REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MERCREDI 27 FEVRIER 2013

27 fév 2013

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MERCREDI 27 FEVRIER 2013






"En
Côte d'Ivoire, celui qui juge, c'est celui qui a gagné"




 




(Le
Nouvel Observateur -
27/02/2013) - L'armée ivoirienne a commis des
"violations graves" des droits de l'Homme contre les partisans de Laurent
Gbagbo, rapporte Amnesty International. Interview du chercheur, Salvatore
Saguès.




Le
titre rapport qu'a publié l'ONG Amnesty international, mardi 26 février, est
sans ambiguïté : "Côte d'Ivoire : la loi des vainqueurs". L'organisation a
recueilli de nombreux témoignages "de première main" qui prouvent des
"violations généralisées des droits humains perpétrées par les forces armées à
l'encontre de partisans de l'ancien président Laurent Gbagbo". Interview de
Salvator Saguès, chercheur sur l'Afrique de l'Ouest à Amnesty international.




 




Dans
votre rapport, vous accusez les FRCI (Forces républicaines de Côte d'Ivoire)
d'Alassane Ouattara d'être responsables notamment d'actes de tortures,
d'arrestations et de détention arbitraire envers des personnes supposées être
des partisans du camp Gbagbo. La réconciliation est encore loin...




 




- Les
FRCI (regroupement des Forces nouvelles et des ralliés des Forces de défense et
de sécurité de Côte d'Ivoire créé par Alassane Ouattara en 2011, ndlr) se
comportent encore comme vainqueurs. Tant qu'ils se considèrent ainsi, le risque
est grand d'entretenir une idéologie de guerre civile. Pour réconcilier, il faut
reconstruire un appareil d'Etat impartial, des forces de sécurité impartiales,
une justice impartiale. Rien de tout cela n'a été fait. Il y a une sécurité et
une justice à deux vitesses. Deux ans après la crise post-électorale, les
policiers et les gendarmes, issus du pouvoir de Laurent Gbagbo, ne sont toujours
pas armés. En face, il y a les FRCI armés. Aux check points d'Abidjan, il y a
des soldats, des gendarmes et des policiers. Mais ceux qui contrôlent, ce sont
les FRCI. Cela créer une grande frustration dans la population qui nuit à toute
réconciliation.




 




Par
ailleurs, il faut savoir que la criminalité au sein des FRCI a été telle que les
autorités ont été obligées de créer une police militaire, fin 2011, chargée de
réprimer les soldats qui se conduisaient mal. Or, cette dernière a été utilisée
à des fins totalement politiques. C'est elle qui arrête les gens dans les bars,
dans la rue, au domicile sans mandat d'arrêt.




 




 





Côte d'Ivoire : l'armée indexée




 




(BBC
Afrique - 26/02/2013) -
Sous le titre ''Côte d'Ivoire, la loi des
vainqueurs'', le rapport dénonce des violations graves des droits de l'Homme
commis aux dépens de partisans avérés ou supposés de l'ex-président Laurent
Gbagbo. Ces personnes ont été torturées à l'électricité ou détenues parfois dans
des centres de détentions illégaux.




 




Des
exactions qui font suite à une vague d'attaques commises par des hommes armés en
2012, peut-on lire dans le rapport. L'ONG de défense des droits de l'Homme
accuse les forces fidèles au président Ouattara d'avoir mené une politique de
répression au nom de la sécurité. Les Forces républicaines (FRCI), ainsi que des
chasseurs traditionnels, plus connus sous le nom de 'dozos', sont pointés du
doigt. Plusieurs organisations internationales dont l'ONU, avaient déjà accusé
les FRCI de graves violations des droits de l'Homme.




 




Le
rapport d'Amnesty dénonce également l'impunité dont jouit des soutiens du
président Ouattara, soupçonnés d'avoir commis aussi de graves crimes durant la
crise de 2010-2011. A ce jour note Amnesty, aucun d'eux n'a été inquiété par la
justice ivoirienne, pas plus que les militaires accusés d'avoir commis des
exactions après les attaques armées de 2012. "La Côte d'Ivoire doit briser le
cycle des abus et de l'impunité", a estimé Gaëtan Mootoo, chercheur à Amnesty.
La sortie de ce rapport intervient alors que se poursuit à la Haye, l'audience
de confirmation des charges de l'ancien président ivoirien.




 




 




CPI
: Pour la défense de Laurent Gbagbo les jeunes patriotes n'étaient ni structurés
ni armés !




 





(Koaci.com – 27/02/2013) –


Septième jour de présentation dans le cadre de l'audience de confirmation ou non
des charges qui pèsent contre Laurent Gbagbo devant le tribunal de la cour
pénale internationale (Cpi) de la Haye aux pays Bas. Comme depuis jeudi, la
parole sera à la défense bien déterminée à décrédibiliser le document de
présentation des charges (Dcc) de l'accusation pour que suite il n'y ait dans
cette procédure entamée devant la justice internationale depuis le transfèrement
de Laurent Gbagbo à La Haye en novembre 2011.




 




Fait
marquant de la journée, pour la défense de l'ancien président ivoirien, les
jeunes patriotes n'étaient "ni structurés ni armés", de simples pacifiques,
l'accusation avait mentionné le contraire au moment de sa présentation des faits
dans la démonstration du "plan commun" (voir article koaci.com).




 




Me
Jennifer Naouri a en effet poursuivi la présentation de la défense visant à
discréditer le DCC et plus largement la procureur Fatou Bensouda, véritable tête
de Turc des avocats de Laurent Gbagbo pour qui, faute pour l'accusation d'avoir
mené une enquête dans les règles de l'art, se reposer sur des rapports
d'organismes n'est pas suffisant pour être à même de proposer des éléments de
preuves « tangibles et précis ». Un huis clos partiel, d'une quinzaine de
minute, demandé par la défense, viendra, après une pause, interrompre le suivi
de l'audience du jour pour les journalistes.




 




La
défense indiquera que les rebelles, légitimés ensuite par décret d'Alassane
Ouattara, contrôlaient la ville d'Abobo depuis février 2011 et donc que, par
hypothèse, ce ne serait des FDS qui auraient bombardé le marché d'Abobo mais
plutôt des rebelles (commando invisible) mués en Frci . Les « impossibilités
techniques et factuelles » viendraient faire mentir les accusations. L'avocate
fustigera à plusieurs reprises que le procureur aurait dû, au moins, faire appel
à des experts balistiques pour mesurer le crédit à donner aux témoignages
rapportés dans le DCC.




 





Concernant les événements de Yopougon en mars 2011, pour lesquels l'accusation
mentionne une série d'attaques imputées à Laurent Gbagbo, ayant fait 80 morts et
17 viols, la défense rappellera qu'au moment des faits Laurent Gbagbo avait déjà
été arrêté (11 avril 2011, ndlr) et que les FDS n'étaient plus sous les ordres,
après avoir prêté allégeance à Ouattara, de l'ancien président. Les autres
restés fidèles, étaient, selon les propos de l'avocate, emprisonnés au golf
hôtel et Yopougon était alors sous les ordres d'Ousmane Coulibaly, plus connu
sous le pseudo « Ben Laden » qui commandait les troupes rebelles (frci) au
moment des faits de meurtres rapportés dans le DCC.




 





L'accusation pointera alors du doigt, en s'appuyant notamment sur des rapports
de Human Right Watch et d'Amnesty international, des dizaines de meurtres commis
par les hommes de « Ben Laden » à Yopougon sur des prétendus partisans de
Laurent Gbagbo. [...]




 






 





Conflit frontalier Guinée-Côte d'Ivoire: l'affrontement inévitable ?




 




(Le
Jour (Guinée) - 27/02/2013) -
Dans ce patelin de Kpeaba, des troupes de
soldats guinéens ont élu domicile depuis début février. Les autorités
ivoiriennes ameutent l'opinion internationale et menacent. Le gouvernement
guinéen, après cela, se rebiffent tout en parlant en sa façon, par le biais du
ministre des affaires étrangères qui ne fait pas honneur à l'homme guinéen.
Pourquoi ? La menace ivoirienne. Le village de Kpeaba situé à la frontière
ivoiro-guinéenne, est en proie à un conflit interétatique. C'est un patelin
riche en minerai de fer et de cuivre, dit-on.




 




Depuis
un demi-siècle, la Guinée et la Côte d'Ivoire se dispute ce territoire. Début
février, « des soldats guinéens ont fait irruption dans la localité pour
descendre le drapeau ivoirien et hisser le nôtre ». D'où la colère du président
ivoirien qui n'a pas fait dans la langue de bois pour « exiger le retrait de nos
soldats de la zone ». (Voir par ailleurs).




 




« La
rumeur », plus puissante que les communiqués ministériels ? En Guinée, au lieu
de s'en prendre à Ouattara, qui l'a dénoncé à travers son porte-parole avec
force détails, notre gouvernement, fidèle à sa misérable tradition de langue de
bois, s'en prend plutôt aux médias, accusés de véhiculer de « la rumeur ».




 




En
cela, le ministre des Affaires « étranges » et des Guinéens de l'exil s'est
disqualifié. Complètement. Au lieu de se comporter en homme d'Etat, devant une
situation interétatique, François Fall, qui a peut-être perdu une bonne occasion
de sortir de sa longue période d'hibernation, met toute la situation sur le dos
des médias qui, il faut le rappeler, n'ont fait que rapporter des propos tenus
par le président ivoirien, lors d'un conseil des ministres, solennel, et
publiquement exprimés par son porte-parole, « à propos de soldats guinéens qui,
selon lui, ont annexé le village de Kpeaba ».




La
Guinée devrait-elle avoir honte de son action militaire ? Quel intérêt a notre
ministre des Affaires étrangères à se camoufler derrière son cocon ministériel
pour parler de « rumeur » alors que notre pays n'a pas tort et ne devrait pas «
avoir honte » de cette situation. [...]




 




 





Côte d'Ivoire : Ouverture du 42è Sommet ordinaire des Chefs d'Etat et de
Gouvernement de la CEDEAO




 





(Koaci.com – 27/02/2013) –

Le 42è
Sommet ordinaire des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, s'ouvre ce
mercredi pour deux jours dans la capitale politique ivoirienne. Les Chefs d'Etat
et de Gouvernement devraient faire le ''point de la situation'' au Mali; une
situation qui ''évolue dans de bonnes conditions'', malgré les difficultés selon
le président ivoirien et de l'institution Alassane Ouattara.




 




Au
cours des travaux, nous apprenons que la situation de la Guinée- Bissau sera
également débattue, sur ce dossier Alassane Ouattara a indiqué ce mardi à son
arrivée à Yamoussoukro, qu'il entend ''insister pour que la transition dans ce
pays soit enfin reconnue'' afin de'' donner un peu de souffle au peuple de
Guinée- Bissau''.  Notons qu'en fin d'après-midi, le Président ivoirien a
accueilli son homologue du Burkina Faso, Blaise Compaoré.




 





S'adressant à la Presse à sa descente d'avion, le Chef de l'Etat Burkinabè a
tenu à exprimer ses chaleureuses félicitations au Président en exercice de la
CEDEAO pour la ''mobilisation'' qu'il a su faire au niveau de l'Afrique de
l'Ouest afin que ''nous soyons toujours déterminés à écraser les poches
terroristes'', mais aussi au niveau de la Communauté internationale pour '' nous
accompagner dans ce processus''.  [...]






 






 





Mali / Kidal : une forte explosion due à un "attentat-suicide"




 




(Le
Nouvel Observateur – 26/02/2013) -

La
forte explosion entendue mardi 26 février au soir à Kidal (extrême nord-est du
Mali) était "un attentat-suicide", commis avec un véhicule piégé, a affirmé une
source militaire française, alors qu'il avait été évoqué dans un premier temps
une détonation due à une destruction de munitions.





"L'attentat-suicide a été perpétré contre le check-point de la partie est de
Kidal tenu par le MNLA", la rébellion touareg, a déclaré cette source militaire
jointe depuis Gao. L'attentat a également été annoncé par le chef d'un groupe
armé présent à Kidal, ainsi qu'un responsable du gouvernorat de la ville, tous
joints depuis Bamako.