de son ancien rival, Laurent Gbagbo :
« Ah
bon, ça fait deux ans ... aujourd'hui ? La page est tournée. On avait plus de
350 000 personnes hors du pays voilà deux ans. Nous avons moins de 60 000
aujourd'hui qui se trouvent essentiellement au Liberia et au Ghana. Je leur
demande de rentrer. (...) Il faut qu'ils apportent leur contribution à la gestion
de la Côte d'ivoire. »








 




Au
sujet de la sécurité des exilés en cas de retour au pays :
« Certains
avaient des appréhensions et ont été accueillis par les forces de sécurité. Nous
continuons de faciliter le retour de ceux qui veulent revenir, même s'ils ont
des choses à se reprocher. S'il y a des mandats d'arrêt à leur encontre, ils se
présenteront plus tard devant la justice. »







 




Au
sujet de la situation à l'ouest du pays :
« L'Ouest
est une région difficile depuis l'ère coloniale. Il y a eu la guerre au Liberia,
puis les difficultés récentes. On a déployé 600 soldats récemment pour sécuriser
la région et on continuera de le faire. C'est important : l'Ouest a été la
région la plus touchée, en dehors Abidjan, durant la crise post-électorale. »







 




Au
sujet des critiques des ONG sur la politique de réconciliation :
« Ces
organisations oublient le nombre d'années qu'il a fallu pour faire la
réconciliation après la Seconde guerre mondiale ou après la guerre de sécession
aux États-Unis. La réconciliation prend du temps. Nous avons deux ans de
présence à la tête de l'Etat. Nous avons la volonté de réconcilier et de
rassembler les Ivoiriens. Il n'y a pas d'Ivoiriens plus acceptables que
d'autres. Les populations ont commencé à se rapprocher, nous faisons notre
travail et nous encourageons les partis politiques à s'insérer dans ce
processus. »








 




Au
sujet des poursuites judiciaires engagées contre les pro-Gbagbo :
« Nous
avons mis en place une commission nationale d'enquête qui a remis ses
conclusions. Je les ai rendues publiques. Nous voulons renforcer l'État de
droit. Nous faisons confiance à la justice et l'encourageons à simplifier et
accélérer les procédures. Nul ne sera épargné mais ce sera au rythme de la
justice ivoirienne, qui est indépendante. Nous n'avons pas de justice des
vainqueurs, nous n'avons pas de justice des vaincus. »







 




Au
sujet de la réponse ivoirienne à la demande de transfert de Simone Gbagbo devant
la CPI :
« La
question est à l'étude. Appelez le ministre de la justice pour avoir plus de
précisions. »




 




 





AFFAIRE GUY-ANDRE KIEFFER: à quand la vérité ?




 




(Le
Pays
– 12 avril 2013) - Au moment où il célèbre le deuxième
anniversaire de son arrivée au pouvoir, Alassane Ouattara est en visite
officielle en France. En Côte d'Ivoire, avant la chute du régime Gbagbo, miné
par une « guerre » des clans, on se souvient de la terreur déchaînée par les
fameux escadrons de la mort, qui enlevaient, torturaient, assassinaient
certaines cibles humaines, avant de faire disparaître leurs corps.




 





Actuellement, beaucoup d'Ivoiriens attendent encore d'apprendre par leurs
autorités politiques et judiciaires ce que sont devenus les corps de leurs
parents ou proches disparus. Journaliste franco-canadien, spécialisé sur les
questions économiques, Guy-André Kieffer, avait fait de l'Afrique sa terre de
rêves et de promesses, notamment de la Côte d'Ivoire, où il avait décidé de
prendre le large. Mais au bout de cette extraordinaire aventure humaine et
professionnelle, il y a eu la mort.




 




En
avril 2004, alors qu'il menait des enquêtes sérieuses sur la gestion de la
filière cacao, en Côte d'Ivoire, à la demande du président Gbagbo lui-même, il
est enlevé par des hommes appartenant aux services secrets ivoiriens. Michel
Legré, beau-frère de Simone Gbagbo et qui lui avait fixé un rendez-vous dans un
parking abidjanais, serait la dernière personne à l'avoir vu.




 





Jusqu'à ce jour, le corps du journaliste franco-canadien n'a jamais été
retrouvé, et ce, malgré la volonté politique et la détermination affichées par
le régime Ouattara pour faire toute la lumière sur cette tragique affaire. ADO,
comme on surnomme le chef de l'Etat ivoirien, hérite, avec ce dossier Kieffer,
d'un véritable imbroglio juridico-diplomatique et politique. Mais dans cette
affaire Kieffer, ADO a les mains propres, puisqu'il n'est mêlé ni de près ni de
loin à la disparition du journaliste.




 




Comme
on a pu le voir avec l'Afrique du Sud de l'Apartheid et les dictatures
militaires latino-américaines, découvrir la vérité sur les crimes d'Etat et les
crimes politiques, est un processus long et lent. En règle générale, les
commanditaires et les exécutants refusent de passer aux aveux, encore moins de
témoigner en faveur des victimes. Or, pour les familles des disparus dont les
corps n'ont jamais été retrouvés ou identifiés, la blessure reste indélébile. Le
silence du non-dire rend difficile pour ces familles le nécessaire travail de
deuil. C'est pourquoi, avec l'Affaire Kieffer, pour sa veuve, Osange Silou-Kieffer,
elle-même journaliste guadeloupéenne, le rideau n'arrive pas à tomber. L'Affaire
Kieffer, c'est l'histoire d'un crime commis en secret. Aussi éprouve-t-on ici
les plus grandes difficultés à répondre à cette question : qui a perpétré ce
crime ? Mais il faut se réjouir qu'avec le régime ADO, le dossier Kieffer
n'empoisonne plus les relations franco-ivoiriennes. (...) Certes, la Côte d'Ivoire
reste un Etat où les dossiers de crimes de sang sont nombreux, après la guerre
civile qui a ravagé le pays. Mais il faut rendre justice à Guy-André Kieffer. A
quand donc la vérité ?




 




 





Violences électorales, gouvernance par ordonnance – difficile cohabitation
Pdci-Rdr




 





(Connectionivoirienne.net – 12 avril 2013) -

On
aurait pu les prendre pour la langue et la dent. C'est-à-dire qu'ils sont censés
être appelés à vivre ensemble malgré les intempéries. Mais que non ! Les alliés
d'hier que sont le PDCI et le RDR sont véritablement à couteau tiré. En
démontrent, les accusations réciproques que ces derniers s'expédient
quotidiennement. Ce, à l'occasion des campagnes devant aboutir aux élections
locales [municipales et régionales] du 21 avril prochain en Côte d'Ivoire. A
Treichville, Amichia François (PDCI) et Ibrahim Cissé (RDR) s'accusent
mutuellement de sabotage de la campagne de l'un et de l'autre. A Koumassi,
N'Doyi Raymond (PDCI) se dresse contre les attaques de Cissé Bacongo (RDR). Des
sons discordants de ce genre, retentissent de toute part à Abidjan certes, mais
surtout à l'intérieur du pays, mis à part le Nord, presqu'entièrement laissé au
RDR du président Ouattara. L'alliance RHDP, apparait caduque dans plusieurs
compartiments. Démontrant du coup qu'un pays ne se gère pas à deux. Alassane
Ouattara, lui-même s'en serait rendu compte. Ce qui pourrait expliquer sa
volonté de gouverner le pays par ordonnance et contourner les députés
« nationalistes » PDCI au parlement. Un groupe de députés loin d'être
négligeable. La décision de gouvernaner par ordonnances, votée [en catimini] en
ce début de semaine à l'Assemblée Nationale, ne plait pas aux partis membres du
RHDP, autres que le RDR de M. Ouatra. Mais, submergés par les campagnes
électorales à travers le pays, ceux-ci ne trouvent pas le temps de manifester
leur désaccord. Une telle décision, met inévitablement le PDCI out du système de
gestion concomitant de la Côte d'Ivoire. Un cocktail de flou, face à une
opposition mongole qui commence à céder aux abus et à certains caprices du parti
au pouvoir, sous le poids de la faim. En démontre, l'appel de certains membres
tel que Gervais Coulibaly à voter pour des candidats. A la vérité, l'opposition
dont le FPI est le plus représentatif des partis, ne digère pas la nouvelle
donne. Mais il (FPI) devrait s'en prendre à lui-même pour avoir décidé de
boycotter toutes les élections. Un appel au boycott qui est loin d'être suivi,
puisque les journaux très proches du FPI reportent de façon continue les
activités de certaines candidats. Alors que le parti de Laurent Gbagbo aurait pu
profiter de la mésentente actuelle entre le PDCI et le RDR, pour occuper des
postes électifs dans certaines circonscriptions. Au FPI, on se dit que leur
participation aurait eu pour effet contraire de renforcer les liens entre le
PDCI et le RDR. [...]




 




 





Côte d'Ivoire : Reconstruction et Sécurité au centre des échanges Duncan- IHEDN




 





(Koaci.com – 11 avril 2013) -


L'Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale (IHEDN) et le chef du
gouvernement ivoirien, Daniel Kablan Duncan, ont échangé ce jeudi 11 avril, à la
Primature, sur le processus de reconstruction et le retour à la sécurité ainsi
que le nouveau rôle régional de la Côte d'Ivoire au sein de la CEDEAO.




 





L'IHEDEN conduit par le général de corps d'armée Jean-Marie Duquesne directeur
de cette institution de réflexion stratégique, et sa délégation, ont discuté
avec le premier ministre ivoirien qui avait à ses côtés, côtés le ministre
d'Etat, ministre de l'Intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko et le ministre
de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman, sur la perspective de la
création d'un centre de réflexion stratégique en Côte d'Ivoire.




 




Le
chef du gouvernement ivoirien, a salué cette visite qui permet à son avis aux
experts de l'IHEDN de toucher du doigt des les réalités du pays qu'il s'est
employée à présenter. Daniel Kablan Duncan est revenu sur les efforts entrepris
par le gouvernement pour juguler les conséquences de dix ans de crise aux effets
dévastateurs dans tous les domaines, et particulièrement dans les domaines de la
défense et de la sécurité. [...]