Rfi- Edition de 6heures 30

█ La justice ivoirienne a beau lui avoir accordé fin décembre la liberté provisoire, le Dr Christophe Blé, médecin personnel de l'ancien président Laurent Gbagbo est toujours en détention à Korhogo dans le nord du pays. Ses avocats accusent le commandant de la compagnie territoriale de Korhogo de faire obstacle à sa remise en liberté.

█ En Côte d'Ivoire, les pro-Gbagbo tentent de se remettre en scelle. Les fidèles de l'ancien président viennent de créer une plate forme politique dite Ligue des Mouvements pour le Progrès, LMP en sigle. LMP, c'était aussi le nom de la formation qui avait porté la candidature de Laurent Gbagbo lors de la dernière présidentielle. A l'époque, cela signifiait La Majorité Présidentielle. Mais bien sûr les temps ont changé.

Stanislas Ndayishimiyé : Selon l'un des initiateurs de LMP, Ligue des Mouvements pour le Progrès, cette plate forme en création s'inscrit dans l'opposition et vise l'éradication de la violence comme mode de la régulation du débat politique en Côte d'Ivoire. L'ancien porte-parole de l'ex-président Laurent Gbagbo, Gervais Coulibaly prône le dialogue permanent avec le pouvoir quoiqu'il arrive. Le président de CAP-UDD, une petite formation politique créée en septembre dernier, critique l'attitude du FPI et du CNRD, le Conseil national de la résistance et de la démocratie, qui ont boycotté les législatives du 11 décembre dernier et qui avait déclaré se retirer de tout processus de réconciliation après le transfère de Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale fin novembre. Se disant être contre tout antagonisme et pour la diversité des opinions tant que les membres du grand rassemblement auquel il appartient ont le même objectif. Gervais Coulibaly affirme que le nouveau groupement, Ligue des Mouvements pour le Progrès, restera membre du CNRD. Certains membres de cette alliance pro-Gbagbo, des responsables du FPI notamment, affirmaient hier ignorer tout de la création de la Ligue des Mouvements pour le Progrès. Une ligue composée pour le moment de trois petits partis politiques et qui cherche à exister face au FPI, un poids lourd de l'opposition qui peine à rebondir, près de 9 mois après la fin de la crise postélectorale. Stanislas Ndayishimiyé, Abidjan Rfi.