REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU JEUDI 11 AVRIL 2013

11 avr 2013

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU JEUDI 11 AVRIL 2013









Édition de 6H30 du Jeudi 11 Avril 2013   |  RFI






 




Alassane Ouattara
peut désormais gouverner par ordonnance sur les questions économiques et
sociales, c'est-à-dire sans consulter le parlement. Une loi a été votée hier par
les députés. C'est une mesure nécessaire, estime le parti au pouvoir, pour
pouvoir répondre le plus rapidement possible aux attentes de la population.




 






Maureen Grisot


: Raccourcir les délais et faciliter la prise de décision. C'est le but de cette
loi adoptée hier. D'après Ibrahima Koné, le président de la Commission des
affaires économiques et financières à l'Assemblée nationale, il s'agissait d'un
souhait d'Alassane Ouattara pour mieux mettre en place son programme économique
et social. Ibrahima Koné affirme qu'il s'agit d'une mesure certes
exceptionnelle, mais prévue par la Constitution et rendue nécessaire vu le
contexte actuel du pays. 178 députés ont validée cette loi qui n'a rencontré que
quatre voix contre et une abstention. Les rares opposants s'interrogent sur la
nécessité de cette procédure alors que le Parlement est déjà largement acquis à
Alassane Ouattara et s'inquiètent de ce chèque en blanc qui a été accordé au
Président de la République. Ibrahima Koné, lui, rassure : avant d'être validées,
ces ordonnances devront passer devant l'Assemblée nationale pour être ratifiées
tout au long de l'année. L'assurance, selon lui, du maintien d'un certain
contrôle de la part des députés.




 




Maureen Grisot,
Abidjan RFI




 




 






Édition de 6H30 du Jeudi 11 Avril 2013   |  RFI






 




Le Président ivoirien
est à Paris. Il doit être reçu aujourd'hui par son homologue français. A la
veille de cette rencontre, les proches de Guy André Kieffer ont demandé à
François Hollande d'évoquer avec Alassane Ouattara le cas de ce journaliste
disparu en 2004 alors qu'il enquêtait sur d'éventuelles malversations
financières commises par des proches de l'ancien président Laurent Gbagbo.   




 




 






Édition de 6H30 du Jeudi 11 Avril 2013   |  RFI






 




Dernier jour de la
visite du chef d'état-major des armées de Côte d'Ivoire dans l'ouest. Il a
promis plus de moyens pour les militaires en poste dans la région de Duékoué,
notamment des lits, des tentes de campement, ainsi que des véhicules. Et puis
600 soldats supplémentaires seront bientôt envoyés en renfort dans cette zone.




 




 




 






Édition de 7H00 du Jeudi 11 Avril 2013   |  BBC Afrique






 




En Côte d'Ivoire,
l'Assemblée nationale a adopté hier à la quasi-unanimité un projet de loi
permettant au Président de légiférer par ordonnance pour mener à bien sa
politique économique et sociale. La mesure prévue à la constitution court
jusqu'à la fin de l'année. Le texte est passé avec 178 voix pour, 4 contre et
une abstention. En revanche, la Convention de la société civile ivoirienne
déplore le manque de concertation qui a menée à l'adoption de ce texte majeure.
Pour la Csci, il y a bien d'autres priorités et le texte risque de faire des
remous. Son coordonnateur Kouamé Christophe avec Hélène Alex.




 






Kouamé Christophe


: La question qu'on se pose ; qu'est-ce qui motive cette loi que vient de
prendre l'Assemblée nationale ? Est-ce pour un désir d'efficacité, un désir
d'encombrement de l'ordre du jour du parlement, tel qu'indiqué par l'article 51
et l'article 75 de notre constitution ? Quand nous savons qu'en Côte d'Ivoire,
il y a encore des problèmes qui sont des bombes à retardement, comme le foncier
rural, la question de la nationalité et même la révision constitutionnelle. Nous
sommes en droit au niveau de la société civile de nous poser la question. Il y a
des problèmes pendants comme le triptyque de la sécurité, la réconciliation et
le foncier. Nous pensons que le Gouvernement devrait plutôt adresser ce genre de
question, au lieu de chercher une efficacité ailleurs qui peut au niveau des
opposants ou au niveau même de la population toute entière ne pas être
compréhensible parce que l'urgence est ailleurs.




 






BBC Afrique


: Cette nouvelle loi permettra au Président de légiférer dans le secteur des
mines et de l'énergie. C'est des dossiers quand même très sensibles. Est-ce que,
à votre avis, ça lui permet de passer outre certaine légitimité
constitutionnelle ?




 






Kouamé Christophe


: Étant donné que cela est prévu dans la constitution, nous n'avons pas de
problèmes particuliers. Mais effectivement, ces dossiers économiques sont
lourds. Le front social est en pleine ébullition aujourd'hui en Côte d' Ivoire ;
le pétrole, les mines et tout. Étant donné que ce sont des questions sensibles
et des questions, je dirai, à valeur économique élevée. Il serait souhaitable
que de manière inclusive le peuple soit consulté pour cela.  




 






BBC Afrique


: Alors cette loi a été adoptée, quasiment à l'unanimité. Est-ce que ce n'est
pas un peu symptomatique d'une défaillance du dialogue entre pouvoir et
opposition ?     




 






Kouamé Christophe


: Nous avons déjà, il y a quelques mois, parlé de la couleur unique du parlement
qui pose réellement problème. Si nous voulons aller vers un pays émergent à
l'horizon 2020.




 




 






Édition de 6H00 du Jeudi 11 Avril 2013   |  Radio Côte d'Ivoire






 




Les élections
régionales et municipales se dérouleront le 21 avril prochain, les états-majors
sont depuis le 6 avril sur le terrain pour la campagne électorale. Objectif :
tenter de convaincre les électeurs. Mais le ton monte, nous dit Flora Ballo. 




 






Flora Ballo


: Quelques jours après son démarrage, la campagne électorale prend du plomb dans
l'aile. Affiches déchirées ça et là, invectives, propos virulents, agressions
perpétrées contre des proches de candidats, menaces de mort contre des
partisans, bref la violence politique refait surface. Pourtant tous appellent à
une campagne apaisée. Certaine communes telles Koumassi, Treichville et à
l'intérieur du pays Bloléquin se sont malheureusement remises avec le cycle de
la violence. Un mariage dont on aurait bien pu se passer après tout ce que la
Côte d'Ivoire a vécu. Ce qui s'est passé dans ces différentes communes dépasse
le cadre de la campagne civilisée. C'est le lieu d'en appeler au respect du jeu
démocratique. La campagne électorale n'est pas encore achevée, mettons donc
balle à terre, faisons prévaloir les idées et les propositions réalisables pour
que les populations choisissent au soir du 21 avril les candidats qui devront
conduire le développement de leurs communes et régions.

Avançons
lentement mais sûrement vers le jour du scrutin.