REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU JEUDI 05 JANVIER 2012

5 jan 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU JEUDI 05 JANVIER 2012







COTE
D'IVOIRE : L'insécurité menace la lune de miel ADO-Soro




 




La
Lettre du Continent -

Malgré la nette victoire de son parti aux législatives du 11 décembre (127
sièges sur 254, auxquels s'ajoutent 35 indépendants), Alassane Ouattara demeure
obnubilé par la question sécuritaire. Neuf mois après sa victoire sur Laurent
Gbagbo, la Côte d'Ivoire n'est toujours pas pacifiée, tandis que l'Etat de
droit, porté comme un étendard par le nouveau régime, demeure abstrait pour un
grand nombre d'Ivoiriens. Inquiet par les comportements des anciens comzones,
davantage concernés par les berlines de luxe que par l'uniforme, ADO n'hésite
plus à contourner son premier ministre Guillaume Soro - sécurocrate du pays
ayant montré sa capacité toute relative à maintenir l'ordre -, au risque
d'assombrir la lune de miel entre les deux hommes. Analyse. Agacements - Les
incidents de décembre ayant opposé les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI),
composées majoritairement d'éléments des ex-Forces nouvelles (FN), à des
populations locales à Vavoua (centre-ouest) et à Sikensi, au nord d'Abidjan, ont
lézardé la relation jusqu'ici bienveillante à la tête de l'exécutif ivoirien. Le
23 décembre, sans avertir son premier ministre, également détenteur du
portefeuille de la défense, le chef de l'Etat a nommé Zacharia Koné - sans doute
l'ex-chef de guerre le moins proche de Guillaume Soro - à la tête de la nouvelle
police militaire. Cette unité spéciale est chargée de neutraliser les éléments
indisciplinés des forces armées. Autre signe d'agacement à l'égard de son
premier ministre, le président Ouattara a ordonné, dans la foulée, au directeur
général du Trésor public, Adama Koné, de bloquer un décaissement d'un milliard F
CFA destiné à la primature. Cette somme représente la dernière tranche du budget
de souveraineté pour l'année 2011. Quel avenir pour Soro ? - Alors que les ex-FN
font la pluie et le beau temps en divers points du pays et "gèrent" certains
quartiers d'Abidjan, comme ils l'ont fait durant dix ans dans le Nord, ce
contexte pousse ADO à ne pas reconduire Soro à son poste lors du remaniement
censé suivre les législatives. "Je ne suis plus convaincu de pouvoir le
maintenir", confie-t-il à ses plus proches collaborateurs depuis sa résidence
privée de Cocody. Le ministre des affaires étrangères, Daniel Kablan-Duncan, ou
celui de la justice, Jeannot Ahoussou, attendent déjà leur tour... La nomination
d'un nouveau chef de gouvernement bute cependant sur le scénario consistant à
envoyer Guillaume Soro à la présidence de l'Assemblée nationale. Agé de 39 ans,
l'ancien leader de la FESCI, nouvellement élu député de sa ville natale de
Ferkessédougou (Nord), ne peut encore prétendre à cette fonction pour laquelle
l'âge minimum est fixé à 40 ans. Au final, il pourrait donc être reconduit, mais
temporairement, tandis que l'actuel secrétaire général de la présidence, Amadou
Gon Coulibaly, voire Tiémoko Yadé, membre du bureau politique du Rassemblement
des républicains (RDR), sont pressentis pour décrocher le perchoir. Neutraliser
les frères d'armes - Désormais critiqué au sein du RDR, Guillaume Soro est, par
ailleurs, toujours sous la pression des ONG anglo-saxonnes demandant sa
comparution devant la Cour pénale internationale (CPI), au même titre que
Laurent Gbagbo. Les Etats-Unis et la France divergent fondamentalement sur la
question. Si Washington milite pour une comparution à titre de témoin, Paris s'y
oppose, jugeant les effets dangereux pour le président Ouattara. Pour rassurer
et marquer ses distances avec ses anciens frères d'armes, Soro a réitéré son
engagement à collaborer avec la juridiction internationale lors de son
déplacement aux Nations unies à New York, mi-décembre, où il assistait à la
conférence des pays membres du traité de Rome instituant la CPI. Devant la
nouvelle procureure, la Gambienne Fatou Bensouda, il s'est même dit disposé à ne
plus soutenir ses compagnons, et non des moindres : le patron du Groupe de
sécurité présidentielle (GSPR), Chérif Ousmane ; le commandant des forces
spéciales, Losseni Fofana ; ainsi qu'Issiaka Ouattara, alias "Wattao",
commandant de la Garde républicaine.




 




 




 




En
Côte d'Ivoire, les armes circulent partout et entre les mains de tous




 





AfriScoop.com -

Dans
la quasi-totalité des villes de Côte d'Ivoire de nombreux jeunes, ex-miliciens,
combattants rebelles des ex-Forces nouvelles (FAFN), ou de simples civils
détiennent des armes à feu sans possédé pour autant des permis de port d'armes,
indique le correspondant de la WADR à Abidjan. Ces armes vont du simple
pistolet automatique aux lance-roquettes de type RPG, des grenades offensives,
des mines et même des mortiers. Des centaines de personnes disposent
désormais d'au moins une arme à feu, et à la moindre étincelle, tout peut
générer en une poignée de secondes note-t-il. Plusieurs programmes de
désarment et de réinsertion (DDR) ont été lancés par les autorités ivoiriennes,
la mission de l'Onu en Côte d'Ivoire avec un programme RSSDDR, et celui des
Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI). Mais ces programmes
semblent butter sur l'ampleur de la prolifération et de la circulation illicites
des armes. Un fond spécial sera créer pour racheter les armes en
circulation, mais les forces de sécurité se réservent le droit de mener les
opérations de perquisition pour dénicher les caches d'armes et de munitions, ont
annoncé les autorités ivoiriennes. La rébellion du 19 septembre 2002 et
la crise meurtrière née de la lutte du pouvoir entre l'ex-président Laurent
Gbagbo et Alassane Ouattara, traduite sur le théâtre des opérations par un
affrontement armé entre Forces régulières (FDS) pro-Gbagbo et l'ex-rébellion des
Forces nouvelles pro-Ouattara, ont ouvert le boulevard de la circulation et la
prolifération des armes en Côte d'Ivoire.




 




Des
FRCI traumatisent des populations à Abobo




 





koaci.com

- Des éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) armés de
Kalaches ont semé ce mercredi matin, la panique au sein de la population dans un
quartier de la commune d'Abobo. En dépit de la traque des éléments des Forces
républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) par la police militaire, certains d'entre
eux continuent de semer le trouble dans des quartiers. Des habitants du quartier
Anador, non loin de la casse d'Abobo se souviendront encore du passage de ces
éléments incontrôlés dans la matinée de ce mercredi. Armés de kalaches, une
vingtaine de jeunes habillés de tee-shirts verts estampillés FRCI ont dépouillé
des populations de leurs biens. Ces individus excités ont par moment molesté
tous ceux qu'ils rencontraient sur leur chemin. «Ils ont arraché mon téléphone
portable et m'ont battu» a déclaré une victime de la barbarie de ces éléments
FRCI incontrôlés. Plusieurs autres personnes qui se sont retrouvées sur le
passage de cette cohorte de jeunes, racontent par ailleurs qu'ils ont été
l'objet de brimade. «Ils menaçaient tous ceux qui se présentaient devant eux.
Nous avons été délestés de nos biens, » ont avoué ces derniers. Des habitants
qui ont assisté à ces scènes de vandalismes affirment que lors de leur passage,
ces éléments FRCI scandaient des slogans hostiles à l'endroit du pouvoir actuel.
«Tant que nous ne percevrons pas ce que le pouvoir nous a promis, nous allons
continuer de mener la vie dure aux populations, » a déclaré un témoin, précisant
que la population est restée cloîtrée chez elle durant une trentaine de minutes,
le temps que ces FRCI ne s'éloignent.  Après leur forfait, ces éléments auraient
pris une destination inconnue, promettant revenir sur leur trace les jours à
venir, selon d'autres témoignages.




 





 




Gbagbo's
doctor still detained despite court order: lawyer




 




AFP World
News

 - ABIDJAN, Jan 4, 2012 (AFP) -The personal physician of ousted Ivory Coast
president Laurent Gbagbo remains in detention Wednesday even though a court has
granted him bail, one of his lawyers said. "Doctor Christophe Ble remains in
detention" in northern Ivory Coast's Korhogo region, Herve Gouamene told AFP,
accusing a local military commander of failing to release the physician.  Martin
Fofie Kouakou, who heads ground troops in Korhogo, "opposes the implementation
of the decree" ordering Ble's release, the lawyer said. The military chief said
he was waiting for his superiors' orders before implementing the decree, added
Gouamene. A judicial official told AFP a week ago that all procedures had been
completed for Ble's release.  AFP was unable to obtain any official reaction
from Fofie on Wednesday. On December 30, the court freed on bail Ble and two
journalists detained during the country's post-election unrest in 2011.




The physician
was detained along with Gbagbo in Korhogo after the former strongman's arrest on
April 11, marking the end of post-election violence which left 3,000 people
dead. Gbagbo was transferred on November 30 to the International Criminal Court
in The Hague, where he is being charged for crimes against humanity. Pro-Gbagbo
lawyers are seeking the release of 17 other people, including the former first
lady Simone Gbagbo.




 




 




Côte
d'Ivoire : politique trouble justice - Liberté provisoire pas appliquée pour le
médecin de Gbagbo (avocat)




 




AFP
-

Le médecin personnel de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, détenu dans le
nord du pays, n'était toujours pas libre mercredi alors que la justice lui a
accordé fin décembre une mise en liberté provisoire, a affirmé l'un de ses
avocats, en accusant un chef militaire. "Le docteur Christophe Blé est toujours
en détention" à Korhogo (nord), a déclaré à l'AFP Me Hervé Gouaméné. Le
commandant Martin Fofié Kouakou, chef de la Compagnie territoriale de Korhogo,
"s'oppose à l'exécution de l'ordonnance (de mise en liberté provisoire). M.
Fofié dit qu'il attend l'ordre de ses supérieurs pour le mettre à la disposition
de la justice", a ajouté l'avocat. Une source judiciaire avait indiqué à l'AFP
la semaine dernière que toutes les procédures avaient été effectuées pour que la
libération soit effective. Aucune réaction officielle n'avait pu être obtenue
mercredi par l'AFP,





notamment auprès des collaborateurs du commandant Fofié, qui fut le chef rebelle
de Korhogo après la prise du nord du pays en 2002 par une rébellion anti-Gbagbo.
La justice ivoirienne avait accordé le 30 décembre la liberté provisoire au
docteur Blé ainsi qu'au journaliste Hermann Aboa et à Franck Anderson Kouassi,
ancien président du Conseil national de la communication audiovisuelle (CNCA).
Le médecin avait été placé en détention avec l'ex-chef de l'Etat à Korhogo après
l'arrestation de ce dernier le 11 avril, au terme d'une crise postélectorale de
quatre mois qui a fait quelque 3.000 morts. Laurent Gbagbo a été transféré le 30
novembre à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, qui le soupçonne de
crimes contre l'humanité. Les avocats du camp Gbagbo réclament la libération de
17 autres personnalités, dont l'ex-Première dame Simone Gbagbo, inculpées
d'atteinte à la sûreté de l'Etat ou d'infractions économiques.