REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS du Mercredi 12 Juin 2013

12 juin 2013

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS du Mercredi 12 Juin 2013


















Édition de 6H30 du Mercredi 12 juin 2013   | RFI




 




En

Côte d'Ivoire, les ex-combattants qui avaient soutenu Alassane Ouattara avant

son accession au pouvoir, font de plus en plus entendre leur mécontentement.

Après Bouaké en avril, c'est la ville de Man dans l'Ouest du pays qui a été

bloquée pendant plusieurs heures par des centaines de jeunes hommes : tous

réclament une meilleure considération de la part du régime pour lequel ils se

sont battus. Ils dénoncent la lenteur du processus de réinsertion.

Correspondance Maureen Grisot. 





 







Maureen Grisot 
:

Réunis dans le centre-ville de Man avec des gourdins ou derrières des barricades

à l'entrée de la ville de Bouaké, les ex-combattants crient leur impatience avec

de plus en plus de violences. En cause, des indemnités promises, mais qu'ils ne

touchent pas. Beaucoup soupçonnent leurs chefs militaires de les avoir perçues

en leur nom. Et la contestation pourrait bientôt toucher Abidjan. A

l'État-major, des jeunes qui portent le treillis, mais qui n'ont jamais

combattus dénoncent une arnaque. Ils affirment avoir donné jusqu'à 300.000 FCFA

(Environ 450 euros) à un chef de corps contre la garantie de devenir un agent

des douanes dans le cadre d'un programme de réinsertion. Confrontés à un taux de

chômage de près de 50%, les ivoiriens sont prêts à beaucoup pour la promesse

d'un emploi. Et les listes sur lesquelles se basent l'autorité chargée de la

réintégration des ex-combattants sont pour la plupart fournies par les chefs

militaires. L'expert indépendant de l'ONU sur les droits de l'homme signale

cette pratique dans son dernier rapport et s'inquiète d'un risque de

frustrations chez ces jeunes pour la plupart armés. Frustrations qui pourraient

déboucher sur des actions désespérées.




 






Maureen Grisot, Abidjan RFI     




 




 







Édition de 6H30 du Mercredi 12 juin 2013   | RFI




La

Côte d'Ivoire, c'est aussi cette suspension de 34 entreprises de presse par le

Conseil national de la presse (CNP). 37 journaux au total ont cessé

temporairement de paraître. Le CNP leur demande de se mettre en règle. Ecoutez

les explications du président du Conseil national de la presse, Raphaël

Lakpé.   





 







Raphaël Lakpé 
:

Nous souhaitons que les entreprises qui sont restées sur le marché fassent en

sorte que la presse elle-même soit respectée, que nous n'ayons pas affaire à des

journalistes qui vont en reportage en espérant recevoir un pécule pour se payer

le taxi ou pour le retour. Très souvent, quand nous posons le problème, les

journalistes nous répondent qu'ils sont très mal payés. Effectivement, ils sont

très mal payés, puisque quand nous avons épluché un peu tous les dossiers. Nous

nous sommes rendu compte qu'il y a des rédacteurs en chef qui sont payés à

80.000 FCFA. C'est quand même désolant. C'est un début, c'est vrai que du jour

au lendemain le phénomène ne va pas prendre fin. Mais au moins, nous initions

une action qui peut amener les responsables des entreprises de presse à mieux

rémunérer leurs journalistes. La loi demande à tout promoteur de journaux, tout

responsable d'entreprise de presse de s'engager à payer les journalistes

professionnels à la convention collective. Mais malheureusement, il y a beaucoup

d'entreprise qui ne respect pas. Pour celles qui sont mises en demeure, on leur

a donné 15 jours pour se mettre en règle. Pour celles qui sont suspendues, c'est

jusqu'à ce qu'elles se mettent en règle.     




 




 







Édition de 6H30 du Mercredi 12 juin 2013   | RFI




 




En

Côte d'Ivoire où Henri Konan Bédié est fasse à un choix politique délicat. Le

patron du parti PDCI va-t-il présenter ou non un candidat fasse à son allié le

Président Alassane Ouattara lors de la présidentielle de 2015. Henri Konan Bédié

doit arrêter son choix d'ici octobre et le prochain congrès de son mouvement.

Christophe Boisbouvier a essayé d'en savoir plus sur sa position lors de son

dernier passage à Paris.




 





RFI 
:

Henri Konan Bédié, bonjour.




 





Henri

Konan Bédié 
:

Bonjour.




 





RFI 
:

Votre parti le PDCI prépare son 12ème congrès qui est prévu en

octobre prochain. La contestation monte. Le président des jeunes KKB vous

soupçonne publiquement de ne pas vouloir respecter les règles et de vouloir

rester à la présidence du parti.




 





Henri

Konan Bédié 
:

Je ne réponds jamais aux invectives de personnes comme celles que vous venez de

citer. Ses jugements sont excessifs.




 





RFI 
:

Selon un certain nombre de camarades de votre parti, le règlement interne du

PDCI limite à 75 ans l'âge pour être candidat à la présidence. Or vous en avez

79.




 





Henri

Konan Bédié 
:

Oui. Il s'agit là de dispositions qui ont été prises à l'époque. Mais l'âge de

75 ans a été aboli, au niveau de l'État, de l'élection présidentielle à

Marcoussis. Et pour le prochain congrès, il s'agit pour le parti de faire comme

au niveau de l'élection présidentielle. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de limite

d'âge pour la vie politique.  




 





RFI 
:

Ce qui veut dire que, vous serez candidat à votre succession ?




 





Henri

Konan Bédié 
:

Si le congrès me le demande, je serai toujours au service du pays.




 





RFI 
:

L'autre grande question pour ce congrès d'octobre prochain, c'est la

présidentielle de 2015. Pour le RDR, le Président Alassane Ouattara a déjà

annoncé qu'il serait candidat. Pour le PDCI qu'est-ce qui va se passer ?




 





Henri

Konan Bédié 
:

Ce qui va se passer, c'est ce que décidera le congrès.




 





RFI 
:

Selon KKB, on ne peut pas imaginer que le PDCI qui a conduit la Côte d'Ivoire à

l'indépendance, n'ait pas de candidat à cette élection.




 





Henri

Konan Bédié 
:

Mais la politique, c'est l'art de l'impossible. Ce qu'on ne peut pas imaginer

peut être la réalité.




 





RFI 
:

Pourquoi hésitez-vous sur cette question ? Est-ce parce que le Président

Ouattara vous a demandé de ne pas présenter un candidat PDCI face à lui-même ?




 





Henri

Konan Bédié 
:

Absolument pas du tout. Mais c'est simplement qu'un processus doit s'accomplir. 




 





RFI 
:

Est-ce qu'il y a un pacte de fidélité entre le Président Ouattara et vous-même.

Pas de candidat PDCI face au candidat sortant du RHDP Alassane Ouattara ?




 





Henri

Konan Bédié 
:

Ce qui existe, c'est bien l'alliance entre le RHDP et les partis qui le

composent.




 





RFI 
:

Mais est-ce que vous n'êtes pas déchiré entre ce pacte de fidélité au RHDP et

votre attachement viscérale au PDCI ? 




 





Henri

Konan Bédié 
:

Mais il n'est pas pour le moment question de dissoudre le PDCI.




 





RFI 
:

Mais vous savez très bien que beaucoup dans votre parti disent, s'il n'y  pas de

candidat PDCI en 2015, c'est la mort du parti.




 





Henri

Konan Bédié 
:

Il serait difficile que le PDCI disparaisse, parce que c'est un parti implanté,

fortement structuré, et c'est le plus vieux parti de la Côte d'Ivoire. Aux

dernières élections, il a engrangé de nombreux succès. Aussi bien aux

législatives qu'aux municipales et aux régionales.




 





RFI 
:

Sur cette question, candidature ou pas en 2015, est-ce que votre choix personnel

est déjà fait ?




 





Henri

Konan Bédié 
:

Je crois que je me fierai plutôt à la décision du congrès.




 





RFI 
:

C'est-à-dire que votre choix n'est pas encore fait ?




 





Henri

Konan Bédié 
:

Cela signifie que le choix n'est pas encore fait. Vous prendrez acte à la

décision du congrès.




 




(...)