REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU MERCREDI 11 AVRIL 2012

11 avr 2012

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU MERCREDI 11 AVRIL 2012






 




BBC- Edition de 7 heures 00



 




█ Ce 11 avril marque le 1er anniversaire de
l'arrestation de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, à la suite de la
violente contestation des résultats de la présidentielle de fin 2010. Détenu
pendant plusieurs mois dans le nord de la Côte d'Ivoire, il a été ensuite remis
à la Cour pénale internationale à La Haye, où il est poursuivi pour divers
crimes présumés. Pour le Fpi, le Front populaire ivoirien, qu'il a crée, ce 11
avril jour anniversaire de la capture de Laurent Gbagbo est un moment de
recueillement et de douleur. Dano Djédjé Sébastien, secrétaire général adjoint
du Fpi.




 




Dano Djédjé Sébastien : La manière
dont Gbagbo Laurent a été arrêtée après le pilonnage de sa résidence officielle,
ce moment ne peut pas être oublié. Nous devons nous souvenir pour vivre notre
douleur dans la dignité.




 




BBC : Il y a des activités qui
sont prévues pour marquer cet anniversaire ?




 




Dano Djédjé Sébastien : Les
activités qui sont prévues, c'est que sur une journée nous allons nous
recueillir. Nous allons ensuite engager des réflexions sur la base d'une
conférence que les intellectuels vont donner. Et puis nous allons passer en
revue ces événements-là (...) pour voir tout ce qui s'est passé. Et que à partir
de là, nous autres nous allons nous remettre au travail pour la démocratie et
pour le soutien à nos camarades qui sont en prison. Notamment le président
Laurent Gbagbo. Pour le soutien à nos camarades qui sont en exil.




 




BBC : Vous parliez de vos
camarades qui sont en prison, qui sont en détention. Aujourd'hui, ils sont
combien les responsables du Fpi qui sont en détention dans les prisons
ivoiriennes ?




 




Dano Djédjé Sébastien : Ils sont
nombreux. Nos camarades qui sont dans les prisons ivoiriennes sont très
nombreux. Ceux qui sont les plus...les plus illustres d'entre eux sont aujourd'hui
une vingtaine. Ceux qui sont en exil, c'est pratiquement tous les responsables
politiques du Front populaire ivoirien qui étaient aux affaires avec Laurent
Gbagbo, mais qui n'étaient pas aussi aux affaires, mais qui sont des
personnalités qui ne sont pas en Côte d'Ivoire, qui sont tous à l'exil.




 




BBC : Est-ce qu'on peut dire que
le Fpi est aujourd'hui un parti politique qui se cherche ?




 




Dano Djédjé Sébastien : On ne peut
pas dire ça. Le Fpi ne se cherche pas. Le Fpi a une difficulté. C'est que...disons
les autorités actuelles ne laissent pas le Fpi organiser ses activités,
notamment les meetings pour mesurer son implantation sur le terrain. Au jour
d'aujourd'hui, tout ce qu'on peut regretter, c'est que nous n'avons pas la
liberté totale pour faire nos manifestations.




 




BBC : La Cpi a décidé d'élargir
ses enquêtes en Côte d'Ivoire et d'aller donc au-delà des violences
postélectorales. Vous vous étiez félicité de cette mesure. Est-ce qu'il y a
aujourd'hui des avancées notables ?




 




Dano Djédjé Sébastien : Pour moi,
Laurent Gbagbo ne doit pas être à La Haye. S'il a commis des fautes, on peut
juger Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire et non à La Haye. Autrement dit élargir
l'enquête à tous les autres déjà pour la 1ère enquête, on ne voit pas
les résultats de façon concrète pour le moment. Mais vous savez très bien, après
ceux-là qui sont en prison et qui sont notamment proches du président Laurent
Gbagbo, il n'y a personne d'autre en prison. 




 




 




█ Ecoutez à présent la Réaction du RDR du Président Alassane
Ouattara sur le 1er anniversaire de l'arrestation de l'ex-président
ivoirien Laurent Gbagbo. Il estime que la Côte d'Ivoire amorce un renouveau
démocratique. Un principe qui, dit-il, doit être respecté. Karamoko Yayoro est
le président national des jeunes du Rassemblement des républicains, joint par
Jean David Meamley. 




 




Karamoko Yayoro : Ce n'est pas
facile parce que des gens ont perdu des privilèges. Des gens sont encore
convaincus qu'ils pourront revenir d'une manière où d'une autre au pouvoir. Mais
ceux à quoi nous invitons tous les acteurs politiques, c'est que désormais, ce
soit par la voie des urnes et les respects des règles établies lorsque nous
allons à une compétition électorale. C'est ce qui rendra l'Afrique forte, c'est
ce qui rendra la Côte d'Ivoire forte. Et c'est ce qui fera des ivoiriens et de
la Côte d'Ivoire d'être un pays et des citoyens respectés à travers le monde.
C'est ce que je souhaite pour nous les ivoiriens. Et je voudrais qu'à partir du
11 avril 2011, ce soit désormais la démocratie. Nous qui sommes aujourd'hui au
pouvoir, nous devons tout faire pour respecter le droit des autres. Parce que
quand vous respectez le droit des autres, vous garantissez les vôtres.




 




BBC : À vous entendre parler,
c'est un climat d'apaisement qui règne. N'empêche que le parti de l'ancien
président Laurent Gbagbo, le Fpi n'a pas participé aux dernières élections
législatives. Il y a certaines personnalités de ce parti qui sont toujours
détenues. Et ce parti se plaint également de ne pouvoir se déployer normalement
comme d'habitude.




 




Karamoko Yayoro : Au nom de la
démocratie, doit-on obliger un parti politique ou des hommes ou bien des
personnalités politiques à participer à des élections coûte que coûte ? Le
Président Alassane Ouattara a reporté l'échéance de clôture des candidatures.
Mais le Fpi n'a pas souhaité participer à ces élections, pensant délégitimer
cette Assemblée nationale. Mais je crois qu'ils se sont rendu compte qu'ils se
sont trompés. Pour ce qui est des responsables du Fpi détenus, il faut dire que
ces gens sont détenus parce qu'ils ont fauté.




 




BBC : Oui M. Karamoko. Quelle est
la place de votre point de vue du Fpi dans l'apaisement, dans la réconciliation
de la Côte d'Ivoire d'aujourd'hui ?




 




Karamoko Yayoro : Je pense qu'ils
doivent tous prendre leur place. C'est à eux de définir leur place. Je ne peux
pas définir la place Fpi à leur place. Mais nous les invitons à l'humilité.