REVUE DE PRESSE DU MARDI 10 MAI 2011

10 mai 2011

REVUE DE PRESSE DU MARDI 10 MAI 2011







Côte d`Ivoire: 68 corps
ont été retrouvés dans une fosse commune, selon l`ONU




Abidjan net
- Des enquêteurs
des Nations unies ont affirmé qu'il y avait au moins 68 corps dans une fosse
commune récemment découverte sur un terrain de football d'Abidjan, a révélé
lundi un responsable de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).
Guillaume Ngefa, directeur adjoint de la division des droits de l'homme de
l'ONUCI, a précisé que les victimes avaient probablement été tuées par des
milices pro-Laurent Gbagbo le 12 avril, au lendemain de l'arrestation de
l'ex-chef d'Etat ivoirien. Selon Guillaume Ngefa, les enquêteurs se sont rendus
vendredi sur le site et ont photographié dix monticules funéraires dans la fosse
commune. Ils ont interrogé des témoins qui ont décrit les meurtres et des
membres des familles qui ont identifié les morts. M. Ngefa, interrogé par
téléphone depuis Abidjan, a affirmé que la plus grande fosse contiendrait 31
corps, et qu'il y en aurait au moins 21 dans une autre.




 




Tueries de Yopougon - 68
corps découverts




L'Inter
- Soixante-huit (68) corps ont été découverts vendredi dans dix tombes par une
équipe du Haut commissariat des Nations unies aux droits de l'homme dans le
quartier de Yopougon à Abidjan, a annoncé lundi le porte-parole adjoint de l'ONU
Farhan Haq. Deux fosses communes en particulier renfermaient 31 et 21 corps
respectivement dans ce quartier qui était le dernier bastion des miliciens
fidèles à l'ex-président Laurent Gbagbo. L'équipe de l'ONU interroge les témoins
et les familles pour trouver ce qui s'est passé mais "on pense que les tueries
ont été commises le 12 avril par des milices pro-Gbagbo", toutes les victimes
étant des hommes, a-t-il ajouté. La mission de l'ONU en Côte d'Ivoire a ajouté
qu'il existait des informations sur d'autres tombes proches et elle continue
d'enquêter, a ajouté le porte-parole. Yopougon, qui constituait le dernier
bastion des miliciens fidèles à l'ex-président Laurent Gbagbo, a été déclaré
sécurisé mais reste dévasté par des semaines de violences. Des dizaines de corps
criblés de balles ou des squelettes calcinés jonchaient en milieu de semaine
dernière les rues de cet immense quartier populaire, où vivent plus d'un million
de personnes. Près de 3.000 personnes ont été tuées en Côte d`Ivoire au cours
des violences liées à la contestation du scrutin présidentiel du 28 novembre
2010, selon les autorités




 




Communiqué sur le point
de la situation à Abidjan et dans la zone côtière, et appel à Amnesty
international et aux populations de la région côtière




Ministère de la Défense
- La commune de Yopougon a fait l`objet de vols et pillages. Le Premier
Ministre, Ministre de la Défense, s`indigne et condamne ces actes avec la
dernière énergie. Il renouvelle ses instructions à l`endroit des Forces
Républicaines pour prendre les dispositions militaires en vue de neutraliser
tous ces criminels et autres bandits de grand chemin qui prétendent être des
éléments des Forces Républicaines. De toutes les façons, Le Premier Ministre,
Ministre de la Défense, Monsieur Guillaume Kigbafori SORO, met sévèrement en
garde tous les soldats car il lui revient de manière persistante qu`eux aussi
perpétreraient des pillages. Le Tribunal Militaire d`Abidjan a repris du service
; les portes de la Maison d`Arrêt d`Abidjan sont grandement ouvertes. Tout
soldat qui sera pris en flagrant délit de vol ou pillage ou se fera complice
sera mis entre les mains du Tribunal Militaire pour être jugé, jeté en prison et
radié. (...)




 




Bas-Sassandra - Violents
combats à Okrouyo hier - Les positions des FRCI attaquées par des mercenaires
Libériens




L'intelligent d'Abidjan
- Des combats ont éclaté dans la journée du lundi 9 mai 2011 à Okrouyo dans le
département de Soubré, entre miliciens libériens et combattants des Forces
républicaines de Côte d'Ivoire. Les Forces républicaines de Côte d'Ivoire sont
résolues à traquer les mercenaires Libériens jusque dans leur dernier
retranchement. Hier, dans la sous-préfecture d'Okrouyo, des mercenaires
libériens qui tentent de regagner leur pays d'origine après avoir été délogés de
Yopougon, sont tombés dans une embuscade tendue par les FRCI. Selon des témoins
sur place, des combats à l'arme lourde ont eu lieu à Okrouyo, une
sous-préfecture de la ville de Soubré, chef-lieu du département. « Les FRCI qui
tenaient habituellement un barrage, à dix kilomètres d'Okrouyo, précisément à
Babaéroua, ont quitté leur position et depuis ce matin (hier lundi, ndlr), nous
entendons des tirs à l'arme lourde », a expliqué un habitant joint au téléphone.
La ville de Soubré n'a pas été touchée par ces affrontements, les commerces sont
restés ouverts jusqu'en fin de journée, selon un témoin. Mais, pour plus de
sécurité, les populations de Soubré et des villages environnants ont décidé de
rentrer chez elles. Les FRCI en faction devant les établissements bancaires et
en divers endroits de la ville ont dû aller en renfort à leurs frères d'armes,
afin de repousser ces mercenaires retranchés dans la forêt. Il est encore trop
tôt pour dresser le bilan de ces affrontements, mais certains annonçaient, hier,
la mort d'une dizaine de mercenaires et d'autres parlaient de l'arrestation de
sept (7) d'entre eux. « Ils sont encerclés, ce n'est plus qu'une question
d'heures pour que nous en finissions avec ces mercenaires libériens, parce que
leur objectif c'est d'atteindre la forêt classée de Méagui et ensuite la
frontière », a assuré Koné Dramane des FRCI basées à San-Pedro, dont les
éléments se sont rendus à Okrouyo pour prêter main-forte.




 




Jugement de Laurent
Gbagbo - Obama et Sarkozy mettent la pression sur Ouattara - Leur exigence au
nouveau président




L'Inter
- Le président Ouattara subirait une grande pression des présidents américains,
Barack Obama et français, Nicolas Sarkozy afin qu'il livre l'ex-chef d'État
Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale (CPI). La Lettre du continent,
qui livre l'information, justifie cette pression par la volonté des deux
présidents de donner un signal fort à tous les présidents qui refuseront de
lâcher le pouvoir malgré leur défaite dans les urnes. Toujours selon le
bimensuel panafricain, les présidents américains et français ne rateraient
aucune occasion pour rappeler au président Alassane Ouattara leur exigence.
Obama se serait même entretenu au téléphone le mardi 12 avril dernier, soit un
jour après l'arrestation de Laurent Gbagbo, avec son homologue ivoirien. Tout
comme Sarkozy qui, lui, téléphonerait régulièrement à Ouattara à cet effet. Si
les présidents de ces deux grandes puissances sont déterminés à voir Laurent
Gbagbo dans le box des accusés de la CPI, c'est parce que, selon eux, celui-ci
se serait rendu coupable des violations massives des droits de l'Homme. Obama et
Sarkozy en veulent à l'ex-président ivoirien parce qu'il a refusé de saisir les
propositions que la communauté internationale lui a faites et les opportunités
qui lui ont été offertes. Le président Ouattara serait embêté par la pressante
requête de ses homologues américain et français. Et cela, pour deux raisons. La
première, c'est qu'Alassane Ouattara pourrait se mettre à dos ceux qui l'ont
aidé à avoir la totalité de son pouvoir en rejetant leurs exigences. En effet,
nul n'ignore que les États-Unis et la France ont joué un rôle capital dans
l'arrestation de Laurent Gbagbo. [...] En faisant juger Gbagbo sur le territoire
ivoirien, le nouveau président veut également gommer l'image du « président des
puissances étrangères » que les partisans de Gbagbo lui ont collée. Mais cette
volonté du président Ouattara pourrait se heurter à la détermination des
inconditionnels de Gbagbo de se faire entendre le moment venu. Toute chose qui
pourrait détruire le fragile mur de paix que le nouveau régime tente de
construire moins d'un mois après l'arrestation de l'ancien chef d'État.




 




 




Enquête en Suisse -
Blanchiment d'argent - La Côte d'Ivoire porte plaine contre Laurent Gbagbo




 




L'intelligent d'Abidjan
- La Suisse a reçu une plainte déposée à l'encontre de Laurent Gbagbo et
plusieurs de ses proches. La Côte d'Ivoire les accuse de "blanchiment d'argent"
via des comptes ouverts dans les banques helvétiques. Le nouveau régime ivoirien
dirigé par Alassane Ouattara a adressé, dès le 29 mars dernier, une plainte en
Suisse contre les époux Gbagbo et d'anciens membres du régime pour « blanchiment
d'argent ». Elle a été adressée au Ministère public de la Confédération
helvétique (MPC), a indiqué lundi 9 mai l'avocat genevois Bruno de Preux, qui
représente les intérêts du nouveau régime ivoirien sur le territoire suisse. «
La plainte [formulée au nom de la Côte d'Ivoire, NDLR], a été déposée contre M.
Gbagbo, son épouse et toute une série d'anciens fonctionnaires et ministres
ivoiriens », a-t-il précisé. Il s'agit, si la plainte aboutit, de récupérer les
avoirs du clan Gbagbo, gelés par la Suisse le 19 janvier dernier. Le Département
fédéral des affaires étrangères (DFAE, équivalent du ministère) a en effet
indiqué mercredi que la Suisse a gelé 70 millions de francs suisses - soit 35
milliards de F CFA - d'avoirs provenant de Laurent Gbagbo et son entourage.
L'objectif était alors d'éviter toute tentative de détournement de fonds
publics, au moment où la Côte d'Ivoire était en pleine crise postélectorale. Le
gel de ces avoirs peut aller jusqu'à trois ans. La justice ivoirienne devra
d'abord parvenir à prouver que cet argent a été obtenu illégalement avant d'être
placé sur des comptes bancaires suisses, précise le DFAE. La Côte d'Ivoire peut
déposer une demande d'entraide judiciaire, afin que la Suisse lui fournisse des
informations sur les comptes suspects. Ces renseignements pourront ensuite
servir de preuves dans le cadre d'une procédure judiciaire. (...)




 




 




Commission
dialogue-vérité-réconciliation - Nomination de deux vice-présidents, composition
et missions : Des Ivoiriens se prononcent




 




L'intelligent d'Abidjan
- Guéi Charles, fonctionnaire d'Etat : «Allons à l'essentiel»




«Après tout ce qui s'est
passé, nous pensons que c'est important que les Ivoiriens se retrouvent. C'est
même une bonne chose que d'instaurer une commission réconciliation, vérité. Car
après tout palabre, vient la phase de la réconciliation. Mais ce que nous
souhaiterions c'est qu'il n'y ait pas de chasse à l'homme. Et qu'on arrête de
fustiger certaines personnes par des propos véhéments et injurieux. Parce que
très souvent quand on suit la télévision, on continue de diviser les Ivoiriens.
Si on veut aller à la paix qu'on y aille sans tirer à boulets rouges sur qui que
ce soit. Tous, nous avons commis des erreurs, quel que soit notre bord ».  Adon,
menuisier : «Il n'y a pas que les chrétiens et les musulmans en Côte d'Ivoire »
«On a été affecté par cette crise. Le fait que le pouvoir change de main, n'est
pas en soi le problème. Mais beaucoup de défis se présentent aux dirigeants
actuels dont la question du chômage et de la réconciliation. Que fait-on des
autres confessions religieuses ? On nomme des chrétiens et des musulmans dans la
commission. Mais il n'y a pas que les chrétiens et les musulmans en Côte
d'Ivoire ? Et puis quelle est la place des chefs traditionnels dans cette
réconciliation ? Le Président Ouattara leur avait promis une place de choix dans
la campagne. Où en est-on ? Sinon notre souhait est que la paix revienne
définitivement en Côte d'Ivoire. Au Premier ministre Banny, je demande de mettre
la balle à terre en sensibilisant les Ivoiriens ».  Hyacinthe Adou, Démarcheur
en Immobilier : «Ce n'est pas le moment propice pour parler de réconciliation» «
Je ne pense pas que ce soit le moment propice pour parler de réconciliation. Car
à l'heure où nous sommes, aucune condition n'est réunie. Les commissariats, les
gendarmeries et les différents camps sont encore sous occupation par des hommes
en armes. Il n'y a pas d'autorités établies pour qu'on puisse nous parler de
commission dialogue-justice-réconciliation. Il faut attendre qu'on rétablisse
toutes les institutions dans leur âme et avec tout le sens qu'elles avaient
avant de parler de réconciliation. Aujourd'hui on parle de Mgr Ahouana. Mais où
était-il quand la crise battait son plein ? Quant au Cheikh Boikary, je ne le
connais pas et donc je ne peux pas me prononcer sur lui.  Zoto Bli, sans emploi
: «Il y a beaucoup de choses à faire avant de parler de réconciliation » «
J'aurais préféré que la constitution de la commission de
dialogue-justice-réconciliation soit composée des membres du forum des
confessions religieuses. Car la paix en elle-même peut venir toute seule. Mais
regardez autour de vous. Il y a des hommes en armes. Si on pouvait encaserner
tous ces hommes-là, ce serait un grand pas vers la réconciliation. Autre point
important, c'est que si l'administration était fonctionnelle, on dirait qu'il y
a lueur d'espoir. Mais regardez les brigades de gendarmerie, les commissariats
et autres. Ils sont tous occupés. L'Ivoirien en lui-même n'est pas rancunier et
le problème de la réconciliation peut aboutir si et seulement si toutes les
commodités sont réunies».




Mlle Lucie, débrouillarde: 
«Ça n'a pas son sens » «Il n'y aura pas de commission réconciliation. Ça n'a pas
son sens. La réconciliation se trouve dans le cœur de chacun. La lumière se fera
entre nous les Ivoiriens. Ça ne se fera pas comme cela. Ça se fera dans le cœur
de chaque Ivoirien et dans l'acceptation des uns et des autres. Quand chaque
Ivoirien décidera de se réconcilier avec son frère, il y aura l'unité, la paix.
Ce que la commission fait, c'est pour mettre la rancœur dans le cœur des
Ivoiriens. Ils peuvent faire leur comité comme ils le pensent. Mais ce ne seront
pas eux qui mettront la paix dans ce pays. La paix viendra de Dieu et dans le
cœur de chacun ». (...)




 




 




Commission Dialogue,
Vérité et Réconciliation Attention aux faux pas et aux dérapages !




 




L'intelligent d'Abidjan
- Charles Konan Banny, ex-Premier ministre de réconciliation, issu de la
résolution 1621 de l'ONU est aux commandes de la Commission Dialogue, Vérité et
Réconciliation. C'est le choix du Président de la République. Il sera aidé dans
cette mission d'envergure historique par deux religieux. Il s'agit du Président
du COSIM, Boikary Fofana et d'Ahouana Siméon, archevêque de Bouaké. Ces
réconciliateurs ont bonne conscience de leurs charges qu'ils doivent remplir
dans l'intérêt supérieur de la nation. La tâche ne sera pas aisée, certes, mais
elle n'est pas impossible, à en croire les décisions du gouvernement qui entend
mettre les bouchées doubles pour sortir définitivement la Côte d'Ivoire de
l'impasse, même si certains analystes politiques craignent certains dérapages et
faux pas.   « Ne pensez pas qu'un tapis rouge sera déroulé à Banny et à ses
Vice-Présidents, car la tâche qui les attend est difficile », fait remarquer un
politologue qui estime que la crise a atteint son paroxysme et la fracture
sociale est très profonde. L'ex-Premier ministre Banny qui a fait plus de deux
ans à la primature a eu l'avantage de toucher de près les questions qui fâchent.
Ce qui lui donne de bons points. Mais par contre, il lui est reproché d'être
trop marqué politiquement et d'appartenir au même groupement politique que le
Président de la République. Mais là-dessus, seul le Chef de l'Etat a les raisons
de son choix et détermine le profil de la personnalité apte à remplir les
missions liées à la charge. Du côté des deux vice-présidences réservées aux
religieux, l'unanimité semble prendre un sérieux coup. Mgr Ahouana incarne-t-il
l'unanimité ou le choix du clergé catholique ? Ses positions passées ne
sont-elles pas un obstacle ? Pourquoi avoir peur d'associer les adversaires
d'hier qu'on veut réconcilier ? Ils sont nombreux les Ivoiriens qui tiennent
pour responsables les guides religieux qui, très souvent, déclarent-ils, ont
manqué de courage pour dire la vérité aux hommes politiques. Puisque,
soutiennent-ils, ces religieux se sont maintes fois fourvoyés quand la plupart
d'entre eux s'acoquinaient avec les différents régimes qui se sont succédé. Pour
bon nombre d'observateurs, des pasteurs, prêtres et imams se sont discrédités
aux yeux du peuple. Les critiques les plus acerbes proviennent des chrétiens où
trois groupes se disputent le droit de leadership. Les catholiques, les
protestants et les évangélistes. Des responsables des autres courants du
christianisme estiment que leurs églises sont mises à la remorque de l'église
catholique. Vrai ou faux ? Dans tous les cas, ils auraient souhaité que l'un des
postes de vice- présidence revienne aux évangélistes et protestants qui
représentent une couche importante de la population chrétienne. De telles
assertions se trouvent rejetées du revers de la main par des fidèles
catholiques. Mais les problèmes d'intérêts partisans ne doivent pas perdre de
vue le problème essentiel de survie nationale : la Réconciliation de tous les
Ivoiriens.(...)




 




Investiture du Président
Ouattara - Jour « J »-11 - Yamoussoukro vit au rythme des préparatifs




 




L'intelligent d'Abidjan
- Ne pas perdre la face lors de cette cérémonie d'investiture du nouveau
Président de la République, Son excellence le Dr Alassane Ouattara. C'est
l'objectif que les populations de Yamoussoukro veulent atteindre. Ainsi,
s'activent- elles pour mettre tout en œuvre afin de faire de cette grand'messe,
une réussite parfaite.  Pour ce faire, dix-sept (17) commissions ont été mises
en place, en complément de celles d'Abidjan (Environnement et hygiène, santé,
logistique, communication, chefferie, etc.). Depuis, le week-end dernier, les
travaux herculéens ont été lancés. Un tour dans la ville et particulièrement
dans l'édifice qui abritera la cérémonie proprement dite et les établissements
hôteliers permet de se rendre compte de l'avancée des travaux. «Rien ne doit
échapper à notre vigilance. Tout doit passer au scanner. Yamoussoukro doit
donner fière allure. C'est la première fois qu'un tel évènement d'une envergure
se déroule ici. C'est le monde entier qui sera là. Ce n'est pas une mince
affaire », ont laissé entendre les membres du comité d'organisation. C'était
hier lors du lancement des travaux de la commission Environnement et hygiène.
Les restaurateurs en passant par le petit mécanicien du coin jusqu'aux
prostituées, chacun est invité à jouer sa partition. On met les bouchées
doubles. Autres faits marquants, c'est le nombre de plus en plus croissant des
personnes et de véhicules dans la ville. Depuis hier, Yamoussoukro grouille de
monde. Une situation qui rappelle les années prospères de la Côte d'Ivoire où la
fête de l'indépendance se faisait de façon tournante. Le comité d'organisation
de la cérémonie d'investiture du Président de la République est à pied d'œuvre.
En plus des gadgets à l'effigie du Président Ouattara, les uniformes
confectionnés pour l'occasion s'arrachent comme de petits pains. Des délégués
départementaux envahissent chaque jour la capitale politique de la Côte d'Ivoire
pour faire des commandes. Il convient de souligner que sur les 100.000 Ivoiriens
et les non nationaux qui sont attendus, ainsi que projeté par le comité local
d'organisation, seulement 1000 personnes pourront être logées à Yamoussoukro.
Les hôtels haut standing ainsi que les hôtels deux étoiles font leur toilette.
Il n'y a plus de chambres disponibles.(...)




 




Investiture du président
Alassane le 21 mai à Yamoussoukro : Il faut sécuriser Abidjan pour éviter une
surprise désagréable...




 




Le Nouveau Réveil
- On a l`impression que tout va bien dans le meilleur des mondes en Côte
d`Ivoire et que tout peut se faire désormais sans aucune crainte sécuritaire.
Or, tel n`est pas le cas. Si dans l`ensemble, depuis la chute de l`ex-président
Gbagbo, les armes se sont tues et qu`il y a un retour progressif à la normalité
dans la quasi-totalité de la Côte d`Ivoire, force est de reconnaître que la
sécurité n`est pas totalement revenue dans la capitale économique du pays
(Abidjan), où de nombreuses personnes à l`accoutrement suspect circulent avec
des armes d`assaut sans que l`on sache réellement si elles font partie des
effectifs des Frci ou s`il s`agit de miliciens à la solde de l`ancien régime.
Par ailleurs, l`on sait aussi que la ville d`Abidjan est encore truffée de
dizaines de caches d`armes de guerre qui n`ont pas encore été découvertes par
les Frci et que cela constitue en soi une vraie menace pour la sécurité et la
tranquillité des populations. Et c`est dans ce contexte que l`investiture du
nouveau président est annoncée pour le samedi 21 mai prochain à Yamoussoukro où,
dit-on, il y aura un déferlement humain de même que l`arrivée de plusieurs
autorités politiques étrangères de premier rang. On imagine aisément que le
déplacement du nouveau président d`Abidjan à Yamoussoukro, de même que celui de
la quasi-totalité des membres du gouvernement ce jour, va nécessiter la mise en
place d`une politique de sécurisation accrue de la ville de Yamoussoukro avec le
déploiement de plusieurs agents de sécurité (toutes forces comprises). La
question qui mérite donc d`être posée à l`approche de cet événement est de
savoir qui va sécuriser la ville d`Abidjan pendant ce temps ? Comment fera-t-on
pour qu`au moment où tous les Ivoiriens et le monde entier auront les yeux rivés
sur ce qui se passe à Yamoussoukro, les ennemis du nouveau régime qui se
comptent par milliers à Abidjan et détiennent encore des armes de guerre, ne
tentent pas une action désespérée pour semer la confusion dans le pays ? La
question mérite d`être sérieusement étudiée si elle n`a pas été déjà faite. Car,
beaucoup sont les Ivoiriens qui s`interrogent sur le sort qui sera celui de la
ville d`Abidjan pendant cette cérémonie, étant entendu que " le serpent ", selon
eux, " n`est pas encore mort ", et qu`il faut être extrêmement vigilant et ne
pas sous-estimer la capacité de nuisance des bras séculiers de l`ancien régime
et de nombreux militants Lmp qui continuent à croire qu`un retournement
spectaculaire de situation va s`opérer dans les jours à venir.(...)




 




Situation sécuritaire du
district d`Abidjan - Des brebis galeuses salissent l'image des Frci




 




Soir Info
- Les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) ont entamé un travail de
sécurisation de la Côte d'Ivoire. En effet, elles ont réussi à faire plier
l`échine aux nombreux mercenaires et miliciens proches de l`ex-président Laurent
Gbagbo. Si l`ensemble des Ivoiriens saluent ce travail accompli par les Frci,
les habitants du district d`Abidjan ont de réels soucis quant aux agissements de
certains de ces soldats. De fait, il ne se passe pas un seul jour sans que des
victimes des exactions et autres pillages de ces hommes en treillis et armés, ne
se plaignent de certains qui se comportent en véritable gangsters. « Nous ne
comprenons pas que des individus se réclamant des Frci, censés protéger la
population, les braquent et les pillent », a expliqué C.T, un habitant de
Yopougon. Pour Alfred K, un habitant de la commune de Koumassi, certains
éléments des Frci, sous le prétexte de recherche de caches d`armes, pillent des
domiciles et même des magasins et autres commerces. Une chose est sûre, les
récriminations des populations du district d`Abidjan contre les Frci,
aujourd`hui, sont en train de faire oublier ce travail d`hercule qu`ils ont
abattu, il y a quelques semaines, en nettoyant la ville des mercenaires et
miliciens. Il est donc souhaitable et même pressant que la haute hiérarchie des
Frci prenne ses responsabilités, afin d`extirper de leur rang, ces brebis
galeuses qui, chaque jour, ternissent leur image. Aussi, le chef d`état major
doit-il prendre des mesures rigoureuses contre ces vrais bandits et faux
soldats, habillés en treillis et armés. Notons que les volontaires qui ont
rejoint les Frci, doivent, à présent, être désarmés, car nombreux sont ceux-là
qui s`adonnent, aujourd`hui aux scènes de pillages et aux braquages de
véhicules. Car, lorsque les hommes chargés d`assurer la sécurité des personnes
et de leurs biens, retournent leurs armes contre les populations, c`est que
l`Etat de droit est en train de foutre le camp.




 




Aide à la reconstruction
et à la réconciliation : Les Etats-Unis envisagent un programme spécial pour la
Côte d`Ivoire




 




Le Nouveau Réveil
- L`Ambassadeur des Etats-Unis en Côte d`Ivoire, Sem Philipp Carter 3, a été
reçu en audience par le président de la République, Alassane Ouattara.
L`audience qui a eu pour cadre la résidence du chef de l`Etat a duré 1 heure 30
minutes. Au terme de la rencontre, le diplomate américain a livré la substance
de l`entretien en ces termes : "Nous avons fait le tour d`horizon des questions
qui concernent le programme bilatéral avec les Etats Unis. Nous avons parlé des
questions budgétaires, d`assistance économique pour voir ce que nous pouvons
faire. Comme vous le savez, nous sommes en train de construire un programme
d`assistance. Depuis 1999, nous n`avons que le Pepfar (pour la lutte contre le
Sida). Et c`est très important de voir ce que nous pouvons faire pour aider le
président dans le programme de reconstruction et de réconciliation. Nous avons
aussi parlé des chiffres d`indicateur pour savoir comment mesurer le
développement. C`était une discussion très importante. Ça va nous permettre de
communiquer des chiffres, puisque nous voulons élaborer un programme
ivoirien...Nous avons parlé de l`investiture mais nous n`avons pas encore de
précisions sur les personnes qui vont venir". Philipp Carter 3 a aussi mentionné
que les deux hommes ont parlé des conditions de l`ancien chef de l`Etat, Laurent
Gbagbo, sans plus de précision.