REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MARDI 10 JANVIER 2012

10 jan 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MARDI 10 JANVIER 2012







Côte
d'Ivoire : Ouattara à l'épreuve de la parole donnée




 





AfriScoop.com

- S'exécutera, s'exécutera pas ? La question taraude aujourd'hui bien d'esprits
en Côte d'Ivoire, dont le gouvernement a repris du service hier lundi 9 janvier
2012 après une dizaine de jours de vacances. En ce début d'année, dominée par la
perspective d'un remaniement ministériel, les Ivoiriens n'en finissent pas de
conjecturer sur la volonté ou la possibilité de leur président, Alassane Dramane
Ouattara, de tenir enfin une de ses promesses électorales : confier, en cas de
victoire à la présidentielle de décembre 2010, la primature au Parti
démocratique de Côte d'Ivoire/Rassemblement démocratique africain (PDCI/RDA).
Mais une fois l'effectivité du pouvoir assumée depuis avril 2011 après une grave
crise postélectorale, jusque-là, il n'en est rien. Le chef de l'Etat a préféré
jeter son dévolu sur Guillaume Soro, chef des Forces nouvelles, l'ex-rébellion
armée. Si au début, en raison d'explications et de négociations intenses, les
militants du PDCI/RDA ont fini par prendre leur mal en patience, aujourd'hui,
cette pilule amère provoque des coliques, des grincements de dents aussi au sein
du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Les
passes d'armes se multiplient : « Nous espérons que le poste de Premier ministre
au PDCI ne sera pas une simple promesse de campagne », a fini par dire,
exaspéré, le secrétaire général du vieux parti dans un journal de la place. «
...Que le PDCI/RDA sache que le faiseur de roi n'est pas le roi. On ne crée pas un
parti pour revendiquer la primature », riposte d'Alphonse Soro, « le Blé Goudé
du régime Ouattara ». L'union sacrée et surtout vertueuse entre le Rassemblement
des républicains (RDR) et le PDCI/RDA, à qui ADO doit sa victoire, va-t-elle
survivre à cette querelle de promesse électorale ? La reconduction de Guillaume
Soro à la primature et cumulativement au poste de ministre de la Défense
procède, certes, d'un signe de reconnaissance envers un allier dont les troupes
armées ont joué un important rôle dans la victoire militaire d'ADO en avril
dernier, mais ce choix n'en est pas moins teinté de réalisme difficile à renier
: chef politique de l'ex-rébellion, Soro est en principe le mieux indiqué pour
discipliner cette horde de militaires, qui continuent de se conduire dans
certaines localités comme des mercenaires en terrain conquis. Si, dans une
certaine mesure, le président ADO doit sa victoire militaire aux Forces
nouvelles, indiscutablement, le candidat ADO doit son élection au PDCI/RDA. Sans
le ralliement de ce dernier, arrivé troisième au premier tour de la
présidentielle, Laurent Gbagbo aurait rempilé pour un second mandat. Alors,
faut-il continuer à froisser un soutien politique qui, même vieillissant, n'en
demeure pas moins redoutable, au profit d'un bras armé ? Il faut bien opérer un
choix, même douloureux.




 




 




Cote
d'Ivoire: 2012 année de la réconciliation?




 





Slate afrique.fr

– Les Ivoiriens ne sont pas encore réconciliés. Comment faire comprendre aux
partisans de Laurent Gbagbo qu'il est temps d'enterrer la «hache de guerre».


L'année 2012 sera celle de la réconciliation ou ne sera pas. Il
n'y a pas un seul discours, une seule proclamation qui ne l'affiche. Nous
voulons la réconciliation. Tous? C'est un autre débat. Et sur ce terrain, tout
est attendu de la commission présidée par Charles Konan Banny. Mais sans doute
qu'avant de parler de réconciliation, il serait bon de savoir qui réconcilier,
et pour quels palabres. Qui réconcilier ? A priori, il s'agit de réconcilier les
partisans de Laurent Gbagbo avec le reste des Ivoiriens. Ce sont les premiers
qui sont fâchés. Pourquoi? C'est là que le problème se pose. Je crois
comprendre, en lisant leurs déclarations, qu'ils estiment que c'est Laurent
Gbagbo qui a gagné l'élection présidentielle, qu'il a été évincé de son poste
par une force étrangère, et injustement envoyé en prison à La Haye. Laurent
Gbagbo a-t-il gagné l'élection présidentielle? Ses partisans ont fait un dogme
du fait que c'est ce que Yao n'dré (Président du Conseil constitutionnel) a dit
qui est la loi à laquelle tout le monde doit se conformer. Pour eux donc, dès
lors que le président du conseil constitutionnel a dit que le vainqueur de
l'élection est Laurent Gbagbo, quand bien même il aurait auparavant pris le soin
de bien tordre le cou au droit et au bon sens, c'est ça qui est la vérité, et il
ne saurait en avoir d'autres. Même Jacques Chirac, le tout puissant Jusqu'à ce
jour, aussi bien les cadres que les militants de base du FPI (Front populaire
ivoirien) se sont intellectuellement bloqués sur ce dogme: Yao n'dré a proclamé
Gbagbo vainqueur; ainsi soit-il. Pour eux donc, tant que cette vérité première
ne sera pas reconnue, il ne saurait y avoir de réconciliation faudrait, sans
doute, donc que Charles Konan Banny s'attelle, en premier lieu, à expliquer aux
gens fâchés d'en face ce que dit le code électoral, ainsi que tout le mécanisme
de la proclamation des résultats et de leur certification. Je connais de
nombreuses personnes qui croyaient, de bonne foi, que dans l'histoire de notre
élection présidentielle, la loi a été violée, non pas par le conseil
constitutionnel, mais par le représentant spécial du secrétaire général des
nations unies et par la communauté internationale qui n'ont pas voulu respecter
notre constitution qui proclame que seul le résultat donné par le président du
conseil constitutionnel est valable. Et souvent, après de longues explications,
certaines de ces personnes finissent par dire : «han han... donc c'est comme ça !
» après cette série d'explications de texte, la commission de Banny devrait
aussi, sans doute, expliquer ce qu'est la justice dans une démocratie ; parce
que l'autre grief des partisans de Laurent Gbagbo est son emprisonnement à La
Haye. « Comment peut-on parler de réconciliation lorsque le représentant du camp
des personnes fâchées est déporté à La Haye? », entend-on aussi souvent dire.
(...) Certains de ses partisans ont dit qu'ils se retiraient du processus de
réconciliation. Donc quoi? Ils ne parleront plus jamais aux autres ivoiriens? Ou
attendent-ils que ce soient les autres Ivoiriens qui leur demandent pardon?




 




 





Alassane Ouattara lance la « Cité ADO » à Yopougon




 





Koaci.com -

Le Président de la République, SEM. Alassane Ouattara a procédé, ce lundi matin,
à la pose de la première pierre de l'opération immobilière dénommée « Cité ADO
», à Yopougon. Cette cérémonie qui s'inscrit dans le cadre de ''l'opération de
construction des logements sociaux et économiques au profit des Ivoiriens", a
été l'occasion pour le Chef de l'État d'indiquer que ce projet qui est porteur
d'espoir est une réponse concrète aux attentes des Ivoiriens qui, depuis plus de
deux décennies, assistent impuissamment à la dégradation de leur cadre de vie.
Le Président de la République a dit s'être résolument engagé à œuvrer pour
l'accession de chaque Ivoirien à un cadre de vie harmonieux et à moindre coût ;
quel que soit son statut social, qu'il soit en ville ou au village. Face aux
contingences liées à l'acquisition d'une maison (plusieurs années d'épargne, un
emploi de longue durée et stable, le rétablissement de la confiance entre
locataires et promoteurs immobiliers sans pour autant décourager
l'investissement dans le secteur), le Chef de l'Etat a souligné le rôle
primordial que devra jouer l'État pour que les choses s'améliorent. S'agissant
de la durée de remboursement des crédits aux logements qui est de 10 ans, le
Chef de l'État l'a jugé insuffisante aux regards des réalités et promis saisir
le Gouverneur de la BCEAO, afin que la réglementation bancaire en vigueur passe
de 10 à 20 voir 25 ans, comme c'est le cas aux USA. Abordant l'actualité
politique nationale, le Président de la République a exhorté les Ivoiriens à se
mettre résolument au travail et laisser chaque Institution de la République
faire son travail en toute sérénité. C'est pourquoi il a réitérer son refus
d'interférer de quelle que manière que ce soit dans la publication définitive
des résultats des législatives encore moins de débattre sur les questions
relatives au choix du prochain Président de l'Assemblée Nationale ou de Premier
Ministre. Au total, ce sont 2320 logements qui verront le jour dans les communes
de Yopougon et de Cocody-Riviéra.




 




 




Côte
d'Ivoire : On se presse chez François Hollande !




 





Koaci.com -

"Ca n'arrête pas depuis près de deux semaines, ils (des ivoiriens, ndrl) veulent
tous un rendez vous avec François Hollande ou Moscovici, quasi tous s'annoncent
porteur d'un message" nous livre en exclusivité sur la question ce lundi matin
un proche collaborateur de Manuel Valls, responsable de la communication du
candidat du Parti socialiste français pour la prochaine présidentielle,
rencontré rue de Solférino non loin du siège du parti à Paris. Notre
interlocuteur qui intéressé des questions africaines au sein du parti de
François Hollande ne souhaitera que cette information apparaisse sous couvert de
son nom précisera que ce sont autant de prétendus proches d'Alassane Ouattara ou
de Laurent Gbagbo qui s'activent à tout faire pour croiser le challenger du
président sortant Nicolas Sarkozy à la présidentielle d'avril et mai prochain.
Sans réussir à obtenir les raisons fondamentales de ces rapprochements; tout
indique que l'objet lobbyiste englobe la dynamique de ces derniers amplifiée à
l'évidence par le relais des sondages favorables au candidat Hollande. La France
ayant; rappelons le, toujours à ce jour la main mise militaire sur une Côte
d'Ivoire en proie à l'insécurité intérieure, au delà de ses intérêts économiques
décroissants notamment au regard des dernières implantations asiatiques dans le
pays.  La relation d'amitié entre Alassane Ouattara et Nicolas Sarkozy a, pour
bon nombre d'observateurs, sans nul doute favorisé la démarche militaire
française en faveur de l'actuel président à l'image, à l'inverse, de 2000 où le
parti socialiste français, alors allié du FPI, avait donné un bon coup de pouce
pour l'accession du "camarade" de l'époque Laurent Gbagbo. A cette heure aucune
informations en notre possession font état d'une liaison même amicale entre
Ouattara et Hollande. Au PS Le nouvel homme fort de la Côte d'Ivoire dont le
parti, le RDR s'affiche proche de l'UMP, aurait comme allié de poids Dominique
Strauss Khan au cas ou pour plaider en sa faveur. Reste à savoir si, en marge de
sa visite d'Etat en France prévue pour la fin de ce mois, Alassane Ouattara ne
tentera pas l'entrevue même discrète avec Hollande voire un de ses proches
collaborateurs. Le premier tour de l'élection présidentielle en France est prévu
pour se tenir le 22 avril prochain.