REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 31 MAI 2012

31 mai 2012

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 31 MAI 2012







Titres





 





 




Bert Koenders : « l'ONUCI ne
peut pas imposer la réconciliation » -

Fraternité Matin
(gouvernemental), 31 mai 2012




 




Duékoué/ Journée des casques
bleus Hommage aux morts de la paix -

L'Expression (tendance
RHDP), 31 mai 2012




 




L'ONUCI prône la paix à
Gagnoa -

Nord-Sud Quotidien (tendance Forces Nouvelles), 31 mai 2012




 




L'ONUCI forme le corps
préfectoral du Tonkpi et de Bangolo à la gestion participative des conflits

- L'inter (indépendant), l'AIP, 31 mai 2012




 




Coordination des Nations
Unies en Afrique : Abidjan abrite un atelier régional

-AIP - Abidjan, 30 mai




 




Réconciliation nationale et
gestion des conflits / Charles Konan Banny clarifie tout : ''La CDVR n'est pas
un super gouvernement'' -
L'intelligent
d'Abidjan (indépendant), 31 mai 2012




 




Menace de déstabilisation :
le préfet d'Agboville dénonce la présence de miliciens dans des forêts - la
chefferie traditionnelle interpellée -

L'inter (indépendant),
AIP, 31 mai 2012




 




Procès du 18 juin/Me Altit,
avocat de Gbagbo : « J`ai une stratégie pour ébranler Ocampo... » -

L'inter
(indépendant), 31 mai 2012




 




Interview/Joël N'Guessan
(Porte-parole principal du RDR) : « L'avocat de Gbagbo veut faire du dilatoire »
-
Le
Patriote (tendance RDR), 31 mai 2012




 




 





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Bert Koenders
: « l'ONUCI ne peut pas imposer la réconciliation »




 




Fraternité
Matin (gouvernemental), 31 mai 2012




 




« L'ONUCI ne peut pas
imposer la réconciliation mais peut accompagner les efforts des Ivoiriens en
faveur de la réconciliation et de la paix ».

C'est en ces termes que le Représentant spécial du SG de l'ONU, Bert Koenders
s'est exprimé à la place de la paix à Duékoué, hier, mercredi. C'était à
l'occasion de la 23e Journées des Nations Unies, le patron de l'ONUCI
s'est félicité de l'amélioration de la situation humanitaire et sécuritaire dans
la cité du Guémon. Il a indiqué que les 15 membres du Conseil de sécurité
récemment de passage dans la région, soutiennent le processus de réconciliation
et sont satisfaits des avancées notables enregistrées.




 




 




Duékoué/
Journée des casques bleus Hommage aux morts de la paix




 




L'Expression
(tendance RHDP), 31 mai 2012




 




Duékoué a
abrité hier les festivités marquant la 23ème journée internationale des casques
bleus en présence de Bert Konders, représentant spécial du secrétaire général de
l'Onu en Côte d'Ivoire. L'occasion a été donnée au patron de l'Onuci de rendre
un vibrant hommage aux soldats et aux civils tombés au cours de leurs missions
de paix à travers le monde. Il a invité les Ivoiriens à œuvrer pour le retour de
la paix et surtout à soutenir les casques bleus pour leurs inlassables efforts
dans le processus de retour de la stabilité dans le pays. La finalité de toute
mission de la paix des Nations unies c'est de ne plus être nécessaire. Pour
atteindre cet objectif, nous mettrons tout en œuvre pour que les activités de
maintien de la paix soient aussi efficaces que possible. Nous nous engageons à
poursuivre leurs objectifs, à savoir ramener la paix et la stabilité dans les
pays ravagés par la guerre », a-t-il affirmé. Benjamin Effoli, préfet de
Duekoué, s'est réjoui des actions menées par l'Onuci dans sa région en faveur du
retour de la paix. Le préfet de région a appelé les populations du Guémon à
s'approprier la paix et ramener la cohésion sociale entre les populations de
cette région qui a été ravagée par la crise postélectorale.




 




 




L'ONUCI prône
la paix à Gagnoa




 




Nord-Sud
Quotidien (tendance Forces Nouvelles), 31 mai 2012




 




En
collaboration avec la préfecture de Gagnoa, l'Opération des Nations unies en
Côte d'Ivoire (ONUCI) a débuté mardi 29 mai 2012, un séminaire de deux jours
avec des élus et cadres de la Région du Gôh sur leur rôle dans la promotion de
la culture de la paix, de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale.
Des députés à l'Assemblée nationale, des conseillers généraux, d'autres élus
locaux, des représentants de partis politiques et des cadres figurent parmi la
cinquantaine de participants.




Présentant le
cadre d'organisation et les objectifs du séminaire, Natalie Patricia Sarafian du
Bureau des Affaires civiles de l'ONUCI à Divo et chef de la délégation de
l'ONUCI, a mis en exergue la nécessité d'une appropriation locale des actions de
réconciliation nationale. « Il est important de retenir que les initiatives
entreprises par les autorités nationales avec le concours des partenaires de la
Côte d'Ivoire n'auront d'impact significatif que lorsqu'elles sont soutenues à
travers une appropriation locale », a-t-elle dit. « Avec les avancées
significatives enregistrées dans l'ensemble du pays, il est utile que les
apports locaux contribuent à la promotion de la paix. Et les cadres et élus ont
un rôle significatif à jouer pour y parvenir », a-t-elle ajouté.




Le préfet de
la région du Gôh et du département de Gagnoa, M. N'Zi Kanga Rémi, qui a présidé
la cérémonie d'ouverture, s'est félicité de la présence de tous les participants
dans leur diversité. Il les a invités à saisir l'opportunité offerte par l'ONUCI
pour se mettre au travail afin de produire des résolutions et recommandations
susceptibles d'aider l'administration dans toutes les questions liées à la
cohésion sociale et à la réconciliation nationale.




 




 




L'ONUCI forme
le corps préfectoral du Tonkpi et de Bangolo à la gestion participative des
conflits




 




L'inter
(indépendant), l'AIP, 31 mai 2012




 




L'Opération
des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), en partenariat avec le Programme des
Nations Unies pour le développement (PNUD), a organisé, lundi et mardi, à Man,
un séminaire sur la gestion participative des conflits, à l'intention d'une
quarantaine de membres du corps préfectoral de la région du Tonkpi et du
département de Bangolo.




Ce séminaire,
la troisième d'une série de quatre formations initiées dans le cadre de l'appui
au gouvernement ivoirien dans la restauration de l'Etat, la consolidation de la
paix et de la cohésion sociale, va permettre, selon la note d'information de
l'organisme onusien, au corps préfectoral d'acquérir de nouveaux outils en vue
d'accroître sa capacité en matière de gestion des conflits pour réduire les
tensions dans les différentes circonscriptions administratives.




Selon le
Coordonateur régional des Affaires Civiles pour l'ouest et chef de la délégation
de l'ONUCI, Abdouramane Ganda,  le séminaire a été organisé grâce au programme
"Facilité de décaissement immédiat du Fonds de consolidation de la paix des
Nations Unies".




Ce programme, d'un montant total de 3,5 millions
de dollars US (environ 1,75 milliards de FCFA), est mis en œuvre par le PNUD et
l'ONUCI en vue d'offrir l'expertise technique et financière du système des
Nations Unies pour la réalisation des priorités du gouvernement, à savoir la
stabilisation de la situation sécuritaire, la restauration de l'autorité de
l'Etat, la réconciliation et le renforcement de la cohésion sociale notamment
dans les zones les plus affectées par le conflit, a expliqué M. Ganda.




Les participants ont, durant deux jours, été
instruits sur cinq modules, à savoir les techniques de prévention, de gestion et
de résolution de conflits, la médiation des conflits liés à la terre, la
facilitation des réunions, la gestion des comités de sensibilisation et de
veille, et la gestion des comités de sécurité, précise la note.




 




 




Coordination des Nations Unies en Afrique :
Abidjan abrite un atelier régional




 




AIP - Abidjan, 30 mai




 




La capitale économique, Abidjan, accueille, depuis
mardi, une forte délégation onusienne dans le cadre d'un atelier régional des
bureaux de coordination de l'Afrique centrale et de l'ouest.

Ce
forum d'échanges et de partages réunit, pendant quatre jours près d'une
cinquantaine de personnes venues du Bénin, Cameroun, Congo, République
démocratique du Congo, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Liberia, Mali,
Guinée-Bissau, Nigeria, Togo, République centrafricaine, Sao-Tome, Sénégal,
Sierra-Leone, Tchad et du Togo.




Selon une note d'information du Programme des
Nations unies pour le développement (PNUD) dont l'AIP a reçu mercredi copie, ce
forum onusien porte sur la cohérence de la réforme des Nations Unies, pour une
meilleure efficience et efficacité des programmes pays dans l'application des
priorités stratégiques UNDG 2010-2012.

Il
s'agit de façon spécifique de donner, entre autres, aux agents du système des
Nations Unies les connaissances clés et capacités, afin de leur permettre de
jouer un rôle plus effectif et plus dynamique dans l'appui au Coordonnateur
résident et à l'équipe pays dans l'atteinte des objectifs de la réforme des
Nations Unies au niveau des pays pour la programmation et l'appui aux Objectifs
du millénaire de développement (OMD) et l'opportunité d'augmenter le partage des
informations qui enrichit la mise en oeuvre des réformes des Nations Unies.




Le choix de la Côte d'Ivoire pour abriter
l'atelier, explique-t-on, témoigne de l'importance qu'accordent les Nations
Unies au pays et leur désir de continuer de l'accompagner dans son processus de
stabilisation et de relance économique.




Le directeur de cabinet, Kouamé Lacina, au nom du
ministre du Plan et du Développement, a rappelé les attentes des pays africains
d'être accompagnés, insistant, par ailleurs, sur la nécessité pour les Nations
Unies d'aligner les réformes aux priorités nationales.




 




 




Réconciliation nationale et gestion des conflits /
Charles Konan Banny clarifie tout : ''La CDVR n'est pas un super gouvernement''




 




L'intelligent d'Abidjan (indépendant), 31 mai 2012




 




Au terme du séminaire d'appropriation du mandat et
des missions de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR) organisé
par les ONG nationales, Charles Konan Banny, Président de la CDVR a réexpliqué
les missions de sa structure, le dimanche 27 mai 2012 à Yamoussoukro.




A la tribune
de la salle Séri Gnoléba de la paierie du district de Yamoussoukro, le patron de
la CDVR a éclairé la lanterne de tous. Il a confondu les tenants des critiques
qui pensent qu'il ne fait rien depuis la mise en place de la CDVR et sa
nomination. Notamment dans la gestion des situations conflictuelles dans le
pays. Expliquant le rôle des institutions, Charles Konan Banny a indiqué que la
CDVR ne saurait se substituer au gouvernement de la République.




«La
Commission n'est pas un super gouvernement. Pour que quand une personne et sa
femme sont en conflit, des supporters en viennent aux mains, ou des éleveurs et
des paysans sont à couteaux tirés, on appelle la CDVR», a-t-il fait savoir. A
entendre Charles Konan Banny, c'est à l'Etat qui revient le rôle de jouer son
rôle dans ces cas de figure. «Il revient aussi au gouvernement de s'impliquer
résolument dans le règlement des conflits au quotidien», a-t-il ajouté. Et de
rappeler que la CDVR doit savoir faire la typologie des manquements aux droits
de l'Homme intervenus pendant la crise postélectorale. «Qu'on sache réellement
qui fait quoi avant d'accuser», a-t-il indiqué. Revenant sur le sens des
assisses avec les faîtières d'ONG nationales, l'ex-Gouverneur de la BCEAO a
souligné que le processus de réconciliation nationale doit être inclusif. «C'est
pourquoi, nous avons associé les organisations de la société civile à ce
processus. C'est un maillon essentiel de la chaîne, ce sont des agents
exclusifs. Nous ne voulons pas d'une commission monocolore. Il faut faire très
attention. Car la recherche de la vérité appelle la catharsis sociale», a-t-il
dit.




 




 




Menace de
déstabilisation : le préfet d'Agboville dénonce la présence de miliciens dans
des forêts - la chefferie traditionnelle interpellée




 




L'inter
(indépendant), AIP, 31 mai 2012




 




[...] Hier
mercredi, l'information a été fournie par le préfet de région, préfet du
département d'Agboville, Bako Digbé Anatole Privat, lors d'une réunion publique
en présence de la notabilité, des élus, des chefs religieux et des directeurs
régionaux. Le gouverneur s'est voulu on ne peut plus clair. «Les rumeurs sont
trop persistantes et récurrentes, quant à la présence d'un camp militaire chez
vous
», a lâché l'autorité. Qui a ajouté qu'il y a trop de rumeurs sur la
région d'Agboville, dont on dit qu'elle n'a pas encore "digérée" les
derniers évènements qui ont vu la chute du président Laurent Gbagbo. Selon Bako
Privat, il lui revient que des populations «veulent se venger à partir
d'Agboville
». Il a expliqué que devant cet état de fait, deux attitudes
s'offraient à lui. «Soit je laisse les miliciens continuer de s'entrainer
avec toutes les informations à ma disposition et au moment ou je sais qu'ils
sont sur les lieux, je fais intervenir l'armée pour les prendre la main dans le
sac
». Mais, déplore le préfet, cette approche a l'inconvénient de voir
l'armée régulière affronter des miliciens en pleine préparation. «C'est du
sang qui va encore couler et le sang a déjà trop coulé
», a-t-il dit. Le
préfet de région a affirmé ne pas vouloir privilégier cette voie, mais préfère
plutôt la sensibilisation par le biais des chefs de village. Bako Privat a par
ailleurs rappelé qu'il ne s'agit que de rumeurs persistantes. Pour l'heure, il
dit n'accuser personne puisqu'il ne possède aucune preuve. Interpellé sur le
phénomène général d'insécurité à Agboville, le préfet a soutenu que «la
situation sécuritaire s'est améliorée
». Néanmoins, déplore l'autorité
préfectorale, on ne peut rien faire sans moyens. [...] «Certains chefs de
village ont connaissance de ce qui se passe dans leurs villages
», a affirmé
le patron de l'administration, qui a enjoint la chefferie de "sensibiliser"
les jeunes. [...]




 




 




Procès du 18
juin/Me Altit, avocat de Gbagbo : « J`ai une stratégie pour ébranler Ocampo... »




 




L'inter
(indépendant), 31 mai 2012




 




A moins de trois semaines de
l'ouverture du procès du 18 juin à la Cour pénale internationale (CPI), l'avocat
français de l'ex-président ivoirien a tenu à rassurer tous les partisans de
Laurent Gbagbo. Maître Emmanuel Altit s'est en effet, récemment confié à des
proches sur la façon dont il compte mener sa plaidoirie au cours de l'audience
de confirmation (ou d'infirmation) des charges contre l'ancien chef de l'État de
Côte d'Ivoire. « J'ai une stratégie qui va ébranler le Procureur Ocampo et
déstabiliser les juges de la Chambre préliminaire (I) le 18 juin ». C'est la
confidence faite par Me Altit à l'un des conseillers de l'ex-président Laurent
Gbagbo, qui a souhaité être informé de l'évolution de la procédure à quelques
semaines du procès. Même s'il ne souffle mot de ce qu'il va faire tout au long
du procès qui durera dix (10) jours (du 18 au 29 juin 2012), les sources qui
nous ont rapporté cette information croient savoir à quoi fait allusion l'avocat
de Gbagbo. Selon eux, si sa tactique consistant à invoquer l'incompétence de la
CPI pour juger son client ne prospère pas, Me Altit sortira son « joker » à
l'audience : la lettre que le Procureur Luis Moreno-Ocampo a adressée le 27 mars
dernier au président de l'Assemblée nationale, pour le féliciter après son
accession au perchoir de l'Hémicycle ivoirien. L'avocat français des «
infirmières bulgares », comme on le surnomme au Barreau de Paris, compte plaider
la concussion ou la connivence du Procureur de la CPI avec l'un des acteurs
majeurs du conflit ivoirien, pour tenter de discréditer Ocampo quant à sa
partialité dans la procédure concernant la Côte d'Ivoire.

Autre atout sur lequel compte se
fonder Me Altit, indiquent nos sources, c'est le fait que Me Agathe Barouan,
ex-membre du Conseil constitutionnel ivoirien, fait partie de l'équipe
officielle de défense de l'ex-président ivoirien. Or, cette juriste chevronnée
connaît parfaitement le dossier ivoirien depuis l'éclatement de la rébellion
armée, le 18 septembre 2002 jusqu'à la fin de la crise postélectorale. Me
Barouan qui est au fait de toutes les subtilités du conflit ivoirien, constitue
donc une « mine d'informations » pour la Défense de Gbagbo. A la différence du
Procureur dont la méconnaissance de certains aspects de la complexité du dossier
ivoirien, pourrait constituer un véritable handicap. Tout compte fait, la
Défense et l'Accusation ont déjà commencé à abattre leurs cartes à l'approche du
procès, à travers les documents distillés ces dernières semaines dans les
médias, pour tenter d'intimider ou impressionner l'adversaire. Mais une chose
est sûre, chaque partie cache soigneusement son jeu, et prépare des surprises au
camp adverse à partir du 18 juin.




 




Interview/Joël N'Guessan (Porte-parole principal
du RDR) : « L'avocat de Gbagbo veut faire du dilatoire »




 




Le Patriote (tendance RDR), 31 mai 2012




 




Me Emmanuel Altit, avocat de Laurent Gbagbo,
récuse la CPI au motif qu'il y a eu vice de procédure dans sa saisine. Dans cet
interview qu'il nous a accordée, le ministre Joël N'Guessan, porte-parole du RDR,
passe au scanner les arguments de l'homme de droit. Interview.




 




Monsieur le Ministre et
Porte parole principal du RDR ! Dans un document rendu public la semaine
dernière, l'avocat de Monsieur Laurent GBAGBO, Me ATLIT, conteste la compétence
de la Cour Pénale Internationale pour le jugement de l'ex- Président Ivoirien
actuellement incarcéré à la Haye. Quels commentaires faites-vous après la
lecture des arguments avancés par l'avocat de Monsieur GBAGBO ?




 




Joël N'GUESSAN

: J'ai lu comme vous ce long exposé de Me ATLIT. Ce que je constate c'est que
les différents arguments développés pour tenter de récuser la Cour Pénale
Internationale reposent essentiellement sur le fait qu'au moment où le Président
OUATTARA demandait à la CPI de se saisir du dossier ivoirien, il n'était pas le
Chef de l'Etat investi par le Conseil Constitutionnel. Et partant, la saisine de
la CPI par le Président OUATTARA n'est pas légale. Cette base argumentaire est
infondée car la Décision du 4 mai du Conseil Constitutionnel portant
proclamation de Monsieur Alassane Ouattara en qualité de président de la
République de Côte d'Ivoire stipule entre autres et je lis :




....




Article premier : Le Conseil Constitutionnel fait
siennes les décisions du Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union Africaine sur
le règlement de la crise en Côte d'Ivoire.




Article 2 : Proclame Monsieur Alassane Ouattara
président de la République de Côte d'Ivoire :




Article 3 : En raison des circonstances
exceptionnelles, le Conseil Constitutionnel prend acte des décisions prises par
le président Alassane Ouattara et les déclare valides. Le Conseil
Constitutionnel invite le président Alassane Ouattara à prêter serment en
audience solennelle dans les meilleurs délais.




Article 4 : Toutes décisions contraires à la
présente sont nulles et de nul effet.




....




Comme vous le constatez, les membres du Conseil
Constitutionnel, en disant enfin le Droit pour se réconcilier avec leurs propres
consciences et avec le peuple souverain de Côte d'Ivoire qui a élu le Président
OUATTARA, ont reconnu que toutes les décisions prises par le Président OUATTARA
depuis son élection sont valides, en l'occurrence la saisine la Cour Pénale
Internationale. Donc tout l'argumentaire de Me ATLIT tombe à l'eau.




Il est dit aussi que Monsieur Laurent GBAGBO a été
torturé avant son envoi à La Haye.




JN : Les avocats ont ceci de caractéristique.
Quand ils sentent qu'une cause est perdue d'avance, ils font dans le dilatoire
en invoquant des vices de procédures ou en contestant la compétence de la
juridiction qui a en charge le dossier. Ils vont même jusqu'à contester les
juges commis au jugement d'un dossier. Cela n'est donc pas surprenant que la
défense de Monsieur GBAGBO emprunte cette voie. Ils sont à mon sens aux abois et
ils paniquent à l'approche de la date du 18 juin 2012. C'est ce qui justifie ce
long discours sur la compétence de la CPI dans le cas présent. [...]




Pensez-vous que le 18 juin, l'ex-Président GBAGBO
sera élargi comme l'exige son parti le FPI?




JN : Vous savez, on ne peut pas empêcher les gens
de rêver. Au niveau du RDR, nous faisons confiance à la Justice internationale,
la CPI, pour que le droit soit dit surtout pour la mémoire des milliers de
victimes suite au refus de Monsieur GBAGBO de reconnaître sa défaite et remettre
démocratiquement le pouvoir comme cela a été le cas au Sénégal entre le
Président WADE et le Président Macky SALL.




Le Front Populaire Ivoirien a déclaré, entre
autres, lors de son dernier Comité Central, que la prochaine comparution de
Laurent GBAGBO, le 18 juin 2012, est avant tout politique. Qu'en dites-vous ?




JN : En disant cela, ils sont dans leur logique de
négation des crimes commis pendant les 10 années de présence à la tête de la
Côte d'Ivoire. Ils doivent se souvenir que l'ex-Chef de l'Etat, GUEI Robert et
sa femme ainsi que leurs gardes rapprochées n'ont pas eu la chance d'être jugés.
Les paisibles femmes d'Abobo non plus. Mouammar Kadhafi aurait peut-être
souhaité bénéficier d'un procès. Il ne faut pas se laisser distraire par ces
champions de l'endoctrinement quand ils parlent de souveraineté des peuples.
Est-ce au regard de la souveraineté des peuples africains qu'ils ont recrutés et
armés des mercenaires et autres soit disant patriotes pour tuer sans regret des
milliers d'Ivoiriens ?