RFI - Edition de 6 heures 00

█ En Côte d'Ivoire, la campagne pour les élections législatives s'achève donc ce vendredi. Le pays va voter dimanche pour un scrutin qui est censé parachever le processus électoral ouvert il y a un an avec la présidentielle. Mais le vote est boycotté par le parti de l'ancien président Laurent Gbagbo. Et la campagne officielle qui aura duré sept jours a été marquée par plusieurs incidents.

Stanislas Ndayishimiyé : Cinq morts ont été signalé dans tout le pays durant les sept jours de campagne. Un bilan donné par le ministre ivoirien délégué à la défense, Paul Koffi Koffi. Il s'agit de trois personnes tuées par un tir de roquette ce mercredi à Grand Lahou à une centaine de kilomètres à l'ouest d'Abidjan, d'un candidat mort brûlé, un candidat du RDR, le parti du Président Alassane Ouattara et d'un jeune villageois tué le week-end dernier. Et puis le gouvernement ivoirien et l'ONUCI, la mission des Nations Unies en Côte d'Ivoire ont dénoncé hier des incidents isolés provoqués par la présence d'hommes armés aux cotées de certains candidats pendant leur campagne. Le ministre délégué à la défense précise même que des militaires reconnus comme tels et des forces armées non officielles ont été utilisées par des candidats malgré la consigne du gouvernement contre cette pratique qu'il assimile à l'utilisation de milice. Pour Paul Koffi Koffi, les candidats qui ont eu recours à des hommes armés pour mener leur campagne pourraient être sanctionnés par la Commission électorale indépendante. Par exemple en invalidant les votes en leur faveur. De son coté, l'ONUCI a fait état d'arrestations arbitraires, de mauvais traitement, ainsi que des cas d'intimidation et de destruction de biens. Mais il n'y a aucune précision sur l'ampleur de ces incidents isolés. Stanislas Ndayishimiyé, Abidjan RFI.

Radio Côte d'Ivoire - Edition de 6 heures 00

█ Le chef de la diplomatie ivoirienne et l'expert de l'ONU ont abordé hier les sujets relatifs aux droits de l'homme. Objectif, permettre au pays de devenir un exemple en terme du respect des droits humain. Doudou Diène, expert de l'ONU chargé des droits de l'homme à sa sortie d'audience. Il est au micro de Malika Coulibaly.

Doudou Diène : Nous avons parlé de mon mandat qui est la situation des droits de l'homme en Côte d'Ivoire. Mandat dans lequel il y a des questions absolument essentielles de sécurité, de droit, justice. Mais également promouvoir les droits de l'homme en Côte d'Ivoire, doit se concevoir sur la base du fait que la Côte d'Ivoire est un pays région. La Côte d'Ivoire de par son histoire, sa géographie et son peuplement est un pays marqué par la diversité. Donc fondamentalement, la notion d'étranger est intégrée dans la culture du vivre ensemble. Donc il était important que je rencontre le ministre pour écouter sa vision de la situation des droits de l'homme. Ainsi que les réponses qui sont en train d'être élaborées dans cette dynamique de reconstruction de l'Etat. J'ai voulu faire part au ministre de mon appréciation très positive de la volonté de mettre les droits de l'homme au cœur de la diplomatie ivoirienne.