REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU JEUDI 29 NOVEMBRE 2012

29 nov 2012

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU JEUDI 29 NOVEMBRE 2012

Edition de 07H00 du Jeudi 29 Novembre 2012 | BBC Afrique

Hier même à Abidjan s'ouvrait le procès de quatre militaires accusés du meurtre d'un soldat nigérien de l'ONU en mars 2011. Il s'agit du second procès militaires lié à la sanglante crise postélectorale de l'année dernière. Plus de détails avec Marc-André Boisvert, l'un de nos correspondants à Abidjan.

Marc-André Boisvert : C'est au palais de justice d'Abidjan que les quatre militaires dont deux officiers se sont présentés pour leur première audience devant le Tribunal militaire. Ils sont accusés d'arrestation illégale, de séquestration, de meurtre et de viol. Les faits reprochés date de la nuit du 14 au 15 mars 2011, alors que la Côte d'Ivoire était en pleine crise postélectorale. A ce moment, Mamadou Idy et une passagère auraient été interpellés, battus puis déshabillés à un barrage de la commune de Cocody tenu par des jeunes patriotes, une milice soutenant le Président sortant Laurent Gbagbo. Les jeunes patriotes ont par la suite conduit le gendarme nigérien aux quatre accusés. C'est la dernière fois que le membre du contingent des Nations Unies en Côte d'Ivoire a été aperçu vivant. Son corps n'a jamais été retrouvé. La passagère, elle a réussi s'échapper. Les quatre militaires accusés risquent une peine de prison à perpétuité. Le procès devrait durer une semaine. Il s'agit du deuxième procès militaire pour des crimes commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011 qui a fait plus de 3.200 morts. En octobre dernier, Bruno Dogbo Blé, le chef de la garde présidentielle et quatre co-accusés avaient été condamnés à différentes peines de prison pour le meurtre du colonel major Adama Dosso.

Edition de 07H00 du Jeudi 29 Novembre 2012 | BBC Afrique

En Côte d'Ivoire, le Ministre de la Défense n'exclu pas que des éléments de l'armée aient pu commettre des exactions et des bavures. Paul Koffi Koffi et son collègue de la Justice ont visité six camps militaires hier à Abidjan. Des organisations internationales des Droits de l'homme ont récemment accusé les militaires ivoiriens de pratiquer la torture et de procéder à des arrestations arbitraires. Le reportage de notre correspondante à Abidjan, Valérie Boni, présenté par Mam Campbell Touré.

Mam Campbell Touré : La tournée des six camps avait été annoncée la veille. Et dès son arrivée le Ministre ivoirien de la Défense a été accueilli par les honneurs militaires. Dans les casernes, pour éviter les arrestations arbitraires, des consignes ont été affichées sur les murs. « J'ordonne que soit mis fin à certaines pratiques. Toute incarcération doit porter l'approbation et la signature d'un officier de permanence de poste de commandement. » Le Ministre de la Défense Koffi Koffi Paul.

Koffi Koffi Paul : C'est des affiches de consignes. Ce sont des consignes qu'on donne aux hommes pour que ceux qui ne respectent pas soient soumis aux règles disciplinaires.

Mam Campbell Touré : Les cellules sont la plupart du temps occupées par des militaires incarcérés pour manquement à la discipline. Il n'y reste que quelques heures, voire quelques jours. Si les installations sont basiques, les sanitaires sommaires, les prisonniers ne présentent aucune trace de violence. Cependant, les faits cités par les rapports d'Amnesty international et des autres organisations de défense des droits humains remontent aux mois d'août et de septembre. Les forces de l'ordre avaient été à cette période la cible d'attaques qui avaient ensuite donné lieu à des rafles musclées. Si le Ministre rejette ces accusations, il n'exclu pas d'éventuel débordement.

Koffi Koffi Paul : Nous ne rejetons pas en bloc le fait que certains éléments aient pu commettre des exactions ou des bavures. Et quand cela est connu et su, nous ouvrons des enquêtes. Et c'est ce que le Commissaire du gouvernement a fait.

Mam Campbell Touré : Cette tournée dans les casernes a été l'occasion de rappeler certains principes aux militaires. Coulibaly Gnénéma, Ministre de la Justice.

Coulibaly Gnénéma : Indiquez aux hommes de vos troupes qu'ils sont tous des potentiels prisonniers. Alors ce que nous ne souhaiterions pas qu'il nous soit fait, nous ne devrions pas le faire aux autres. On doit traiter tous ceux qui sont dans ces situations comme des êtres humains. Pour le reste, la justice est là, la prison est là.

Mam Campbell Touré : Notons que des visites avaient déjà été effectuées dans les camps militaires. Le Ministre de la Défense a indiqué qu'elles se poursuivraient à intervalle régulier.

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RFI dans son édition africaine de 7h30 sur le même sujet expliquait "que pour le gouvernement il s'agissait de montrer sa bonne foi".