RFI – Edition du 7 Mai 2008 à 6 H 30

█ En Côte d'Ivoire, après le coup de colère de Simone Gbagbo qui a demandé que le désarmement des ex-rebelles se fasse en 1 mois au lieu de 5, les Forces Nouvelles s'inquiètent. Elles ont adressé hier un courrier au Front populaire ivoirien pour demander une rencontre de clarification, après les attaques jugées inacceptables de l'épouse du Chef de l'Etat. « Depuis quelques semaines, des attaques sont toujours proférées contre les F.N., le Premier Ministre et le processus de paix par des responsables de premier plan du FPI », indique la lettre adressée au Président de ce parti. Selon Sidiki Konaté, porte-parole des F.N., « ces attaques pourraient avoir des conséquences imprévisibles sur le processus de paix en Côte d'Ivoire ».
«Nous avons lancé tous les chantiers de l'accord politique d'Ouagadougou. Il y a de la visibilité : le redéploiement de l'administration se fait, le désarmement est en marche, l'unicité des caisses est en marche, les élections sont fixées. Nous pensons que la Côte d'Ivoire a besoin plutôt de sérénité. Les partis politiques doivent rassurer les ivoiriens. Mais si nous entrons déjà dans des jougs et que nous attaquons les dispositions de l'accord, il est clair que ça va être l'escalade. Et cette escalade verbale nécessairement pourra créer des troubles au sein même déjà des deux signataires, mais surtout à l'endroit des ivoiriens, ce qu'il ne faut pas. Le processus doit être crédibilisé de bout en bout par les deux acteurs. Nous pensons que les ivoiriens et la communauté internationale veulent voir vraiment que les acteurs sont sincères, sont prêts à aller dans le sens de leurs engagements ».

Sidiki Konaté, porte-parole des F.N., interrogé par Cyril Ben Simon. Parallèlement, les autorités ivoiriennes ont annoncé hier qu'elles autorisaient de nouveau RFI à émettre en FM, mais via le satellite, sur tout le territoire national.