REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU MARDI 10 JANVIER 2012

10 jan 2012

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU MARDI 10 JANVIER 2012

VOA- Edition de 5heures 30

█ La Cour pénale internationale a décidé d'accorder l'aide judiciaire à Laurent Gbagbo. L'ex président ivoirien, qui comparait devant la Cpi à La Haye pour crime contre l'humanité, est présumé indigent. Pour le moment donc sa représentation légale sera payée entièrement ou en partie par la Cour. L'enquête de la Cpi sur les avoirs de M. Gbagbo n'est pas pour autant bouclée et la décision pourra être révisée. Les précisions de Fadi El Abdallah, porte-parole et chef de l'unité des affaires publiques de la Cpi au micro de Jacques Aristide.

Fadi El Abdallah : D'abord Mme le greffier a rendu une décision en disant que M. Gbagbo est en effet éligible à l'aide judiciaire. Ceci dit, c'est une décision qui est provisoire qui concerne uniquement la phase préliminaire de la procédure et qui est basée sur les déclarations que M. Gbagbo, lui-même a fait à la Cour en ce qui concerne sa situation financière. C'est une décision qui est provisoire parce qu'elle est prise dans l'attente de la conclusion d'une enquête financière sur la situation de M. Gbagbo. Ça peut être révisé à tout moment lorsqu'il y aura un supplément d'information sur sa situation financière. Pour le moment, la décision était nécessaire sur la base de ses déclarations à la Cour. Parce qu'il faut assurer une défense effective à chaque personne, à chaque suspect devant la Cour pénale internationale.

VOA : Aide temporaire, vous l'avez dit. Peut-on chiffrer cette aide ?

Fadi El Abdallah : Les chiffres changent en fonction de la composition de l'équipe de la défense. Et également en fonction du développement de l'affaire. Donc pour le moment, c'est très difficile de chiffrer combien cette aide judiciaire va être pour le budget de la Cour.

VOA : Alors précisément, est-ce que cela veut dire que la Cpi va rembourser des frais engagés par la défense de Laurent Gbagbo à hauteur de 76.000 euro ?

Fadi El Abdallah : Ça c'est une information qui concerne en général le budget des enquêtes qu'une défense peut être amenée à faire. Donc c'est une question qui est un peu séparée de la question des frais de la défense, des honoraires des avocats, etc. C'est un peu différent, c'est le budget pour les enquêtes éventuelles.

VOA : Mais certains observateurs voient en cette décision comme une première victoire remportée par Laurent Gbagbo à la Cpi. Vos commentaires ?

Fadi El Abdallah : Je pense que c'est une décision qui marque essentiellement la volonté de la Cpi d'assurer que chaque suspect bénéficie effectivement d'une équipe de défense (...) C'est le respect du principe de l'égalité des armes devant la Cour et ça fait partie du respect des droits de la défense. Dans ce sens là, ça peut être considéré vraiment comme un signe très fort de ce que la Cour qui est très attachée aux respects des droits de la défense de chaque suspect et de chaque personne qui défend sa cause devant la Cour.

Rfi- Edition de 6heures 30

█ On devrait connaître aujourd'hui ou demain, les résultats du test ADN pratiqué sur les échantillons prélevés sur un squelette retrouvé en Côte d'Ivoire vendredi. Des tests effectués en France et qui devront dire s'il s'agit ou non du cadavre du journaliste franco canadien Guy André Kiffer, disparu à Abidjan en 2004, alors qu'il enquêtait sur la filière cacao. En attendant ces résultats, des témoins apparaissent dans la région où les ossements ont été retrouvés, dans le centre ouest de la Côte d'Ivoire. Abidjan, Stanislas Ndayishimiyé.

Stanislas Ndayishimiyé : C'est un coin de Côte d'Ivoire sous les projecteurs depuis qu'un squelette y a été exhumé, il y a cinq jours, en présence du juge français Patrick Ramaël qui enquête sur la disparition de Guy André Kiffer. Le journaliste franco canadien a disparu, il y a près de 8 ans à Abidjan. Si les résultats des tests ADN montrent qu'il s'agit de Kiffer, l'enquête devra déterminer dans quelles circonstances il s'est retrouvé près de la ville d'Issia, à plus de 350 km d'Abidjan. Ce témoin joint dans la région affirme qu'il a assisté à l'enterrement du corps de l'inconnu du village de Yaokro.

Témoin : Le corps était presque décomposé déjà.

Stanislas Ndayishimiyé : C'est un témoin qui veut garder l'anonymat. Il n'était pas seul au bord du cours d'eau de Yaokro où le squelette a été retrouvé, le jour où l'inconnu a été enterré. Selon lui, même la gendarmerie était présente, mais il ne précise pas la période où les faits se sont passés. Pourquoi personne n'avait cherché à alerter la justice pour identifier l'inconnu.

Témoin : Qui pouvait parler depuis ce temps là ? Nous, on avait peur.

Stanislas Ndayishimiyé : Vous n'avez plus peur maintenant ?

Témoin : On n'a plus peur parce qu'on est protégé maintenant, un peu quoi. Actuellement où je vous parle, le lieu où l'action a eu lieu est sous contrôle. Donc pratiquement, le village est sous contrôle.

Stanislas Ndayishimiyé : Ce témoin affirme que le corps a été trouvé par un chasseur. Mais un autre témoin, planteur de son état s'attribue la découverte du cadavre.
Stanislas Ndayishimiyé, Abidjan Rfi.