Radio Côte d'Ivoire - Edition de 6 heures 00

█ Le Président de la République a reçu en audience le Représentant spécial du Secrétaire Général de l'ONU en Côte d'Ivoire, Bert Koenders. Les deux personnalités ont échangé sur les reformes du secteur de la sécurité, de la certification des élections législatives et sur le rôle de l'ONUCI dans le développement de l'économie.

Albert Koenders : « On a fait le point sur la nouvelle année, des priorités qui sont importantes pour l'ONUCI, en accompagnant le gouvernement ivoirien dans la situation de crise postélectorale pour voir comment on peut aider la Côte d'Ivoire aujourd'hui. La première priorité, c'est la reforme du secteur de la sécurité. Nous sommes prêts du côté de l'ONUCI pour aider le gouvernement dans les mesures qui sont prises ces derniers jours. Mais aussi sur la nécessité de moyens structurels pour démobiliser et réintégrer les ex combattants. La deuxième est sur la discussion sur l'élection. Ce sont les institutions ivoiriennes qui sont maintenant dans l'état de contrôler et de vérifier tout. Et après, il y a le moment de certifier les élections. Troisième qui est très important aussi, c'est notre future dans le déroulement économique en termes de retour des services sociaux, d'emploi et de sécurité ».

BBC - Edition de 7 heures 00

█ En Côte d'Ivoire, une mission des Nations Unies qui séjourne dans le pays a affirmé que la situation humanitaire mérite encore l'attention de la communauté internationale. Hier, la sous Secrétaire général aux Affaires humanitaires, Catherine Bragg et le Coordonnateur humanitaire du système des Nations Unies dans le pays, Ndolamb Ngokwey ont procédé au lancement du processus d'appel consolidé 2012 pour la Côte d'ivoire. Les contours de cette opération avec le Coordonnateur humanitaire du système des Nations Unies en Côte d'Ivoire, Ndolamb Ngokwey joint par Yacouba Ouédraogo.

Ndolamb Ngokwey : L'appel consolidé est en fait un plan stratégique qui présente les priorités en matière humanitaire. Et la manière dont ces priorités seront gérées au cours de l'année 2012. Donc ce plan stratégique estimé à 170 millions de dollars devrait permettre de s'occuper de la question humanitaire qui perdure.

BBC : Quelle est la situation ? Vous êtes allés sur le terrain, qu'est ce que vous avez constaté ?

Ndolamb Ngokwey : Il faut noter une amélioration, étant donné la dynamique de retour des populations. On estime d'ailleurs qu'il y a près de 500 mille personnes parmi les déplacés internes qui ont déjà pu rentrer. Mais c'est une dynamique de retour. Mais il ne faut pas oublier qu'il y a encore près de 130 mille personnes déplacées internes en Côte d'Ivoire. Et près de 130 mille personnes réfugiées à l'étranger. Et c'est parmi les personnes qui sont encore déplacées internes, qu'il y a des besoins énormes, en matière d'alimentation, de nourriture, d'accès à la santé. Et pour les personnes qui rentrent en matière d'abris.

Rfi - Edition de 6 heures 30

█ Avant le Togo, le Chef de la Diplomatie américaine s'est arrêtée en Côte d'Ivoire où elle a été reçue par le Président Alassane Ouattara. Là aussi première visite d'une diplomate américaine de ce rang en Côte d'Ivoire depuis la fin de la crise postélectorale. Et les deux personnalités ont donné une conférence de presse commune.

Stanislas Ndayishimiyé : L'état de droit, la sécurité, les questions cruciales comme l'éducation et la santé, le développement économique ou encore la lutte contre le terrorisme et la piraterie maritime et le trafique de drogue, étaient au centre de la visite du Chef de la Diplomatie américaine à Abidjan. Washington est convaincu que la Côte d'Ivoire peut redevenir le moteur du développement économique pour les ivoiriens et pour la sous région. Mais il y a une condition, Hillary Clinton.

Hillary Clinton : Il est important de poursuivre le processus démocratique dans lequel la Côte d'Ivoire est engagée. Il faut inclure toutes les voix dans le dialogue politique, y compris celles qui sont discordantes. Parce que la démocratie requiert non seulement des élections, mais aussi l'installation d'institutions fortes, d'un système judiciaire indépendant et impartial, et d'une presse libre.

Stanislas Ndayishimiyé : Le Président ivoirien a réaffirmé sa volonté de construire un état de droit et une justice impartiale.

Alassane Ouattara : Nous avons mis en place une commission nationale d'enquête concernant tous les crimes commis pendant la crise postélectorale. Et les conclusions seront, bien entendu, transférées à la justice.

Stanislas Ndayishimiyé : Sur le dossier sécuritaire, le Chef de l'Etat ivoirien a souligné qu'il déploie des efforts pour restructurer les forces armées, afin de mettre en place une armée républicaine.
Stanislas Ndayishimiyé, Abidjan Rfi.