REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU JEUDI 31 MAI 2012

31 mai 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU JEUDI 31 MAI 2012





Titres

Un an après l'accession de Ouattara au pouvoir, le pays reste divisé et n'arrive
pas à sortir de la crise sociale et du tribalisme- Libération on line, 31 mai
2012

Côte d'Ivoire : les jeunes invités à s'inscrire dans la dynamique de
reconstruction du pays, Xinhuanet, 31 mai 2012

Les audiences des pros-Gbagbo emprisonnés depuis plus d'un an débuteront ce
jeudi - Koaci.com, 31 mai 2102

A Arusha, Ouattara continue son lobby BAD pro-Abidjan devant Kaberuka et Kikwete
- Koaci.com, 31 mai 2012

Rien n'empêche le retour de la BAD à Abidjan, dit M. Kaberuka - Xinhuanet, 31
mai 2012

Côte d`Ivoire : la fuite des produits agricoles vers des pays voisins inquiète
les planteurs - Xinhuanet, 31 mai 2012

Crise politico-militaire - Au Mali, la France n'interviendra que dans le cadre
de l'ONU - AfriScoop.com, 31 mai 2012

A principle served, and justice is done at last - Source: Herald, The (UK)

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Un an après l'accession de Ouattara au pouvoir, le pays reste divisé et n'arrive
pas à sortir de la crise sociale et du tribalisme.

Libération, 30 mai 2012

Par FANNY PIGEAUD Correspondante à Abidjan

Drôle d'ambiance à Abidjan : un an après la chute de Laurent Gbagbo et
l'investiture d'Alassane Ouattara à la présidence, le 21 mai 2011, les Ivoiriens
attendent toujours une reprise économique qui ne vient pas. Le Fonds monétaire
international (FMI) table pourtant sur un taux de croissance de 8% pour l'année
en cours. Et de nombreux potentiels investisseurs étrangers se pressent à
Abidjan. Mais, pour l'instant, rien de bien concret à la clé. «L'activité ne
décolle pas, l'argent ne circule pas. On n'arrive pas à se faire payer par nos
clients, les chantiers sont à l'arrêt, regrette le gérant d'une PME installée
dans le quartier des affaires du Plateau. Si ça continue, on va être obligé de
mettre des employés au chômage technique.»

Pendant ce temps, les prix augmentent malgré des mesures gouvernementales
«contre la vie chère». «C'est normal que les gens se plaignent. Le pays revient
de loin», explique Joël N'Guessan, responsable du Rassemblement des républicains
(RDR, le parti au pouvoir). «L'essentiel de l'effort a été jusqu'ici porté sur
ce qui avait été détruit avant et pendant la crise postélectorale, notamment les
routes. Le président doit bientôt lancer de grands chantiers pourvoyeurs
d'emplois. A partir de septembre, les Ivoiriens devraient sentir que les choses
s'améliorent», promet-il.

Trafic de cacao. D'autres éléments pourraient expliquer la situation, comme la
piètre qualité de la gouvernance dans les administrations. «Les modalités de
recrutement et de promotion des fonctionnaires n'ont pas changé, souligne
Patrick N'Gouan, président de la Convention de la société civile ivoirienne. Ce
n'est pas la compétence qui joue, mais toujours le tribalisme et le népotisme.»
Cela commence à la présidence : plusieurs membres de la famille de Ouattara sont
devenus ses conseillers, un de ses frères est ministre chargé des Affaires
présidentielles. Le niveau de la corruption reste en outre élevé, d'importants
trafics, notamment de cacao, perdurent.

Le système d'imposition illégal, institué par la rébellion des Forces nouvelles
(FN) dans le nord de la Côte-d'Ivoire entre 2002 et 2011, «loin d'avoir disparu,
s'est au contraire étendu au sud du pays», s'alarme un récent rapport de l'ONU.
Plusieurs ministres, qui figuraient déjà dans les gouvernements d'union
nationale imposés à Laurent Gbagbo par les accords de paix passés avec les FN,
ont mauvaise réputation. «On pensait que Ouattara les écarterait après les
législatives [de décembre 2011, ndlr], mais ça n'a pas été le cas», explique un
diplomate. Le 22 mai, le Président a tout de même limogé un ministre, après que
des médias eurent révélé l'existence d'une enquête policière : Adama Bictogo,
également député du RDR, est ainsi soupçonné d'avoir détourné, avec d'autres et
avant qu'il ne soit ministre, une partie des indemnités destinées aux victimes
de la société Trafigura, qui avait déversé en 2006 des déchets toxiques à
Abidjan.

«Climat de terreur». Par ailleurs, même si elle s'est considérablement améliorée
en un an, la situation sécuritaire n'est pas non plus encore de nature à
rassurer les milieux économiques. Des rumeurs circulent évoquant des tentatives
de «déstabilisation» par des officiers en exil dans les pays voisins, où ils
sont plusieurs centaines. L'ONU vient d'intensifier ses patrouilles à certaines
frontières, comme mesure de «dissuasion».

A l'intérieur du pays comme dans la capitale Abidjan, les braquages sont
nombreux. La plupart sont commis par des ex-combattants qui ont aidé Ouattara à
s'installer au pouvoir, mais n'ont pas été intégrés au sein des Forces
républicaines de Côte-d'Ivoire (FRCI), la nouvelle armée. Pour ces hommes, «leur
arme est un moyen d'assurer leur survie alimentaire», commente N'Guessan,
précisant que la question de leur démobilisation préoccupe les autorités. Quant
à la police et à la gendarmerie, elles ne peuvent jouer leur rôle : soupçonnées
d'être pro-Gbagbo, ces forces ne sont pas armées. Les FRCI elles-mêmes n'ont la
confiance de personne, pas même du Président, dont la sécurité est assurée par
des militaires burkinabés et par les forces de l'ONU.

D'après une source onusienne, les FRCI, essentiellement commandées par des
éléments issus des FN, entretiennent «un climat de terreur» à l'ouest et au sud
du pays. Dans ces régions réputées favorables à l'ancien président Laurent
Gbagbo, sévissent aussi partout des «milices» de dozos, des chasseurs
traditionnels venus du nord du pays et proches du pouvoir. Depuis début mai, les
FRCI effectuent «des rafles dans différents quartiers d'Abidjan. Pourquoi, on ne
sait pas bien. Les gens sont amenés dans des camps [des FRCI, ndlr]. Ils peuvent
y rester plus de soixante-douze heures sans raison», s'inquiète Kouamé Adjoumani
Pierre, vice-président de la Ligue ivoirienne des droits de l'homme.

Ces opérations sont-elles destinées, comme le pensent des observateurs, à
prévenir des manifestations de soutien à Gbagbo à l'approche de son audition,
prévue le 18 juin devant la Cour pénale internationale à La Haye, où il est en
détention depuis novembre 2011 ? En tout cas, elles ne contribuent pas à la
«réconciliation nationale», prônée par les autorités et nécessaire pour une
reprise économique, mais «à laquelle personne ne croit», selon une source
diplomatique.

La justice, par exemple, donne toujours l'impression d'être partiale : une
cinquantaine de membres du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de Gbagbo,
et une centaine de militaires arrêtés en même temps que l'ex-président, sont
incarcérés, en attente de jugement depuis avril 2011. Mais aucun de ceux qui,
dans le camp d'Alassane Ouattara, sont soupçonnés d'avoir commis des crimes
contre l'humanité lors de la crise, n'a été inquiété. «Ça va arriver, tempère
N'Guessan. Pour mener des enquêtes sérieuses, il faut du temps.»

Côte d'Ivoire : les jeunes invités à s'inscrire dans la dynamique de
reconstruction du pays

Xinhuanet, 31 mai 2012

Le président de l'Alliance ivoirienne pour le changement (APC) Alphonse Soro a
exhorté mercredi à Abidjan les jeunes de tous bords politiques à s'inscrire dans
la dynamique de reconstruction du pays. M. Soro, par ailleurs conseiller du chef
de l'Etat ivoirien, qui intervenait lors d'un entretien avec des journalistes a
estimé que la jeunesse doit tirer parti du contexte de normalisation et
s'impliquer dans des actions de développement. "Beaucoup de choses ont été
faites au profit de la jeunesse. Cette frange de la population est aujourd'hui
au travail", a-t-il fait remarquer, notant que le pays se trouve dans une
dynamique de dialogue sous la houlette du gouvernement. "Nous assistons
aujourd'hui à une liberté d'expression ceci est une avancée démocratique", a
ajouté Alphonse Soro, souhaitant que les jeunes adoptent un comportement
d'acteurs de développement en taisant les querelles politiques pour regarder
dans la même direction. La Côte d'Ivoire sort de manière progressive d'une crise
post- électorale qui l'a secouée cinq mois durant. La réconciliation et la
reconstruction constituent pour les autorités et les autorités les défis majeurs
à relever pour un retour à la normale effectif. A plusieurs occasions, des
appels ont été lancés à l'endroit des différentes couches de la population afin
qu'elles prennent une part active dans le processus de normalisation. La filière
café-cacao a été secouée ces dernières années par un malaise, mais des réformes
ont été engagées sous la houlette du président ivoirien Alassane Ouattara en vue
de redynamiser le secteur.

Les audiences des pros-Gbagbo emprisonnés depuis plus d'un an débuteront ce
jeudi

Koaci.com - Ils seront certainement fixés sur leur sort, après plus d'un an de
détention dans les prisons du nord. Les avocats des détenus pro-Gbagbo, selon de
bonnes sources, ont en effet été informés du programme d'audition de leurs
clients par les juges d'instruction en charge de leurs dossiers. Ces auditions
reportées de deux jours et qui débuteront demain devront s'achever le mardi 31
octobre 2012. Une nouvelle qui soulage quelque peu ces prisonniers politiques,
qui y perçoivent une voie ouverte pour la liberté provisoire. Les avocats qui
ont en charge la défense des membres de l'ancien régime sont à pied d'œuvre pour
sortir leurs clients de l'univers carcéral. Ces praticiens du droit se
réjouissent d'ailleurs de l'ouverture des dossiers. Ce qui leur donne dorénavant
la possibilité d'assister leurs clients. Tout compte fait, les prisonniers
pro-Gbagbo seront, chacun à son tour, face aux juges d'instructions du 31 mai au
31 octobre 2012, soit trois mois d'audition et deux mois de vacances
judiciaires, pour « des interrogatoires au fond et nouvelles inculpations ». Le
programme établi à cet effet et transmis aux avocats des détenus, débute par la
localité de Bouna ce jeudi avec le président du FPI, Pascal Affi N'guessan.
Pendant plus d'une dizaine de jours, le leader de l'ex-parti au pouvoir, qui est
resté le seul membre de l'ancien régime à la prison de Bouna (ses co-détenus
bénéficiant d'une liberté provisoire) devra répondre aux questions du juge sur
les faits qui lui sont reprochés. La deuxième phase des auditions sera consacrée
aux prisonniers de Katiola, et se déroulera du mardi 12 au samedi 30 juin 2012.

A Arusha, Ouattara continue son lobby BAD pro-Abidjan devant Kaberuka et Kikwete

Koaci.com - Alassane Ouattara, s'est entretenu, ce Mercredi 30 Mai 2012, avec
son homologue tanzanien, le Président Jakaya Kikwete et reçu en audience, M.
Donald Kaberuka, Président de la Banque Africaine de Développement. Au sortir de
l'entretien, avec le Chef de l'Etat tanzanien, qui a duré une quarantaine de
minutes (9h20mn – 10h), le Président Alassane OUATTARA a indiqué être venu
remercier son homologue pour son hospitalité et l'invitation qu'il lui a
adressée pour les Assemblées Annuelles de la BAD. Le Chef de l'Etat a ensuite
révélé avoir échangé, avec le Président KIWETE, sur les sujets d'intérêt commun
entre la Tanzanie et la Côte d'Ivoire. Il a ajouté que les crises sur le
continent ont été évoquées et noté la détermination commune des deux Etats à
faire en sorte que l'Union Africaine et les Organisations Régionales puissent
apporter leur contribution à leur résolution. Le Président de la République a
conclu son propos en se réjouissant du soutien de son homologue dans le combat
pour le retour de la BAD, à son siège d'Abidjan, le plus tôt possible. Le
Président de la Tanzanie s'est, quant à lui, réjoui de la présence effective du
Chef de l'Etat aux Assises de la BAD, qui auront à réfléchir sur la place de
notre continent dans un monde en mutation et la transformation de l'Afrique par
elle-même. Il a ensuite soutenu avoir apporté son soutien au retour de la BAD à
Abidjan. Enfin, il a indiqué avoir évoqué avec le Chef de l'Etat, les
différentes crises sur le continent notamment celles du Mali, de la
Guinée-Bissau et de la Somalie. Le Président de la BAD a, pour sa part, indiqué
être venu s'enquérir des nouvelles de la Côte d'Ivoire, le pays siège de sa
Banque, auprès du Chef de l'Etat et écouté ses conseils avisés. Il a, en outre,
souligné avoir évoqué le retour de la BAD avec son hôte de marque au cours de
l'audience, et ce, d'autant plus que cette question est à l'ordre du jour des
présentes Assemblées Annuelles. A cet égard, il a révélé que le Conseil des
Gouverneurs de la Banque a donné son accord pour le retour de l'Institution
financière à Abidjan, car a-t-il poursuivi, les conditions de sécurité dans la
capitale économique ivoirienne sont satisfaisantes. Rien ne s'oppose donc
désormais à ce retour même s'il reste, selon lui, quelques détails à régler
notamment la fin des travaux de réfection du siège au Plateau et la solution aux
questions de logements du personnel. Sur toutes ces questions, il a conclu que
le Conseil des Gouverneurs adoptera une feuille de route qui doit permettre, in
fine, à la Banque de regagner son siège d'Abidjan.

Rien n'empêche le retour de la BAD à Abidjan, dit M. Kaberuka

Xinhuanet - Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Donald
Kaberuka, assure que rien ne s'empêche désormais le retour de son institution à
son siège d'Abidjan, étant donné les conditions de sécurité "satisfaisantes"
dans la capitale économique ivoirienne. Selon un communiqué de la présidence
ivoirienne, M. Kaberuka a fait cette déclaration au sortir d'une audience
mercredi avec le président ivoirien Alassane Ouattara en marge des Assemblées
annuelles de la Bad en Tanzanie. Le président de la BAD a rencontré M. Ouattara
pour "s'enquérir des nouvelles de la Côte d'Ivoire, le pays siège de sa banque",
indique le communiqué. M. Kaberuka a relevé que la question du retour de la BAD
à Abidjan est "à l'ordre du jour des présentes Assemblées annuelles". Il a fait
savoir que le Conseil des gouverneurs de la Banque a donné "son accord" pour le
retour de l'Institution financière à Abidjan vu que "les conditions de sécurité
dans la capitale économique ivoirienne sont satisfaisantes". "Rien ne s'oppose
donc désormais à ce retour", affirme M. Kaberuka qui souligne toutefois que
"quelques détails" relatifs notamment à la fin des travaux de réfection du siège
et à la solution aux questions de logements du personnel restent à régler. "Sur
toutes ces questions, le Conseil des gouverneurs adoptera une feuille de route
qui doit permettre, in fine, à la Banque de regagner son siège d'Abidjan",
a-t-il conclu. La BAD a été délocalisée à Tunis au lendemain du déclenchement de
la rébellion armée le 19 septembre 2002 en Côte d'Ivoire.

Côte d`Ivoire : la fuite des produits agricoles vers des pays voisins inquiète
les planteurs

Xinhuanet - Le président du Cercle national des producteurs de café-cacao de
Côte d'Ivoire (CNAPROCCI) Mamadou Koné a exprimé mercredi à Abidjan l'inquiétude
des planteurs ivoiriens face à la fuite des produits agricoles vers des pays
voisins. M. Koné qui animait une conférence de presse a souhaité l'appui des
autorités ivoiriennes pour la mise en place d'une brigade de lutte contre le
trafic des produits.

"Ceux qui organisent des personnes puissantes, parfois armées. Une intervention
de l'Etat permettra une action efficace contre ces trafiquants", a-t-il énoncé.
Koné Mamadou a par ailleurs fait état de certains griefs, notamment l'octroi
d'avantages financiers par l'Etat ivoirien aux transformateurs locaux. "Nous
demandons au gouvernement d'allouer ces subventions aux paysans pour l'achat
d'engrais, de produits phytosanitaires, de même que pour la formation de
qualité, le reprofilage des pistes et un soutien véritable aux coopératives",
a-t-il énoncé. Le responsable du Cercle national des producteurs de café-cacao a
aussi plaidé pour une identification complète des planteurs ivoiriens et des
plantations. "Une fois nous aurons une vraie cartograhie du monde paysan, nous
pourrons mieux appréhender les actions d'aide et de soutien à mener", a estimé
Mamadou Koné, réitérant l'engagement des producteurs à uvrer pour la
performance de l'agriculture ivoirienne. L'économie ivoirienne repose en grande
partie sur l'agriculture, notamment le binôme café-cacao. Depuis plusieurs
décennies, la Côte d'Ivoire occupe le rang de premier producteur mondial de
cacao.

Crise politico-militaire - Au Mali, la France n'interviendra que dans le cadre
de l'ONU

AfriScoop.com, 31 mai 2012

Le président François Hollande a affirmé mardi que la France ne pourrait
éventuellement intervenir dans la crise au Mali que dans le cadre de décisions
prises par le Conseil de sécurité des Nations unies, qu'il a souhaité que les
organisations africaines saisissent. Le chef de l'Etat français s'exprimait lors
d'une conférence de presse conjointe avec son homologue du Bénin Thomas Boni
Yayi, également président en exercice de l'Union africaine (UA), à l'issue d'un
entretien à l'Elysée. Les deux dirigeants ont prôné le "retour à l'ordre
constitutionnel" du Mali et la restauration de son "intégrité territoriale". M.
Boni Yayi a aussi souhaité s'attaquer au chantier du "péril terroriste" dans la
région. François Hollande a appelé de ses vœux "des efforts qui seront menés par
les Africains eux-mêmes", via la CEDEAO (Communauté économique des Etats de
l'Afrique de l'Ouest) ou l'Union africaine. La France n'interviendra que dans le
cadre des "décisions que prendra le Conseil de sécurité" des Nations unies, s'il
est saisi par la CEDEAO ou l'UA, a-t-il expliqué. "A mes yeux, le plus tôt sera
le mieux", a estimé le chef de l'Etat. François Hollande a précisé s'être
entretenu à ce sujet avec son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, président
en exercice de la CEDEAO. "Nous ne voulons pas rentrer dans un processus
d'ingérence", a-t-il insisté. Les deux dirigeants ont prévu de "se rencontrer
dans les meilleurs délais", selon un communiqué de l'Elysée. Le nord du Mali est
tombé aux mains de rebelles touaregs laïques et islamistes fin mars à la suite
du renversement du président Amadou Toumani Touré par un coup d'Etat militaire à
Bamako (sud) le 21 mars. Les putschistes ont officiellement remis le pouvoir à
un gouvernement de transition chargé de mener le pays à des élections mais les
rebelles, dont Ansar Dine, lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), ont
annoncé samedi dernier leur fusion et leur intention d'établir un Etat
indépendant dans le Nord.

@A principle served, and justice is done at last

Source: Herald, The (UK)

Source: Herald, The (UK)

Date: May 31, 2012

Edition Name: 1

Section: HS - Features

Page: 17

Let's not underestimate the significance of the 50-year sentence passed
yesterday on Charles Taylor, the first former head of state since Nuremberg to
be convicted of war crimes by an international court. Never again can a tyrant
unleash an orgy of murder, mutilation, torture and rape without the image
flitting across his consciousness of the ageing ex-president of Liberia
languishing in a British prison cell.

Predictably, yesterday's sentence aroused a chorus of "Yes, buts". Yes, but this
is asymmetric justice because no time soon will Russia be brought to book for
atrocities in Chechnya, or Israel in the Palestinian occupied territories, or
China in Tibet, let alone the US or UK for war crimes in Iraq or Afghanistan.
Yes, but this is victor's justice. Yes, but this is a tool for western liberal
democracies to lock up political leaders - mostly sub-Saharan African ones -
when they fall from grace. Yes, but this verdict may prolong conflicts because
monsters like Assad in Syria, Mugabe in Zimbabwe and Bashir in Sudan won't throw
in the towel when the prospect of a comfortable retirement in exile has been
snatched away from them.

Admitting that international criminal justice is flawed is not the same as
dismissing it as worthless. Above all, we must listen to the victims.
Yesterday's most poignant image was of a man using the metal claws that have
replaced his hands - hacked off by Taylor- backed rebels in Sierra Leone - to
raise a tissue to his tear- filled eyes after hearing the verdict. Today spare a
thought for Joseph Massalay, the boy interviewed by The Herald's Lucy Adams in
Liberia in 2006. He was 10 years old when he was left for dead in a pile of
bodies by one of Taylor's militias. Lend an ear to Black Diamond, the woman who
took up an AK-47 to defend herself after she was gang-raped by the soldiers who
had murdered her parents. As she puts it: "This will send an important message
to the world that you can't do terrible things and just get away with it."

They had grown up in a society in which it was the small fry who ended up behind
bars while the "big men" murdered and mutilated with impunity. Taylor had used a
constant flow of "blood diamonds" to arm the rebels who brought years of
bloodshed and misery to the people of Sierra Leone. The message of the
international criminal court is that big men can run but they can't hide
forever. It cost millions to extract Taylor from Nigeria, where he believed he
was immune from justice, and secure his conviction in The Hague but the expense
and persistence required were amply justified by yesterday's result. As for the
claim that only African dictators land in the dock, Serbia's Slobodan Milosevic
only cheated justice in Amsterdam by dying in his cell before a verdict could be
reached on his four-year reign of terror in the Balkans. The successful
prosecution of Taylor will unsettle Ratko Mladic, as well as Laurent Gbagbo of
the Ivory Coast and Jean-Pierre Bemba of the Democratic Republic of Congo. For
those who support the possibility of international justice, it is a relief to
see Taylor in his dapper suit sent down after a fair trial, rather than suffer
the sordid demise meted out to Saddam Hussein or Muammar Gaddafi.

Slowly a new principle is taking root, along with the institutions capable of
imposing it, such as the special court for Sierra Leone and the international
criminal tribunal for the former Yugoslavia. Individual rights carry
responsibilities. Sovereignty is limited by the obligation to avoid
international crimes.

Philippe Sands, the renowned professor of international law, begs us to be
patient. "It took centuries to create the system of English courts," he says.
The same can be said of Scottish justice. International courts won't end
genocide and torture any more than UK courts prevent crime here but they do make
a difference. The men (and it is overwhelmingly men) who command and fund the
torturers and mutilators, the murderers and gang rapists can never sleep easy
now. International justice may have a long way to go, but it is on its way.