REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU LUNDI 29 OCTOBRE 2012

29 oct 2012

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU LUNDI 29 OCTOBRE 2012

Polémique en Côte d'Ivoire autour d'un rapport d'Amnesty international qui pointe des détentions arbitraires et des cas de tortures. Pour le parti du Président Ouattara ces allégations sont fausses. Mais pour le FPI de l'ex-chef de l'État Laurent Gbagbo, le rapport est bien en dessous de la réalité.

Edition de 06H30 du Lundi 29 Octobre 2012 | RFI

Les réactions sont nombreuses en Côte d'Ivoire après la publication vendredi dernier d'un rapport d'Amnesty international. Rapport qui faisait état de 200 cas de détentions arbitraires et qui évoquait des tortures et des sévices sexuels. Selon le Front populaire ivoirien, le parti de l'ex-président Laurent Gbagbo, le rapport d'Amnesty est cependant encore en dessous de la réalité. C'est ce qu'estime Sery Bouagnon, le secrétaire général du FPI chargé de la justice et des libertés.

Sery Bouagnon : Nous sommes heureux de constater qu'Amnesty nous rejoint dans nos interpellations incessantes sur ces camps de torture et de détention arbitraire. Aujourd'hui, il y a des camps FRCI qui sont aussi devenus des lieux de détention et de torture avec des maisons des particuliers que les FRCI occupent, qui sont transformées dans leurs sous sol en prison. Et que ce soit reconnu aujourd'hui on ne passera plus pour des mégalomanes. Nous ne voulons pas épiloguer sur le chiffre qu'Amnesty avance, mais nous pensons que le nombre de 200 est une médiane. Il y en a plus. Il y a des gens qui sont torturés. Certains qui ont le bonheur de payer de l'argent pour sortir et ils sont remplacés par d'autres. C'est en dépit de tout bon sens.

Le ministre ivoirien des Droits de l'homme et des Libertés publiques s'est lui dit surpris par le rapport d'Amnesty. Hier sur notre antenne, Gnenema Mamadou Coulibaly a assuré que le gouvernement allait enquêter pour vérifier les allégations d'Amnesty international. Dans les rangs du RDR, le Rassemblement des républicains, le parti du Président Alassane Ouattara, en revanche, on est très clair. On rejette en bloc les accusations de l'ONG. Amadou Soumahoro est le secrétaire général par intérim du RDR.

Amadou Soumahoro : Nous même ayant été victime par le passé, de torture, d'assassinat, nous ne souhaiterons pas que ceci se reproduise sous le régime du Président Alassane Ouattara. Il n'y a pas de camps de torture en Côte d'Ivoire. Quand on attaque un camp militaire, c'est pour prendre le pouvoir quand ils peuvent. Mais pendant ces batailles, les personnes qu'on arrête sur les champs, naturellement, le militaire ne les amène pas au commissariat de police. Ces personnes sont au camp. Mais la procédure judiciaire est mise automatiquement en marche. Et le Chef de l'État, ce qu'il souhaite, et c'est le souhait du RDR, c'est que ces procédures là soient accélérées, que les gens soient situés sur leur sort. Dire que dans les forces républicaines aujourd'hui, qu'on peut voir un camp où il y a des militaires qui s'asseyent pour dire bon donner 20 mille là tu sors. Tu ne donnes pas, tu ne sors pas. C'est faux, je ne crois pas. Ce n'st pas possible.

En Côte d'Ivoire, des artistes réunis au sein d'une caravane de la paix sillonnent le pays.

Edition de 06H30 du Lundi 29 Octobre 2012 | RFI

En Côte d'Ivoire, des artistes réunis au sein d'une caravane de la paix sillonnent le pays. Une initiative d'Alpha Blondy, de Tiken Jah Facoly, financé par l'État ivoirien. A laquelle c'est rallié Magic System ou Angelo Kabila. Les chanteurs se sont déjà produits dans plusieurs villes et ils sont arrivés dimanche à Korhogo, la grande cité du nord du pays, qui se voit comme un exemple pour le reste du pays. Maureen Grisot s'est rendue à Korhogo.

Maureen Grisot : A peine arrivés, les artistes partent directement à la rencontre des représentants de la population. S'ils témoignent de leur joie de voir ces célébrités, les habitants de Korhogo sont unanimes : tous vivent déjà en paix. La principale raison. Nous sommes dans le fief du Président Alassane Ouattara. Daouda Ouattara est le préfet de la région.

Daouda Ouattara : Tous nos frères qui étaient partis sont revenus trois ou quatre mois après le changement de régime. Ce n'est pas parce qu'ils ont choisi un autre camp que nous devons les rejeter.

Maureen Grisot : La plupart des représentants de l'ancien président Laurent Gbagbo sont effectivement rentrés à Korhogo et affirment pouvoir vaquer à leurs occupations. Pourtant, aucun n'assiste à la réunion. De leur côté, les artistes semblent convaincus par l'exemple de Korhogo comme l'explique le chanteur Meiway.

Meiway : Il est très clair qu'en arrivant ici on retrouvait l'histoire de la guerre. Il y a des personnes qui sont partis de cette ville, fuyant la rébellion et qui sont revenus, qui ont retrouvées leurs occupations, qui ont retrouvées leurs biens. Ça veut dire que Korhogo est un exemple. Et c'est cet exemple là qu'au cours de cette caravane, on est venu récompenser.

Maureen Grisot : Le grand concert se tiendra lundi après midi au stade de Korhogo. Et pour l'occasion, les élèves sont autorisés à rater l'école.

Maureen Grisot, Korhogo RFI.