Message du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire, Bert Koenders

5 juin 2013

Message du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire, Bert Koenders


















Message du Représentant spécial du Secrétaire général des   Nations Unies pour

la Côte d'Ivoire, Bert Koenders








 








(Abidjan, le 4 juin2013)
 




 




"Le

Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon vient de me confier de

nouvelles responsabilités que j'ai acceptées. En me faisant l'honneur de me

désigner comme son Représentant spécial pour le Mali, le Secrétaire

général m'a demandé de m'atteler, dès à présent, à la mise en place de la

Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au

Mali (MINUSMA), créée par le Conseil de sécurité le 25 avril dernier, qui

devrait commencer à


se déployer

à partir du 1er juillet 2013.




 






Au cours de l'audience que le Premier Ministre du Gouvernement de la Côte

d'Ivoire,  Daniel Kablan Duncan


m'a fait l'honneur de m'accorder, à la veille de mon départ, pour le Mali, le

lundi 3 juin
, je lui ai dit combien ce fut pour moi un grand privilège,

au cours des dix huit derniers mois, en tant que Représentant spécial du

Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, de servir le

Gouvernement et le peuple ivoirien, en appuyant leurs efforts sur  la route de

la paix et du relèvement. Je lui ai aussi fait part de mon optimisme pour

l'avenir du pays, et combien j'étais confiant que les défis importants qui

demeurent seront relevés, grâce aux efforts soutenus du Gouvernement et du

peuple ivoirien,  avec l'appui de leurs partenaires, dont les Nations Unies.







 




La

Côte d'Ivoire revient de loin. Je suis heureux de pouvoir témoigner du chemin

parcouru ces deux dernières années et des efforts importants déployés par les

Ivoiriens et leurs dirigeants, sous la conduite du Président Alassane Ouattara, 

en vue de la stabilisation de la situation sécuritaire, de la normalisation

institutionnelle et de la reprise économique
.  De grands chantiers de

réformes essentielles ont été lancés, dans les  secteurs de la sécurité (RSS),

du désarmement, de la démobilisation et de la réintégration (DDR) des ex

combattants, de la Justice, et du redressement économique et social. 





 






Le pays connaît des changements profonds. Il est maintenant essentiel que les

progrès soient visibles aux yeux de tous et que leurs effets soient ressentis

par le plus grand nombre
.

Ces réformes doivent donc être renforcées.  Je suis confiant que la Côte

d'Ivoire saura consolider les acquis de ces deux dernières années, et fera, avec

courage et détermination, face aux défis qui demeurent et exigent une attention

urgente, en s'inscrivant dans une approche de développement d'une culture de la

paix, de processus inclusifs, solidaires et justes pour les relever et les

surmonter.




 






J'en appelle au Gouvernement et à tous les acteurs ivoiriens pour qu'ils

s'attèlent, ensemble, et sans tarder à la gestion des causes profondes des

conflits


et crises successives qui ont secoué le pays, telles que la question foncière et

la question identitaire. C'est parce qu'il incarne à lui seul le lien

intrinsèque
existant entre la sécurité, avec des questions telles que

la RSS, le DDR, la circulation des armes, les ex com zones, le foncier, la

réconciliation, et la justice équitable
que l'Ouest de la Côte d'Ivoire, qui

demeure fragile, a besoin qu'on lui accorde la plus grande priorité.




 






Après une décennie d'une crise complexe, et une violente crise postélectorale

qui a couté la vie à plus de 3,000 personnes, les Ivoiriens aspirent à vivre

en paix, dans un pays stable et prospère où la sécurité, le bien-être, les

droits fondamentaux et la justice - une justice impartiale et équitable - sont

assurés pour tous
. Je tiens à les assurer qu'ils continueront de bénéficier,

dans cette quête, du plein soutien de l'Opération des Nations Unies en Côte

d'Ivoire (ONUCI), du Système des Nations Unies, et de la communauté

internationale.




 






Permettez
-moi

de vous souhaite
r

bonne chance et de vous dire combien j'ai apprécié votre ouverture, la richesse

de nos échanges, de nos partenariats, ainsi que la beauté de votre culture, dans

toute sa diversité, et dans toutes les régions du  pays
.

J'ai été heureux et fier de servir les Nations Unies dans votre beau pays;

j'espère sincèrement avoir contribué à une amélioration positive dans la vie de

tous les Ivoiriens et Ivoiriennes, sans exclusion ni discrimination. Je

voudrais maintenant vous demander


de m'accorder

la route, ou du moins, la moitié de la route, puisque je continuerai de servir

la paix dans votre région, au Mali voisin.





 






Je me réjouis de continuer à travailler très étroitement avec la Commission

économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et son Président
,

le Président de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara
.

Je me réjouis également de travailler avec l'Union Africaine et tous

les autres partenaires engagés
dans la résolution de la crise malienne.

C'est une mission pleine de défis, mais qui


en

vaut la peine, car nous poursuivons tous un

objectif commun:


voir le Mali stabilisé, en paix avec lui même et ses populations retrouver

leur dignité, et leurs droits, à commencer par les plus fondamentaux d'entre

eux, respectés
».