RFI - Edition de 6 heures 30

█ En Côte d'Ivoire, l'ex président Laurent Gbagbo détenu à Korhogo dans le nord du pays a reçu la visite ce week-end du chef par intérim de l'ONUCI, l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire. Ce dernier venait faire un point sur les conditions de détention de l'ancien chef d'Etat. Lors de sa dernière visite, il avait fait état de ses préoccupations. Pas plus de détail sur la rencontre de ce week-end.

█ C'est une tournée qui sonne comme l'achèvement symbolique de la réunification de la Côte d'Ivoire, celle du 1er ministre Guillaume Soro. Dernier jour de cette tournée aujourd'hui, lors d'un 1er bilan avec notre correspondant Stanislas Ndayishimiyé.

Stanislas Ndayishimiyé : Korhogo, Séguéla, Bouna, Bouaké, Odienné et Man, Ce sont les différentes étapes de la tournée que le 1er ministre ivoirien et secrétaire général des forces nouvelles, l'ex-rébellion, termine aujourd'hui. Selon son entourage, Guillaume Soro dit qu'il procède au démantèlement des structures qu'il avait installées pour gérer la zone lorsque l'insurrection contre le régime Gbagbo en 2002 s'était rendu maître du nord du pays. Depuis plus de cinq mois et la fin de la crise postélectorale, les signes de la disparition de l'ex-rébellion pour se fondre dans la république se sont multipliés. Le redéploiement des représentants de l'Etat, comme les magistrats, est pratiquement terminé. La centrale des forces nouvelles, cette régie financière qui avait été installée pour lever les taxes a été supprimée, il y a deux semaines. Les forces armées des forces nouvelles n'existent plus en tant que telles. Elles ont été reversées dans une armée nationale qui cherche encore à trouver ses marques. Il ne restait que l'installation des responsables de l'appareil sécuritaire dans cette partie centre nord et ouest de la Côte d'Ivoire pour effacer le souvenir des tout-puissants com-zone. Au niveau de l'armée, plus de 90% des nouveaux chefs militaires sont issus des forces de défense et de sécurité qui avaient soutenu Laurent Gbagbo lors de la crise postélectorale. Stanislas Ndayishimiyé, Abidjan RFI.