REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU MARDI 10 MAI 2011

10 mai 2011

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU MARDI 10 MAI 2011

RFI - Edition de 6 heures 30

█ La Côte d'Ivoire, voila une semaine que les armes se sont tues à Yopougon. Mais c'est seulement aujourd'hui que l'on commence à prendre la mesure des violences qui ont endeuillées cette commune d'Abidjan où des miliciens pro-Gbagbo ont résisté jusqu'au bout. Les enquêteurs de l'ONUCI, la Mission des Nations Unies en Cote d'Ivoire annoncent qu'ils ont découvert vendredi plusieurs charniers.

Cyril Bensimon : A mesure que les découvertes macabres s'additionnent, Yopougon voit peu à peu s'effacer son surnom de cité de la joie. En début de semaine passée, la Croix rouge avait ramassé plusieurs dizaines de cadavres gisant dans les rues. Vendredi, les équipes de l'ONUCI, ont-elles mises à jour dix fosses communes dans lesquelles reposaient les corps de soixante huit hommes. Selon les Nations Unies, ce massacre a été commis par les miliciens de Laurent Gbagbo. Et les corps ont été ensevelis à partir du 12 avril, au lendemain de la chute de Laurent Gbagbo. A Yopougon, la peur d'une partie de la population n'a pas totalement disparue et le temps des crimes de masse semble passé. En revanche, plus à l'ouest, le sang coule toujours en abondance. Dans leur fuite vers la frontière, des mercenaires libériens engagés par l'ancien régime, sèment la terreur. A Dabou et Grand Lahou, sur la route côtière, leurs affrontements de ces derniers jours avec les FRCI ont fait des dizaines de morts. Leur traque menée par les soldats pro-Ouattara est également sanglante. Selon des sources concordantes depuis vendredi, quatre villages situés au nord de Sassandra, une centaine de personnes ont été tuées. Et toutes ne sont pas mortes au combat. Un commandant FRCI assure que ses soldats ne commettent aucune exaction. Mais des défenseurs des droits de l'homme et des habitants parlent de villages brulés et des jeunes incités à prendre les armes. Des armes qu'ils utilisent pour livrer bataille mais aussi pour assouvir des vengeances.

█ Par ailleurs, le ministre ivoirien de la Défense a affirmé, hier soir, que 120 civils auraient été tués les 5 et 6 mai, lors d'attaques menées le long du littoral ivoirien par des miliciens fidèles à l'ancien Président, Laurent Gbagbo, et par des mercenaires libériens qui fuyaient Abidjan. Selon le ministère de la Défense, ce sont ces mêmes miliciens qui sévissaient justement dans le quartier de Yopougon.

BBC - Edition de 6 heures 00

█ Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) demande au Président Alassane Ouattara de garantir la liberté de la presse en Côte d'Ivoire. Le CPJ exhorte les autorités ivoiriennes à veiller également à ce que les journalistes et les médias proches de l'ancien Président Laurent Gbagbo rendent librement compte de l'actualité et expriment leur opinion sans crainte de représailles. Le Comité pour la protection des journalistes a aussi demandé à la nouvelle administration de prendre toutes les mesures pour faire la lumière sur l'enlèvement, en 2004, du journaliste franco-canadien, Guy André Kiffer.

VOA - Edition de 5 heures 30

█ Le gouvernement ivoirien a porté plainte en Suisse contre Laurent Gbagbo, son épouse et ses proches, réclamant une enquête pour retrouver les fonds qu'ils pourraient détenir dans ce pays. L'avocat genevois, Bruno de Preux, a déposé cette plainte au nom du gouvernement Ouattara. En janvier, la Suisse avait bloqué les avoirs ivoiriens pour empêcher leur retrait jusqu'à ce qu'on ait pu déterminer s'il s'agissait de biens illicites.