REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU MERCREDI 5 DECEMBRE 2012

5 déc 2012

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU MERCREDI 5 DECEMBRE 2012







Edition de 07H00 du
Mercredi 05 Décembre 2012   |  BBC Afrique




 




Le Président Ivoirien,
Président en exercice de la CEDEAO, Alassane Ouattara a estimé au cours d'une
visite qu'il effectue à Paris pour rencontrer des bailleurs de fonds, que «
l'intervention armée dans le nord du Mali est indispensable », déclaration faite
à la sortie d'un entretien avec le Président Français François Hollande.
Catherine Zemmouri est la correspondante de BBC Afrique à Paris.




 




Catherine Zemmouri
: Si le Président Ivoirien Ouattara
confirme que la question des Droits de l'homme en Côte d'Ivoire a bien été
abordée avec son homologue Français François Hollande, il ne donne pas pour
autant le contenu de la conversation sur ce point et préfère préciser que la
Côte d'Ivoire reste attachée au respect des Droits humains. (...) La Côte d'Ivoire
gère également un autre dossier sensible en ce moment : celui de la demande
d'extradition formulée par la Cour pénale internationale visant la femme de
l'ex-chef de l'État Ivoirien Laurent Gbagbo. Sur cette question, le Président
Ouattara affirme que Simone Gbagbo pourrait être jugée en Côte d'Ivoire.




 




Alassane Ouattara
: Madame Gbagbo est dans de bonnes
conditions en Côte d'Ivoire. La Cpi vient de lever les scellés par conséquent le
mandat d'arrêt est officiel et nous ferons connaître notre position dans les
semaines et les mois qui viennent. Elle peut être jugée en Côte d'Ivoire 




 




Catherine Zemmouri
: Alassane Ouattara poursuit aujourd'hui
son deuxième jour de rencontre au siège de la Banque Mondiale à Paris, pour
convaincre les bailleurs de fonds internationaux de venir en aide à la Côte
d'Ivoire, pour que le pays se reconstruise et devienne après des années de
tension, un pays émergent.




 




Paris, Catherine
Zemmouri pour BBC Afrique    




 




 




Edition de 07H00 du
Mercredi 05 Décembre 2012   |  BBC Afrique




 




Parlons encore de la
Côte d'Ivoire. Des femmes de Duékoué dans l'ouest du pays, ont exprimé leur
ras-le-bol au cours d'une marche à laquelle ont participé des centaines de
personnes. Elles ont interpellé les autorités et les forces onusiennes à
redoubler de vigilance pour que cessent les exactions qu'elles subissent dans la
région. Ecoutons le témoignage de Zahiko Pauline, une des responsables de la
Coalition des femmes de Duékoué.




 




Zahiko Pauline
: Les femmes vivent dans la peur, dans l'angoisse
par rapport aux violences qui sont faites aux femmes. Par rapport à cela les
femmes sont dans la peur, dans l'angoisse, dans la tristesse aussi.




 




BBC Afrique
: Vous venez d'organiser une marche qui a drainé
beaucoup de monde dans la localité de Duékoué. Alors pourquoi cette marche là ?




 




Zahiko Pauline
: En fait, on a fait cette marche par rapport aux
violences qui étaient faites aux femmes et qui continuent d'être faites. Les
femmes sont battues. Elles sont violées. Leurs droits étaient enfreints. Et puis
les personnes qui les violaient, qui les violentaient n'étaient pas punies,
malgré le fait que les femmes les dénonçaient. C'est pourquoi nous avons fait
cette marche.




 




BBC Afrique
: Pourtant il y a des forces officielles qui sont
dans la région de Duékoué ?




 




Zahiko Pauline
: Oui, bien sûr. Les forces font ce qu'elles
peuvent mais elles ne peuvent pas contrôler tout ce qui se passe. Une femme, par
exemple, qui est commerçante, qui va acheter du vivrier en brousse. Si elle est
violée, si elle est battue, si elle est brigandée, les forces de l'ordre ne
peuvent pas voir. C'est après qu'ils peuvent faire quelque chose. Les petites
filles sont violées. Il y a des enfants de trois ans, des petites filles de
trois ans qui sont violées. Elles perdent leur virginité. Avant que les forces
de l'ordre n'interviennent, l'acte est déjà posé.




 




BBC Afrique
: Vous avez personnellement vu des personnes
violées ?




 




Zahiko Pauline
: Oui, il y en a. Même la
Coalition des femmes de Duékoué,  nous faisons toujours des doléances, nous
faisons des plaintes.