Édition de 6H30 du Mercredi 27 Février 2013 | RFI

« La Côte d'Ivoire, La loi des vainqueurs », titre choisi par Amnesty international pour illustrer son rapport deux ans après l'arrivée au pouvoir d'Alassane Ouattara. Selon l'ONG de défense des droits de l'homme, depuis 2011, non seulement la réconciliation n'a pas eu lieu. Mais les troupes fidèles au pouvoir se livrent à de graves exactions notamment à l'encontre des partisans de l'ancien président Laurent Gbagbo. Amnesty international fustige l'arrestation de dizaine de personnes de façon arbitraire, des actes de torture également qui auraient été commis par l'armée et la milice composée de chasseurs traditionnels dozo. (...) Sur ces exactions présumées, la justice ivoirienne qui fermerait les yeux sur certains comportements. Ecoutez la réponse du Ministre ivoirien de la justice, Gnénéma Coulibaly. La justice ivoirienne s'efforce, nous dit-il, de travailler en toute impartialité.

Gnénéma Coulibaly : Nous ne pensons pas qu'il y ait en Côte d'Ivoire une «loi des vainqueurs». Concernant les faits de violations droits de l'homme qui ont fait l'objet de rapports de la Commission nationale d'enquête que nous avons mis en place, les poursuites sont ouvertes devant le juge d'instruction. Tant que les poursuites ne sont pas encore achevées, on ne peut pas estimer qu'un groupe ou un autre a bénéficié de faveur de ne pas être puni. Pour l'instant, suite au rapport de la Commission national d'enquête, l'instruction est ouverte au cabinet du juge d'instruction. C'est une question de temps. Je sais que l'attente de certaines personnes est forte. Mais nous travaillons avec les moyens que nous avons.