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- Radio Côte d'Ivoire – Le Président de la république Alassane Ouattara a eu un calendrier chargé à Arusha aux Assemblées annuelles de la BAD ;
- RFI – Une quinzaine de « lieutenants » de l'ancien président ivoirien vont être entendu à partir d'aujourd'hui.

Radio Côte d'Ivoire - Edition 06H30

█ Le Président de la république Alassane Ouattara a eu un calendrier chargé à Arusha aux Assemblées annuelles de la BAD. Ce mercredi le Chef de l'Etat a eu une séance de travail avec son homologue tanzanien, avant d'accorder une audience au président de la BAD. Le retour de la Banque Africaine de Développement en Côte d'Ivoire a été évoqué de part et d'autre. D'Arusha la correspondance de notre envoyé spécial, Sally Silué Konaté.

Sally Silué Konaté : Un homme une méthode. Le Président Alassane Ouattara mène à Arusha une offensive diplomatique dynamique auprès des décideurs de la BAD sur la question de retour de cette banque africaine à Abidjan. Au cours de la séance de travail avec le Président tanzanien, les deux hommes d'Etat ont évoqué les crises sur le continent et les synergies au niveau africain et régional à mettre en œuvre pour le résoudre. Mais ils ont également parlé de la BAD. Et le Président Jakata Kikwete soutien la Côte d'Ivoire, a dit le Président Alassane Ouattara

Alassane Ouattara : Le Président m'a assuré de son soutien et de son souhait que la Banque Africaine de Développement retrouve son siège à Abidjan le plus tôt possible.

Sally Silué Konaté : Juste après, le Président Alassane Ouattara a reçu en audience le président de la BAD qui est venu le remercier pour avoir honoré de sa présence aux Assemblées annuelles de la BAD. Donald Kaberuka se veut ici rassurant sur le retour de cette banque à Abidjan.

Donald Kaberuka : La Côte d'Ivoire, c'est notre pays siège. Donc je tenais à avoir les nouvelles du pays et aussi à écouter les conseils de M. le Président pour ce qui se passe. On a parlé aussi du retour à Abidjan, c'est à l'ordre du jour à cette assemblée. Le retour qui tient beaucoup à moi-même qu'à M. le Président.

Sally Silué Konaté : A la question de savoir quand est-ce qu'elle revient ? Le président de la BAD a invité les journalistes à attendre la décision du conseil des gouverneurs qui se tient ce jeudi. (...)L'offensive du Président Alassane Ouattara s'étendra aux administrateurs influents de la BAD. Il est prévu d'autres audiences.

Sally Silué Konaté, Arusha Radio Côte d'Ivoire

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Rfi- Edition 06H30

█ Laurent Gbagbo en prison à La Haye. Ses partisans sont beaucoup d'entre eux détenus en Côte d'Ivoire. Après plus d'un an de détention, une quinzaine de « lieutenants » de l'ancien président ivoirien vont être entendu à partir d'aujourd'hui. Le premier c'est Pascal Affi N'guessan le président du FPI, l'ancien parti présidentiel sous les verrous à Bouna dans le nord. Correspondance Stanislas Ndayishimiyé.

Stanislas Ndayishimiyé : Des membres du bureau du procureur du tribunal d'Abidjan Plateau se trouvent à Bouna dans le nord-est de la Côte d'Ivoire ainsi que des avocats du président du FPI. Il est détenu dans cette localité située près de la frontière avec le Ghana depuis plus de 13 mois. Pascal Affi N'guessan reste le seul pro-Gbagbo détenu dans la prison de Bouna. Son dernier codétenu, Michel Gbagbo, le fils de l'ex président ivoirien a été évacué vers Abidjan depuis plusieurs semaines pour des raisons de santé. Tous ses autres codétenus avaient obtenu la liberté provisoire en novembre dernier, quelques jours avant les élections législatives. Un geste du pouvoir Ouattara qui n'avait pas été suffisamment convaincant aux yeux du FPI, pour décider le parti de Laurent Gbagbo de participer au scrutin. Il n'y avait aucun poids lourd parmi les vingt pro-Gbagbo aujourd'hui en liberté provisoire. L'audition de Pascal Affi N'guessan devrait se poursuivre jusqu'au 9 juin, débuteront ensuite jusqu'à fin octobre pour les interrogatoires sur le fond des autres pro-Gbagbo. Comme le premier ministre du gouvernement postélectoral de Laurent Gbagbo, Gilbert Aké N'gbo ou Simone Gbagbo l'épouse de l'ex président ivoirien. Ils sont tous inculpés notamment d'atteinte à la sûreté de l'Etat.

Stanislas Ndayishimiyé, Abidjan Rfi.

█ (...) Un autre ancien président est derrière les barreaux en attendant d'être jugé par une juridiction internationale. C'est l'ivoirien Laurent Gbagbo qui attend son procès devant la Cpi à La Haye. Mais ce n'est pas parce que Taylor est condamné que Gbagbo le sera. C'est ce qu'estime en tout cas le porte-parole de l'ex-président ivoirien, Justin Koné Katinan.

Justin Koné Katinan : Si ce tribunal spécial pour la Sierra Leone a trouvé suffisamment d'arguments pour condamner Charles Taylor, nous nous faisons confiance au tribunal. Mais ce qui est important, c'est que nous pensons que tribunal spécial là, ne peut pas s'arrêter en cours de route. Il est clairement établi que Charles Taylor n'était que le maillon d'une chaîne. Nous nous savons tout simplement que les mêmes qui ont agi en Sierra Leone, ce sont les mêmes qui ont agi en Côte d'Ivoire le 19 septembre. Et même parfois qui se présentent comme étant des négociateurs, des personnes de grande qualité internationale à qui on roule le tapis rouge. Donc pour nous, le tribunal doit tirer toutes ces conséquences, s'il pense que Charles Taylor coupable, il ne peut pas être le seul coupable. Il faut monter toute la chaîne.

Rfi : Est-ce que vous craignez que Laurent Gbagbo connaisse le même sort que Charles Taylor ?

Justin Koné Katinan : Ce sera la pire des injustices qu'on puisse faire à l'humanité. Charles Taylor ne peut pas être comparable à Laurent Gbagbo. L'un a construit toute sa carrière politique sur la démocratie, sur les valeurs humaines. L'autre a démontré pendant son règne son caractère violent. Donc on ne peut pas les assimiler. Si la Cpi arrive à une telle conclusion. Ce serait alors véritablement le déni de justice le plus grave que l'humanité ait connu.