MISE A JOUR DE LA REVUE DE PRESSE DU JEUDI 5 JANVIER 2012

5 jan 2012

MISE A JOUR DE LA REVUE DE PRESSE DU JEUDI 5 JANVIER 2012








Lakota L'Onuci réconcilie des centaines de femmes




 





L'Expression -


L'Opération des nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) a apporté son appui
samedi à Lakota, lors d'une cérémonie de réconciliation organisée par
l'association «Les sœurs unies solidarité de Lakota ». Présidé par le préfet du
département, Coulibaly Yahaya, cet événement a regroupé plusieurs centaines de
femmes de différentes communautés. «L'objectif de la cérémonie est de
conscientiser les femmes de Lakota sur la force qu'elles représenteraient en se
mettant ensemble, seule manière de rendre significative notre contribution pour
la paix», a dit la présidente de l'association, Solange Koné. Joseph Wabatinga
du bureau d'information publique de l'Onuci a invité les femmes à aller au-delà
de cette célébration festive de la paix et de la réconciliation pour en faire
une pratique quotidienne. «Tout en saluant cette action, l'Onuci vous invite à
exprimer la réconciliation et la paix dans votre quotidien, notamment au marché,
pendant les travaux des champs, au cours des funérailles et dans votre
voisinage, afin qu'on n'ait plus à célébrer la réconciliation, mais plutôt à la
vivre au quotidien   », a-t- il conseillé




 




 




Vœux
de nouvel an du président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation
(Cdvr)




 




Nord
Sud -

Une
nouvelle année s'annonce, pleine de promesses ! Et ces promesses rencontrent
l'espérance de tous nos compatriotes, exaspérés et épuisés par plus d'une
décennie de conflits et de dissensions internes. À l'orée de l'année 2012, je
voudrais me faire l'écho de votre ardent désir de vivre dans la paix, dans une
paix assurée, où les armes se seront tues définitivement. (...) L'année 2012 sera
celle de la mise en œuvre de notre plan d'action. Nous en attendons de grandes
avancées pour la paix en Côte d'Ivoire. Ivoiriennes, Ivoiriens, Habitants de la
Côte d'Ivoire, conformément à notre mandat, nous allons, avec vous, examiner
courageusement les raisons qui nous ont conduits au bord du gouffre. Ayant
découvert ou redécouvert les motifs de notre désunion, nous ferons en sorte que
les préjudices subis soient intégralement réparés. Il n'est pas question de
passer par pertes et profits la descente aux enfers de milliers de nos
compatriotes. Nous entendons relever la dignité humaine et restaurer les droits
de toutes les victimes du drame ivoirien. Nous promettons de recommander la
juste réparation des préjudices.




 




Mais
au-delà de cette action de justice "restaurative", nous avons le devoir de poser
les questions essentielles dont dépend l'avenir de la Côte d'Ivoire et des
Ivoiriens : «Qu'entendons-nous faire de la Côte d'Ivoire ? Pour nous, qu'est-ce
qu'être ivoirien ? » Ces questions graves devront trouver réponse, mais pas
n'importe quelle réponse ! Il ne s'agira plus de développer le sentiment
d'appartenance communautaire, ni de proposer l'émergence d'une Côte d'Ivoire
vernaculaire, une Côte d'Ivoire qui serait une simple addition de groupes
ethniques. Nous allons penser à une nouvelle nation ivoirienne qui tienne compte
des contraintes de l'histoire et de la géographie. Pour cela, il nous faudra
tous faire preuve de courage, de discernement et de confiance.




Si
nous nous astreignons à une telle discipline, alors nous pouvons avoir la
certitude que des perspectives heureuses s'ouvrent pour notre pays. Ce que je
souhaite aux Ivoiriens, c'est d'être les artisans d'une véritable révolution
humaine. J'appelle de mes vœux un renoncement aux idéologies étroites et un
retour à la politique humanitaire de notre feu président, qui avait placé
l'homme, tous les hommes, au centre de sa vision. (...)





Charles Konan Banny




 




 




 




 





Abidji et Malinké fument le calumet de la paix




 





L'Intelligent d'Abidjan -


Après de violents affrontements intercommunautaires ayant entraîné la mort de 4
des leurs, Abidji et Malinké ont finalement enterré la hache de guerre. Hier à
Sikensi, les deux communautés ont fait des sacrifices pour matérialiser la fin
de la crise et le retour de la paix.




 




 




Malgré les
assurances des autorités militaires : Situation sécuritaire toujours
préoccupante à l'Ouest




 




Le Nouveau Réveil

 - En dépit de nos appels répétés à la
vigilance, la situation sécuritaire demeure préoccupante sur le flanc gauche du
territoire de la République, précisément à la frontière ivoiro-libérienne. Loin
de nous l'intention d'instaurer ou d'alimenter une psychose au sein de la
population locale ou de semer le doute dans l'esprit des Ivoiriens qui aspirent
à tourner la sombre page de l'instabilité politique mais les premières autorités
de notre pays devraient, en raison de la récurrence des tentatives d'incursion
très sérieuse dans cette zone ou des alertes fréquentes, songer à mettre en
place un dispositif sécuritaire plus cohérent et plus rassurant pour décourager
tous les candidats au désordre qui rôdent comme des marchands de mort autour de
cette frontière. Il y a de cela quelques mois, dans le cadre de la réunion au
sommet des chefs d'Etat du Mano River, des mesures avaient été prises pour
mettre en application un plan de surveillance intégré de part et d'autre de la
frontière ivoiro-libérienne. Mais force est de constater que malgré cela, les
velléités et les menaces persistent. Les populations continuent de vivre la peur
au ventre. La gendarmerie, la police, les Frci et l'Onuci font ce qu'elles
peuvent pour rassurer. En collaboration avec la population qui ne veut plus
connaître les atrocités du passé.




Mais aujourd'hui, il
serait bon de songer à passer à une autre étape. Démanteler et traquer les
niches et les foyers d'insécurité en gestation. Il faut dire que le travail des
forces de l'ordre n'est pas aisé. Notamment à cause de la nature qui offre des
possibilités de camouflage à ces individus mal intentionnés. La longueur de la
frontière, les pistes, les fleuves et rivières sont autant de facteurs naturels
qui rendent plus difficile la mise en œuvre d'un plan global de sécurisation. Il
faut donc se montrer plus imaginatif que les assaillants, rester constamment
vigilants et collaborer plus étroitement avec les populations villageoises.
C'est le seul moyen de freiner le Fpi qui ne rêve qu'à la force pour
déstabiliser Ouattara. Les partisans de Gbagbo, qui refusent de composer avec
l'actuel régime, disposent toujours de moyens énormes pour nuire, savent qu'ils
sont cernés à Abidjan. Ils ne peuvent rien tenter au Nord, au Centre, à l'Est et
au Sud. C'est donc de l'Ouest que le danger peut venir. Et ils y travaillent.




 




 




Le juge Matto
Loma Cissé (Présidente de la Commission nationale d'enquête) : "C'est le chef de
l'Etat qui donnera des suites à notre rapport"




 




Le Patriote –

Le
juge Matto Loma Cissé, présidente de la Commission nationale d'enquête fait des
précisions dans cet entretien relatives aux enquêtes que sa commission mènera
sur toute l'étendue du territoire national.




 




Matto Loma Cissé

: Il y a eu de nombreux rapports de diverses ONG qui ont fait état de violations
massives de droits de l'homme. Ces rapports désignent comme responsables les
ex-FDS, les FRCI, les Dozos, la FESCI, les groupes d'auto-défense, les
miliciens, les mercenaires. Le gouvernement ivoirien, afin de faire la lumière
sur les atteintes aux droits de l'homme et au droit humanitaire international, a
décidé de créer une commission pour faire la vérité et éviter des contradictions
autour des événements. La mission de la commission est de mener sur toute
l'étendue du territoire national des enquêtes non judiciaires.




(...)




 




ONUCI FM : Qu'est
ce que cela veut dire, des enquêtes non judiciaires?




 




Mato Loma Cissé

: Notre rapport est destiné à éclairer le gouvernement et il est remis au chef
de l'Etat. C'est lui qui donne les suites et l'opportunité des poursuites dans
ces cas. On suggère des solutions aux problèmes qui ont été relevés par les
enquêtes et le chef de l'Etat donne les suites à notre rapport.




 




 




Maintien du Dr Blé
en prison / Me Hervé Gouaméné crie sa colère : ''L'attitude de Fofié révèle que
l'état de droit n'est pas une réalité''




 




L'intelligent
d'Abidjan
 
- Le médecin personnel de l'ex-Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, n'a pas encore
recouvré la liberté. Bénéficiaire d'une décision judiciaire de mise en liberté
provisoire depuis le jeudi 29 décembre 2011, Dr Blé Christophe est toujours
détenu à Korhogo. Joint au téléphone, un de ses avocats, en l'occurrence Me
Hervé Gouaméné, a fait savoir que jusqu'hier mercredi 04 janvier 2012, son
client n'avait pas encore été relaxé. A l'en croire, le commandant Fofié Kouakou
Martin, ferait des obstacles à la libération de son client par « zèle » et refus
de se plier à la justice. Contrairement à Franck Anderson Kouassi et Herman Aboa
qui ont quitté la prison le mardi 03 janvier 2012 et le vendredi 30 décembre
2011, Dr Blé n'a à ce jour (Ndlr : hier mercredi) pas encore été libéré. Il est
toujours gardé par Fofié Kouakou qui refuse de se conformer à la décision de la
justice », a accusé Me Gouaméné. Avant de qualifier l'attitude du Chef de
sécurité de Korhogo d'inacceptable. Mais aussi et surtout de déni de l'état de
droit. « Nous attendons que Fofié s'exécute pour que notre client sorte de
''sa'' prison à Korhogo. Jusque-là, il argue n'avoir pas reçu d'instruction de
sa tutelle. Nous avons signifié son entêtement injustifié de garder en prison le
Dr Blé au ministre de la Justice, Ahoussou Kouadio Jeannot qui nous a dit qu'il
allait saisir son collègue de la Défense. Pendant ces tractations, mon client
est injustement en prison. C'est une opposition inacceptable à une décision de
justice que nous dénonçons et que nous condamnons fermement. (...) Joint au
téléphone, un proche du mis en cause, à savoir le Commandant Fofié s'est défendu
d'agir par zèle ou par défiance de la justice. « Il n'y a ni zèle, ni défiance à
aucune autorité. Pour le libérer, il nous faut des garanties suffisantes dont
des documents officiels de la justice. Nous ne les avons pas encore reçus. Nous
ne comprenons pas qu'on nous accuse de ne pas exécuter une décision de justice.
Aucune décision ne nous a été signifiée. Quand cela sera fait et qu'on aura la
preuve que ce n'est pas une rumeur, alors il sera libéré dans les règles. Mais
pas par précipitation et négligence pour être au banc des accusés demain », a
clarifié notre source. Tout en rassurant que la situation va changer à la minute
où ils recevront les documents officiels de mise en liberté provisoire du
concerné.




 




 




Contrôle de
véhicules suspects : Le commandant Frelat de PK 18 aux arrêts




 




Le Patriote
-
La traque
contre les éléments indélicats des forces républicaines se poursuit. Hier aux
environs de 16 h, l'un des chefs de guerre de la commune d'Abobo, connu sous le
pseudonyme de Frelat, a été mis sous les verrous. Dans la matinée, des
informations faisaient état d'exactions sur des populations civiles au niveau du
quartier Anador. Des éléments indisciplinés arrachaient, disait-on, tout aux
passants sous la menace des armes. Ne voulant pas laisser le désordre continuer,
le patron de la police militaire a voulu en savoir plus. Alors, une patrouille
fait mouvement vers la zone indiquée. Ayant flairé le danger, les bandits
prennent la clé des champs. Qu'à cela ne tienne. La police militaire poursuit sa
mission jusque dans la commune de Yopougon. Jusque là, tout se passe bien. Dans
la circulation, une voiture suspecte est repérée par les soldats. Au volant, un
certain commandant connu sous le nom de Frelat. Il serait membre d'une de ces
nombreuses unités de PK 18. Pour le contrôle de pièces afférentes au véhicule,
l'homme refuse de se soumettre. Il menace de faire appel à un renfort pour le
sortir d'affaire. Toutes ses menaces n'ont pu faire reculer les éléments du
commandant Koné Zakaria. Depuis hier soir donc, le sieur Frelat est au frais en
attendant la suite des enquêtes pour élucider la provenance du véhicule qu'il
conduisait, il y a quelque temps. Fini le temps de l'indiscipline. (Source
Police Militaire)




 




Gagnoa : La
traque aux faux FRCI fait rage




Le Patriote -

Les
responsables du commandement des FRCI de la région du Goh (ex-Fromager) mènent
depuis quelques jours, une lutte acharnée contre les éléments qui ternissent
leurs images auprès de la population. Ces éléments qui sont désormais baptisés
''faux FRCI'' sont traqués à longueur de journée dans les rues de Gagnoa, par
une unité spécialement mise en place par le Lieutenant Diomandé Vassezé et son
adjoint, l'adjudant Fofana. C'est donc à bord de deux véhicules 4 x 4
estampillées ''Force d'intervention rapide Frci'' que les hommes de cette unité
pourchassent ces faux éléments qui sont impliqués dans les nombreux cas de vols
et autres agressions qui ont cours actuellement dans cette localité. La traque à
ces faux éléments, résulte de la décision prise par le président de la
République de Côte d'Ivoire Alassane Ouattara, après les événements de Vavoua.
Plusieurs armes et treillis détenus illégalement par certains éléments ont,
selon une source militaire, été arrachés à leurs détenteurs par les hommes du
Lieutenant Diomandé Vassezé: « Tout est en train de changer. Tout est en train
de rentrer dans l`ordre. Aucun militaire ne sortira du camp sans autorisation.
Nous rassurons la population que nous mettrons tout en œuvre pour canaliser nos
hommes», a fait savoir un responsable militaire que nous avons interrogé. Il
faut noter que le Capitaine Delta de la Garde républicaine a eu, une séance de
travail avec les hauts responsables des FRCI de la région du Goh, suivie d'une
sensibilisation des hommes en tenue à l`occasion d`une revue des troupes au
cours de laquelle il n`est pas passé par quatre chemins pour dire des vérités
crues aux brebis galeuses de l`armée.




 




 




Elections
législatives : Quand les femmes dictent leur loi




 




Le Patriote

- Les élections législatives de décembre 2011 ont démontré une chose. Pour ces
prochaines années, il faudra compter avec les femmes. Car, ces joutes ont révélé
que, loin de faire de la figuration, les femmes ont tenu la dragée haute aux
hommes. La plupart des femmes qui ont été élues députées l'ont été à plus de 50%
des suffrages exprimés dans leur circonscription. Dans ce palmarès, la palme
d'or revient à Mme Arnault, née Masogona Bamba, députée de la circonscription de
Tafiré-Badikaha. Avec un taux de participation de 54,77%, la Conseillère en
communication du président du RDR a été plébiscitée avec 84, 24% des suffrages
exprimés devant son adversaire direct issu des rangs du PDCI-RDA. Mme Arnault
est donc la femme qui a réalisé le plus grand score au niveau des femmes au
cours des élections législatives qui se sont écoulées. Après elle, viennent les
deux députées femmes d'Abobo et celle de Brobo commune et sous-préfecture. Avec
75,75% de suffrages exprimés et 30,69% de taux de participation à Abobo, Mmes
Kandia Camara et Affoussy Bamba du RDR viennent en deuxième position de ce
classement. Elles sont suivies de Mme Kouassi Akissi Colette du PDCI-RDA qui,
elle, a obtenu 75,25% des suffrages exprimés dans sa circonscription avec un
taux de participation de 55,27%. Neuf femmes ont, au cours de ces élections, été
élues à plus de 60% des suffrages exprimés. Ce sont Mme Bra Kanon Aka Véronique,
élue avec 68, 61% des voix avec un taux de participation de 50,84% à M'Batto, en
indépendante ; à Koumassi, Mmes Mah Diallo et Traoré Fadiga Adjaratou avec 67,
85% des voix pour un taux de participation de 30,89% pour le compte du RDR ; Mme
Oulai Zagni Madeleine, à Bloléquin sous-préfecture pour le compte du PDCI-RDA
avec 67,56% pour un taux de participation de 37,37% ; à Yopougon, Mmes Brégnon
Pauline et Nassalatou Diaby pour le RDR qui ont obtenu 60,66% des voix avec un
taux de participation de 19,59%. Enfin Mmes Olibé Trazéré Célestine à Issia, Mme
Aminata Toungara, née Camara à Treichville et Fofana Nosamba, également pour le
RDR, ont respectivement obtenu 66,57% des voix avec un taux de participation de
28,74%, 65,3% des voix avec 36,88% de taux de participation et 63,39% des
suffrages exprimés avec un taux de 42,02%. Sept femmes ont, pour leur part,
réalisé un score au-dessus des 50% de suffrages exprimés. Il s'agit de Mmes
Traoré Mariam à Tengrela avec 58,76% pour un taux de participation de 60,29%,
Flanizara Touré à Duékoué avec un score de 57,43% pour un taux de 27,46%, Brou
Amenan Florence à Daoukro commune et sous-préfecture pour le PDCI-RDA, pour un
score de 55,37% avec un taux de participation de 41,07%, Kayo Slaha Clarisse à
Bin-Houyé pour l'UDPCI avec un score de 54, 77% pour un taux de participation de
67,18%, Anne désirée Ouloto pour le RDR à Toulépleu avec un score de 53,61% pour
un taux de participation de 50,67%, Védéa Blékan Elisabeth du RDR à Dania
commune avec un score de 51,82% pour un taux de participation de 36,35% et Assa
Ahou Emilienne du PDCI à Dimbokro avec un score de 51% pour un taux de
participation de 37,76%. Pour terminer, il faut citer les huit femmes qui ont
été élues avec moins de 50% des suffrages que sont Mmes Guessend, née Ouégnin
Yasmina à Cocody pour le PDCI-RDA, Kaba Nialé du RDR à Bouna, Coura Bakayoko du
RDR à Bouaflé commune, Brou Marguerite du PDCI à Abengourou commune, Amah Marie
Téhoua du PDCI à Bongouanou commune, André Laurette Yacé du PDCI à Jacqueville,
Camille Aké du PDCI à Alépé et Sara Fadiga du RDR à Guintéguéla sous-préfecture.




 




Ministre, député,
maire... : Faut-il supprimer le cumul de postes ?




 




Nord-Sud

- Certains membres du gouvernement élus députés sont intéressés par les
prochaines élections municipales. Faut-il accepter ce cumul de postes ?




Que vous les
appeliez M. le ministre, M. le député ou encore M. le maire... ils vous
répondront. Par le passé, certains ont occupé, à la fois, ces différentes
fonctions. Si le précédent pouvoir a réglé le cas des députés en votant une loi
qui prévoit des suppléants aux parlementaires- comme pour dire qu'il n'avait pas
l'intention de mettre fin à cette pratique- force est de reconnaître que le
problème reste entier. Avec la promesse de changement faite par le président
Alassane Ouattara, on avait cru ce genre d'agissements révolu. Que nenni ! (...)
Au-delà du rendement des différentes institutions, c'est une question d'éthique
qui se pose. N'est-on pas en train de laisser le pays aux mains d'un groupuscule
de personnes alors que d'autres, non moins compétentes, n'ont pas l'occasion de
s'exprimer ? (...)




Partout à la fois




Car, à la faveur des
prochaines municipales, il se susurre que des ministres qui ont été élus députés
pourraient être en lice. Si cela s'avérait et qu'ils gagnaient, ils seraient
ministres, députés et maires. D'un autre côté, des parlementaires se
prépareraient pour la mairie.




Si juridiquement
rien n'est à leur reprocher (nous verrons plus loin qu'aucun texte ne
l'interdit) parce que tout citoyen est libre de se présenter à toute élection
sous réserve de quelques restrictions définies par le code électoral, cette
situation pose tout de même un problème d'éthique car, il est évident que les
localités dans lesquelles ces personnes cumulent les postes ne souffrent pas de
ressources humaines ; au point où ce sont les mêmes qui sont partout à la fois.
D'où les critiques virulentes enregistrées dans le passé.




(...) La seule
législation en la matière, a-t-il indiqué, parle d'incompatibilité comme c'est
le cas pour les ministres dont la fonction est incompatible avec celle de
député.




 




 




"Le
Rhdp m'a l'air d'un marché de dupes"





Législatives : Candidat du Pdci-Rda aux législatives du 11 décembre dans sa
commune de Koumassi, N'Dohi





Raymond a mordu la poussière face au candidat du Rdr.




 





Fraternité Matin -




La
plupart de vos partisans et des militants de votre parti, le Pdci-Rda, ont été
surpris par votre défaite aux législatives, à Koumassi. Est-ce aussi votre cas?

Oui,
je dois dire que j'ai été surpris, parce que nous pensons que nous avons mené
une campagne dans les règles de l'art, nous pensions que notre bilan pencherait
pour nous et, surtout, nous avons cru à une élection civilisée, démocratique et
apaisée. Nous avons été surpris par la forme déjà de la campagne, par l'esprit
de la campagne, et, bien évidemment, tout cela a concouru à un résultat auquel
nous étions loin de nous attendre. Alors pour être surpris, je l'ai été.




(...)





Partagez-vous l'avis de M. Anaky qui soutient que le Rhdp est mort de sa belle
mort?




Je 
ne  peux  pas  annoncer  sa  mort, mais je dis que le Rhdp me paraît un peu 
utopique  sous  cette  forme.  En tout cas, je ne le vois pas se mobiliser 
comme  on  l'a  fait,  à  l'appel  du président Bédié au second tour de la
présidentielle pour une cause où on va aller s'insulter, où, dans certaines
zones, d'autres n'ont pas le droit de battre campagne parce qu'ils ne sont pas
d'un parti politique ou bien que des  électeurs  sont  molestés  parce qu'ils 
expriment  d'autres  opinions. Je ne vois pas quelle est cette alliance là  qui 
pourrait  mettre  tous  les membres  de  cette  grande  famille  à l'aise pour
donner le meilleur d'eux- mêmes et aller à un résultat qui satis- fasse tout le
monde.




 




Le
président Bédié veut justement faire du Rhdp un parti unifié. Vous y croyez
encore?





C'est  notre  président,  s'il  décide, nous  y  allons.  Mais  nous,  ce  que
nous  avons  vécu  pour  ces  élections nous amène à dire que ça a l'air d'un
marché  de  dupes.  Ceux  qui  se croient  les  plus  forts  cherchent  à noyer
les plus faibles pour les pousser  à  disparaître.  L'avenir  certainement 
nous  contredira,  mais  ce  que nous avons vécu pour ces élections- là,  les 
propos  qui  ont  été  tenus,  les comportements que nous avons vus ne  nous 
fondent  pas  à  croire  à  un avenir  très  brillant  de  cette  grande machine
qu'était censé être le Rhdp. (...)




 




 




Après les
législatives Soumahoro Assane: " Les discussions dans le cadre du Rhdp ont été
mal menées "




 




Fraternité Matin

- (...)




Le Rhdp n'a pu se
mettre d'accord sur un candidat à Treichville comme à Marcory, plus près de vous
et même à Port-Bouët. Comment l'expliquez-vous ?




 




C'est le manque de
consensus entre le pdci et le Rdr, deux partis membres du Rhdp. Je pense que les
discussions ont été mal menées. Il a manqué un candidat de consensus Rhdp à
Treichville. Les discussions ont été menées à la direction du parti. Sinon, à
notre niveau à Treichville, il n'y a pas eu de discussions en tant que telles.
Notre souhait aurait été que le Rhdp ait un candidat comme à Marcory ou
port-Bouët. Cela n'a pas été possible, cette fois. Prochainement, peut-être.
Quant à moi, je reste à la disposition du président de la République qui connaît
ses cadres. Il connaît les cadres du Rdr. il peut appeler qui il veut, quand il
veut, au moment opportun, pour servir le pays. (...)




 




 




Front populaire
ivoirien : la lutte pour la survie




 




Fraternité Matin

- Comment rester dans le jeu politique ? C'est l'équation à résoudre par les
dirigeants de l'ancien parti au pouvoir. Conscient que sa non participation aux
législatives du 11 décembre 2011 après la main tendue du gouvernement pourrait
le plonger dans une léthargie et peut être entraîner sa disparition, le Fpi a
entrepris la lutte pour sa survie. Les appels répétés à la reprise du dialogue
républicain et la demande de l'annulation du scrutin des députés sont les
preuves évidentes que Miaka Ouretto, le nouveau président par intérim et ses
camarades, veulent éviter le sort du Front populaire en France. La coalition de
gauche au pouvoir dans ce pays de 1936 à 1937 a fait long feu. Il faut donc
sortir de ce scénario. Le Fpi a décidé de crier haut et fort pour se faire
entendre et entrevoit une série d'actions sur le terrain pour marquer son
existence.




 




Le refrain de la
reprise du dialogue républicain, des législatives et de la libération de Gbagbo

-Acte 1 du combat du Front populaire ivoirien, confirmer son existence dans le
subconscient des Ivoiriens. A ce niveau, les stratèges de l'ancien parti au
pouvoir étudient la faisabilité d'une vaste opération de communication dans les
médias publics et la presse privée opposée aux idéaux de ce parti. (...)




 




Retour aux meetings
et aux marches




Ici, on reprend les
vieux habits, avec en première ligne les jeunes conduits par Koua Justin, le
secrétaire national de la jeunesse par intérim. Rien d'étonnant. Le Front
populaire ivoirien s'est illustré dans ces domaines de 1990 jusqu'à son arrivée
au pouvoir en octobre 2000. Même au pouvoir, le parti de Laurent Gbagbo avait
encore la rue en main. En août 2011, il y a eu l'essai de Koumassi Sicogi. On a
connu aussi Koumassi Campement, Bonoua, Marcory. 2012 devrait connaître un
regain d'activité. A un confrère de la place, Koua Justin, le nouveau leader des
jeunes pro-Gbagbo, déclarait: '' 2012 sera une année sans répit pour Alassane
Ouattara, parce que nous engagerons le combat sur tous les fronts pour que la
démocratie s'installe. Nous ferons du combat de l'instauration de la démocratie
en Côte d'Ivoire notre priorité. Avec tous les moyens démocratiques, nous y
parviendrons.'' Déjà l'intérimaire de Konaté Navigué prépare un meeting de la
jeunesse du Fpi. Le 15 octobre 2011, une rencontre de ce type avait été reportée
par la direction de l'ancien parti au pouvoir. Aujourd'hui, la direction semble
avoir donné sa caution aux jeunes. ''Il faut démontrer aux hommes d'en face
qu'on existe'', c'est la position du Fpi.




 




 




Depuis son exil :
Les grandes manœuvres de Blé Goudé




 




Soir info -

Charles Blé Goudé, l'ancien général de la « rue », aujourd'hui en
exil depuis la chute de Laurent Gbagbo dont il tenait le crachoir, a opéré un
virage à 180 degré, face au régime Ouattara, appelant à un dialogue républicain,
pour, selon lui, « sauver la Côte d'Ivoire ». Après huit mois d'exil et serré,
comme dans un étau, du fait d'un mandat d'arrêt international lancé contre lui
par le nouveau pouvoir en place, l'ex leader de la galaxie patriotique voit
aujourd'hui son avenir en pointillé. Le Blé Goudé d'il y a huit mois, dont le
verbe particulièrement acide contre Alassane Ouattara et qui se vantait avec
éclat d'une popularité à faire échouer les nouveaux dirigeants, n'est plus celui
qui se fait entendre ces derniers jours. Blé Goudé n'a pas non seulement mis de
l'eau dans son vin, il a donné l'impression tout simplement d'aller à Canossa... «
Voici donc 2012 ! Plus que jamais, la raison commande de créer les conditions du
rétablissement de la confiance dans un environnement politique apaisé. Et cela
relève de la responsabilité de tous. En ce qui me concerne, je suis porteur
d'une approche constructive de la normalisation de la situation en Côte
d'Ivoire. C'est pourquoi, je réitère ma proposition d'un dialogue politique
inclusif entre le pouvoir et l'opposition plurielle (leaders d'opinion, y
compris) et les forces militaires d'autre part. Je reste persuadé que ces
consultations, qui déboucheraient sur un nouveau consensus national, peuvent
sauver la Côte d'Ivoire, détendre le climat politique et consolider la cohésion
nationale. J'ai également foi qu'elles rassureront l'opinion et faciliteront le
retour des compatriotes, réfugiés dans les pays de la sous-région. Que valent
dès lors nos blessures et considérations personnelles ? L'intérêt supérieur de
notre Nation nous oblige à fixer du regard l'horizon. Le passé est derrière
nous. Faisons en sorte qu'il ne nous précède pas sur le chemin de l'avenir. A
tous ceux qui, parce qu'humiliés, blessés, spoliés, ruminent une vengeance, je
les invite en cette année 2012 à cultiver l'amour là où on leur a servi la haine
: car la plus belle vengeance, c'est le pardon ». Qu'est ce qui peut expliquer
un tel discours de Blé Goudé dont la verdeur du verbe contre le nouveau régime
était sans pareil ? Est-ce parce qu'il est aujourd'hui rongé par la vie de «
galère » qu'il mène entre les pays de la sous-région du fait d'un mandat d'arrêt
international émis à son encontre par la justice ivoirienne ? Blé Goudé n'a-t-il
plus les moyens, notamment financiers, de s'offrir un exil doré ? Est-il
essoufflé, voire émoussé par les vicissitudes consécutives à ses nouvelles
conditions de vie ? A-t-il découvert ses défauts et ses torts dans
l'exacerbation de la crise postélectorale ou alors veut-il prendre une part dans
la réconciliation nationale, ou encore s'agit-il pour lui de demeurer dans les
esprits des populations ? Une chose est sûre. Il dit vouloir une paix durable en
Côte d'Ivoire et invite tout le monde dans ce sens. Il faut le prendre au mot et
croire qu'il joindra l'acte à la parole en rentrant en Côte d'Ivoire pour
prendre part au processus de réconciliation. « L'année 2011 vient de
s'achever... La situation actuelle que vit notre Nation aux plans politique,
socio-économique et sécuritaire relève des stigmates consécutifs à la crise
postélectorale. Les différents camps politiques continuent de se regarder non
pas en adversaires, mais en ennemis, et cela enlève à la politique ses lettres
de noblesse » regrette Blé Goudé...




 




 




Bombardement de
Bouaké en novembre 2004 : Un journal français fait de nouvelles révélations sur
l`opération «Dignité»/ Le coup de fil Gbagbo-Chirac qui a tout déclenché...




 




L'Inter
 
- Ce que dit un rapport confidentiel de l'ONUCI.




Huit(08) ans après
la tentative de reconquête du Nord de la Côte d'Ivoire par les Forces de défense
et de sécurité (FDS) sur instruction de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo,
le journal français ''Mariane'' revient sur cet événement qui a cassé les liens
entre le régime de la réfondation et l'Elysée. Le journal livre quelques
révélations sur cette opération baptisée '' Dignité ''.




Le 6 novembre 2004,
deux avions Sukhoï 25 appartenant aux forces armées ivoiriennes (FANCI) et
pilotés par des mercenaires biélorusses bombardent le camp militaire français du
lycée Descartes à Bouaké causant la mort de neuf soldats français et d'un civil
américain. Trente-huit soldats français seront également blessés au cours de
cette attaque. À Paris, on accuse immédiatement le chef de l'Etat ivoirien,
Laurent Gbagbo, d'être à l'origine de cet acte criminel. Une décision du
président Jacques Chirac est aussitôt transmise par Michèle Alliot-Marie au chef
d'état-major des armées, le général Henri Bentegeat, l'autorisant à détruire
l'aviation ivoirienne. Peu après, deux MI 24 et deux Sukhoï 25 sont rendus
inopérants. Tout laisse croire à cet instant que la riposte française est
légitime. Simplement, un problème se pose. Au lieu de rechercher les auteurs de
l'attaque contre les soldats français afin de les mettre à la disposition de la
justice, les autorités françaises les laissent s'enfuir vers le Togo puis hors
d'Afrique.




(....) Dans la matinée
du 4 novembre 2004, l'offensive est donc lancée contre les rebelles. Elle porte
exclusivement sur des objectifs militaires des Forces Armées des Forces
Nouvelles (FAFN) situés dans la région de Bouaké. Le lendemain, l'offensive
ivoirienne se poursuit dans la zone des rebelles. Les Sukhoï 25 et les MI 24
pilonnent les positions militaires rebelles. Un rapport confidentiel de l'ONUCI
daté du 9 novembre 2004 souligne que les bombardements de l'armée ivoirienne ont
atteint des cibles militaires. Selon des sources proches de l'ONUCI, « il
suffisait d'un jour supplémentaire de bombardements de l'armée ivoirienne et la
rébellion du Nord aurait été complètement anéantie ». Cette perspective était
inacceptable pour l'Elysée. C'est dans ce contexte de tension et de parti pris
politique que survient l'attaque contre le cantonnement français le 6 novembre
2004 à Bouaké. Qui a donné l'ordre de bombarder le camp français de Bouaké et
dans quel objectif ? Selon les informations en notre possession, le président
Laurent Gbagbo semble n'avoir pas même été informé de ce qui allait réellement
se produire ce jour-là (....)