REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS du Mercredi 05 Juin 2013

5 juin 2013

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS du Mercredi 05 Juin 2013

Édition de 6H30 du Mercredi 06 Juin 2013 | RFI





Bert Koenders a quitté la Côte d'Ivoire. Le néerlandais a été nommé, il y a quelques semaines Représentant spécial des Nations unies pour le Mali. L'Occasion pour celui qui était, il y a quelques jours encore, le chef de l'Onuci de dresser un bilan de la situation en Côte d'Ivoire. Et d'appeler notamment les autorités ivoiriennes à s'attaquer aux causes profondes de la crise traversée par le pays.



Bert Koenders : Il y a, je crois, une vraie volonté du peuple ivoirien de tourner la page. Alors je crois qu'il ne faut pas sous-estimer, après une crise dans le pays, les grandes avancées. C'est aussi clair, que tous les problèmes ne sont pas résolus. Il y a les grandes sources de conflit, sur le foncier, sur l'identité, qui doivent être résolues. Il y a aussi la question de la réconciliation et de la justice équitable. Je crois que les grands défis dans le pays restent la réforme du secteur de la sécurité, plus large ça veut dire la formation, le recrutement et le contrôle des effectifs de la police et de la gendarmerie. Ce sont tous les grands défis. Je crois encore là, qu'il faut faire beaucoup. J'ai beaucoup de respect pour le travail du commandement des FRCI et de la police, qui font avancer les réforme. Il y a encore la problématique des com zone, il y a encore la problématique du manque de la confiance entre les différents acteurs de la sécurité. Il ne faut pas sous-estimer ça. Il faut continuer à investir pour vraiment créer des institutions républicaines. Ça prend un peu de temps, mais il faut continuer à avancer dans cette direction. J'encourage mon successeur de continuer à soutenir les ivoiriens dans ce travail important.





Édition de 6H30 du Mercredi 06 Juin 2013 | RFI



La Côte d'Ivoire qui devrait encore attendre pour savoir si son ancien président Laurent Gbagbo sera où non jugé par la Cour pénale internationale pour crime contre l'humanité. Après l'audience de confirmation des charges qui s'est tenue, il y a trois mois. Les juges de la Cour ont rendu, hier, leur décision. Finalement, il ne tranche pas totalement. Ils demandent encore au procureur d'apporter des éléments de preuves additionnelles. La décision de la Cour a été diversement accueillie à Abidjan.



Stanislas Ndayishimiyé : respect de la décision des juges de la première chambre préliminaire de la Cpi. Le porte-parole du RDR, le parti au pouvoir, écarte toute déception.



Joël N'Guessan : Ce qui aurait déçu les victimes, c'est que Gbagbo soit relaxé. Et les victimes ont bon espoir que les compléments de preuves vont être apportés pour pouvoir résoudre définitivement cette situation qui ne méritait pas d'exister : 3000 morts, parce qu'un individu a voulu à tout prix se maintenir au pouvoir. Le cas de Gbagbo doit devenir un exemple.



Stanislas Ndayishimiyé : Du côté du FPI, même si Laurent Gbagbo reste en prison, la confiance règne. Le secrétaire national chargé de la justice et des libertés de l'ex-parti au pouvoir.



Michel Seri Gouagnon : On avait déjà trop tôt enterré Laurent Gbagbo. Mais on voit là que de temps à autre, le droit est un facteur de résurrection inestimable. Nous sommes quand même un peu déçu. En matière pénale, lorsqu'il n'y a pas suffisamment de preuves contre un prévenu, c'est la relaxe. Et le fait qu'on n'ait pas abouti à la relaxe est un peu dommageable. Mais nous restons confiants.



Stanislas Ndayishimiyé : Encore dix mois d'attente, peut-être moins, pour savoir si la Cpi jugera un jour Laurent Gbagbo. Ses fidèles gardent l'espoir qu'il pourra bénéficier d'une liberté provisoire, d'ici quatre mois.



Stanislas Ndayishimiyé, Abidjan RFI